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"content": " Emmanuel Macron : Mais ne dites pas de bêtises et parlez de votre projet. Marine Le Pen : Non, non, Monsieur Macron, c’est important que les Français sachent. Emmanuel Macron : Bien, je vais vous répondre. P1 : Alors poursuivez sur votre projet, il va vous répondre. Marine Le Pen : Et, lorsqu’on vous a dit Mais vous acceptez le soutient de l’UOIF ? vous avez dit Oui ça ne me pose pas de problème. Donc tous les gens qu’ils ont reçus dans leurs congrès et qui tiennent des propos qui sont de véritables appels au meurtre, nont pas l’air de vous déranger. Et bien, ça je pense que c’est très révélateur et extrêmement problématique. Donc il faut s’attaquer à l’intégralité de ces associations qui sont en réalité les faux-nez du salafisme, les faux-nez des frères musulmans. Il faut arrêter les financements étrangers de la part de pays que Emmanuel Macron connaît bien, n’est-ce pas ? Le Qatar, l’Arabie saoudite. À l’époque vous avez maintenu des exonérations fiscales pour les investissements des pays en France. Vous avez, je crois, votre gouvernement a accordé une récompense républicaine, dernièrement, à l’un de ses responsables. Il faut éradiquer l’idéologie du fondamentalisme islamique dans notre pays et vous ne le ferez pas. Vous ne le ferez pas parce que vous êtes soumis à eux, Monsieur Macron. Parce qu’ils vous tiennent. Voilà c’est aussi simple que cela. C’est malheureux à dire, c’est terrifiant parce que ça peut avoir des conséquences extrêmement lourdes sur les Français. Mais on l’a vu avec l’affaire Saou, clairement vous avez été mis devant le chantage. Soit vous gardiez M. Saou, qui est un radical islamiste, soit l’UOIF appelait à vous faire battre. Vous avez préféré conserver ce soutient plutôt que de prendre le risque d’exprimer votre condamnation la plus formelle de ces dérives. Qui sont des dérives extrêmement lourdes, qui font des morts sur notre territoire, qui ont commis des attentats multiples contre lesquels aujourd’hui rien de sérieux n’a été fait parce que les lois, soit disant pour la sécurité, les lois renseignements P1 : Qui n’ont pas été votées par vos députés à l’Assemblée. Marine Le Pen : Et pour cause, je l’assume totalement, c’est du bidon total, il s’agissait de surveiller tout le monde, pour ne pas avoir à surveiller ceux que nous savons, puisqu’ils sont fichés S, qu’ils représentent un danger. Puis au-delà de ça, pardon, il y a le laxisme judiciaire qui fait que l’explosion de l’insécurité, que j’appelle quotidienne, est aujourd’hui un poids insupportable, non seulement dans les villes mais également dans les campagnes. Alors il faut que les peines soient prononcées, il faut que les peines prononcées soient appliquées. Il faut créer, non pas quinze mille, mais quarante mille places de prisons, Monsieur Macron. Puis pour libérer un nombre de places tout de suite il faut passer des accords bilatéraux avec les pays d’où sont issus les étrangers qui sont incarcérés dans notre pays, pour qu’ils aillent faire leur peine dans leur pays d’origine. Voilà un plan avec la mise en oeuvre du gouvernement qui est un plan absolument complet pour lutter en même temps contre la délinquance et le terrorisme. Étant entendu que, ça ne vous a pas échappé, les deux en réalité sont aujourd’hui systématiquement liés, c’est ce qu’on appelle l’hybridation. P1 : Alors à vous de répondre Emmanuel Macron. Emmanuel Macron : Le terrorisme, et la menace terroriste, c’est la priorité des prochaines années, la priorité. Je veux être Président de la République française, donc je veux être chef des armées, et en charge de cette sécurité. Donc ça sera ma priorité. Cela suppose de renforcer les moyens de police et d’avoir une action, en effet, avant que les attentats interviennent. Donc, sur les fichés S, ce sont des fichiers de renseignement, en la matière je suis pour