FREDSum / test /Royale_Bayroux--Partie_7_Police.json
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"Transcript": "P1 : On va passer à autre chose. On pourrait y passer la journée entière tellement c'est passionnant, mais malheureusement il y a d'autres questions. Il y a quelques questions qui relèvent à des titres forts variés d'ailleurs de ce qu'on pourrait appeler la vie quotidienne. D'abord une question sur la police. Comment expliquez vous que les policiers soient si souvent, et dans des lieux nombreux, pris à partie, et même parfois en intervention carrément attaquée ? Comment expliquez-vous ça, et comment y répondre ? Madame Royal si vous le permettez ? SR : Mais pourquoi généraliser une situation qui en effet c'est aggravé, puisque nous sommes passés l’année dernière de 8 000 policiers agressés à 12 000 cette année. Et donc je pense en effet que les policiers sont mis de plus en plus dans des situations extrêmement difficiles, qu'il y a d'une façon globale une montée des violences et des agressivités dans la société française qu'il faut absolument réussir à recalmer. Il faudrait moins d'arrogance de toute part, il faudrait que les jeunes aient le sentiment qu'il y a des droits et des devoirs qui sont applicables à tous. Il faut que le service public soit présent partout, il faut remettre du service public partout, il faut que les policiers soient présents partout. Je pense aussi que peut-être une des raisons de cette montée de l'agressivité contre les services publics vient du fait que ces services publics ont été amenuisés dans les quartiers les plus difficiles. C'est la suppression de la police de proximité qui a été décidée, et je pense qu'elle a eu un effet direct sur la montée des violences. Je veux moi, créer une police de quartier, c'est à dire une police qui soit en osmose avec la population, qui connaisse la population des quartiers, pour que les français cessent d'avoir peur les uns des autres. Les jeunes ont peur des policiers puisqu'ils se sauvent dès qu'ils voient un policier même lorsqu'ils n'ont rien à se reprocher, et les policiers ont peur d'aller dans certains quartiers, parce qu'ils ont peur de se faire agresser. On ne peut pas construire une république avec une fracture républicaine de ce type. Donc il y a là un chantier essentiel, et d'ailleurs il y a une proposition dans ce qu'a dit François Bayrou que je trouve bonne. C'est d'ouvrir les commissariats de police 24h sur 24. Effectivement je pense que les services publics moi j'ai avancé aussi l'idée de création de dispensaires de soins dans les quartiers, parce qu'on voit que ce service public de la santé n'existe plus dans les quartiers, je pense aussi que des dispensaires de soins doivent être ouvert 24h sur 24 en tout état de cause, mais bien sûr en partenariat avec les professions concernées. Ce n'est pas comme ça, moi tout de suite qui vais annoncer des décisions définitives, mais je pense qu'un dialogue avec les organisations professionnelles de toutes les professions liées au maintien du lien social; la justice, qui manque réellement de moyens et qui manque réellement de solutions pour les jeunes délinquants au premier acte de délinquance puisqu'aujourd'hui il n'y a aucune réponse. Hors un jeune qui n'est pas puni au premier acte de délinquance est un jeune qui est récidive, mais comme les centres n'ont pas été créés, comme on est très faible dans le domaine de l'organisation, de la réparation, ou du travail d'intérêt général, alors que cela pourrait donner du travail à des associations de quartiers dans le cadrement des jeunes qui auraient une réparation à l'égard de la victime, ou à l'égard du service public qui est agressé. Par exemple le tout premier acte de transgression doit déboucher sur une sanction proportionnée, et donc je pense qu'il faut des états généraux des services publics pas seulement dans les quartiers, mais dans tout le pays, sur la question de la justice, de la police de proximité, de la santé de proximité, et bien évidemment de l'école. Parce que tout se tient, lorsque des adultes à