Search is not available for this dataset
url
stringlengths
31
400
title
stringlengths
1
233
text
stringlengths
1
19.5k
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
mais faisant partie des personnalités artistiques les plus en vue de l’époque, Louis Majorelle (1859-1926) est le deuxième chef de file du courant Art nouveau à Nancy. Les travaux d’incrustation de Gallé étaient le point fort, en variant beaucoup les motifs, en allant du végétal aux inscriptions littéraires à contenu symbolique. Typique pour la production de ce maître est la transformation d’éléments structurels en tiges ou en branches se terminant en fleurs. Contrastant avec l’école de Nancy, l’Art nouveau parisien est plus léger, plus raffiné et austère. Les motifs d’inspiration naturelle présentent un degré de stylisation plus grand, parfois même
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
une certaine abstraction, et apparaissent de manière marginale. Bijouterie-joaillerie L’art de la joaillerie a été revitalisé par l’Art nouveau, la principale source d’inspiration étant la nature. Cette rénovation fut complétée par la virtuosité atteinte dans le travail de l’émail et des nouveaux matériaux, tels que l’opale et autres gemmes. L’intérêt généralisé porté à l’art japonais et l’enthousiasme grandissant pour les différentes techniques de la transformation du métal, jouèrent un rôle considérable dans les nouvelles approches artistiques et les thèmes d’ornementation. Durant les deux siècles précédents, la joaillerie fine s’était centrée sur les pierres précieuses, particulièrement sur les diamants. La préoccupation
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
du joaillier consistait principalement à former un cadre adapté, afin que la pierre resplendisse. Avec l’Art nouveau, un nouveau type de joaillerie voit le jour, motivé et dirigé par le concept du dessin artistique, ne donnant plus l’importance centrale du bijou à la pierre sertie. Les joailliers de Paris et Bruxelles furent les principaux instigateurs de ce revirement, donnant un nouveau souffle qui se traduira rapidement par une large renommée du style Art nouveau. Les critiques français contemporains étaient unanimes : l’art de la joaillerie traversait une transformation radicale, et le joaillier et maître verrier René Lalique se trouvait en
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
son centre. Lalique glorifia la nature dans ses créations, amplifiant son répertoire pour y intégrer des éléments peu conventionnels — citons les libellules et herbes — inspirés par les dessins de l’art japonais. Les joailliers désiraient se démarquer tout en inscrivant ce nouveau style dans une tradition, puisant leur inspiration dans la Renaissance, pensons notamment aux bijoux en or émaillé et sculpté. On voit réappaître à cette période des techniques anciennes remises au goût du jour, telle que la technique du plique-à-jour, qui permet d'obtenir des bijoux traités en cloisonné et émail translucide, semblable à du vitrail miniature. De très
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
nombreux joailliers de la période en firent usage, comme René Lalique, Henri Vever ou encore Eugène Feuillâtre. Dans la majorité des créations émaillées, les pierres précieuses cédèrent leur place prédominante, les diamants étant relégués à un rôle subsidiaire en combinaison avec des matériaux moins habituels comme le verre modelé, l’ivoire et la corne. La perception du métier de joaillier évolue, considéré par ses créations comme artiste et non plus comme artisan. Peinture . Ainsi, de nombreux éléments propres au mouvement Art nouveau sont expérimentés par des peintres avant-gardistes avant d'être repris par des artistes d'autres disciplines. Les caractéristiques les plus
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
significatives communes à la peinture de l'époque et constitutives de l'Art nouveau sont : la simplification des formes, l'aplatissement de l'espace, les capacités évocatrices des lignes courbes, la proximité avec le symbolisme. Il n'existe donc pas réellement d'école de peinture Art nouveau, mais le mouvement est si protéiforme, il touche tant à tous les aspects des représentations graphiques qu'il a une influence sur un grand nombre d'artistes et d'écoles, quelle que soit leur orientation finale. À la fin des années 1880, la recherche d'un dépassement de l'impressionnisme pousse de nombreux peintres a . Initiées par deux associations d'artistes novateurs, les
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
Vingt de Bruxelles et la Société des artistes indépendants à Paris, les écoles de peinture européennes de la fin du siècle empruntent beaucoup au mouvement Art nouveau, que ce soit les symbolistes, les préraphaélites anglais, les expressionnistes allemands, les Nabis et les Fauves. Peintres notables Henri Bellery-Desfontaines, Jules Chéret, Georges de Feure, Victor Prouvé et Théophile Alexandre Steinlen, tous artistes peintres qui se dédièrent tout autant à la peinture, à la lithographie et à l'affiche, refusèrent la séparation entre arts nobles et arts mineurs : la peinture devient un élément du décor. En Suisse, on peut aussi citer les noms
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
d'André Evard et Charles L'Eplattenier. Arts graphiques Des couvertures de livres aux illustrations de revues, des affiches publicitaires aux panneaux décoratifs, de la typographie de presse aux cartes postales, l’Art nouveau a laissé sa trace. Dans le cadre du renouveau de l'estampe dans les années 1880, soutenu notamment par Auguste Lepère, l'un des précurseurs du nouveau graphisme a été Jules Chéret, le fils d'un typographe, qui avait suivi des cours à la Petite École, future École nationale des arts décoratifs. L'apprenti typographe a développé une nouvelle technique, plus économique, pour la reproduction de la lithographie en couleurs, plus adaptée à
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
la reproduction de masse de l'affiche publicitaire. En outre, il a amélioré la nature esthétique du manifeste, en lui fournissant des motifs décoratifs, le transformant en un art décoratif de forme autonome. Il a été appelé « le père de l'affiche Belle Époque », et a inspiré et encouragé d'autres artistes à explorer le genre. Des nombreux auteurs qui s’y adonnèrent, le plus influent étant sans conteste le Tchèque Alfons Mucha. Ses créations gagnèrent une renommée internationale, grâce à la délicatesse de ses dessins qui incluaient le plus souvent la figure féminine comme figure centrale, enveloppée par des arabesques d’éléments
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
naturels. Son style, principalement utilisé dans les œuvres à caractère commercial, fut imité par les illustrateurs de son époque. Ce fut, par exemple, le cas de Gaspar Camps, surnommé le Mucha catalan. Aubrey Beardsley fut un des plus originaux artistes Art nouveau ; ses illustrations en noir et blanc projetant un style très personnel, malgré l’irrévérence érotique et la polémique issue des thèmes qu’il choisit d’illustrer. D’autres affichistes célèbres sont Privat Livemont, Koloman Moser, Charles Rennie Mackintosh, Eugène Grasset, Franz von Stuck ou encore Ramon Casas qui est un artiste du modernisme catalan. En typographie, de nombreuses créations de caractères
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
se font dans l’esprit de l’Art nouveau, avec, entre autres, Eugène Grasset, Ernest Lessieux et George Auriol (polices Auriol, Française légère) en France, Otto Weisert (police Arnold Böcklin, 1904) en Suisse… Verrerie Dans le domaine de la verrerie, la France connaît une révolution artistique dès les années 1880. Cette évolution importante s'ouvre au grand public via l'exposition La pierre, le bois, la terre et le verre qui a lieu à Paris en 1884. Cette exposition présente les deux pionniers du mouvement, Eugène Michel et Eugène Rousseau. Cette nouvelle vague est immédiatement rejointe par celui qui deviendra le symbole de la
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
verrerie Art nouveau : Émile Gallé. Émile Gallé révolutionne l'art de la verrerie durant ses vingt années d'activité, autant par l'immense inventivité des formes déployées que par le travail sur de nouvelles techniques et des combinaisons de techniques inédites. Il est connu ainsi pour ses « verreries parlantes », sur lesquelles il inscrit des vers. Son inspiration de prédilection est la nature, que ce soit via la botanique ou l'entomologie. Il bénéficie dès ses premières productions d'un immense succès critique et public. Rapidement, des imitateurs voient le jour et satisfont une demande croissante pour ce type d'objets décoratifs. Certains présentent
