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Cette ' captivité ne contenta pas Fredegonde Merouéc’en pouvoit ſortir avec le temps & une preſſante defiance demandoit fa mort. Ellefit pro poſerau Princepar un Perfide qui étoit de ſou2 : intelligence ,de fortir du Couvent pour ſe met tre àla tête d'un parti qui alloit attaqucé Chil peric. La choſe étantdécouverte ce Řoi barbaa te fic aſſaffirrer fon Fils ,& peu aprés Audouaire& la jeune Baline qui étoit avec elle fureiit enco re immolées à la hainede Fredegonde: iniroced. tes snais malheureuſes d'avoir une Furie pour : ennemie elles fuivirene Galzonde Sigebert. Ilne reſtoit plus que Clovis d'unepole terité infoštunée ; l'abominable Fredegonde lui: deftina un pareil fort : mais la perte des autres redonnant quelques ſentimentd'humanité à Chil.. peric pour ce Fils ,ilfallut differer cet Acte dela 1 Tragedie.
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Le Comte eflaya mais en vain de les accommoderou du moins de les obliger à vivre civile ment enſemble fielles ne pouvoient être dans une parfaite intelligence. Enfin rebuté de leurs emportemensil recommença d'aller à la Chaffe& les laiſſa fe quéreller tant qu'elles voulurent. Un jour le Comte s'étant éloigné de tous ceux de la ſuite il fe fentit preffe de la foif & mit pied à terre au bord d'une Fontaine pour boire .
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Encoremê ine qu'on n'ait pas intention de déguiſer la $ veriié; le plaiſir de dire des choſes extraordi naires la crainte qu'un conte où vous ſerez embarquéne ſoit pas trouvé bon en diſant les choſes comme elles ſont fait qu'on a A joûte & qu'on invente; dans la penſée que ceux à qui on parle prendront cela pour bon & ne demêleront pas le Vray d'a vec le faux.
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Il n'y a rien en cela ni contre les promeſ fes faites aux Juifs ni contre les principes de la Religion Chrétienne. Alors quel inconvenient y aura-t-il de dire que les premiers Chinois aient crû en Dieu ſur la tradition qui s'é toit conſervée dans la famille de Noë ? Il n'y avoit point alors d'autre parole de Dieu que celle-là . Et tandis que cette foy a duré dans la Chine quelle peine peut-on avoir de croire qu'ils ayent adoré le Dieu de leurs Peres & .: 2. quæſt. qu'ils luy ayent rendu un culte inte 2. art . 7• rieur & exterieur: Si S.
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Celay cy neantmoins ſoit que la hopte de ſe reconnoiſtre coupable d'vn li horrible & infame deſordreſoit que la crainte de la mort le retint reliſta long -temps aux geſnes qu'on luy fift fentir & defia les Iugescommençoient à fran chir à ſon abſolution quand Herinolas piqué d'vn ſaint zele pour la iuſtice& ne pouuant louf. frit qu'vn homme fi notoirement conuaincu d'vn tel opprobre fait à la nature iouyft entre les au tres de la lumiere du Soleil s'opinia trant à luy tirer la verité de la bouche à force de queftions ordinaires & extraordinaires témoigna quelque forte d'emotion en cela que l'on eſtimoit mef ſcante à l'egalité d'yn luge qui doit eſtre plus froid & plus récenu .
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Cette ſage Princeſl'e demanda à prendre I congé du Roy m ais il luy refuſa cette grace: en > ſuitte elle pria que du moins on luy rendiſt Cyle niſe & qu'on luy donnaſt meſme Priſon qu'à elle ; ce qu'on luy refuſa encore :: de ſorte que le iour ſuiuantſans que perſonne euſt la liberté de la voir elle partit de Sardis eſcortée par sinq cens.Cheuaux pour s'en aller à Epheſe quin'en Olli eſt qu'à trois iournées ſeulement. Mais Mada LIDE me comme pour y aller il faloit de neceſſité ti paſſer par derriere les Iardins du Palais& deuant la Citadelle ; iuſtement vis à vis de la feneſtre par où Cleandre auoit parlé à Cyleniſe : il arriua que ce malheureux Prince ſe promenant dans la st chambre & s'entretenant touſiours de ſes infor tunes vit paſſer cette Princeſſe & la reconnut : & qu'elle auſſi leuant les yeux pour regarder cette meſme feneſtre en paſſant y vit Cleandre.
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Aprés tant d'exagera tions voyez de quoy il s'agit. Elle trouva combien il estoit honteux & c. Le Grammairien .you . droit. Elle trouva qu'il eſtoit bon teux . La difference de l'une à l'aula tre de ces expreſſionsdit Clean te n'eſt que du plus au moins. Celle de l'Auteur eſt plus forte & celle du Critique plus foible.
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Il la montra auſſitôt au Mylord Dof ſery qui l'en félicita.. Il lui dit me me qu'il ſçavoit debonnepart que le Duc avoit parlé au Roi de la re cherche qu'il faiſoit de ſa fille & que Sa Majeſté lui avoit témoigné qu'elle agréeroit fort ce mariage. Cette nouvelle ne charma pas moins le Comte que la Lettre de la Prin ceffe . Car fi d'un côić il voyoit les aſſurances qu'elle lui donnoit de ſon eſtime; de l'autre ,il conſidéroit que l'aprobation du Roi pouvoit extrê. mement avancer ſon bonheur.
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Mais le fecret aimant de la patric quiattiroitleurs cours pardes chaiſnes inuiſibles les fic reuenir apres auoir mis vn facteur pour gouuerner leur commeree. Dieu ſçait comme cet Euenc ment courut par les langues du vulgaire. En finles freres reconnurent leur fæur mais de viſage ſeulement & non d'effet. Car quand Yoland & Demetre les inuiterent à faire quelque part de leurs biens à Amalafonte & de luy donner quel que dot veu meſme que le pere eftoit mort ſans tefter ; ils répondirent qu'ils n'y eſtoient pas obli gez veu qu'elle s'eſtoit mariée contre le gré de leur pere. Il eſt bien vray repartoit Yoland que c'eſt ſans ſon conſentement mais non pas contre ſon gré ; parce que s'il n'eût eſté prevenu d'vne mort ſi ſoudaineie ſuis afleurée que ic luy cuſſe fait approuuer cette alliance en laquelle s'il y a de la fauteelle eſt toute à moy qui l'ay faire pour ſauver la vie & la foy à ma fille. Sa vie par ce qu'elle fût pluſtoſt morte quc d'épouſer.
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Vous vous moquez,reprit PHamadriadei'ay eſté Bergere auſſi bien comme vous aueż eſté Ber . ger& ie luis maintenant metamorphoſée et arbre comme vous mais ie ne me tien que le iour ſous mon eſcorce. Il faut que nous nous ref iouyſſions les nuids . Ie ne croiray iamais celadit Lilis ſi vousne m'en aienez vne authorité.