l'école et dans la familles, et dans les quartiers, avec les travailleurs sociaux des quartiers qui font un travail formidable, je tiens à le redire, les jeunes associations des quartiers que j'ai rencontrés au cour de cette campagne, je crois que vous les avez rencontrés aussi, comme Assez le feu , comme l'ensemble des associations qui encadrent les jeunes, les grands frères, les grandes soeurs. Le mouvement culturel dans les quartiers qui font un travail extraordinaire et qui aujourd’hui au cours de ces dernières années ont perdu beaucoup de moyens. Ca aussi ça affaiblit les quartiers. Donc il faut réapprendre à vivre ensemble, et surtout à travailler ensemble. P1 : François Bayrou, est-ce que vous regrettez comme Ségolène Royal la disparition de la police de proximité ? FB : Je suis pour l'essentiel d'accord avec cette vision. Ma vision est en tout cas proche de celle-là. Vous avez posé une question, en disant pourquoi est-ce qu'il y a cet affrontement et cet antagonisme entre les policiers et ce qu'on appelle au sens large les jeunes. C'est une réalité. Les policiers en souffrent, parce que les policiers sont exposés, personne ne le dit ou ne pense à eux, mais ils sont aussi exposés, les jeunes, en tout cas les jeunes qui sont de couleur, ou d'origine, ils ont le sentiment d'être ciblés, ils ont le sentiment que les contrôles d'identité se multiplient contre eux, et c'est pas un sentiment, c'est une réalité. Bref, il y a cet antagonisme là, cette montée des tension, et cette montée des tension est très nuisible pour la France. Je vais vous dire, il n'y a aucune chance d'obtenir un pays en sécurité si on ne l'apaise pas. Deuxièmement, en effet il y a une erreur qui a été faite, une faute qui a été commise au travers du temps, et qui est, on a privé un certain nombre de quartiers de la présence de l'Etat et des services publics. l'Etat c'est désormais ce qui vient de l'extérieur sous forme d'opération coup de poing. Et quand c'est accompagné de caméras c'est encore pire. Et donc il y a cette montée. Je suis pour que on reconstruise une police de proximité, ou de quartiers, moi je l'appelle fidélisé, qui soit au contact des gens qui puissent, des jeunes, qui puissent les connaître par leur prénom, savoir lesquels sont en train de faire des bêtises, les mettre en garde. Il y a un gros travail de prévention à faire, et je suis d'accord pour qu'on cherche des alternatives à la prison dès la première sanction. Pas qu'on cherche, qu'on impose des alternatives à la prison dès la première sanction. Je suis sur cette ligne qu'il faut trouver, alors des réparations, des travaux d'intérêt général, mais qu’en tout cas, si tu fais une bêtise, tu payes, tu payes par ton travail. Ce n'est pas le multirécidiviste qu'on rattrapera. Hélas, il est entré dans un engrenage pour longtemps, c'est le primo délinquant, celui qui pour la première fois a fait une grosse bêtise, il faut qu'il s'en souvienne, pardon de dire les choses aussi simplement. Et donc en effet tout le travail, des internats qu'on avait promis qu'on n'a pas construit, tout ça est nécessaire si on veut retrouver la confiance. P2 : Juste une question, parce que le temps passe, mais est-ce que les parents doivent être tenus pour responsables, y compris financièrement de ce que font leurs enfants lorsqu'ils dérapent ou versent même dans la délinquance ? FB : Le problème c'est que beaucoup de parents ne tiennent plus leurs enfants. Il faut les aider à les tenir parce qu'ils sont dans deux mondes tellement éloignés. Alors si ça peut aider ce genre de sanctions, je suis un tout petit peu sceptique, je suis pas sûr que ça ait apporté beaucoup ce genre de sanctions, mais si ça peut aider, pourquoi pas. P2 : Madame Royal, sur le rôle des parents ? SR : Oui, les parents sont responsables, bien sûr de l'éducation de leurs enfants. La difficulté, c'est que c'est plus difficile pour certains que pour d'autres. Il y a en particulier tout le problème des femmes seules, avec des adolescents, et je crois qu’il faut multiplier les services publics de médiation