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"content": " Clémentine Autain : C'est vous qui a appauvrissez l'État, monsieur Attal. Gabriel Attal : pour la première fois dans l'histoire de notre pays, le budget de l'hôpital va dépasser les 100 milliards d'euros. Évidemment qu'il y a un enjeu majeur, évidemment qu'il y a des burn-outs des soignants, Clémentine Autain : Vous avez fait quoi pour l'hôpital ? Gabriel Attal : Qu'est-ce qu'on a fait? On a revalorisé, on a revalorisé. Clémentine Autain : La taxe sur les super profits, vous n'en voulez pas Monsieur Attal. Pour faire rentrer de l'argent pour les caisses de l'État, répondez à cette question. P1 : C'était la question que j'allais poser. Jordan Bardella : Ils ne peuvent pas répondre, parce qu'ils savent que l'infirmière de Madame Autain va travailler plus longtemps. Gabriel Attal : Je vais y venir parce que je vais venir, parce qu'elle m'a dit. Clémentine Autain : Les Macronistes ont voté contre les taxes sur les super profits, c'était hier matin. P1 : Clémentine Autain, vous ne pouvez pas poser des questions et relancer le débat. P2 : Non, juste, vous avez posé une question, vous êtes venu avec une blouse, vous avez amorcé un morceau de vie. Donc, vous pouvez écouter la réponse à la question que vous avez posée. La réponse à la question, précisez-moi qu'elle vous a posée. Pas un spectral sur les finances publiques. Gabriel Attal : Ouais, j'essaie d'être précis, Clémentine Autain : Oui ou non, va-t-elle travailler deux ans de plus? Gabriel Attal : Ça dépend à quel âge elle a commencé à travailler. Clémentine Autain : Oui ou non, va-t-elle travailler deux ans de plus? Gabriel Attal : Oui, mais vous me laissez aller au bout ? À quel âge elle a commencé à travailler? Clémentine Autain : Tôt, en 1987. Gabriel Attal : Elle avait quel âge? Clémentine Autain : Je ne sais pas, elle a 47 ans, elle a travaillé à 27 ans. Elle va travailler deux ans de plus. Elle n'est pas dans les catégories actives. Gabriel Attal : Ça dépend de deux choses. Un, de l'âge auquel elle a commencé à travailler, deux, de si elle est catégorie active ou pas, parce qu'il y a eu un droit d'option. Non, on demande des réponses concrètes. Si vous avez vraiment rencontré cet infirmière, je n'ai pas envie devant sa télé de lui faire une réponse qui ne correspond pas à sa situation personnelle. Clémentine Autain : Elle vous écoute, et elle sait très bien qu'à quel âge elle va être mangée, c'est pour ça qu'elle est dans la rue. Gabriel Attal : Ce que je sais, c'est qu'on va investir massivement aussi dans cette réforme pour réduire la pénibilité à l'hôpital avec un fonds dédié qui va permettre de mieux équiper. Je vous donne un exemple très concret. J'ai rencontré dans une réunion que j'ai faite une aide soignante. Parce qu'évidemment, quand vous êtes aide soignante. Une aide soignante, évidemment, vous devez porter des malades. C'est dur. Ça use. Ça fait mal au dos. Clémentine Autain : À 65 ans, vous les voyez faire ? P1 : Elle le fera pas à 64 ans. Clémentine Autain : Vous les voyez faire ça. Gabriel Attal : Evidemment que non. C'est vraiment pénible, là, pour le coup. Evidemment qu'elle partira plus tôt que ça. Et évidemment qu'on va investir. Et elle me disait, cette aide soignante, je vois que dans beaucoup d'établissements de santé, il y a des dispositifs qui s'appellent des lèves malades qui permettent d'aider à soulever les malades. Et pour les aides soignantes qui travaillent dans ces établissements, c'est beaucoup plus simple. Bah précisément, on va mettre plusieurs centaines de millions d'euros pour équiper les hôpitaux. Je ne vous dis pas que ça va régler tous les problèmes. Je ne vous dis pas qu'il n'y a pas des soignants qui encore auront des conditions de travail pénibles et qui seront usés. Mais précisément dans le système qu'on propose, ces soignants, ces personnes qui sont usées par le travail, elles pourront partir bien avant 64 ans. On a fait la démonstration, la première ministre et mois de tous les dispositifs qui sont mis en place. P1 : Je vais donner la parole à Eric Ciotti. Est-ce que ce débat vous intéresse, Eric Ciotti ? Eric Ciotti : Il est essentiel parce que c'est quelque part l'avenir du pays qui se joue. Il y a beaucoup de contre-vérités qui sont dites. Il y a un immense colère dans le pays pour plein de raisons. P1 : Lesquelles contre-vérités à quoi vous pensez? Eric Ciotti : Mais les solutions qui sont proposées, elles sont contraires à toute forme de courage. Elles sont démagogiques. Et puis j'entends aussi un regard sur la société qui ne me parait pas pertinent. Moi, je crois à la valeur travail. Le travail donne de la dignité émancipe. Ce n'est pas cette vision à la zola de la société. Bien sûr qu'il faut travailler mieux, il y a des nouveaux modes de travail qu'il faut organiser. On parlait de la police tout à l'heure. Il y a un nouveau cycle de travail qui a été fait d'ailleurs par le ministre de l'Intérieur actuel qui permet de travailler en 12 heures. C'est une nouvelle répartition mais qui permet de gagner des week-ends. Donc il faut qu'on