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Si tu penſe qu'elle ſoit compatible auec les deuoirsdont ie te feray obligécme voicy prcfte à obeyr à celuy dont les delirs me ſont des loixL'autre condition c'eſt que tu ne me tienne pas pour vne compagne cafaniere oc cupée comme les autres femmes à filer & à garder le foyer de la maiſon : tu fçais que i'ay cîté éleuée d'autre ſorte & ſelon ce ply là ie deſire que tu me permettes les exercices des armes & de la chaſſe. Et que ſi ton courage t'appelle à la guerre ſoir à la ſuite de noſtre Maitre ſoit de con mouuc menttu me rendes participante de tes trauaux & de tes hazards comme aulli de tes lauriers & de tes palmes. Sous ces regles ie ſuis preſte de te ſer yir & de te fuiure & à la vic & à la mort. Numerian non moins ravy de l'eſprit & du cou rage que des beautez de cette fillequi n'eſtoient à la verité que inediocres inais relcuées de beau coup de graces extraordinaires; s'accorda à tout ce qu'elle voulut ſe refiouyſſant d'acquerir vne compagne auec laquelle il peût moiſſonner au tant de lauriers que de myrches.
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Ie ne me ſoucie pas de mourir dit elle,puis que mond :[pic & cour :ouxmecoute ſicherAdonc Lc leuavne damoiſelle qui dit Venez auec moy & ie vous les monſtreray. Elle print vne clef & ouurit vne obſcure & profonde chambre en laquelle on 2. faifoit deſcendre les cheualiers ausc vne cfchelle qu'ils reciroyent puis apres. Quand Polendos veid ce lieu li puant & obſcuril dic eſtant eſpouuanté. Certainement ceſte dame eſt bien cruelle d'auoir fait deſcendre la dedans ces pauurescheualiers: par quoy il fit apporter vneeſchelleauec de la lumiere& regardant en ceſte obſcurité veid quinze chcua liersentre leſquels il congneur Belcarquieſtoicces luy aux armes blanches ,qui auoit eſté prins ce iour melmepource que ayant entendu que Primaleon eſtoic hors de la cour il fen partit auſſi de Durazze auec quatre eſcuyers ſeulement& apres l'auoir cher ché en pluſieurs lieuxfen alloit en Conſtantinoplede maniere qu'en ceſt endroit il fut affailli & prins 12 par quaráte cheualiers de ceſte dame.
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Et alors le Roy de Navarre qui tenoic la Pacelle par la maincria par la feneſtrequi eſtes vous Mefeigneurs ? Vierge Marie dit la Pucelle yoicy en eſtat triomphant & ſomptueux pour le fils d'vn Bourgeois : penſez vous belle ſcardit le Roy deNavarre ,i'en ſuis merueil leaſement eſtenné . & me ſemble quee'eft vn ſonge.
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Quoi que Te. rentius n'eût pas l'ameintéreſſéeil accepta la propofition & le ſervit fi 3 bien que ſon Panégyrique& ſes Hymnes eurent tout le ſuccès qu'il en pouvoit eſpérer. Il reçút ſoixane. te piſtoles de la Cour& dix des C .... Alors Latinus ne ſe ſouvint plus de fa parole ou pour mieux dire il ne voulut plus la tenir. Ce procédé ſurprit Terentius ; & comme il lui en faifoit quelque reproche il Ora fon bonnetqu'il avoit ſur la tête & le jetra de dépit dans le feu.
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Cela fait voir quc le crime de lire les Romans& de prendreplaiſiraux fables des Payens & encore plus celui de les compoſer a toûjours été jugé aufli grand dans un Prêtre par les Anges que celui de tomber dans l'hereſie. En effet ,les badineries & les contes fabuleux de la Mythologie Payenne ne ſont que des bagatelles dansla bouche des Laiquesdit Ș.
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Ceux qui yous ont dit cela reprit Horten fius ne vous ont pas dir la verité. Vous me pardonnerez repond Fremonde ſi vous vou lez que nous vous renions pour un homnie francvous ne nierez pas une choſe qui nous eſt apparante. Alors ne voulant pas dementir ſa Maitreſſe& s'imaginant que c'eſtoit affez de luy aſſurer qu'il eſtoit riche de huit inille francs il luy dit : puiſque vous voulez que je vous l'accorde je vous dy que j'ay fait une dette de dix mille livres. Vous en avez. bica fait une de vingt mille reprit le cuiſtre.
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Les Aſtres tomberont& en tout & par tout predomi nera le bruit ,le deſordre& la crainte; & fe verront ſans eſprit,le feu ,l'air,l'eau & la terre. La ſterile nature ſera miſe à part comme en âge decrepit. Le Tems tout frif ſonnant & tremblant,ſerkallis ( pour eſtre arriué à ſon # terme) ſur vne ſouche feiche,& pourmontrer la trom perie à ceus quidécriuent en leurs Efemerides l'an le 1 moys,& le iour,ils trouueront la porte de Saturne fer mée ausiours,aus moys ,& ausans. La voiſine obſcurité de la nuit feit que Clarilio chercha ſon logemene & Menandre entra dedansſa violente demeure.
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Ils demeurerent deux jours dans ma maiſonoù je leur don nay tous les plaiſirs qu'on peut prendre à la campagne dans la plus belle faiſon de l'an . née. Comme ie ne pouvois point éviter de: parler à la Ducheſſeelle prit ſon temps que le Duc étoit aſſez loin d'elle. Dans le dif cours qu'elle me cint je compris qu'il y avoit de l'amour. Qu'il m'aurois femblé doux s'il eût été fait par l'Amirale ! Et que n'auroisje point donnépour lui entendre di rę mille choſes cendrescommecelles que la Ducheffe ne diſoit ? Vous refvez d'Ande lotcontinua t'elle en me pouſſantle bra's,& : vous ne penſez point à me répondre. Je me : tournay vers elle en foûpirant ſans y longer : Que voulez vous que ie vous réponde Ma 3 dame lui dis je ?
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Et comme chacun regardoit ce combatle ſerpent diſparut à vn inſtant& neveid on qu'vn cheualier ſeul couuert d'vn riche manteau le quell'en vint paiſiblement où eſtoit l'Empereur& ſe ietta à genoux deuant luy pour luy bailer la main . Mais l'Empereur qui congneur incontiuent que cea ftoitle cheualier de l'ine cloſe ſe leua tout ioyeux pour le receuoir,diſant. Vous ſoyez le tre bien venu: ie ſuis bien aiſe de vous veoir en bonne ſanté . Mon ſeigneurrefponditil ,ie vous ſuis humble ſeruiteur : ileitoit bien raiſonnable qu'en vne fi grande feſteie fiſſe quelque choſe qui fut aggreable à la compagnie. Chacun ſé vint à moderer & appaiſer voyant ce che ualierde la venuë duquel il n'y eut celuy qui n'en fut bien ioyeux : mais ſurrousMaiortepour le bien que luy & tous ſes amis en eſperoientqui eſtoit d'e ftre entierement deliuré de l'enchantement auquel il ſe trouuoit.