familiale, c'est à dire épauler les parents lorsqu'ils ont des difficultés, ce que j'appelle les écoles de parents dans les quartiers, pour que les médiateurs familiaux puissent intervenir, épauler les parents lorsqu'ils ont des difficultés, ça je crois que c'est très important. Il faut une articulation beaucoup plus forte entre les parents, ou le parent isolé, parce que beaucoup de femmes sont abandonnées avec leurs enfants, sont abandonnées par le père. Et souvent il manque le père structurant dans les familles, et donc il faut retrouver des repères structurants pour les enfants, et en particulier moi je crois beaucoup aux internats, aux mini-internats de proximité dans les quartiers, au regroupement aussi des femmes. FB : De proximité ou pas d'ailleurs, parce qu'il y a des enfants qu’ils faut enlever des quartiers aussi pour qu'ils échappent un peu à leur entourage. SR : Je pense qu'il faut jamais disqualifier les parents, il y a des parents qui sont en grande difficulté, parce qu'ils sont dépassés par les événements, parce qu'il y a des problèmes de chômage, de précarité, de logement qu'ils se sentent étrangers aussi au monde scolaire. Ils ne sont pas du tout de plein pied avec la réussite scolaire, qui ont du mal à aider leurs enfants lorsque les enfants reviennent de l'école, donc il y a une forme d'humiliation des parents par rapport à l'école. Donc il ne faut pas les disqualifier par rapport à leurs enfants, et je pense que la bonne solution, c'est ce qui a fait ses preuves en tout cas, ce sont des internats de proximité ou les mamans se regrouppent pour élever collectivement leurs enfants en étant appuyés sur un travailleur social, ou sur un éducateur de la PJJ, ou ce sont les internats relais que j'avais mis en place lorsque j'étais ministre de l'enseignement scolaire. Malheureusement ce programme a été interrompu, mais en tout cas ce programme, il a fait ses preuves, parce que ce qui est important c'est la cohérence des adultes autour de l'enfant, c'est l'autorité juste, et quand les parents, les éducateurs, les enseignants, les policiers, les juges, disent la même chose et transmettent le même message à l'enfant, alors l'enfant est structuré. En revanche s'ils sent un désaccords, c'est-à-dire si les parents critiquent l'école, si l'école critique les parents, à ce moment-là il y a des interstices entre lesquels l'enfant se faufile, et du coup il n'y a plus de référents et il n'y a plus de structuration possible. Donc c'est ça qu'il faut reconstruire dans une cohérence où tout se tient. Et en aidant les familles les plus fragilisées. Alors il y a la suspension des allocations familiales, elles existent déjà, moi je ne suis pas pour la menace sur les familles parce que quand vous retirez les allocations familiales, ce sont les frères et sœurs, les autres qui ont moins à manger, ou qui auront un manque à vivre. En revanche, la mise sous tutelle des allocations familiales qui existent déjà dans la loi, qui est déjà appliquée sous le contrôle d'un travailleur social, qui va aider la famille et non pas l'enfoncer, mais pour être sûr que les allocations familiales bénéficient bien à l’enfant, et ne servent pas à faire autre chose. La je crois en effet que c'est tout à fait judicieux quand c'est nécessaire. Mais je suis davantage en des logiques de soutien, de responsabilisation parentale, de soutien au mères seule en particulier, et d'articulation beaucoup plus fort entre la famille et l'école. P1 : Vous êtes d'accord François Bayrou ? FB : Je suis d'accord. Vous voyez bien que ceux qui présentent la sanction comme le seul remède se trompent évidemment, surtout quand cette sanction intervient tard. Il faut de la sanction précoce quand il y a des bêtises, il faut de la prévention et il faut du soutien aux familles. Et tout ça forme un ensemble cohérent très difficile à mettre en place, parce que là on fait du, il faut et du il n’y as qu’a. Très difficile à mettre en place, très compliqué, qui demande un effort soutenu de très longues années, et c'est le type de sujet, sur lequel, pour moi, je suis sûr qu'on avancera pas s'il n'y a pas cette espèce d'entente possible qui dépasse de beaucoup majorité opposition, les oppositions politiques habituelles. Cela fait des décennies qu'on échoue sur ce sujet, on sera bien obligé de s'y mettre tous ensemble.",