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
de belles réussites artistiques, tels les frères Auguste et Antonin Daum, qui s'associent pour certaines réalisations avec Louis Majorelle, ou les frères Muller. De très nombreuses sociétés s'engagent donc dans l'Art nouveau, certaines avec une certaine originalité, les plus nombreuses en produisant des copies à moindre coût. Parmi les sociétés dignes d'intérêt sont Schverer & , H. A. Copillet & , Legras & ou les frères Pannier. Cette vague dure jusque dans les années 1930, s'éteignant donc bien après la mort de Gallé en 1904 et bien après la transformation de l'Art nouveau. Cet essor de la verrerie porte également
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
le renouveau de la fabrication d'objets en pâte de verre, avec deux vagues d'artistes, les premiers entre les années 1890 et 1900 (Henry Cros, François-Émile Décorchemont ou Georges Depret) et les seconds durant les années 1910 et 1920 (Gabriel Argy-Rousseau, Jules-Paul Brateau, Albert-Louis Dammouse et Amalric Walter). À l'étranger, la verrerie Art nouveau se développe largement en Bohême. Une des entreprises majeures de ce mouvement est la verrerie . ; elle est également connue pour des verres iridescents aux incrustations d'or, proche de la production de Tiffany, ou l'application aux vases d'anses aux formes graciles et grimpantes. Outre la verrerie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
Loetz, les quelques autres sociétés à travailler ce style ne le font que de manière superficielle et pour une petite part de leur production : Ludwig Moser und sohn, ou la Glasfabrik Blumenbach. En Allemagne, le Jungendstil s'empare de la verrerie avec des motifs floraux chez Karl Köpping ou issus de la mythologie germanique dans la verrerie . En Scandinavie et en Russie, peu d'entreprises se lancent dans la fabrication d'objets de style art nouveau. En Suède, les entreprises Kosta et Orrefors, en Russie, la manufacture de verre de la cour tsariste, procèdent à quelques imitations Art nouveau, bien après
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
les débuts du mouvement en Europe de l'Ouest. Les verriers du Royaume uni sont très peu réceptifs à la stylistique Art nouveau, préférant les motifs classiques ou mythologiques. Seules les sociétés Thomas Webb & Sons et Stevens & Williams, domiciliées à Stourbridge, osent itmidement quelques réalisations aux motifs floraux, tout en restant assez conventionnels. En Amérique du Nord, la production d'objets en verre est dominée par Tiffany. Celui-ci, tout en réalisant toujours des gammes d'objets conventionnels, se tourne vers des thèmes floraux proches de l'Art nouveau européen. La mise au point d'un procédé de fabrication industriel nouveau lui permit de
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
développer un commerce à destination des classes moyennes, étant ainsi en phase avec l'une des aspirations des artistes Art nouveau. On peut citer également la société (à Corning) et Philip Julius Handel (dans le Connecticut). L'immense succès de Tiffany incite de nombreuses compagnies à l'imiter, et à poursuivre même lorsque le mouvement s'essouffle dans les années 1920 et 1930. Principales tendances Europe du Nord Autriche-Hongrie Au sein de la monarchie Austro-hongroise, l'Art nouveau est dénommé mouvement sécessionnisme et est mené par Otto Wagner et ses élèves Olbricht et Hoffmann. La première période de ce mouvement, entre 1895 et 1904, voit
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
apparaître des bâtiments colorés, plein de courbes, fantaisistes et même facétieux. Par la suite, ils évoluent vers des formes plus épurées et un retour à la tradition. L'exemple le plus significatif de cette école est la maison d'Adolphe Stoclet à Bruxelles, réalisé par Hoffmann entre 1904 et 1911, et qui à elle seule expose une grande partie du savoir-faire des artisans viennois. France Si Nancy et Paris concentrent à elles-deux la majorité de l'Art nouveau architectural en France, de nombreuses villes abritent plusieurs réalisations de cette époque et de ce style. Paris À Paris, comme ailleurs en France, mais en
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
plus foisonnant, l'Art nouveau se développe à la suite de deux mouvements majeurs de la société française : l'esprit fin de siècle, esthétisant et décadent et dont les initiateurs sont les poètes Rimbaud, Verlaine, Baudelaire ou Gautier et le triomphe du modèle social bourgeois sous l'Empire et surtout la Troisième République. L'Art nouveau spécifiquement parisien est défini par les réalisations d'Eugène Gaillard et Georges de Feure, qui mettent en avant au-delà d'autres motifs les arabesques élégantes et la féminité. Le mouvement artistique Art nouveau s'exprime dans la capitale dans tous les arts et se déploie pleinement dans tous les aspects
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
de la vie quotidienne, architecture, orfèvrerie, ébénisterie et arts visuels. De nombreux artistes tel Hector Guimard ne se limitent pas à tel ou tel aspect mais explorent leurs idées au travers des réalisations très variées. Paris découvre l'Art nouveau essentiellement grâce aux efforts et au talent de dénicheur de Siegfried Bing. Celui-ci, mécène et revendeur passionné d'objets d'art ouvre en 1895 une galerie appelée Maison de l'Art nouveau qui fait connaître tout autant les productions d'un très grand nombre d'artistes du mouvement qu'il ne popularise le terme auprès du grand public. Bing investit également une forte somme pour aménager le
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
pavillon de l'Exposition universelle, dont il confie la décoration de la façade à André Arfvidson, et qui lui assure, à lui tout autant qu'à l'Art nouveau, une très large renommée. Nancy Mais c'est Nancy qui va constituer le plus bel ensemble d'Art nouveau français. La ville a accueilli à partir de 1871 de nombreux lorrains qui souhaitaient rester Français, après l'annexion d'une partie de la Lorraine par l'Empire allemand. L'Art nouveau y devient le moyen d'expression d'un régionalisme revendiqué. Émile Gallé, Daum Frères, Jacques Grüber et bien d'autres, créent l'École de Nancy. Belgique Bruxelles Les prémisses de l'Art nouveau se
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
retrouvent dans les serres royales de Laeken, construites à la demande du roi Léopold II. Mais c'est le Parti ouvrier belge qui lança véritablement l'Art nouveau en Belgique, en confiant la construction de la Maison du Peuple à Victor Horta, en 1897. Parmi les influences de Victor Horta, on peut nommer Paul Hankar et Gustave Serrurier-Bovy, inventeurs du style à membrures. Pour Klaus-Jürgen Sembach, la maison de l'ingénieur Tassel incarne toute la complexité de l'Art nouveau : L'utilisation des structures d'acier permet d'assurer la transparence, concept central dans l'œuvre d'Horta, et donner une illusion d'espace dans une ville où les
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
parcelles constructibles sont étroites. L'artiste le plus célèbre de Bruxelles est Henry van de Velde, sans doute grâce à son talent dans le marketing personnel. Il commence sa carrière par la construction de sa propre maison, la villa Le Bloemenwerf, sans formation de design ou d'architecture. Suisse En Suisse, sous l'impulsion de Charles L'Eplatenier, une variante locale de l'art nouveau s'attache à évoquer la végétation propre aux régions montagneuses du Jura. Il s'agit du style sapin visible dans la région de La Chaux-de-Fonds. Le musée des beaux-arts de cette ville conserve un important ensemble de meubles, peintures, ainsi que de
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
créations horlogères. Espagne Catalogne À l'opposé des autres tendances de l'Art nouveau en Europe, les artistes, en Catalogne et en Hongrie, cherchent à créer ou à mettre en valeur une architecture nationale réelle ou supposée. Lorsque Lluis Domènech i Montaner déclarait, en 1878 : L’Art nouveau en Catalogne est donc l’occasion comme l’écrit l’écrivain catalan Joan Fuster de créer « une culture nationale moderne. Elle s’exprime notamment à travers l’architecture, spécifique à l’art nouveau catalan et spectaculaire dans l’espace urbain comme à Barcelone où s’exprime « la libération des couleurs et des formes » : Arc de triomphe par Josep