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Sire ditGeraſmene vous trouComme le Roi Oberon pourſuivit tane blez pas car c'eſt le Naim boſſu qui fait Huon qu'il le força de lui parler. tout cela il faut tous deſcendre de nos Eroyoientechappés chevauxcarje m'imagine quenous allons G Eraſme voyant que;illeur dit:Nefe ſes Barons périr. La peur s'empara alors de Garin & de ſes compagnons . Ah ! Geraſmedit croyez pas que vous ſoyez hors de dan Huonvous m'aviez bien dit que ce bois gercar nous pourronsbientôt le voirétoit dangereuxje me repens bien de ne à peine eut-il parlé qu'ils virent devant vous avoir pas cru. Ils regarderentde l'aueux un petit pont ſur lequel ils devoient tre côté dela riviere & virentun Château paſſer & virent le Nain qui étoitd'autre trèsriche & très-beau qui étoit flanqué part : Huon le vit le premier & dit : Je de quatorze groſſes tours ſur chacune defvois devant moi ce diable qui nous a fait quels il y avoit un clocher d'orils regartant demaux. Oberon l'entendit & lui dit: derent long-temsmais ils n'eurent pas Vallaltu m’injurie fans cauſecar je n'ai cotoyé la riviere d'un trait d'arc qu'ils ne jamais eu aucune envie de faire du mal à virent plus le Château & ne furent ce qui que ce ſoitje ſuis un homme comme qu'il étoit devenu; car au lieu oùils l'aun autre :Maisje vousconjure demepar voient vu il n'y avoit apparence aucune ler.
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Cependant i'eftois au deſeſpoir de n'auoir point de nouuelles d'Agla tidas dont ie n'oſois parler à Ameſtris & dont ie parlois tous les ioursauec Menaſte : Mais enfin ie içeus par le retourde celuy que ie luy auoisen uoyé& quine l'auoit pû trouuer d'abordparce qu'Aglatidas dans la douleur n'auoit pas ſuiuy le droitchemin : ie ſçeusdis-ie qu'il eſtoit tombé malade d'affliction à trois iournées d'Ecbatanes de ſorte que ſans differer dauantage ie partis & fus le trouuer. Or Seigneur pour ri’abuſer pas de voltre patience ie vous diray que la nouuel le de la mort d'Otane fut vn ſi grand remede pour guerir Aglatidasqu'en huit iours il fut eri en eſtat de pouuoir monter à cheual .
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Seigneur interrompit Chriſante comme ce n'eſt point aux hommes à regler les volontez des Dieux ce n'eſt point auſſi à eux à ſe meſler d'expliquer preciſément leurs paroles . Ie le ſçay bien Chrifante repliqua-t'ilmais cet Oracle eſt ſi clair qu'il n'eſt pas neceſſaire d'attendre que les choſes ſoyent arriuées pour l'entendre. Pour moy adioušta Chriſante ie le trouue ſi clairqu'il m'en paroiſt plus 'obſcur : n'ayant jamais oüy dire que les Dieux ayent parlé de cette ſor té des choſes à venir.
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Il ſe tat en cetendroit & com ine la leccre du Conice de Suſſex étoit auprès de lui & que Leandre n'en poule voit plus tirer une ſeule parole quel. ques queſtions qu'il lui fitil ne doura point que les fatales nouvelles qui lui avoient cauſé une ſi violente douleur ne vinent de lui être annoncées par cette lettre il la pric & chercha un en. droit où le clair de lune fur aſſez grand pour lui donner le moyen de la lire. Il s'éloigna d'Hypolite& l'on ne peut ex primer la vive douleur qu'il reflentit en aprenant le ſujet qui cauſoit la deſola tion de fon Ami .
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Cependant cet habile politique ne s'op poſoit point aux Volontez de la Reineau contraire il donnoit dans tous ſes deſfeins. Comme il connoiſfoit ſon foible il rendit la maiſon plus belle & plus faftueuſe qu'elle n'eût jamais été avançantdu ſien quand ce lui dela Reine ne ſuffiſoit pas. Ilentra par là fi awant dans les bonnes graces de Sa M. qu'elle ne pouvoit parler delui qu'avec des ſentimens pleins de reconnoiſſance. Mais le Cardinal ſongeoit a plus d'une cho ſe a la foisil avoit regardé laReine dés ſon premierVoyagecomme une perſonne qui meritoit d'étre aimée ſans ofer ſe declarer pour ſon amantvoulant ſonger auparavant à la gagner tout à fait & meriter ſon atta chement.
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En voyant que lo fephe,qui eſtoit du tépsdesApoftresen anoit parlé ſi auant i'ay,auili volilu voir aux ſaintes Eſcrituress'il y en aạoit rien eſcrit: Et de faiti'ay trouué en l'Euangile Saint Luc que Ieſus entra en la fynagogue des Iuifs & luy ayant eſté baillé vn liure,il leur vne Prophecie,diſant: L'eſprit du seigneur eft fur moy,pour laquelle chofe il m'aoingt o enuoyé poureuangelifer aux pauures,pour guarır les contritsde cæur.
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Iupiter luy ayantdonné la per million d'ordonner de tout commebon luy ſein . bleroit il fit apeller Platon & quelques autres Philoſophes qu'il auoit enuoyé querir tout ex prez aux champs Elyſee.Il leur commanda de luy ayder,& demonſtrerqu'ils n'eſtoient pas inutiles au monde comme plufieurs leur auoient repro ché . Platon eut charge de faire cuire ſes Idees,ce qui deuoit eſtre vn mágér fort delicieux pour des bouches diuines& vn autre qui auoit confiours tenu que les anes eſtoient corporelles receut vn commandement de prendre celles des beſtes qui ſe mouroient & principalement qui eſtoient ſacri feesafin de les roſtirà la brocheou les mettre en paſte.
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Croyez vous que cette perſecution,pour eftre faites par les petits Bourreaux de Pharaon & de ſon Peuple n'ayent pas eſté faſcheuſes; Cett aflez que Dieu les ait choiſis pour juger que s'ilsne ſont grands,ils ne laiſſent pas d'eſtre incommodes. La ſeule verge de 1 Moyſe qui ne faiſoit que de prodigieux miracles fut neceſſaire au ſecours & à la defence de ce Monarque. Il eſt vrayn'en doutons pas ces petites detractions qui bourdonnét ſans ceſſe à nos oreilles ſont plus difficiles à ſouffrir que ces grandes & noires calomnies ' qui ne les battent que raremens d'autant que ſi elles font moins cruelles ellessór plus importunes.
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Car alors il aide luy-même à le decevoir & ne fon ge qu'à rire de la plaiſanterie agréable d'ou Au teur qui ſe joue & ne luy parle pastout de bon. Et cela eſt ſi veritable qu'on dit même aſſez ſou vent des choſes qui choquent directement la raiſon& qui ne laiſſent pas néanmoins de paſſerà cauſe elles excitent à rire . Telle eſt cette hyperbole qu'e d'un ancien Poëte Comique pour ſe moquer d'un homme qui avoit une terre defort petite étenduë: Il porredoitdit ce Poëteune terre à la Campa gne qui n'étoit pas plus grande qu’une Epitre de Lacedemonien y a-t-il rien ajoûte un Ancien Rhetcur de plus abſurde que cette penſée ? Ce pendant elle ne laiſſe pas de paſſer pour vray -fem blableparce qu'elle touche la paſſionje veux dire qu'elle excite à rire.