"Abstractive_1": "Dans ce débat, Royal et Bayrou discutent de la question policière et de son rapport avec la jeunesse. Royal rappelle que les policiers vivent une situation difficile mais qu’en face, de nombreux jeunes souffrent du manque de services publiques et de l’absence de considération. Elle fustige la fin de la police de proximité et souhaite établir un système équivalent (police de quartier) pour créer un vrai lien entre les populations et les forces de l’ordre. Elle est d’accord avec Bayrou pour ouvrir les commissariats en permanence, et souhaiterait étendre ce dispositif aux centres de soin. Royal pense également qu’il faut une sanction proportionnée dès le premier acte de délinquance. Bayrou est d’accord. Bien que les policiers soient exposés, il explique que de nombreux jeunes sont victimes de racisme. Il rejoint Royal sur la police de proximité et l’absence de services publics dans les quartiers. Bayrou, quoique hésitant, pense que sanctionner la famille des enfants délinquants pourrait être une solution. Royal pense que les parents sont responsables des vices de leurs enfants, mais estime qu’il faut avant tout pouvoir les accompagner. Elle propose donc des médiateurs familiaux et des internats pour aider à structurer des familles au sein desquelles bien souvent le père est absent. Royal ne souhaite pas sanctionner les familles, car cela les enfoncerait, mais elle salue la possibilité pour la justice de mettre sous tutelle les allocations afin d’être certain qu’elles bénéficient à l’enfant. ",
"Abstractive_2": "Dans ce débat, Ségolène Royal et François Bayrou discutent de la position de la police en france. Les deux candidats s'accordent à dire qu'il y a une augmentation des crimes violents en france. Ségolène Royal estime qu'il faut augmenter la présence des services sociaux dans les quartiers défavorisés ainsi que la création d'une police de proximité. Les deux candidats s'accordent sur le fait qu'il faillent créer des mesures contre la récidive en forçant une peine pour les premiers crimes qui soit dissuasif. Par rapport au rôle des parents, les deux candidats se montrent dubitatif quant à la punition qui serait de supprimer sur les aides données aux familles, et expriment une volonté de créer d'avantages de services sociaux pour supporter les familles monoparentales.",
"Abstractive_3": "Dans ce débat, Royal et Bayrou discutent de la question policière et de son rapport avec la jeunesse. Royal rappelle que les policiers vivent une situation difficile mais qu’en face, de nombreux jeunes souffrent du manque de services publiques et de l’absence de considération. Elle fustige la fin de la police de proximité et souhaite établir un système équivalent (police de quartier) pour créer un vrai lien entre les populations et les forces de l’ordre. Elle est d’accord avec Bayrou pour ouvrir les commissariats en permanence, et souhaiterait étendre ce dispositif aux centres de soin. Royal pense également qu’il faut une sanction proportionnée dès le premier acte de délinquance. Bayrou est d’accord. Bien que les policiers soient exposés, il explique que de nombreux jeunes sont victimes de racisme. Il rejoint Royal sur la police de proximité et l’absence de services publics dans les quartiers. Bayrou, quoique hésitant, pense que sanctionner la famille des enfants délinquants pourrait être une solution. Royal pense que les parents sont responsables des vices de leurs enfants, mais estime qu’il faut avant tout pouvoir les accompagner. Elle propose donc des médiateurs familiaux et des internats pour aider à structurer des familles au sein desquelles bien souvent le père est absent. Royal ne souhaite pas sanctionner les familles, car cela les enfoncerait, mais elle salue la possibilité pour la justice de mettre sous tutelle les allocations afin d’être certain qu’elles bénéficient à l’enfant. ",