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
Vilaseca (1888) ; Casa Batlló, casa Mila dit La Pedrera 1905-1910, Sagrada Família (commencée en 1882) et parc Güell (1900-1914) par Antoni Gaudí ; hôpital de Saint Pau (1901-1930) par Lluis Domenech. Hongrie En Hongrie, Ödön Lechner (1845-1914), s'inspirait de l'architecture indienne et syrienne, récupérait et intégrait les éléments et techniques de construction et de design traditionnels hongrois. Suivant un style différent, le Groupe des Jeunes (Fiatalok), qui incluait Károly Kós et Dezső Zrumeczky, s’inspira de ses méthodes et créa un autre style trouvant ses racines dans l'architecture de Transylvanie. Cette démarche fait clairement écho à la réutilisation du néomudéjar,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
puis à la récupération des techniques traditionnelles par les architectes catalans pour créer un art national. Si dans l'un et l'autre des cas, ces démarches aboutirent à des tendances originales, d'autres artistes s'inspirèrent des autres mouvements. Royaume-Uni Russie Principaux représentants L'Art nouveau est surtout un mouvement répandu en Europe, mais il existe aussi quelques développements aux États-Unis et en Tunisie. Voici les principaux pôles et intervenants de l'Art nouveau à travers le monde : En Catalogne, surtout à Barcelone, le modernisme cherche à créer un art national, très au-delà de l'architecture et du design. Il est essentiellement représenté par Antoni
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
Gaudí et Domènech i Montaner en architecture, Santiago Rusiñol et Ramon Casas en peinture, Josep Llimona et Alexandre de Riquer en sculpture, Joan Fuster, Joan Maragall et Jacint Verdaguer en poésie et littérature. En Belgique, Victor Horta inaugure les premiers édifices de l'Art nouveau. Il est suivi par Paul Hankar, Benjamin De Lestré de Fabribeckers, Ernest Blerot, Paul Cauchie, Gustave Strauven, Paul Saintenoy, Léon Delune, Philippe Wolfers, Jules Brunfaut, Gabriel van Dievoet, Gustave Serrurier-Bovy, Victor Rousseau, Paul Jaspar, Victor Rogister, Édouard Frankinet et bien d'autres. L'intellectuel du mouvement, Henry van de Velde, développera son art en Allemagne. En France, outre
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
Hector Guimard, Paris compte des personnalités comme Eugène Grasset, René Lalique, Jules Lavirotte, Eugène Gaillard, Edgar Brandt, Georges-Théodore Nachbaur, Samuel Bing ou Élisabeth Sonrel. Mais l'ensemble le plus cohérent est constitué par les membres de l'École de Nancy tels les Frères Daum, Émile Gallé, Jacques Grüber, Louis Majorelle, Eugène Vallin et bien d'autres, moins connus, comme Antonin Barthélemy, Octave Gelin, Louis Déon, etc. En Autriche avec Otto Wagner, Josef Olbrich, Josef Hoffmann, Koloman Moser, Otto Eckmann et dans les beaux arts Gustav Klimt, Egon Schiele ou Oskar Kokoschka à Vienne. Au Royaume-Uni, Charles R. Ashbee, William Morris, John Ruskin issus
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
du mouvement Arts & Crafts forment à Londres les précurseurs. Il se développe ensuite à Glasgow avec Charles Rennie Mackintosh et son épouse Margaret MacDonald Mackintosh, qui ont formé avec la sœur de Margaret, Frances MacDonald et James Herbert MacNair, le collectif de l'École de Glasgow (Glasgow School) connu sous le nom The Four (Les Quatre) ou avec Aubrey Beardsley. Aux États-Unis, Louis Sullivan, Louis Comfort Tiffany, William Bradley à New York et Chicago. L'Allemagne est représentée par August Endel, Hermann Obrist, Peter Behrens et Josef Maria Olbrich à Munich, Berlin et Darmstadt. En Italie, Pietro Fenoglio, Ernesto Basile, Raimondo
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
D'Aronco, Cesare Saccaggi, Giuseppe Sommaruga, Carlo Bugatti, Giovanni Battista Bossi, Giuseppe Brega, Alessandro Mazzucotelli, Galileo Chini, Vittorio Ducrot, Ettore De Maria Bergler, , , , Gino Coppedè. En Suisse, le principal centre de création Art nouveau se trouve à l'École d'art de La Chaux-de-Fonds, il est représenté par le Style sapin de Charles L'Eplattenier, et également par ses élèves André Evard, Marie-Louise Goering, Jeanne Perrochet et Charles-Édouard Jeanneret Arnold Böcklin ou Théophile Alexandre Steinlen. La première réalisation dans ce pays, la maison Sandreuter, à Bâle, est l’œuvre de Flora Steiger-Crawford. Aux Pays-Bas, Jan Toorop et H.P. Berlage. Au Luxembourg, Eugène
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
Fichefet à Mondorf-les-Bains. En République tchèque, Alfons Mucha (Prague). En Hongrie, l'Art nouveau, appelé sur le modèle de Vienne la Sécession hongroise, avait pour ambition de créer un style national avec pour particularité l'utilisation d'éléments issus de traditions rurales hongroises et de l'art d'Asie, continent d'origine, pensait-on, des Magyars. On peut citer l'architecte Ödön Lechner, dont les céramiques devinrent sa signature, Béla Latja, Aladár Árkay, Károly Kós et István Medgyaszay. Dans les pays nordiques, la Norvège a eu les toiles d'Edvard Munch à Ålesund ou Trondheim et la Finlande, Eliel Saarinen et l'architecte Uno Ullberg auteur notamment du Palais de
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
granit à Vyborg. En Russie (Petrograd), Mikhaïl Eisenstein, architecte et père du cinéaste Sergueï Eisenstein, qui a également laissé son empreinte sur le paysage architectural de Rīga en Lettonie. À Moscou : Lev Kekouchev, Franz Schechtel, Ivan Fomine architectes. En Lettonie, on peut citer les architectes Jānis Alksnis, Eižens Laube et Konstantīns Pēkšēns. Parmi les peintres lettons, c'est Jūlijs Madernieks qui s'est véritablement démarqué comme représentant de ce genre. En Tunisie, Jean-Émile Resplandy, à Tunis. Principales villes Art nouveau dans le monde vignette|redresse|Verrière et lustre de la galerie du palais Gresham à Budapest. thumb|redresse|L’une des façades latérales de la Casa
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
Barragán, située à Lima, Pérou. vignette|redresse|Kůň, Lucerna passage, Prague. Allemagne : Darmstadt, Weimar, Munich, Karlsruhe, Leipzig, Bad Nauheim, Halle (Saale), Berlin, Hagen, Stuttgart et Heidelberg Argentine : Buenos Aires et Rosario Autriche : Graz et Vienne Belgique : Bruxelles, Anvers, Liège, Charleroi, Gand, Tournai, Blankenberghe, Namur et Spa Bulgarie : Sofia Cuba : La Havane Espagne : Barcelone, Carthagène, Las Palmas de Grande Canarie, Palma de Mallorca, Reus et Terrassa Finlande : Helsinki France : Nancy, Paris et Strasbourg Géorgie : Tbilissi Royaume-Uni : Glasgow Hongrie : Budapest Italie : Turin, Milan, Gênes, Trieste, , Palerme, Bologne Lettonie : Riga,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
Alberta iela Luxembourg : Mondorf-les-Bains Maroc : Casablanca Norvège : Ålesund et Trondheim Pays-Bas : La Haye Pérou : Lima Pologne : Łódź, Cracovie, Poznań, Szczecin et Wroclaw Portugal : Aveiro République tchèque : Prague Roumanie : Oradea Russie : Moscou et Saint-Pétersbourg Slovaquie : Bratislava Slovénie : Ljubljana Suisse : La Chaux-de-Fonds et Zurich Tunisie : Tunis Turquie : Istanbul Postérité de l'Art nouveau Le temps du déni des historiens (années 1920-1940) Dans les grandes histoires de l’architecture européenne du , à partir des années 1930 et tout au long des années 1940-1950, les principaux historiens, à l'instar de
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
Nikolaus Pevsner, Sigfried Giedion ou encore , ne prennent pas en considération l’Art nouveau. Ainsi, les premières versions du Génie de l’architecture européenne, de Pevsner, ne mentionnent ni Guimard, ni Gaudí. En fait, ces auteurs peinent à situer l’Art nouveau dans une perspective historique et acceptent difficilement la remise en cause de l’affirmation d’une structure (acier, verre…) claire, franche et très affirmée. Dans les années 1930, les surréalistes ont une part très active dans la réhabilitation de l’Art nouveau. Salvador Dalí publie un article dans la revue Minotaure, organisme de diffusion de la pensée surréaliste, qui s'intitule « De la
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
beauté terrifiante et comestible du Modern style ». Cet article est illustré par les photographes les plus modernes, comme Brassaï, à qui Dalí commande un reportage sur les entrées du métropolitain nocturne de Guimard. Un autre reportage est commandé à Man Ray pour les architectures de Gaudí. André Breton partageait cette appréhension de l’Art nouveau à la manière de Dalí qui évoque les « formes libidineuses de l’Art nouveau ». Mais surtout Dalí y voit un formidable moyen de lutte contre Le Corbusier, car l’Art nouveau présente une architecture onirique, érotique et beaucoup plus proche du rythme de l’homme. À