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Quand on prevoit une furieuſe tempête qui me nace d'une ruine inevitable il vaut mieux: > de ſe mettre a couvert que de s'y oppoſer temerairement & faire naufrage des biens & de la vie. Cher Maitreajoutat'illa partie étoit trop forte o puis les Armi niens étoient devenus Anabaptiſtes ils ne vouloient pas combattre. Apres ces agrea bles entretiens on ſe remit dans l'exerci ce de Bacchus juſques a la nuit laquelle commanda la retraite. Plaiſante tromperie faite àun Avaricieux.
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Mais s'il arrive que je fois décoll vert difois-je en moy-meline que de . viendra cette pauvre Mere ? Auray -je allez de cæur pour voir les mépris en les moqueries qu'on luy fera fouffrir à mon occaſion ? Et ne feray -je pourtant point caufe qu'elleperdra lagrase queje luy ay obtenúë du Roy ? Ilme ſemble qu'un injin 11 ration interieure parlant à mon Ame me difoit toûjoursDa ſeurement tous les mauvais fuccés que tu auras feront le comble de ta gloire : O tu verras la que ta Mere eft déja bien experimentée de toute forte d'affictions.
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Sire répondit le Le Duc Sevin alla à ſa Requête & priere vieillard vous me queſtionnez envain & de pluſieurs autres Baronsparler au car premierement vous me direz qui vous Roi & firent tant que ma paix fut faite êtes & pourquoi vous êtes ici ! Huon lui & ma terre me fut rendueparceque je dit : Amipuiſqu'il vous plaîtje vous le promis de venir adorer le Saint Sépulchre diraiHuon & ſes gens deſcendirent de pour prier Dieu d'avoir pitié du Chevalier leurs chevaux qu'ils attacherent aux arbresmort& qu'il voulůt me pardonner mes alors Huon ſe vint aſſeoir auprès duvieilpéchés& par cette maniere jepartis lard & lui dit : Ami apprenez que je ſuis du pays & quand j'eus accomplimon néà Bordeaux & z fils duDuc Sevin. Alors voyageje nemis en chemin pour m'eu illui raconta comment il vint en France retourner. Mais comme jepartoisde Je de la mort de Charlot fils de l'Empereur rufalem & que je pris le chemin d'Acre Charlemagne&comme il mità mort le en paſſant par un boisqui eſt en Jeruſalem traîtreAmauryil luiraconta enſuite comNaplouſe dix Sarraſins me fauterent ſur me l'Empereur Charlemagne l'avoit banni le corpsme prirent & memenerent en dunoble Royaumede France& du mefla Ville de Babylone où je fusen priſon lage qu'il l'avoitc hargé de faire à l’Amiral pendant deux ans entiersoù j'aifouffert Gaudiffetout ce que je viens de vous ragrandepauvreté& miferemais notre conterluidit-ileft l’exacte vérité. Je vous prie Quand Huon eut entenduparler le Che de me dire à votre tour qui vous êtesvalier il en eut grande joieil l'embraila d'où vous êtes né & quel eſt le ſujet & lui dit qu'il avoit vu pluſieurs fois Guire pour lequel vous êtes venu ici ? Siredit le Prevôt le regretter. Je vous prieen le vieillard je ſuis né à Gironovil & je conſéquence cher amide me dire votre ſuis frere du bon Preyột nommé Guire nom .
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Cyrus fut ſi ſurpris de ce fu neſte accident ; ſi affligé de la mort de ces deux illuſtres Perſonnes ; & ſieftonné du grand cæur de Panthée ; qu'il ne pouuoit preſqueexprimer ny ſa ſurpriſeny ſa douleur. En fin la conſternation eſtoit ſi grande & fi generaleparmy tous ceux qui furent preſens à ce funefte ſpectacle qu'il n'y auoit perſonne qui fult en eſtat de donner aucune confolation aux autres : Mais pour acheuer de rendre cette auanture enco re plus touchante trois des Eſclaues de cette Rei ne >ſe tuerent à dix pas du lieu où elle eſtoit : & Aralpe ſans ſçauoir rien de ce qui venoit d'arri uer paſſa fortuitement en ce lieu là : & y vit cette belle Reine mortede qui la beauté auoit ſurmonté ſa vertu & vaincu Pinſenſibilité de ſon coeur. Comme Araſpe eſtoit aſſez violent & qu'ileſtoit touſiours amoureux,quelque reſpect qu'il enſt pour Cyrusfa pallion fut plus forte que la raiſon : & il fiť ſi bien paroiſtre la grandeur de ſon amourparla grandeurde ſon deſeſpoir qu'on peut dire qu'il meritoit quelque excuſe de ne l'auoir pû ca cher.
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Mais que direz vous à tous ceux qui 101 vous ſont venus voir quand vous leur rendrez It leur viſite ? Ie ne leur en ! Mais luy dit Artemon ne craignez AUT vous point que Ciaxare & Cyrus ne s'offencentasli devoir que vous refuſerez vne choſe comme celle là le ne crains rien tant,luy reſpondit-ilque d'eſtre ezi obligé par Aglatidas: mais que dis-ie obligé ?
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Il partit au mois de Juin de l'année 1248. avec la Reine ſa femme& laiſfa la Reine fa mere Re gentc dans leRoyaumeComme le deffein des Croiſez eſtois de conquerir les ſaints lieuxque le Sou dan pofledoit alorsLouis creur devoir commencer par l'actaquer dans l'Egypte . En y arrivant il prit Damiette &bactie les Sarraſins en pluſieurs rencontres mais il comba malade un peu aprés & ce fur ao contre-tenis fâcheux pour les entrepri kes. Les lofidelles en proficcrent& re prirent Damiecte fur luy.
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La femme de Cham .. bre fans de plus longs diſcours où il n'y avoir pas de tems à perdre conduiſit certe Princeſſe dans un garde meuble qui étoit de la dépandan ce & où il y avoir eu autrefois une porte de communication avec la Chambre de Lacinemais qu’on avoit enſuite condamnée ; & legerement couverte de plâtre ; en ſorte que malgré la ta piſſerie qu'ily avoit encore par deſſus on pou voit facilement entendre ce qu'on diſoit dansla Chambre & ſur tout à la ruelle du lit où cette porte donnoit.
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La préſence du Duc de Bellame avoit faifi la jeune Demoiſelle & fon eſprit étoit fi occupé à lui répondre qu'elle ne ſe ſouvint point d'abord de rendre le Collier de perlesainſi que fa Tante lui avoit conſeillé de faire . Mais dans la ſuite de la converſation dans laquelle le Duc la fonda de toutes les maniéreselle prit occaſion des dernie res des propres choſes qu'il venoit de direpour tirer de fa poche le Collier & le lui préſenter avec toute la civilité ima ginable.
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Pisacus. Que direz -vous ? Pitou. Quant à moi voyant bien que vous me voulez donner le trait pour vous piquerje vous déclare que je ne fais rien que tout lemonde ne Içacheou pis auf fijeme contregarde li bien que je n'offenſe que Dieu & le monde : & li je vous dirai que je ne péche que par plaiſir c'elt que je ſuis amoureux des femmes & des filles ce que j'en fai c'eſt pour naturaliler & parfaire les ſymboles de l'éternité n'y ayant plai fir au monde. ſemblable à celui dela chouferie foin de par le diantre foin . Ne le flatez pointnommez le diable tout à fair. Gaza. Bien donc là ne nous décournez plus & n'en parlons plus de par le diable ſans blalphemer bran vous n'en faites que cauſer c'eſt aſſez. Pour quoi ? Quelqu'un .