renforcer les mesures, y compris les mesures qui peuvent être privatives de liberté sur les fichés S liés à des activités djihadistes. Mais là tous les professionnels vous le disent, ce sont des fichiers de renseignement, si vous croisez un djihadiste vous pouvez être fiché S, donc tous les mettre en prison ou tous les mettre hors des frontières n’aurait pas de sens. Au demeurant je rappelle quil ny a qu’un quart des terroristes, depuis 2012 Marine Le Pen : Pas de sens ? Emmanuel Macron : Non, la mesure générale non, puisqu’elle ne permettrait pas d’avoir une vraie réponse en matière de renseignement, ce qui est la priorité. Marine Le Pen : Donc vous préférez les garder ? P1 : Madame Le Pen, il ne vous a pas interrompu. Laissez-le dérouler son propos. Marine Le Pen : Non mais j’essaie de comprendre. Emmanuel Macron : Donc je dis, depuis le début des attentats, un quart était fiché S, un quart. Donc la clef c’est d’améliorer le renseignement, de le renforcer. Tous ceux qui sont identifiés, il faut renforcer en effet les choses, et pour certains les expulser. Mais je suis sur une mesure beaucoup plus chirurgicale et pas une mesure générale, comme Mme Le Pen, qui ne permettrait pas à nos forces de police de travailler. Je veux reconstituer les forces de renseignement, le renseignement territorial a été démantelé, il faut aller beaucoup plus loin sur le territoire. On l’a encore vu à la Réunion l’autre jour, tous nos territoires sont touchés par la menace terroriste. Donc l’effort de renseignement doit être fait sur nos territoires et partout, avec un lien renforcé sur le renseignement cyber, c'est-à-dire sur internet. Et pour coordonner cela au mieux, pour prévenir plutôt que guérir, je créerai, une «taskforce» une cellule auprès du président de la République, et pas une agence comme vous le proposez, auprès du Premier ministre, qui coordonnera les services de renseignement, c’est la mère des batailles. Ensuite la fermeture des frontières et le reste ça ne sert à rien. Il y a des pays, nombreux, trop nombreux malheureusement, qui ne sont pas dans Schengen et qui ont été frappés de la même façon que nous par les attentats et par le terrorisme. D’ailleurs, j’ai une nouvelle pour vous, depuis novembre 2015, Schengen le permet, nous avons rétabli des contrôles aux frontières pour lutter contre les terroristes. Ce qui a permis l’interpellation de plus de soixante-dix mille personnes. Donc ce que vous proposez, comme d’habitude, c’est de la poudre de perlimpinpin. Mais derrière, la clef, c’est d’aller sur le terrain identifier toutes celles et ceux qui constituent une menace. Les terroristes ils ne passent pas la frontière tous les jours en se signalant. Ils sont dans les aéroports, dans nos gares, ils circulent, ils sont sur internet, ils ont des réseaux. C’est le renseignement et c’est la coopération entre les différents États, c’est pour cela que nous avons besoin d’une plus grande coopération entre les États membres de l’Union européenne. Il y a eu des avancées ces derniers temps, ce qu’on appelle le PNR. Pouvoir, sur des fichiers, contrôler justement les potentiels terroristes qui circulent de l’un à l’autre et on l'a vu, qui prennent l’avion. SUMMARY : Marine Le Pen souhaite fermer les mosquées salafistes, arrêter les financements de l'étrangers, et améliorer le système judiciaire. Marine Le Pen souhaite aussi créer quarante mille places de prisons, ainsi que renvoyer les prisonniers étrangers faire leur peines dans leur pays. Marine Le Pen attaque aussi Emmanuel Macron pour ses soutiens de l'UOIF. Emmanuel Macron explique que la lutte contre le terrorisme est la priorité des prochaines années, pour cela, il souhaite mettre des moyens dans les systèmes de renseignements, notamment territorial. Emmanuel Macron souhaite améliorer le renseignement cyber, ainsi que créer une taskforce qui coordonnera les services de renseignements." |