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
la même époque, Dalí découvre l'œuvre du peintre Clovis Trouille , qui l'enthousiasme par son absence d'autocensure et ses références récurrentes à l'Art nouveau. C'est aussi au cours de ces années 1930 que le designer finlandais, Alvar Aalto, conçoit des formes sinueuses, libres et expressives, évocatrices des créations les plus abstraites de l'Art nouveau. La chaise Escargot, de Carlo Bugatti, préfigure la chaise Floris de Günter Beltzig, ou encore la célèbre Panton Chair, créée en 1959 par le Danois Verner Panton, et devenue depuis un grand classique de la décoration contemporaine. Quant aux créations de Carlo Mollino, dans les années
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
1950, elles rappellent les ossatures du mobilier de Gaudí. La redécouverte et la reconnaissance (1950-2000) La parution des premiers grands ouvrages traitant de l’Art nouveau se fait à la fin des années 1950, avec Johnny Watser. Rétrospectivement, ce sont surtout les reproductions des affiches qui ont séduit et le matériel Art nouveau devient accessible aux gens qui font du design. Les motifs seront repris dans les années 1960 par les jeunes artistes graphistes designers. Deux dates expliquent cette connaissance : l'organisation en 1963, au Victoria and Albert Museum de Londres, d'une exposition Mucha et, en 1966, une exposition consacrée au
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
dessinateur Aubrey Beardsley, deux évènements essentiels dans la redécouverte de l'Art nouveau. En 1966, le sculpteur François-Xavier Lalanne renoue avec le projet de l'Art nouveau de saisir la nature pour améliorer le cadre de vie de l'homme moderne. Cette même année apparaissent à San Francisco les premières affiches psychédéliques dont les graphistes reprendront certains thèmes de l'Art nouveau tels que la chevelure, le paon ou les formes féminines. Entre les années 1980 et 1990, le très nombreuses institutions muséales ont recherché et acquis des éléments art nouveau. Elles ont consacré à ce mouvement de nombreuses expositions et rétrospectives. Enfin, de
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
nombreux ouvrages parus montrent l'intérêt que le public porte sur l'art nouveau sur cette période. Patrimoine mondial de l'Unesco Les principaux bâtiments classés par l'Unesco comme patrimoine mondial se trouvent à Barcelone et Bruxelles. La première ville abrite des monuments classés du modernisme catalan des architectes Antoni Gaudí et Lluís Domènech i Montaner. Pour le premier, il s'agit du parc Güell, du palais Güell, de la Casa Mila, de la Casa Vicens, du travail de Gaudí sur la façade de la Nativité et la crypte de la basilique de la Sagrada Familia, de la Casa Batlló et de la crypte
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
de la Colonie Güell. Pour le second, il s'agit de l'hôpital de Sant Pau et du palais de la musique catalane. À Bruxelles, ce sont des bâtiments de Victor Horta et Josef Hoffmann. Du premier, ce sont les quatre habitations majeures : l'hôtel Tassel, de l'hôtel Solvay, de l'hôtel van Eetvelde et de la maison Horta, maison-atelier de l'architecte, devenue musée Horta. Du second, c'est le palais Stoclet, réalisé entre 1905 et 1911 par l'architecte autrichien Josef Hoffmann, l'un des maîtres de la Sécession viennoise. Notes et références Notes Références Voir aussi Articles connexes Bibliographie Ouvrages généralistes . . .
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
. . . . . . . . . . Catalogue d'exposition Victor Arwas, Paul Greenhalgh, Dominique Morel et Marc Restellini, L'Art Nouveau. La révolution décorative, Éd. Pinacothèque de Paris/Skira, catalogue de l'exposition à la Pinacothèque de Paris, 2013. Suisse Pierre du Bois de Dunilac, Les Mythologies de la Belle Époque. La Chaux-de-Fonds, André Evard et l'Art nouveau, Lausanne, 1975, W. Suter, 1975, 34 p. Belgique Alice Delvaille et Philippe Chavanne, L'Art nouveau dans le Namurois et en Brabant wallon, Alleur, 2006, . Françoise Dierkens et Jos Vandenbreeden, Art nouveau en Belgique. Architecture et intérieurs, Éditions Racine, coll. « Architecture
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
en Belgique », 1991, . Éric Hennaut et Liliane Liesens, L'Avant-garde belge. Architecture, 1880-1900, Bruges, 1995, Stichting Sint-Jan et Archives d'architecture moderne, . Benoît Schoonbroodt, Artistes belges de l'Art nouveau (1890-1914), Éditions Racine, Bruxelles, 2008, 272 p. , . Bruxelles Paul Aron, Françoise Dierkens, Michel Draguet et Michel Stockhem, Bruxelles fin de siècle, Philippe Roberts-Jones (dir.), Flammarion, 1994. Franco Borsi, Bruxelles, capitale de l'Art nouveau, Éditions Marc Vokar, 1971 ; nouv. éd., Marc Vokar éditeur, coll. « Collection Europe 1900 », 1993, . Éric Hennaut et Maurice Culot, La Façade Art nouveau à Bruxelles, Bruxelles, 2005, AAM, . Éric Hennaut,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
Walter Schudel, Jos Vandenbreeden, Linda Van Santvoort, Liliane Liesens et Marie Demanet, Les Sgraffites à Bruxelles, Fondation Roi Baudouin, coll. « L'art dans la rue », Bruxelles, 1994, , , 57, 63, 64, 65, 66, 67, 69 et de couverture. Pierre et François Loze, Belgique Art Nouveau. De Victor Horta à Antoine Pompe, Eiffel Éditions, Bruxelles. 1991, , D/1991/5298/5. Louis Meers, Promenades Art nouveau à Bruxelles, Bruxelles, éditions Racine, 1995. Maurice Culot et Anne-Marie Pirlot, Art nouveau. Bruxelles, AAM, 2005, 94 p. , , 35, 90, 91. Artistes Franco Borsi, Victor Horta, Éditions Marc Vokar, 1970. Franco Borsi et Paolo
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
Portoghesi, Victor Horta, Éditions Marc Vokar, 1977. Sylvain Mikus, Octave Gelin, un architecte entre Art nouveau et Art déco, Études marnaises, Société d'agriculture, commerce, sciences et arts de la Marne, 2009. Anne Murray-Robertson-Bovard, Grasset, pionnier de l’Art nouveau, Bibliothèque des Arts, Lausanne, 1981 (OCLC 26238048). François Loyer, Paul Hankar, La naissance de l'Art nouveau, Bruxelles, Archives d'architecture moderne, 1986, 478 p. ; édition espagnole : Paul Hankar. Diez anos de Art Nouveau, Madrid, Ministerio de Obras Publicas y Transportes, 1993. Liens externes art.nouveau.free.fr, Biographies et nombreuses photographies. la-belle-epoque.de/, Photographies de toutes les villes art nouveau d'Europe. artnouveau-net.eu, Réseau Art nouveau
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%20nouveau
Art nouveau
Network. . Style architectural Nouveau, Art Nouveau, Art Nouveau, Art
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aur%C3%A9lien%20Sauvageot
Aurélien Sauvageot
Aurélien Sauvageot ( à Constantinople - à Aix-en-Provence), est un linguiste français fondateur des études finno-ougriennes en France. Biographie Aurélien Sauvageot est né à Constantinople où son père travaillait comme ingénieur au service du Sultan de l'Empire Ottoman. Il est encore élève à l'École normale supérieure lorsque Antoine Meillet, qui règne alors en maître sur la linguistique française, lui intime l'ordre de se consacrer à l'étude des langues finno-ougriennes. Il part donc en pour la Suède, où il suit des cours sur les langues fenniques. En , il gagne la Finlande, où il séjourne jusqu'en octobre. En , il se
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aur%C3%A9lien%20Sauvageot
Aurélien Sauvageot
rend à Budapest pour enseigner le français au Collège Eötvös et étudier le hongrois. Il reste en Hongrie presque huit ans. Enfin, en 1931, après avoir soutenu sa thèse de doctorat, il inaugure à l'École des langues orientales la première chaire de langues finno-ougriennes en France. En 1932 sort de presse son Grand dictionnaire français-hongrois, qui sera suivi en 1937 de son pendant hongrois-français. Sous le régime de Vichy, Sauvageot est démis de ses fonctions en 1941 pour appartenance à la franc-maçonnerie, avant d'être rétabli à la demande expresse des ambassades de Finlande et de Hongrie dans sa chaire en
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aur%C3%A9lien%20Sauvageot
Aurélien Sauvageot