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Après une action fi noire & fi hardie Seigneur lui repartit le diffimulé Comte d'un Prince qui devoit à vôtre extrême clemence une vie douce & honorable qu'il menoit dans votre Cour & qu'il ne meritoit pas vous devez en faire un exemple. Cer exemple ſe feroit fans doute lui repliqua le Roi d'un ton de colere ; mais il a été ailez heureux d'être averti à tems & de: s'enfuir pour éviter par là le châtiment qu'il meritoit.
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Tro . Dieux. Pan & . Priape même y en avoient saucap.pour eux : mais pour Apollon Muſicien Ill. Poëte joueurde flûte & Berger c'étoit un animal à qui ils nedaignerent jamais de rendre les mêmes honneurs qu'ils Diod. rendoient aux chats aux rats & aux Sicul: oignons. Pan apud Ægyptios in fumma 1.1. eſt veneratione cui nontantùm fimula . p. Prep Les Egyptiens avoient deux ſortes de Evang Dieux.
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Un moment aprés faiſant reflexion ſur la manieredont nous allions attaquer les en nemisil me parut que fi nous faiſions paſſec de regiment de Bretagne ſur nôtredroite ay de-là des petits foffczil pouroir faire la dé charge en Hanc ſur la cavalerie du Prince de Conde qui avoit l'aille gauche de l'arniée d'Eſpagne ; & qu'aprés cela j'en aurois meilleur marché. Je propoſay la choſe à Crequylequel en demeura d'accord; & en voyadire à d'Eſcoüet LieutenantColonel du regiment de Bretagne de le faire avancer ſur notre droite.
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Ceci ne vous fenable t il point étrange ? La raiſon pour la quelle Tarſis avoit été d'abord arrêté dans ſon deffein c'eſt que Mélicerte écrivoit ; la ſeconde fois c'eſt qu'il in'avoit trouvé de trop. Ce qu'il y a d'admirable c'eſt que la timidité fut prétextée de raiſons toutes oppoſées aux premières. Ma préſence l'avoit d'abord in timidé; il commence à ſe croire foible par mon abſence. La lettre de Méliccrte eſt envoyée ; il ſonge alors que rien ne le preſſe puiſque la choſe eſt faite. Le plus plaiſant c'eſt que Mé liccrte le voyant paller & repaſſer tant de fois ne put s'empêcher à la fin de lui demander ce qu'il cherchoit.
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Penſez-vous qu'une femme ne puiſſe pas coucher avec un homine ſans toutes ces badineries-là ? Four autant que cet honnêre bon Seigneur avoir cou ché avec moi & que l'on diſoit qu'il y avoit dangerce que je ne trouve onques. Je fus à confefle & commele Prêtre m'enquêtoit ſoigneuſement je ré pondis avec un bel excés de contrition de courfe-Jon les pechez que j'avois commis ajoûtant que j'a vois fait un oileau ma mie ? Oui Monſieur. Le pauvre petit bon homme n'entendoit pas que je par. lois d'un cocu & de là vint le proverbe que depuis on a dit pauvre Prêtre vû la pauvreté de cettui-ci . en ſcience. Et pour vous faire entendre l'excellence & la vive nature de cet oileau il eſt convenable de ſçavoir qu'il ne s'engendre point comme les autresil eſt éclos fait parfaitdreſſe & accompli en un inoment il ne faut qu'un coup de bandage : Auſli Monſieur des Fleches m'en avoit averti me voyant deviſer avec ce Gentilhommeil me dir ; parle cor beau du boisma mie cegodelureau te fellera un paf ſe -port ſur le ventre . Cela ne s'eſt pu détourner les deſtinées le vouloient il eſt vrai que je l'aimois & ſi j'euſſe été à marier je l'euſſe aimé pour ami& non pour mari d'autant qu'il n'y avoit point de chaufie pied de mariage.
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Il s'eſt répandu un bruit dans le Palais dit elle à Leonide dout la Sultane Reine paroît allarmée on tient que le Prince Abelhamar a feint d'étre malade& qu'il cſt partyfecrettement pour ſeconder N maëlRoide Tunis dans le deſlein qu'il a de faire la guerre à Celime. Elle a ordon né quemalgréles difficultez que fait lon medecin dele laiſſer voir ; on lui parle de fa part & s'il eſt poſſiblede juger desfen timens dela Reine par ſon inquiétudeche a de grandes aprehenfious des fuittes que peut avoir cer éloignement.
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Pour la Princefle il étoit refolu de ſe vengerd'ellepar un cour d'amant deſeſperé & mépriſé ; & 1 heure ne fut pas plutor venuë de pouvoir donner ſes ordres qu'il envoia chercher un Officier de la gardeen qui il avoit confiance & qui étoit un homme de tête & de main.
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Ily en eut meſme qui ne ſe peurent tenir de dire quelques bons mots de cette pauvre fille : d'autres effrontez conceurent des idées qui offen 1 çoient ſa chaſteté. Mais il arriua par grád miracle,quetous ceux qui la regardoient auec impureté qui prenoient de manuai fes pensées en la voyant furent rendus impuiſſans & tous glacez pour iamais.Ce -ſecret.n'eſtoitpas connu du ſieur deBau ce dricourt'c'est pourquoy ce prodige ne le perluadoit pas lur la verité de Leanne luy auoir dit.
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Apres cela Anatiſe connut aiſément qu’Aglatidascomme il arriue quelques foisn'auoitrans doute pû retirer ſon Eſpée du corps de celuy qu'il auoit tué : & ſans rien dire dauãtageelle laiſſa Dinocrate entretenir la Sæur& continua de ſe promener auec Tharpis : mais ſi reſveuſe & fi attachée à ſes propres penſées qu'il ne pút s'empeſcher de luy demander ce qui luy occupoit l'eſprit encore plus qu'à l'ordinaire.
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Auquelchapitre le tiers fils de Noé appellé Cham ou Canaam ſignifiant marchanttrafiquantpour teſtre moqué& n'auoir recou uert les parties honteuſes de ſon pere fut d'vn iugement venant d'enhaut,par iceluymaudit& que luy & ſa poſteritéqui ſont les roturiersſe roient ſecuiteurs perpetiels de laphet & Semfes deux autres enfans& de leurs ſeruiteurs.
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Le Religieux bleſſé ſe fauua comme il pût,tan 1 dis que ce pere dénaturé s’alla ruer fur deux pe . tits enfans qu'il auoit eus de Blefille& les égorge. Apres tant de maſſacres il croyoit encore non ſeulement meriter l'impunitémais de la loüangecomme s'il eût trouué Bleſille 8e Evariſte en fai fant malce qui eſtoit autant éloigné de la veritéquc le ciel eſt écarté de la terre . Ne ſe mettant donc pointen deuoir de füir il tomba aiſément entre les mains de la lufticeoù il auoüa franchement ce qu'il avoit faitn'exculane pas ſeulement ſon crimemais s'en glorifiant. Et quand on luy demanda pourquoy il auoit égorgé les deux enfans;il réponditque c'eſtoient des ba Atardsquideuoient porter la peine de la faute de leur mere.
