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"content": "P2 : C'était le premier grand thème de cette émission, c'est maintenant ça a été un thème de friction ces derniers jours, quelle mesure pour protéger le pouvoir d'achat des français ? Parlons justement des carburants, la hausse des prix des carburants se poursuit au-delà de 2 euros, on sait bien que la ristourne de 18 centimes par litre en vigueur aujourd'hui ne sera pas éternelle Gabriel Attal, que proposez-vous pour la suite? Gabriel Attal : D'abord merci de rappeler qu'on a beaucoup agi pour limiter l'envoler des prix dans notre pays il y a aujourd'hui une inflation qui est élevée trop élevée en France, au-dessus de 5% mais qui reste la plus faible de la zone euro. Je rappelle qu'en moyenne dans la zone euro c'est plus de 8% d'inflation avec des prix de l'électricité, du gaz du carburant qui se sont envolés. on a dès le mois de novembre dernier 2021, bloqué les prix du gaz, bloqué les prix de l'électricité, ce qui fait que contrairement à ce que nous voyons autour de nous, notamment en Espagne et en Italie, ou encore en Allemagne, il n'y a pas eu d'envolée de la facture d'électricité puisque les prix ont été bloqués. On a mis en place des mesures avec notamment la ristourne carburant que vous évoquez, à laquelle va succéder un dispositif de soutien encore plus massif et ciblé pour ce qu'on appelle, j'aime pas trop ce terme les gros rouleurs, mais on pourrait dire les gros bosseurs, c'est-à-dire ceux qui doivent utiliser leur voiture pour aller travailler, faire un certain nombre de kilomètres, et ont une rémunération qui fait que l'augmentation du prix de l'essence ça les impacte énormément dans leur pouvoir d'achat. Et donc on est en train de construire avec Bruno Le Maire ce dispositif qui sera présenté dans la loi pouvoir d'achat que nous présentons. P1 : ça c'est votre mesure, Jordan Bardella votre mesure, par exemple les 18 centimes dont on parlait à l'instant, vous les maintenez ? Jordan Bardella : écoutez sur les carburants il y a 60% de taxes, donc on peut si vous voulez donner de la main droite, pour reprendre le double de la main gauche, mais ça ne fonctionne pas. Si on est amené encore aujourd'hui au mois de juin à parler du pouvoir d'achat alors que ça a été le sujet central que Marine Le Pen a imposé dans le débat public durant la campagne présidentielle, dix mois après le début de la campagne présidentielle, et même à l'issue de la campagne présidentielle avec un président qui a été réélu et qui aurait pu ces deux derniers mois agir, c'est bien que la question n'a pas été réglée il y a une étude de l’IPSOS hier qui est sortie et qui rappelle que la moitié des Français est aujourd’hui à dix euros près lorsqu’elle fait ses courses. Nous proposons nous 4 grandes mesures, la première grande mesure c'est la baisse de la TVA de 20% à 5,5% sur l'énergie, l'électricité, le gaz, le fuel on baisse la TVA de 20 à 5,5%, c'est en train de devenir aujourd'hui se chauffer comme se déplacer un produit de luxe. Pour nous ça devrait être un bien de première nécessité. Deuxième mesure d'urgence un panier de 100 produits de première nécessité qui soit totalement exempté de TVA, le riz, les couches pour bébé, les pâtes, les produits hygiéniques pour les femmes, on sort complètement la TVA tant que l'inflation sera d'un point supérieur à la croissance. Troisièmement on réindexe les pensions de retrait sur l'inflation, parce que depuis 2013 les pensions de retrait sont sous indexés, désindexés de l'inflation, merci Emmanuel Macron qui avant d'être président était ministre de l'économie, et enfin il faut évidemment augmenter les salaires, parce que tout augmente sauf les salaires, et nous souhaitons notamment passer un deal gagnant-gagnant avec les chefs d'entreprise, vous augmentez de 10% tous vos salaires, ces dix pourcents sont exemptés de charges. Il y a tellement de charges aujourd'hui sur les chefs d'entreprise il y a tellement de normes sur les chefs d'entreprise qu'ils n'ont plus aucune marge de manœuvre, donc les dispositifs qui ont été pris