. Entre-temps, il traduit pour gagner sa vie des ouvrages finlandais notamment sur la guerre avec l'Union soviétique. En 1949, il publie son Esquisse de la langue finnoise, description originale et personnelle très éloignée des grammaires traditionnelles. En 1951, il réitère l'expérience avec son Esquisse de la langue hongroise qui montre qu'elle dispose de mécanismes grammaticaux très réguliers. Dix ans plus tard, il publie Les Anciens Finnois, initiation aux problèmes que posent les époques archaïques ayant précédé l'entrée des Finnois dans l'histoire. Parmi ses publications ultérieures sur les langues et les cultures finno-ougriennes, on peut citer son Premier Livre de
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aur%C3%A9lien%20Sauvageot
Aurélien Sauvageot
hongrois (1965), son Histoire de Finlande (1968), L'Édification de la langue hongroise (1971), L'Élaboration de la langue finnoise (1973). Il est également l'auteur de nombreux ouvrages sur la langue française, notamment sur le français parlé et le français fondamental. On lui doit enfin des articles sur le tahitien, l'eskimo, le youkaguire ou les langues samoyèdes, ainsi que des traductions d'œuvres de la littérature hongroise. En 1964, il fonde avec Jean Gergely la revue Études finno-ougriennes, revue scientifique consacrée aux langues et aux peuples ouraliens. Après 35 années d'enseignement, il se retire en 1967 à Aix-en-Provence. Il a 91 ans quand
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aur%C3%A9lien%20Sauvageot
Aurélien Sauvageot
sort de presse son dernier livre publié de son vivant, Souvenirs de ma vie hongroise. En 1992 paraît un ouvrage posthume qui résume ses idées sur la langue et la linguistique : La Structure du langage. Ouvrages Essai à caractère autobiographique Rencontre de l'Allemagne, les éditions Nord-Sud, 1947 Souvenirs de ma Vie hongroise, 1988 Ouvrages de linguistique L'Emploi de l'article en gotique, Librairie Ancienne Honoré Champion, 1929 Esquisse de la langue finnoise, la Nouvelle Édition, 1946 Les Langues finno-ougriennes à l'École nationale des langues orientales vivantes, Imprimerie nationale de France, 1948 Français écrit, français parlé, Larousse, 1962 Premier Livre de
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aur%C3%A9lien%20Sauvageot
Aurélien Sauvageot
Hongrois, Imprimerie Nationale, Librairie Orientaliste Paul Geuthner, Paris, 1965 L'Édification de la langue hongroise, Klincksieck, 1971 L'Élaboration de la langue finnoise, Société de linguistique de Paris, 1973 Traductions Du finnois Guerre dans le désert blanc (Korpisotaa), Pentti Haanpää, Gallimard, 1942 Sous la voûte de feu (Tuliholvin alla), Eino Hosia, Sté Parisienne de Librairie et d'édition, 1944 C'est ça… (Sellaista se on…), Eero Kiviranta, Société Parisienne de Librairie et d'édition, 1944 Du hongrois Les trois fils de Cœur-de-Pierre (A Kőszivű ember fiai), Mór Jókai, Publications orientalistes de France Avant-propos La femme du pasteur (Papin rouva), Juhani Aho/J.Perrin d'Agnel, la Nouvelle Édition,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aur%C3%A9lien%20Sauvageot
Aurélien Sauvageot
1946 Contributions Finlande, ouvrage collectif, éd. Horizons de France, 1940 Dans cet ouvrage, publié pour soutenir la Finlande en guerre avec l'Union soviétique (Guerre d'Hiver), Aurélien Sauvageot a rédigé Un regard sur l'histoire de la Finlande et Le problème des langues et traduit l'Ordre du jour du maréchal Mannerheim proclamé à l'occasion du traité de paix mettant fin à cette guerre. Notes et références Annexes Bibliographie Hommage à Michael Canale (1949-1989), Guy Rondeau (1930-1987), Aurélien Sauvageot (1897-1988), Hans Heinrich Stern (1913-1987). Études de linguistique appliquée, N. S. N° 75, 3. Didier (aujourd'hui Klincksieck), Paris 1989 Henri de Montety, Aurélien Sauvageot:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aur%C3%A9lien%20Sauvageot
Aurélien Sauvageot
Az ellenőrzött szubjektivitás in: Emlékirat és történelem: a VII. Hungarológiai Kongressus (Kolozsvár, Cluj-Napoca, 2011. augusztus 22-27.) ; szerk. Horváth Jenő, Pritz Pál; Magyar Történelmi Társulat–Nemzetközi Magyarságtudományi Társaság, Bp., 2012. En français : Aurélien Sauvageot : la subjectivité maîtrisée. Liens externes Linguiste français Naissance en avril 1897 Naissance à Constantinople Institut national des langues et civilisations orientales Décès en décembre 1988 Élève de l'École normale supérieure Français langue étrangère Traducteur depuis le finnois Décès à Aix-en-Provence Décès à 91 ans
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affixe
Affixe
En morphologie, domaine de la linguistique, un affixe (du latin ad-fixus > affixus, « (qui est) fixé contre ») est un morphème en théorie lié qui s'adjoint au radical ou au lexème d'un mot. Des affixes peuvent se lexicaliser et donc devenir des morphèmes libres : c'est par exemple le cas pour le préfixe ex- dans une expression comme mon ex, à savoir mon ex-mari / -petit ami, etc. Définition Selon la norme ISO 4:1997, un affixe est un . Elle distingue le préfixe, , du suffixe, . Les affixes sont principalement de deux natures : les affixes grammaticaux et
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affixe
Affixe
flexionnels et les affixes de dérivation. Affixes grammaticaux et flexionnels Les affixes grammaticaux et flexionnels donnent naissance non à un nouveau lemme mais à une autre forme d'un même radical : affixes agglutinants (ils dénotent un seul trait grammatical) : japonais 私 watashi « je » / 私たち watashi-tachi « je [pluriel] → nous », chinois 我 wǒ « je » / 我們 wǒ-men « je [pluriel] → nous », turc ev « maison » / ev-ler « maison [pluriel] → maisons » ; désinences (ils peuvent dénoter plusieurs traits grammaticaux ; consulter aussi l'article Langue flexionnelle) : grec λόγ-ος
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affixe
Affixe
lógos « parole » [désinence nominale du nominatif masculin singulier], latin fec-erunt « ils firent » [désinence verbale de troisième personne du pluriel du parfait de l'indicatif] ; affixes de classe (ils dénotent des traits sémantiques et grammaticaux) : en tonga (langue bantoue) bu-Tonga « les Tongas » [préfixe pluriel de la classe des ensembles de personnes]. Affixes de dérivation Les affixes de dérivation permettent de former, à partir d'un même radical, de nouveaux lemmes : affixes sémantiques (ils permettent la création de mots dérivés de sens différent) : français dé-faire (préfixe privatif : indique le contraire du signifié du
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affixe
Affixe
radical), re-faire (préfixe fréquentatif : répétition), par-faire (préfixe perfectif : indique que l'action est entièrement accomplie), mé-faire (préfixe péjoratif : modifie négativement le signifié du radical), jaun-asse (suffixe péjoratif) ; affixes lexicaux (ils permettent de former des dérivés de classe lexicale ou de genre différents, par exemple) : latin (les désinences sont indiquées entre parenthèses) pugn-u-(s) « poing » (nom), pugn-a « combat à coup de poing », pugn-are « combattre au coup de poing > combattre » (verbe), pugn-tu(m) > punc-tu(m) (participe passé passif) « ce qui est piqué > piqûre », pugn-ac(s) > pugn-ax « ardent à la
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affixe
Affixe
lutte aux poings > belliqueux » (adjectif). Emplacement des affixes Selon leur place par rapport au radical, les affixes se subdivisent en plusieurs types : préfixes (latin præ-fixus, « fixé devant »), placés avant le radical : français pré-paration ; suffixes (latin sub-fixus > suffixus, « fixé derrière »), placés après : latin figur-are, infixes (latin in-fixus, « fixé dans ») s'insèrent à l'intérieur du radical : grec λαμϐάνω « je prends » (racine λαϐ- avec un suffixe -άνω inchoatif, indiquant que l'action commence, et un infixe inchoatif -μ- ; à l'aoriste, sorte de passé simple, les affixes inchoatifs disparaissent
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affixe
Affixe
: ἔ-λαϐ-ον « j'ai pris »), interfixes (latin inter-fixus, « fixé entre ») : s'insèrent entre deux morphèmes sans apport sémantique : français sauv-et-age circonfixes (ou confixes, du latin circum-fixus, « fixé autour ») : affixes se plaçant autour d'un radical, comme on en rencontre en allemand dans le participe passé passif des verbes faibles construit avec le circonfixe ge-...-t ; ainsi hab-en « avoir » fait ge-hab-t (il est aussi possible de considérer que ge- est un augment). De même, en indonésien et dans bon nombre d'autres langues austronésiennes, il existe plusieurs circonfixes, comme per-...-an (marquant, entre autres, le
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affixe
Affixe