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Aufli toſt que Sigiſmonde s'en apperceut ,ce fut à regretter la condition & à deteſter ceſte beauté quiluiapportoit tant de trouble : & fiel le euſt crû ſon courage& n'euſt point redouté de deſplaire à ſon mari,elle l'euft traitrée en la façon de l'ancien Spurinna qui ſe gaſta le viſageparce qu'il voyoit que c'eſtoit vn piege auquel ſe prenoyent les deſirs de pluſieurs ames inconſide rees De quelque artifice que ſe ſeruiſt Timofaneil ne fut iamais en ſon pouuoir d'obtenir vne au dience libre & aiſee de celle qui eſtoit auſſi cha ſte,qu'il l'eſtimoit farouche &cruelle. Beaucoup moins put il faire tomber en ſes mains ni preſens ni lettres. Ce qui le mit en vne rage deſeſperee& le fit conclurre à enleuer le corps de celle qui lui auoir raui le cæur .
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Madame zrelpondit le chcualierievoudrois faire d'ayantage pour votre ſeruice . Sachez donc que ne ſuis Platirfils de Primaled Empereur dc Con Stantinople qui ſuis venu icyſeulement pour vous feruir: parquoy ſoyez aſſeurec queie luis voſtre cho . ualier & que jamais autre dame que vous ne fera maiktreffe de moy : & pourceſte cauſe ,encores que je youluſſe demeurer lógtemps là où ie vayie nc pour rois pource que ce micn cour n'aura jamais repostant qu'il ſoit retournévous veoir.cependant ie vous fupplie auoir fouúenance de moy & ne me mettre en dubly: car ie yous affeure que fià mon retour ic ne yous trouue telle que ie vous laiſſe ie ne viuray pas me heure . Quand Sidelle entendit ces parolleselle fut honteuſe :mais d'autre coſté elle receut grád plai firfçachant qu'il eſtoit fils de Primaleon : au moyen dequoy elle reſpondit .
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CependantSeigneurcomme Parthenie auoit bien remarqué queſa beauté n'auoit pasmanquéde pro duire ſon effet accouftumé dans l'eſprit de Timan te c'eſt à dire de luy donner de l'admiration & de luy en donner meſme d'vne maniere qui luy faiſoit voir que quoy qu'il en euſt attēdu,il en auoit pour tant eſté ſurprisjelle ne ſçauoit ſi elle en deuoit eſtre ou bien aireou faſchée. Elle auoit pourtant deſiré de plaire à Timante : mais apres toutqaand elle ſe fouuenoit desmenaces des Dieux elle eſtoit preſ ques marrie de voir que la beauté touchoit ſi fort Peſprit de ſon Amant: & elle craignoit enfin puis qu'il y eſtoit ſi ſenfible qu'il ne fuft pas auſſi con ftant qu'elle le ſouhaitoit ,& qu'elle l’auoit eſperé.
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Eurylas auoit dela peine à s'empeſcher de rire& pour la recom penſer de pareilles faueurs il euſt bien pû luy en mon ſtrer autant : mais il ſe contentoit de luy rendre ſes bai. fers& Tuy promettoit den’eſtre pas long temps ſans la venir reuoir. Il fallur en fin cefſer cc doux exercice de peur d'eſtre ſurpris par le mary qui vint reprendre Eu rylas pour le mener diſner. La douceur de l'entretien de Melinte auoit entierement gagné cet homme : & ſur le diſner il luy dit qu'ils auoient encore quelques bagues qu'ils auoient cachées : mais qu'il leur ſeroit difficile de les changer pour les choſes qui leur ſeroicnt neceſſairescomme des chevaux & quelques hardes. Curion pro mit de les accommoder : & incontinent ils s'en allerent à ſon eſcuric où ils choiſirent trois cheuaux pour lef quels Epicharis luy donna yn diamant qui valloit beau coup plusvoulant le recompenſer du bon traittement qu'ils auoient receu chez luy.
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Il eſtoit encore couché tellement que Lyfis le cria bien pour le faire leuer.Ha ! Ne voy tu pas que le Soleil commence à letter ſes ta. yons premierement ſur les voutesdu Ciel puis fur le frontdes coſteaux& qu'il viendra bientoft toucher les plus ballesherbes. Defia les labou reurs ſe retirent de deflus le ſein de leurs femmes où ils repoſojent leur teſte comme ſur vn oreiller& deliales oyſeaux ſalücnt la venuë du jour par leur ramage. Carmelin s'eſtant leuévid que de vray le iour commerçoit à poindre& Lyſis luy donna ſa let tre luy commandant de la porter à la Maiſtreite..
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Il eſt vray reprit Or. min cellela m'a ravi je n'aypoint enco se va debeauté plus reguliereun air fi {pirituel& des manieresplus modeſtes& moinsaffectées. Enfin les traits ,fonsein ; fataille toutm'en a ſemblé merveilleux; & tout vousenà charmée dit le Prince . Mahomet eft-ilpoſſible ajoaca Olmin que vous n'ayéspas reffenty de votrecôté leseffects dela beautécomme je les ref fenrois te luis du mnien ; non reprit Mahomet je pisfi-facile à ſurprendre que vous; helas!
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Ce Peintre qui a cherché dans cette avantu re quelque endroit agreable n'en a point trouvé de plus propre que celuicy à repre fenter & il l'a fait avec tant d'art qu'en voyant Armide avec tant de beauté & ' d'a mourRenaud ſi aimable & fi couché il n'eſt preſque point de cæur qui ne defire d'être amoureux Je remarquay que l'Admirale m'avoit écouté avec plaiſir & j'en réceus un bien grand lors qu'elle acherà le tableau. La Princeſſe la vint prendre pour ſe promener ; & je vous avouë que ce fut la premiere fois que je fus fâché de la voir ; le tableau ' ine donnoit une occaſion d'entrer en matière ſur mon amour ; & je n'eſtois pas reſolu de la laiſſer perdre.
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Ce familier entre tien ficla premiere ouuerture à leur bonne volonté ,laſuite du temps forma peu à peu 11 l'amour ; & commel'oyleau qui ſeiouë à la glu s'y prend ils s'engagerent en fin d'une telle affection qu'à peine fe pouuoient -ils 1 chloigner deveuë. Quelques lignes de l'a bi mour d'Almidor parurent parhaſard ,dont le Roy s'aperceucmais comme habile Prince il n'en fir pás ſemblant car c'eſtoit tout ſon deſir que deces commencemens Almidor :i paſſant à deplus expreſſes recerches l'eſpe. sance dela poſſeſſion luy pûft tenir lieu de fecompenſe & vrayment c'eſt bien la plus grande qu'vnamant puifle eſperer.