"Extractive_1": "P1 : Comment expliquez vous que les policiers soient si souvent, et dans des lieux nombreux, pris à partie, et même parfois en intervention carrément attaquée ? SR : Et donc je pense en effet que les policiers sont mis de plus en plus dans des situations extrêmement difficiles, qu'il y a d'une façon globale une montée des violences et des agressivités dans la société française qu'il faut absolument réussir à recalmer. SR : Il faut que le service public soit présent partout, il faut remettre du service public partout, il faut que les policiers soient présents partout. SR : Je pense aussi que peut-être une des raisons de cette montée de l'agressivité contre les services publics vient du fait que ces services publics ont été amenuisés dans les quartiers les plus difficiles. SR : C'est la suppression de la police de proximité qui a été décidée, et je pense qu'elle a eu un effet direct sur la montée des violences. SR : Je veux moi, créer une police de quartier, c'est à dire une police qui soit en osmose avec la population, qui connaisse la population des quartiers, pour que les français cessent d'avoir peur les uns des autres. SR : Par exemple le tout premier acte de transgression doit déboucher sur une sanction proportionnée, et donc je pense qu'il faut des états généraux des services publics pas seulement dans les quartiers, mais dans tout le pays, sur la question de la justice, de la police de proximité, de la santé de proximité, et bien évidemment de l'école. FB : Je suis pour l'essentiel d'accord avec cette vision. FB : Les policiers en souffrent, parce que les policiers sont exposés, personne ne le dit ou ne pense à eux, mais ils sont aussi exposés, les jeunes, en tout cas les jeunes qui sont de couleur, ou d'origine, ils ont le sentiment d'être ciblés, ils ont le sentiment que les contrôles d'identité se multiplient contre eux, et c'est pas un sentiment, c'est une réalité. FB : Deuxièmement, en effet il y a une erreur qui a été faite, une faute qui a été commise au travers du temps, et qui est, on a privé un certain nombre de quartiers de la présence de l'Etat et des services publics. FB : Je suis pour que on reconstruise une police de proximité, ou de quartiers, moi je l'appelle fidélisé, qui soit au contact des gens qui puissent, des jeunes, qui puissent les connaître par leur prénom, savoir lesquels sont en train de faire des bêtises, les mettre en garde. FB : Il y a un gros travail de prévention à faire, et je suis d'accord pour qu'on cherche des alternatives à la prison dès la première sanction. P2 : Juste une question, parce que le temps passe, mais est-ce que les parents doivent être tenus pour responsables, y compris financièrement de ce que font leurs enfants lorsqu'ils dérapent ou versent même dans la délinquance ? FB : Alors si ça peut aider ce genre de sanctions, je suis un tout petit peu sceptique, je suis pas sûr que ça ait apporté beaucoup ce genre de sanctions, mais si ça peut aider, pourquoi pas. SR : Je pense qu'il faut jamais disqualifier les parents, il y a des parents qui sont en grande difficulté, parce qu'ils sont dépassés par les événements, parce qu'il y a des problèmes de chômage, de précarité, de logement qu'ils se sentent étrangers aussi au monde scolaire. SR : Donc il ne faut pas les disqualifier par rapport à leurs enfants, et je pense que la bonne solution, c'est ce qui a fait ses preuves en tout cas, ce sont des internats de proximité ou les mamans se regrouppent pour élever collectivement leurs enfants en étant appuyés sur un travailleur social, ou sur un éducateur de la PJJ, ou ce sont les internats relais que j'avais mis en place lorsque j'étais ministre de l'enseignement scolaire. SR : Alors il y a la suspension des allocations familiales, elles existent déjà, moi je ne suis pas pour la menace sur les familles parce que quand vous retirez les allocations familiales, ce sont les frères et sœurs, les autres qui ont moins à manger, ou qui auront un manque à vivre. ",