résultat nominal d'un procès-verbal) : janji « promettre » donne per-janji-an « promesse ». Les langues tchoukotko-kamtchatkiennes comme le koriak font également usage de circonfixes. Les affixes peuvent s'ajouter les uns aux autres ; un mot comme anticonstitutionnellement, par exemple, s'analyse grossièrement ainsi : D'autre part, le jeu de l'évolution phonétique fait parfois que le locuteur profane ne peut distinguer les morphèmes d'un mot donné : dans le verbe pondre, par exemple, po- représente un ancien préfixe que, déjà en latin (dans ponere), les locuteurs ne savaient pas reconnaître comme tel. De fait, n'étant plus productif en latin, il ne
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affixe
Affixe
l'est pas plus en français. Il existe d'autres types de placements qui ne concernent plus vraiment une vision morphématique de la question mais considèrent que la flexion interne fait aussi partie des affixes : simulfixes (simul : « en même temps ») : des phonèmes sont modifiés mais l'apparence globale du terme est conservée. Il peut s'agir d'une flexion interne, du type arabe سُلْطاَن sulṭān « sultan » / سَلاَطِين salāṭīn « sultans », maltais raġel « homme » / irġiel « hommes », ou encore breton dant « dent » / dent « dents ». Le suffixe -er du
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affixe
Affixe
mandarin s'apparente à un simulfixe par rétroflexion : 錯 cuò [t͡sʰʷo] « être dans l'erreur » / 錯兒 cuòr [t͡sʰʷo˞] « erreur », anglais goose [guːs] « oie »/geese [giːs] « oies », allemand vater [faːtəʁ, faːtɐ] « père »/väter [fɛːtəʁ, feːtɐ]« pères » ; suprafixes (supra : « au-delà ») : c'est un trait suprasegmental du signifié qui est modifié, comme dans l'anglais recórd [ɹɪ'kɔːd] « enregistrer » / récord ['ɹekɔːd] « enregistrement », en mandarin 好 hǎo « être bon » / 好 hào « trouver bon » ou encore en sanskrit यम् yam [jɐm] « qui (accusatif
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affixe
Affixe
masculin) » / याम् yām [jaːm] « qui (accusatif féminin) » (dans ce dernier exemple, considérer que le passage de a à ā est la marque d'un suprafixe est contestable). Affixes séparables et tmèse Dans certaines langues, les affixes peuvent être reliés étymologiquement à des morphèmes autonomes comme des prépositions, c'est-à-dire étymologiquement des adverbes. C'est le cas dans nombre de langues indo-européennes. De sorte, il est parfois possible de leur rendre leur fonctionnement autonome en les séparant du radical : on parle alors d'une tmèse (du grec tmêsis « coupure ») qui est à ne pas confondre avec la figure
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affixe
Affixe
de style du même nom et qui s'apparente à l'hyperbate. En grec ancien, la tmèse est assez rare et se limite surtout à des états anciens de la langue, lorsque la distinction entre affixe et adverbe n'était pas encore nette. Ainsi, chez Sappho : « Étoile vespérale, tu ramènes l'enfant à sa mère ». L'auteur utilise ... au lieu d'. Le préfixe , « (de) loin », est séparé du thème verbal , « tu transportes », et redevient grammaticalement, mais non sémantiquement, une préposition autonome. Un contresens ferait traduire par « tu mènes l'enfant loin de () la mère
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affixe
Affixe
», en considérant que est une préposition ayant pour régime , « (à) la mère » ; on aurait dans ce cas , « loin de sa mère » (noter la différence d'accentuation). Il faut donc faire de un préfixe détaché du radical pour obtenir le sens, plus convaincant dans le reste de la phrase, d', c'est-à-dire « tu ramènes (de loin) ». Les tmèses sont aussi fréquentes chez Homère : ... , au lieu de , « il place à côté, il offre ». Ce cas de figure est cependant régulier dans certaines langues germaniques comme l'allemand où les
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affixe
Affixe
« particules séparables » sont plus nombreuses que les inséparables (liste fermée : be-, emp-, ent-, er-, ge-, miß-, ver- et zer-). La position du préfixe, collé au verbe ou séparé, est régie par des règles strictes : an-ziehen « serrer » mais sie zieht die Schraube an « elle serre la vis », par opposition à er-schlagen « tuer » / Kain erschlägt Abel « Caïn tue Abel ». La mobilité relative du préfixe dans certaines langues indo-européennes est un reliquat lointain d'une langue, l'indo-européen commun, dans laquelle les prépositions et les préfixes étaient d'anciens adverbes, même les préfixes
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affixe
Affixe
mobiles en l'allemand (umfáhren « contourner (avec un véhicule) » [er umfährt den Baum synonyme à er fährt um den Baum « il contourne l'arbre », part. : umfahren] par opposition à úmfahren « renverser (avec un véhicule)» [er fährt den Baum um « il renverse l'arbre », part. : umgefahren]). Poussé plus loin, le raisonnement permet de penser que les désinences flexionnelles elles aussi sont issues d'anciennes formes autonomes, ce que des langues très anciennes comme le grec d'Homère et le sanskrit du Rig Veda confirment en partie. Ainsi, la différence principale qui existe entre les langues agglutinantes et
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affixe
Affixe
les langues flexionnelles se trouve réduite si l'on considère que l'existence de langues flexionnelles est peut-être le résultat de l'évolution d'états plus anciens, qui rejoignent le type agglutinant. Certaines désinences reconstruites de l'indo-européen montrent en effet des liens implicites avec d'autres types de suffixes : c'est le cas pour le celui de formation de mots féminins que l'on écrit *-ih2 (on lit « /i/ laryngale 2 ») et qui donne en grec des noms principalement féminins en -ια /ia/, équivalents aux noms latins surtout féminins en -ia et en sanskrit aux noms féminins en -ī (résultat phonétique attendu de *-ih2).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affixe
Affixe
Ce suffixe devient dans les langues en question une désinence, celle de nominatif singulier féminin (sauf pour quelques cas). Étymologiquement, ce n'est qu'un suffixe de formation de noms dérivés d'un masculin indiquant la possession. Morphème zéro En morphologie, un morphème zéro est un morphème qui n'a pas de réalisation phonologique. En termes plus simples, un morphème zéro est un affixe « invisible ». Le morphème zéro est représenté avec l'ensemble vide ∅. Ce concept est utile pour l'analyse, car on peut contraster les morphèmes zéros avec des alternatives ayant une réalisation phonologique. Même si les morphèmes zéros ne peuvent pas
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affixe
Affixe
être prononcés, ils remplissent toujours la fonction de morphème en fournissant des informations sémantiques où ils peuvent jouer un rôle grammatical pour le mot. Un morphème zéro est un morphème qui est marqué par un silence au lieu d'un son ou un groupe de sons qui portent une signification. Par exemple, de nombreux exemples de morphèmes en français sont réalisés phonologiquement. Par exemple, considérons le morphème (–ons) en français, qui indique la première personne du pluriel au présent indicatif. C'est-à-dire le morphème (-ons) est un suffixe en français qui rattache au radical d’un verbe au présent quand le sujet d’un
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affixe
Affixe
verbe est la première personne du pluriel (nous). Nous chant – ons Nous finiss – ons Dans ces cas, on peut voir clairement une forme morphologique, que l’on rattache au radical et qui est prononcée par les locuteurs. Cependant, si l’on considère un mot anglais comme « sheep » on verra que le pluriel de ce mot sera toujours « sheep » et jamais « sheeps ». Le mot « sheep » (sheep + Ø = sheep) s’attache à un morphème pluriel zéro, qui change le sens mais n’est pas exprimé phonologiquement. Cela signifie que même si la prononciation n’altère
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affixe
Affixe
pas après l'ajout de ce morphème à la racine, le morphème zéro change sa signification au pluriel. L'environnement syntaxique et le contexte sont les seuls moyens d'obtenir l'interprétation du pluriel pour ces types de mots. La même chose est vraie pour les morphèmes comme -e, -es, -ent, qui sont souvent employés dans la conjugaison des verbes réguliers du premier groupe au présent indicatif. Le morphème -e est un suffixe flexionnel en français qui s'attache au radical d’un verbe au présent indicatif afin d’indiquer le sujet d’un verbe est la première personne du singulier, -es est un suffixe en français qui
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affixe
Affixe