réfléchisse à la façon de travailler mieux. Il y a le télétravail. Il y a ce débat qui est devant nous sur la relation entre les Français et le travail. Mais de grâce, arrêtons de stigmatiser le travail. P1 : Qui stigmatise le travail ? Eric Ciotti : On l'entend sur ce plateau, Mme Autain, au premier rang. Le travail crée de l'emploi. L'emploi crée de la dignité. Clémentine Autain : Le travail crée de la richesse, Monsieur Ciotti. Eric Ciotti : Je conteste cette défiance. Et puis ceux qui créent du travail ce sont les employeurs, ce sont les artisans, les commerçants, les chefs d'entreprise. Et ceux qui ont travaillé toute une vie, ils ont droit à bénéficier de fruits de leur travail. C'est pour cela qu'on doit sauver. P1 : Mais est-ce que vous entendez aussi, pardonnez-moi. Eric Ciotti : C'est pour cela qu'on doit sauver ce système de retraite. C'est là l'enjeu du débat. Mais on est en tournant. Clémentine Autain : Détruire le système pour sauver le système C'est Orwell. Monsieur Ciotti, c'est Orwellien. Orwellien. Gabriel Attal : Non mais. P1 : Je vous assure qu'il a beaucoup de retard. Donc on va écouter. Eric Ciotti : Si on ne réforme pas ce système, c'est quelque part la fin d'une forme de modèle français. On va décrocher par rapport à nos concurrents. On ne répondra pas à l'enjeu démographique. On vit plus longtemps dans notre pays. C'est un progrès. On vit presque 20 ans de plus que dans les années 60, en moyenne. C'est un progrès considérable. Donc aujourd'hui, pour garder ce système, il y a la nécessité de travailler mieux et de travailler un peu plus. C'est ce que nous, nous avons toujours demandé. C'est pour ça que lorsque nous exprimons, et lorsque personnellement, et nous verrons le résultat au terme du débat, j'exprime un soutien, une nécessité d'une réforme. C'est en cohérence avec ce que nous avons toujours dit. C'est responsable par rapport à la situation du pays, à la préservation des intérêts de ceux qui ont travaillé toute une vie et qui ne doivent pas être pénalisés. Et pour autant, nous voulons que cette réforme, elle soit plus juste. P2 : Il faut faire un petit peu plus. Les 43 en 44, il y a un combat. Il y a un affrontement LR. On sent certains qui disent que c'est pas possible. Que les gens, à 20 ans, 21 ans, travaillent 44 ans, il faut mettre tout le monde à 43 ans. Et vous en fait, une ligne rouge. Eric Ciotti : Bien sûr, mais je voulais. Clémentine Autain : M. Ciotti, l'aile gauche de la Macronie. Vous voyez quand même où on est rendu. C'est M.Ciotti qui est l'aile gauche de la Macronie. Eric Ciotti : C'est la troisième fois. Je le souligne. C'est un point important. Non, parce que la droite, elle a toujours été juste. Les progrès les plus importants dans notre pays ont été portés par le Général. La droite, elle était pour là. Par le conseil national de la résistance. La participation, l'intéressement, les avancées pour les salariés, c'est la droite républicaine qui les a portées. Dans la clarté. Clémentine Autain : C'est une plaisanterie ? Eric Ciotti : Non, c'est une réalité. C'est une réalité. C'est une réalité. Le système par répartition. Le système par répartition. Nous voulons aujourd'hui. M. Sarkozy, par son courage, parce que M. Sarkozy, il a réformé. Clémentine Autain : Ah oui, le courage, c'est d'être contre les intérêts du peuple. Eric Ciotti : Contrairement jusqu'à aujourd'hui, ce qu'a fait M. Macron, qui n'a pas réformé, c'est une nouveauté aujourd'hui. Et lorsque les choses vont dans la bonne direction, ils seraient irresponsables pour des raisons politiciennes, un peu pavloviennes, de s'y opposer. M. Sarkozy a réformé. Et c'est ce qui a permis de sauver ce système par répartition qui est le plus juste. Clémentine Autain : Mais non, puisqu'on regarde, il est toujours pas sauvé. Eric Ciotti : Parce qu'il y a une évolution démographique. L'espérance de vie a augmenté. Il y a moins d'actifs pour payer. P1 : On a compris Eric Ciotti : Oui, mais c'est le cœur. Bien sûr. Clémentine Autain : La démographie, c'est faux. En France, par rapport à bien d'autres pays, par rapport à l'Allemagne et à d'autres, nous avons une démographie qui est beaucoup plus favorable. P2 : Mais c'est pas parce que c'est mieux en France que c'est pire ailleurs qu'on est sauvé. P1 : Les Français sont plutôt favorables à la semaine de quatre jours. Une réorganisation de leur mode de travail. 70% sont favorables à la semaine de quatre jours. Personnellement, seriez-vous favorables à l'instauration de la semaine de quatre jours avec la même durée de travail hebdomadaire, les Français sont plutôt favorables. Est-ce que vous considérez les uns et les autres, puisqu'on parle de la réforme des retraites, qu'on dit aux gens qu'il va falloir travailler plus longtemps, qu'il faut se reposer la question de ce qu'est le travail dans nos vies, du rapport au travail. Et comment se poser la question? SUMMARY : Gabriel Attal explique que les personnes pourront partir plus tôt s'ils ont commencé assez tôt, et s'ils sont dans des catégories actives. Le présentateur pose la question du rapport au travail." |