"Extractive_2": "P1 : Comment expliquez vous que les policiers soient si souvent, et dans des lieux nombreux, pris à partie, et même parfois en intervention carrément attaquée ? SR : Je pense aussi que peut-être une des raisons de cette montée de l'agressivité contre les services publics vient du fait que ces services publics ont été amenuisés dans les quartiers les plus difficiles. SR : C'est la suppression de la police de proximité qui a été décidée, et je pense qu'elle a eu un effet direct sur la montée des violences. SR : Je veux moi, créer une police de quartier, c'est à dire une police qui soit en osmose avec la population, qui connaisse la population des quartiers, pour que les français cessent d'avoir peur les uns des autres. SR : Donc il y a là un chantier essentiel, et d'ailleurs il y a une proposition dans ce qu'a dit François Bayrou que je trouve bonne. SR : C'est d'ouvrir les commissariats de police 24h sur 24. SR : Par exemple le tout premier acte de transgression doit déboucher sur une sanction proportionnée, et donc je pense qu'il faut des états généraux des services publics pas seulement dans les quartiers, mais dans tout le pays, sur la question de la justice, de la police de proximité, de la santé de proximité, et bien évidemment de l'école. FB : Je suis pour l'essentiel d'accord avec cette vision. FB : Les policiers en souffrent, parce que les policiers sont exposés, personne ne le dit ou ne pense à eux, mais ils sont aussi exposés, les jeunes, en tout cas les jeunes qui sont de couleur, ou d'origine, ils ont le sentiment d'être ciblés, ils ont le sentiment que les contrôles d'identité se multiplient contre eux, et c'est pas un sentiment, c'est une réalité. FB : Je suis pour que on reconstruise une police de proximité, ou de quartiers, moi je l'appelle fidélisé, qui soit au contact des gens qui puissent, des jeunes, qui puissent les connaître par leur prénom, savoir lesquels sont en train de faire des bêtises, les mettre en garde. FB : Il y a un gros travail de prévention à faire, et je suis d'accord pour qu'on cherche des alternatives à la prison dès la première sanction. P2 : Juste une question, parce que le temps passe, mais est-ce que les parents doivent être tenus pour responsables, y compris financièrement de ce que font leurs enfants lorsqu'ils dérapent ou versent même dans la délinquance ? FB : Alors si ça peut aider ce genre de sanctions, je suis un tout petit peu sceptique, je suis pas sûr que ça ait apporté beaucoup ce genre de sanctions, mais si ça peut aider, pourquoi pas. SR : Il faut une articulation beaucoup plus forte entre les parents, ou le parent isolé, parce que beaucoup de femmes sont abandonnées avec leurs enfants, sont abandonnées par le père. SR : Donc il ne faut pas les disqualifier par rapport à leurs enfants, et je pense que la bonne solution, c'est ce qui a fait ses preuves en tout cas, ce sont des internats de proximité ou les mamans se regrouppent pour élever collectivement leurs enfants en étant appuyés sur un travailleur social, ou sur un éducateur de la PJJ, ou ce sont les internats relais que j'avais mis en place lorsque j'étais ministre de l'enseignement scolaire. SR : En revanche, la mise sous tutelle des allocations familiales qui existent déjà dans la loi, qui est déjà appliquée sous le contrôle d'un travailleur social, qui va aider la famille et non pas l'enfoncer, mais pour être sûr que les allocations familiales bénéficient bien à l’enfant, et ne servent pas à faire autre chose. SR : La je crois en effet que c'est tout à fait judicieux quand c'est nécessaire. FB : Je suis d'accord.",
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{
"speaker": "SR",
"text": "Par exemple le tout premier acte de transgression doit déboucher sur une sanction proportionnée, et donc je pense qu'il faut des états généraux des services publics pas seulement dans les quartiers, mais dans tout le pays, sur la question de la justice, de la police de proximité, de la santé de proximité, et bien évidemment de l'école."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Bayrou est d’accord."