rattache au radical d’un verbe au présent indicatif pour marquer le sujet d’un verbe est la deuxième personne du singulier et -ent est un suffixe en français qui s'attache au radical d’un verbe au présent indicatif qui désigne le sujet d’un verbe est la troisième personne du pluriel. Ces morphèmes n’ont aucune réalisation phonologique même s’ils ajoutent des informations grammaticales. Par exemple, les conjugaisons « mange, manges et mangent » sont toutes prononcés de la même façon [mɑ̃ʒ]. Selon Henriette Gezundhajt, « Lorsque les distinctions de catégories de genre, de nombre, de temps, d'aspect ou de mode ne sont pas
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affixe
Affixe
marquées par un morphème spécifique, on parle de morphème Ø (morphème zéro) à condition que ce morphème soit perçu comme opposé à des marques possibles sur le même axe paradigmatique. ». Elle ajoute, « Dans mange à l'impératif, le morphème Ø de la terminaison verbale s'oppose sur un axe paradigmatique au morphème marqué /ons/ de la forme au pluriel mangeons. ». Donc, comme le mot anglais « sheep » l’environnement syntaxique et le contexte sont les seuls moyens de distinguer à l’oral entre ces trois conjugaisons. L'existence d'un morphème zéro dans un mot peut également être théorisée par opposition à
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affixe
Affixe
d'autres formes du même mot montrant des morphèmes alternatifs. Par exemple, le nombre singulier de noms en français est souvent indiqué par un morphème zéro qui contraste avec le morphème pluriel -s. chat = chat + -∅ = RACINE ("chat") + SINGULIER chats = chat + -s = RACINE ("chat") + PLURIEL En outre, le genre d'un nom en français est souvent indiqué par un morphème zéro qui contraste avec le morphème feminin -e. avocat = avocat + -∅ = un avocat (masculin) avocate = avocat + -e = une avocate (féminin) Références Articles connexes Lexème, radical Redoublement et augment
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affixe
Affixe
Morphologie Dérivation lexicale et dérivation régressive Grammaire affixe
https://fr.wikipedia.org/wiki/Adessif
Adessif
En linguistique, l'adessif est le cas grammatical exprimant la position en un lieu ouvert (par opposition à l'inessif) ou à proximité immédiate de quelque chose. Exemples: en finnois, le suffixe de l'adessif est -lla/-llä: ikkuna « fenêtre » → ikkunalla « à la fenêtre ». Notez que l'adessif finnois correspond à un adessif en hongrois quand il signifie « auprès de » et à un superessif quand il signifie « sur ». en hongrois, le suffixe de l'adessif est -nál/-nél: a fal « le mur » → a falnál « près du mur ». De plus, en finnois, ce cas
https://fr.wikipedia.org/wiki/Adessif
Adessif
est aussi utilisé pour exprimer la possession : minulla on ↔ j'ai. On pourrait même dire que cette utilisation prime sur le sens positionnel figé dans l'étymologie du nom du cas, sans qu'on puisse clairement établir le sens d'une éventuelle dérivation. Cette relation entre deux interprétations (position superficielle et possession) se retrouve avec cohérence dans les cas voisins, allatif et ablatif. Cas grammatical
https://fr.wikipedia.org/wiki/Abessif
Abessif
En linguistique, l'abessif est le cas grammatical exprimant l'absence d'une chose. On le désigne également sous le nom de caritif. Il correspond à la préposition française sans. Exemple : en estonien (suffixe -ta) : isa « père » → isata « sans père ». Le même exemple utilisant l'abessif en finnois serait isättä, mais ce cas tombe en désuétude, remplacé par la préposition ilman, régissant le partitif. L'abessif se maintient cependant dans certaines expressions bien implantées : Mennä ulos pipotta / hatutta (« sortir sans bonnet / sans chapeau »). Ce cas sert surtout en finnois moderne à la construction
https://fr.wikipedia.org/wiki/Abessif
Abessif
« sans + verbe »: puhumatta « sans parler ». Il a aussi donné des expressions comme : lukuunottamatta (littéralement « sans prendre dans le nombre ») = « excepté ». Cas grammatical
https://fr.wikipedia.org/wiki/Allemand
Allemand
Lallemand (autonyme : , ) est l'une des langues indo-européennes appartenant à la branche famille des langues germaniques. Du fait de ses nombreux dialectes, l'allemand constitue dans une certaine mesure une langue-toit (). Son histoire, en tant que langue distincte des autres langues germaniques occidentales, débute au haut Moyen Âge, lors de la seconde mutation consonantique. Au , ses locuteurs, appelés « germanophones », se répartissent principalement, avec près de 100 millions de locuteurs, en Europe, ce qui fait de leur langue la plus parlée au sein de l'Union européenne (UE). Répartition géographique En Europe : l'allemand est la langue
https://fr.wikipedia.org/wiki/Allemand
Allemand
officielle en Allemagne, en Autriche, et au Liechtenstein, l'une des langues officielles en Suisse, au Luxembourg, en Belgique et dans la région italienne du Tyrol du Sud. Il est aussi majoritaire dans le Trentin-Haut-Adige ; il est également parlé, sans toutefois avoir le statut de langue officielle, au Danemark, en France (Alsace et Moselle germanophone), en Tchéquie (Allemands en Tchéquie), en Slovaquie (Allemands des Carpates), en Pologne, en Roumanie où l'on trouve plusieurs populations, Saxons de Transylvanie, Allemands de Bucovine et Allemands du Banat. En Afrique : Namibie, Tanzanie. En Amérique : Amérique du Nord : il s'agit souvent de
https://fr.wikipedia.org/wiki/Allemand
Allemand
parlers issus du moyen ou bas allemand, présentant des traits archaïsants, tel le dialecte dit « pennsylvanien » parlé par la communauté amish. L'allemand n'est langue officielle d'aucun État fédéré des États-Unis malgré une assertion récurrente fondée sur une confusion historique; Amérique du Sud (Paraguay, Chili, Argentine, Brésil, Venezuela). Langues dérivées Le yiddish est une langue dérivée du moyen-haut-allemand médiéval, dans lequel ont été introduits des mots d'origine slave ou hébraïque. L'unserdeutsch et le Küchendeutsch sont un créole et un pidgin respectivement formés à partir d'un lexique allemand. Le suisse allemand : les Suisses parlent de multiples dialectes germaniques, parfois
https://fr.wikipedia.org/wiki/Allemand
Allemand
assez différents entre eux. En revanche, les documents officiels, la presse, l'édition et l'enseignement utilisent principalement l'allemand standard suisse (comme c'est le cas pour le français et l'italien dans ce pays). Histoire Première mutation consonantique Avec la première mutation consonantique (erste germanische Lautverschiebung) aux environs du , naissait le germanique commun à partir d'un dialecte indo-européen. Cette transformation explique des différences entre les langues germaniques (plus l'arménien) et les autres langues indo-européennes. On peut, pour simplifier, présenter les faits ainsi : k → h : cor en latin — Herz en allemand, en anglais, hart en néerlandais ; p →
https://fr.wikipedia.org/wiki/Allemand
Allemand
f : pater en latin — Vater en allemand, en anglais, vader en néerlandais ; t → th : tres en latin — drei en allemand, en anglais, drie en néerlandais ; d → t : decem en latin — zehn en allemand, ten en anglais, tien en néerlandais ; g → k : gula en latin — Kehle en allemand, keel en néerlandais ; bh → b : bhrātā en sanskrit (frater en latin) — Bruder en allemand, brother en anglais, broer en néerlandais ; dh → d : adham en sanskrit — Tat en allemand, deed en anglais,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Allemand
Allemand
daad en néerlandais ; gh → g : *ghostis en indo-européen (hostis en latin) — Gast en allemand et en néerlandais, guest en anglais. Seconde mutation consonantique On commence à parler de langue allemande (ou, en linguistique « haut allemand ») lorsque les dialectes parlés dans le sud-ouest de l'Allemagne subirent la seconde mutation consonantique (zweite germanische Lautverschiebung ou hochdeutsche Lautverschiebung, que l'on situe autour du ), période au cours de laquelle la langue commença à se différencier des dialectes du nord (Niederdeutsch, bas allemand). Cette modification phonétique explique un certain nombre de différences entre l'allemand actuel et, par exemple,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Allemand
Allemand
le néerlandais ou l'anglais: k → ch : ik — ich (je) ; ook — auch (aussi) ; make/maken — machen (faire) d → t : day/dag — Tag (jour) ; bed/bed — Bett (lit); do/doen — tun (faire) t → s : what/wat — was (quoi) ; street/straat — Straße (rue) ; eat/eten — essen (manger) t → (t)z : sit/zitten — sitzen (être assis) ; two/twee — zwei p → f : sleep/slapen — schlafen (dormir) ; ship/schip — Schiff (bateau) ; help/helpen — helfen (aider, secourir) p → pf en début de mot : pepper/peper — Pfeffer