par le gouvernement ne sont pas des dispositifs pérennes et je pense que vous n'entendez pas la souffrance des Français. Il y a des millions de Français aujourd'hui qui ne peuvent plus acheter du bio, qui sont contraints de limiter leur déplacement, qui se déplacent uniquement pour aller travailler et qui le week-end ne peuvent plus sortir parce que le coût de la vie est devenu trop important, et je vais vous dire, il y a 3 fois depuis 1960 où le pouvoir d'achat a baissé. En 1960, en 2013, avec les mesures de François Hollande, et cette année avec Emmanuel Macron. Donc vos mesures ont été profondément inefficaces et vous avez même menti Monsieur Lemaire je me rappelle au mois de janvier avait indiqué que les tarifs réglementés l'électricité n'augmenterait pas, les élections étant passées on a appris évidemment que tout cela allait augmenter. Quand à la France Insoumise, là c'est le Venezuela la démagogie. Donc moi je dis aux Français si vous voulez agir pour le pouvoir d'achat, mettez un bulletin de votre RN dans l’urne ce dimanche Gabriel Attal : D’abord Jordan Bardella dit, Emmanuel Macron n'a pas réglé de problèmes de l'inflation. Vous êtes député européen, vous êtes régulièrement en lien avec vos collègues d'autres pays européens, vous voyez bien que c'est un problème qui est mondial. Partout dans le monde il y a cette inflation qui est liée à la fois à la reprise économique post-COVID, et ensuite au conflit ukainien. Et nous sommes en France dans la zone euro le pays où l'inflation est la moins élevée, parce qu'on agit. Je veux juste réagir parce qu'on parlait de la question du carburant, et Jordan Bardella a élargi, donc je veux élargir aussi, nous avons une loi sur le pouvoir d'achat qui est prête à être votée après les élections législatives, qui prévoit que les pensions de nos retraités seront revalorisées de 4% dès le mois de juillet. Jordan Bardella : Donc pas du montant de l'inflation. Gabriel Attal : Elles ont déjà été augmentée d'1,2% au mois de janvier. Jordan Bardella : Donc vous pendant 5 ans vous désindexez les pensions de retraite et à 3 jours des élections, vous vous dites si on réindexait les pensions de retraite par l'inflation. Gabriel Attal : L'inflation aujourd'hui est de 5,2%, les pensions des retraités ont été augmentées en janvier d'1,2%, nous augmentons de 4%, ça fait 5,2% avec les 2 revalorisations. Il y a des mesures de pouvoir d'achat pour les Français qui travaillent avec des baisses d'impôts, la suppression de la redevance audiovisuelle en garantissant bien sûr l'indépendance et les moyens du service public, des mesures pour les travailleurs indépendants, les commerçants, les artisans, les agriculteurs qui sont au niveau du SMIC gagneront 550€ de plus par an grâce aux baisses de cotisation. En face de ça vous avez des projets d'augmentation d'impôts, vous avez un projet celui notamment de la Nupes qui écrit noir sur blanc qui vont augmenter massivement les impôts sur les Français, et notamment sur les classes moyennes. Et je pense que les Français qui nous écoutent ou qui nous regardent doivent être inquiets quand ils lisent ce programme parce que la réalité c'est que nous on s'engage à pas les augmenter, c'est qu'on va continuer à les baisser. SUMMARY : Dans ce débat, Clémentine Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent du pouvoir d'achat des Français. Gabriel Attal débute en expliquant que la France a su garder une inflation plus faible que le reste de l'Europe, à l'aide des blocage du prix du gaz et de l'électricité et la réduction du prix du carburant. Jordan Bardella explique vouloir mettre en place quatre grandes mesures, la baisse de la tva de vingt à cinq virgule cinq pourcent sur l'énergie, le blocage des prix sur un panier de cent produits de première nécessité, la réindexation des pensions de retraite sur l'inflation, et l'augmentation des salaires, en supprimant les charges sur les augmentations à échelle de 10% d'augmentation. Gabriel Attal explique qu'il souhaite aussi augmenter de 4% les pensions de retraite pour atteindre le taux de l'inflation." |