},
"extractive": [
{
"speaker": "FB",
"text": "Je suis pour l'essentiel d'accord avec cette vision."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Bien que les policiers soient exposés, il explique que de nombreux jeunes sont victimes de racisme."
},
"extractive": [
{
"speaker": "FB",
"text": "Les policiers en souffrent, parce que les policiers sont exposés, personne ne le dit ou ne pense à eux, mais ils sont aussi exposés, les jeunes, en tout cas les jeunes qui sont de couleur, ou d'origine, ils ont le sentiment d'être ciblés, ils ont le sentiment que les contrôles d'identité se multiplient contre eux, et c'est pas un sentiment, c'est une réalité."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Il rejoint Royal sur la police de proximité et l’absence de services publics dans les quartiers."
},
"extractive": [
{
"speaker": "FB",
"text": "Je suis pour que on reconstruise une police de proximité, ou de quartiers, moi je l'appelle fidélisé, qui soit au contact des gens qui puissent, des jeunes, qui puissent les connaître par leur prénom, savoir lesquels sont en train de faire des bêtises, les mettre en garde."
},
{
"speaker": "FB",
"text": "Il y a un gros travail de prévention à faire, et je suis d'accord pour qu'on cherche des alternatives à la prison dès la première sanction."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Bayrou, quoique hésitant, pense que sanctionner la famille des enfants délinquants pourrait être une solution."
},
"extractive": [
{
"speaker": "P2",
"text": "Juste une question, parce que le temps passe, mais est-ce que les parents doivent être tenus pour responsables, y compris financièrement de ce que font leurs enfants lorsqu'ils dérapent ou versent même dans la délinquance ?"
},
{
"speaker": "FB",
"text": "Alors si ça peut aider ce genre de sanctions, je suis un tout petit peu sceptique, je suis pas sûr que ça ait apporté beaucoup ce genre de sanctions, mais si ça peut aider, pourquoi pas."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Royal pense que les parents sont responsables des vices de leurs enfants, mais estime qu’il faut avant tout pouvoir les accompagner."
},
"extractive": [
{
"speaker": "SR",
"text": "Il faut une articulation beaucoup plus forte entre les parents, ou le parent isolé, parce que beaucoup de femmes sont abandonnées avec leurs enfants, sont abandonnées par le père."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Elle propose donc des médiateurs familiaux et des internats pour aider à structurer des familles au sein desquelles bien souvent le père est absent."
},
"extractive": [
{
"speaker": "SR",
"text": "Donc il ne faut pas les disqualifier par rapport à leurs enfants, et je pense que la bonne solution, c'est ce qui a fait ses preuves en tout cas, ce sont des internats de proximité ou les mamans se regrouppent pour élever collectivement leurs enfants en étant appuyés sur un travailleur social, ou sur un éducateur de la PJJ, ou ce sont les internats relais que j'avais mis en place lorsque j'étais ministre de l'enseignement scolaire."
}
]
},
{
"abstractive": {
"text": "Royal ne souhaite pas sanctionner les familles, car cela les enfoncerait, mais elle salue la possibilité pour la justice de mettre sous tutelle les allocations afin d’être certain qu’elles bénéficient à l’enfant."
},
"extractive": [
{
"speaker": "SR",
"text": "En revanche, la mise sous tutelle des allocations familiales qui existent déjà dans la loi, qui est déjà appliquée sous le contrôle d'un travailleur social, qui va aider la famille et non pas l'enfoncer, mais pour être sûr que les allocations familiales bénéficient bien à l’enfant, et ne servent pas à faire autre chose."
},
{
"speaker": "SR",
"text": "La je crois en effet que c'est tout à fait judicieux quand c'est nécessaire."
},
{
"speaker": "FB",
"text": "Je suis d'accord"
}
]
}
]
}