https://fr.wikipedia.org/wiki/Allemand
Allemand
(poivre) ; paard — Pferd (cheval) v, w, f → b : beloven/believe — belauben (promettre, croyance) ; avond/evening — Abend (soir) pour résumer, *k / *p / *t ➜ ch / pf (ou f) / ts (ou s) Les dialectes du nord qui n'ont pas ou peu subi cette seconde mutation phonétique sont qualifiés de bas allemand. Cette appellation est jugée abusive par certains linguistes, notamment néerlandais (qui ne sont pas « allemands », du moins depuis les traités de Westphalie). Mais le terme « allemand » n'est ici qu'un terme linguistique, un peu comme « roman », «
https://fr.wikipedia.org/wiki/Allemand
Allemand
slave » ou « scandinave ». Moyen Âge Entre le et le eut lieu une diphtongaison dans les parlers du Sud-Ouest concernant l'articulation en deux phonèmes de ei, eu et au. Cela explique à nouveau certaines différences entre l'allemand standard et, par exemple, le néerlandais (les lettres dans les parenthèses expliquent la prononciation en utilisant la langue française): û (ou), → au (aou): hūs — Haus (maison) ; mūs — Maus (souris) î, (î) → ei (aille) : wīse — Weise (manière) ; zīt — Zeit (temps) iu (û) → eu (≈oï): liute — Leute (des gens) ; hiute —
https://fr.wikipedia.org/wiki/Allemand
Allemand
heute (aujourd'hui) Contrairement aux États voisins, les contrées germaniques sont restées morcelées (Kleinstaaterei) au cours de l'ensemble du Moyen Âge, ce qui contribua au développement de dialectes très différents et parfois mutuellement inintelligibles. Un premier pas vers une langue interrégionale correspond au Mittelhochdeutsch poétique des poètes de cour vers le , bien que l'influence sur la langue vulgaire fût quasiment nulle, en raison de la faible alphabétisation. Aussi les régions germaniques restèrent-elles longtemps coupées en deux régions linguistiques : Au nord, et en particulier du temps de la Hanse, le bas allemand servait de langue véhiculaire de la mer du
https://fr.wikipedia.org/wiki/Allemand
Allemand
Nord à la mer Baltique. Au sud se développait petit à petit, essentiellement à l'écrit et depuis le , une « langue de compromis » entre les différents dialectes du haut allemand qui devint l'allemand standard (Standarddeutsch). Ce processus est assez différent de celui des États voisins qui adoptèrent la langue de leur capitale. Influence de la Réforme La période de « l'allemand moderne » . Martin Luther traduisit la Bible en « allemand » à l'adresse de « tous les hommes », alle mannen (étymologie germano-latine du mot « allemand »), c'est-à-dire à l'adresse des « Allemands », afin
https://fr.wikipedia.org/wiki/Allemand
Allemand
que le peuple des chrétiens « laïcs » ait accès aux textes religieux, réservés jusque là aux clercs. Il peut être considéré en ce sens, historiquement celui de la Réforme, comme le créateur de la langue allemande moderne. L'allemand moderne est de ce fait une langue écrite, le Schriftdeutsch (« allemand écrit ») : ce sera « la langue de Goethe » — selon l'expression consacrée, dans laquelle écriront en particulier les poètes (Dichter), écrivains et philosophes du « temps de Goethe » (ainsi qu'on désigne habituellement la large période littéraire du romantisme allemand qui s'étend de la fin du
https://fr.wikipedia.org/wiki/Allemand
Allemand
au ). Luther traduisit le Nouveau Testament en 1521 et l'Ancien Testament en 1534. Bien qu'il ne fût pas pionnier dans l'établissement d'une langue interrégionale — en élaboration depuis le — il n'en reste pas moins qu'avec la Réforme protestante, il contribua à implanter l'allemand standard dans les administrations et les écoles, y compris dans le nord de l'Allemagne, qui finit par l'adopter. En 1578, Johannes Clajus se fonda sur la traduction de Luther pour rédiger une grammaire allemande. Jusqu'au début du , le Hochdeutsch resta une langue souvent écrite, que beaucoup d'Allemands, en particulier dans le sud, apprenaient à
https://fr.wikipedia.org/wiki/Allemand
Allemand
l'école un peu comme « une langue étrangère », à côté des dialectes demeurés vivaces jusqu'à aujourd'hui (notamment en Suisse alémanique). Au milieu du , concernant la diction, les Allemands conviennent que c'est à Dresde et surtout à Leipzig que l’on parle le mieux allemand. À l'inverse, la Westphalie et la Basse-Saxe sont les deux régions dans lesquelles on parle . L'allemand en Europe centrale Avec la domination de l'Empire austro-hongrois en Europe centrale, l'allemand y devint la langue véhiculaire. En particulier, jusqu'au milieu du , les marchands et, plus généralement, les citadins y parlaient l'allemand, indépendamment de leur nationalité
https://fr.wikipedia.org/wiki/Allemand
Allemand
: Prague, Budapest, Presbourg, Agram et Laibach constituaient des îlots germanophones au milieu des campagnes qui avaient conservé leur langue vernaculaire. Normalisation de l'orthographe et de la grammaire Johann Christoph Adelung publia en 1781 le premier dictionnaire allemand exhaustif, initiative suivie par Jacob et Wilhelm Grimm en 1852. Le dictionnaire des frères Grimm, publié en seize tomes entre 1852 et 1860, reste le guide le plus complet du vocabulaire allemand. La normalisation progressive de l'orthographe fut achevée grâce au Dictionnaire orthographique de la langue allemande de Konrad Duden en 1880, qui fut, à des modifications mineures près, déclaré comme référence
https://fr.wikipedia.org/wiki/Allemand
Allemand
officielle dans la réforme de l'orthographe de 1901. Classification Alors que l'anglais constitue avec l'anglo-américain le groupe des langues germaniques occidentales, l'allemand constitue en compagnie du néerlandais leur branche sud. Les autres branches sont la branche nord (dite scandinave) avec le suédois, le danois, le norvégien et l'islandais, et la branche est, éteinte aujourd'hui. Aussi l'allemand présente-t-il une assez grande similarité lexicale avec l'anglais. Bas allemand bas-francique (néerlandais) bas-saxon westphalien ostphalien bas-saxon septentrional bas-allemand oriental mecklembourgeois-poméranien brandebourgeois bas-prussien moyen-poméranien poméranien oriental Haut allemand moyen-allemand moyen-allemand occidental moyen-francique francique mosellan luxembourgeois francique ripuaire francique rhénan hessois de l'Est moyen-hessois hessois du
https://fr.wikipedia.org/wiki/Allemand
Allemand
Nord moyen-allemand oriental thuringeois haut-saxon haut-saxon du Nord Lausitzisch-Neumärkisch silésien haut-prussien yiddish allemand supérieur haut-francique francique oriental francique du Main francique méridional allemand pennsylvanien bavarois bavarois du Nord moyen-bavarois bavarois du Sud alémanique alsacien souabe bas alémanique moyen-alémanique haut alémanique alémanique supérieur suisse allemand Écriture L'allemand s'écrit avec les 26 lettres de l'alphabet latin, trois voyelles surmontées d'un Umlaut (sorte de tréma) ä, ö et ü, et un symbole graphique spécial ß, Eszett ou scharfes S (ligature de S long et de « s » ou « z »), utilisé en lieu et place de ss après une voyelle longue
https://fr.wikipedia.org/wiki/Allemand
Allemand
ou une diphtongue). La Suisse n'utilise plus le ß depuis les années 1930. Jusque dans les années 1940, l'allemand était imprimé en écriture gothique (Fraktur) et écrit en sütterlin, ces écritures étant différentes versions de l'alphabet latin. Orthographe L'orthographe allemande se déduit en général de la prononciation et d'un minimum de connaissances. Mais les fortes disparités régionales dans la prononciation peuvent rendre la tâche ardue. Les principales difficultés orthographiques de l'allemand résident dans : les emprunts (mots d'origine étrangère) : ils sont souvent écrits conformément au mot d'origine (par ex. Milieu, Mayonnaise) mais la récente réforme de l'orthographe (voir plus
https://fr.wikipedia.org/wiki/Allemand
Allemand
loin) autorise la germanisation des termes importés comme l'écriture de Jointventure en un mot ; les lettres ä et e (e ouvert ou fermé), dans certains cas homophones et dans d'autres de prononciations voisines (par ex aufwendig dérivé de Aufwand, où l'orthographe réformée permet d'aussi écrire aufwändig) ; la distinction entre consonne simple et consonne double qui, dans un nombre limité de mots et contrairement à la règle habituelle, n'a pas d'influence sur la quantité vocalique (par ex. Platz [tz est considéré comme un double z] mais plazieren) (voir plus loin : Prononciation) ; la séparation entre les mots (par