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Chacun ſortit donc de l'eau & le joueur de violon & les Hamadrya des s'en allerent fans direipotſi loin que l'on ne les vid plus. Synope s'affiſt pres de Morin & Lucide pres de Liſis . Ces deux Nymphes ne ſe foucioient point de s'eſtre mouillé les iambesparce qu'il ne faiſoit pas froid ; elles n'en eſtoient que d'autant plus gaillardes. Morin faiſoit pa soiſtre qu'il auoit beaucoup d'affe &tion pour şi nope & luy ayantmanié le fein il la bairoit & l'embrallaitíoquent. Il ſe mettoit aulli quelque fois én des poſtures li laſciues que Liſis ne ſça uoit ce qu'il en denoit dire. Neantmoins il iugea en fin que c'eſtoit la couſtume des Deïtez des caux; mais ileut bien voulu ſçauoir ſi c'eſtoit auſſi celle des Deïtez boccageres .
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La luſtice en fait vne enqueſte ſolennelle& outre pluſieurs telmoins les Princes voulurent eſtre nonmezL'Arche ueſque de Mayence ſçachant qu'elle eſtoit Ca tholique,voulut eſtre parrain del'enfant& fit vn feſtin magnifique à la mode d Alemagneauquel il inuita l'Electeur de Saxe qui fit donner mille talers à l'accouchee . Tous deux eſcriuirent en la faueur à l'Electeur Palatin lequel bien informé de la verité du faictfit vuider les neueux de Lu douic de l'heritage qu'ils auoient empieté pourle conferuer à l'hieritier legitime & naturel.Et ce ne fut pasſeulement à leur hontemais à leur grand dommageparce qu'il leur fallut reſtituer du leur ce qu'ils auoientfollement deſpenſé ,ce qui feve rifia par l'inuentaire ſolennelqu'eux-melmes auoient fait faire penſans preiudicier à la vefue.
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Avant ſon mariage avec Marcel elle avoit écouté tous les foûpirs que l'on poufſoit pour elle & n'étant point obſervée dans fon Veuva ge elle prenoit plaiſir à ferrer les chaines qu'el. le donnoit & à le faire des Eſclaves de toutes fortes de conditions. Tibere Fils del'Imperatrice Livie à qui tour ce qui pouvoic Aater fon ambition plaiſoit > s'étoit ouvertement attaché ſon ſerviceOvide celebre par ſon eſprit & mé pour la galanterie La plus tendre étoit foupçonné de brûler pour elle.
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Je fus donc là par la voye du meſlager & jamais je ne me vis fi aile; car l'on ne' me parloit de guere autre choſe que de faire bonne chere. Neantmoins l'envie que j'avois d'apprendre les ſciences mc fic demander mon congé . aprez la fefte dautant que la Saint Reny s'approchoit où les leçoos ſe recommencent; & je m'en revins donc âgé d'environ treize anspour eftre à la feconde claſſe. De celle là je paffay les années ſuivantes à toutes les autres; & enfin j'achevay mon cours. Je ne vous diray rien de ce qui m'y avint ; car ce font de petites choſesqui ne feroient qu'im portuner vos oreilles. Je ſuis déja las de vous avoir tant conté de niaiſeries veu que je vous puis mieux entretenir.. CommentMonſieur dit le Scigneur Bourguignon eſt-ce aindi que vous me privez cruellement du recit de " yos plus plaiſantes avantures ?
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Il eſt vray que c'eſtoit la plus agreable compagnie qu'il puit auoir : puis que c'eſtoit luy ſeul qui auoit touſiours eu le ſecret de ſa paſſion. Car encore que Chriſante n'euſt pas ignoré tout ce qui luy eſtoit aduenu ce n'auoit pourtant eſté qu'à Feraulas à qui il auoit deſcou JUNI uert tous les ſentimens de ſon ame : comme eftant JIEM d'vn âge & d'vne humeur à excuſer tous ſes tranf ports & toutes ſes foibleſſes. Aglatidas eſtant arih i alors arriué ne changea pourtant pas la conuer fation : car il auoit toutes les qualitez que Cyrus vih vouloit à yn confident de ſon amour. Il auoit de amera ZK l'eſprit ; ſon ame eſtoit tendre ; & il connoiſſoit OCHTE cette paſſion par ſa propre experience.
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Ils jouïffoient de tout le bonheur que l'amour peut procu rer à deux Amans ; lors que Clori don fut obligé d'aller à trente ou 1 quarante lieuës de Paris pour des affaires qui lui étoient de la derniére conſéquence . Cephalie ne pût ap prendre ce départ fans chagria. Cloridon pour la conſoler lui pro mit que ſon voyage ne ſeroit pas long & qu'il lui donneroit de les nouvelles le plus ſouventqu'il pour roit .
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Le berger ne s'arrêta point à les conſidérerencore moins à vouloir chercher qui ils poua voient être ; il avoit bien d'autres ſoins dans l'ame. Il ſe détourna ſeulement de quelques pas pour les laiſſer paſſer. Le commandant de cette troupe lui demanda fị la ville qu'ils appercevoient devant eux n'é toit pas Gonnes ? Quoique ſa voix fût étouf fée par la viſière du caſqueTélamon crut la reconnoître ; & quoique les idées qu'il en avoit fuſſent trop imparfaites ou trop anciennes pour la lui remettre au jufte cette voix ne laiſſa pas malgré la triſteſſe qu'il reſſentoit de tou cher ſon coeur de cette douce émotion que donnent l'image & le ſouvenir des perſonnes qui nous ſont chères.
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Suidas a cru qu'elles eſtoient ſemblables à celles d'Eſope. Il s'eſt trompé là comme ſouvent ailleurs. Le vieux Commentateur d'Ariſtophane dit que les Sybaritęs ſe ſervoient des beſtes dans leurs fables & qu'Eſope ſe ſervoir des hommes dans les fiennes. Ce paſſage est aſſurémenc gaſté : car comme on voit que les fables d'Eſope employent des beftesil s'enſuit que celles des Syba rites employoient des hommes.
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Ce Roman,qu'on lit encore Q cette Philoſophie qu'on pro . file aujourd'huipourroient nous en don . ner une aſſez belle idee. Si une netteté d'ef. prit ſurprenante une grandeur d'eme que rien ne pouvoit abatre une capacité qui s'étendoit à tout de la délicateſſe dans les paſſionsde la fermeté dans les malheurs : Si enfin toutes ces choſes qui font la meil . leure partie des grands hommes ne fai . foient le portrait d'Abailard .
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Apol lon,Diane& Cupidontiroient force flefches; les Muſes caffoient leurs Løres & leurs Cyſtres ſur Ja teſte de ceux qui leur difoient quelque choſes Venus ſouffletbit Proſerpine auec vr de fes pa țins & luy fouroit des eſpingles dans tes Felles: Saturne coupoit les jarets à tous ceux qu'll ten controit auec ſá faux : inais fur four Mars & Mi beruet ſe rendoient redourablePvn aucc PéſpeePautre auec lá lance . Ceux qui n'auoient point d'armes ſe iettoient deseſcabelles i la tefte il hºy.auoit quafi que le Dieu Terme qui fefuſt point de la meffee. Il auoit touſiours eu le cul fut in couſliniet oli il ſe tenoit glorietfeniëne,croyant que tout lụy dehoit ccdet& que pon le trouuoit firedoutable que l'on ne Poſoit attaquermais il S'abuſoit fort : Poni ne d'aignoit fraper vn limalo Atru perſonnage.qu'on ne iugeoit pas capable de faire du mal à perſonne& qui n'auoit autre pouuoir que de refifter1.
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La femme promit tout pour faire 0 fa paix. Les deux amis étant enſemble le lendemain neufheures ne furent pas plutôt ſonnées que Spi neloſſe qui avoit promis àla maitreſſe del'aller voir à cette heure-là; dit à Sepe qu'il devoit diner chez un 1 de ſes amis qu'il ne vouloit pas faireattendre& qu’ain ſi il étoit obligé de le quitter. Sepe lui dit qu'il n'y i avoit rien de preſſé ,& qu'il n'étoit pas encore heure de dîner. Spinelofſe repliqua qu'il ne ſeroit pas fâché d'y être un peu de bonne heure,pour avoir le tems de l'entretenir d'une affaire. Etant donc parti il fit un petit tour& alla d'abord trouver la femme de Sepe. Sa femme l'en tendant & faiſant la peureuſe,mit le galant dans le cof fre& fortit après l'avoir enfermé.
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Luyauſſi toſt qu'il veid s'amie ſe forma en ſorte qu'il ne changea nullement de contenance. Si alla en ce bon viſage recevoir la mere & la fille : & comme c'eſt l'or naire que les vieux cherchent les vieux ces trois dames s'aſſemblerent ſur un banc qui leur faiſoit tourner le dos vers le jardin : dans lequel peu à peu les deux amans entrerent fe promenans juſques au lieu où eſtoient les deux autres. Et ainſi de compagnie s'entre careſſerent quelque peu puis ſe remirent au promenoir : où le jeune homme compta fi bien fon piteux cas à Fran çoiſe qu'elle ne pouvoit accorder & fi n'oſoit refuſer ce que ſon amy demandoit tellement qu'il cogneut qu'elle eſtoit bien fort aux alteres .
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Dicearque mourut trois ou quatre heures apres : Melinte ayant ſceu cét accident ſe leua pour aller conſoler Ariane& apres auoir employé quel que temps à ce deuoirrecommanda ce ſoin au fage Lepante& la garde de ce qu'ils auoient tous deux de pluscher dans la ville,cependant qu'il ne ſongeroit qu'à combattre . Alors il voulut prendre congé d'Ariane qui eſtoit bien triſte de la mort de ſon oncle; mais dont l'al fiction eſtoit bien augmentée par lescraintes qu'elle commençoit d'auoir pour Melinte; conſiderant que plus 1 il eſtoic courageux plus il s'alloit mettre auant dans les perils; & elle luy dit en pleurant Helas!
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Com ment ! Ce M. Curé écoit amoureux de cette fille de laquelle il avoit pratiqué le mariage pourvâ qu'a prés il fut reçû à faire avec elle choſes & autres le lon d'intelligence delectable à quoi la fille s'accor da & en averit ſon mary afin qu'il ne le trou våt point étrange s'il n'y remedioit. Sur cette pro meſe le mariage fut faii & le mignon de Curé s'attendoit de faire goûter à la jeune femme de ſon fruit de cas pendu : cas pendu eſt le cas qui pend lcs pommes qui en dependant font pommes de cas e peudui & celles ſontles pendiloches naturelles des homines. Vous faites une équivo que trop diſſemblableje vous entens bien les pen $ dilloires ne ſont pas pommes d'autant qu'elles ont mieux la ſimilitude de prunes : & de fait ily paroît parce que nôtre Jardinier en diſoit les nomcupant 16 naïvemenr.
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Amaxite obeïſſant donc aux volontez de Parthenie me demanda tout deuant elle ſi cét Efranger dont on diſoit tantde merveilles eſtoit encore à Paphos : & s’il y diuertiſſoit autant la Cour qu'il auoit fait au coinmencement: Timan te repliquay -ie eſt ſans doute touſiours vn des hommes du monde le plus accomply : mais depuis vn petit voyage qu'il a fait pour aller voir la Fefte des Adoniennes à Amathonte il eſt deuenu plus reſveur & plus inquiet qu'il n'eſtoit auparavant. Il faut pourtantpourſuiuit il que ce ſoit vne reſ verie qui vienne de temperamment : car il ne luy eſt rien arriué que de fauorable. Il eſt peut-eſtre dei uenu amoureux dit Parthenie ; nullement repli quay -ie car depuis ſon retour d'Amathonteil n'a guere fait de viſites de Dames.
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Elle vit donc en dor unát des tombeaux,&des ſepulchres & Delfin ve nant à elle deſſus ces tombeaux& la prenant par la main. Cela fait ſon fonge s'eſuanouït& elle ſe reſueilla en ſurfaut toute effrayee de ce ſpecta cle.Elle iugea auſſi toſt qu'elle eſpouſeroit vn cer cueil& que leurmariage ſeroit funeſte . Il n'y a ſi ardent braſier d'amour que la froide peur de la mort ne r’allentiſſe il n'ya point de charbons ſi vifs,que la cendre n’amortille.
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Arvernique auſi Latio se Luc. dicere fratres fanguine ab liaro populi: Thars. Cependant à l'exception de trois ou loso quatre Villes dela Calabre de l’Apulie & de la Lucanicaucune de cellesdont parle le Roman ne s'eſt cruë ni dite fondée par les Grecs de la guerre de Troye. Il n'y a qu'à les ſuivre dans l'or dre que nous lesavons marquées . Voyez les Geographes & VoyageursmodernesBaudranSpon Miſſon de SeineSan fon & la Guilleriere.
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La raiſon ! Vous ſouhaitiez alors de me voir moins raiſonnable& vous me lc repé tiez tous les jours cependant vous voulez aujourd'huiqu'avec une palkon violonte je conſerve route la raiſon quc pouroit avoir ihomie du monde le plus inſenſible. Il en faut avoir quand l'honneur le veutrepliqua le Pere & ſi vous ne rompez ce Mariage honteuxje vous declare que jevous deshé icerai. Je ne voi pas de quoi vous pouvez vous plaindrelui répondit le fils.
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Si je louois ſon merite il me. répondoit que s'il euft pû trouver un plus beau diamantque celuy qu'il m'aroit envo . yé c'euft eſté pourinoy: Nous avions bon beſoin que Marſaut nous fervift de truchement comme il fit depuis en me diſant en deux mots que le brave Chevao lier que je voyois ſe mouroit d'amour pour moy : & en répondant à l'Anglois fuivant mes parolesque ſur tous les vices du monde je haifois l'ingratitude & ferois prompte à reconnoiſtre ſon affection puis qu'elle eloit jointe à des profcctions incomparables dont. j'eſtois eſpriſe.
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Madameje vous laiſſerois avec plus de re 21 gret,fi je ne ſçavois combien vous lera agrea ble le ſervice que je vous vayrendre. Clean dre creut quec'eſtoit pour Lidian qu'ildi foitcela ; mais Caliſte comprint bien mieux qu'il parloit de fon eſloignement : neant moins feignantde l'entendre en l'autre ſens-elle luy refpondit ainſi.
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Ceſar encouragé par ces acclamationsparla avec éloge de la Fa mille de Mariusen faiſant l’Oraiſon funébre de la Veuve . Il le diſtingua encore dans celle qu'il fit pour Cornélie ; & il fut le premier qui entreprit de louer une femme de ſon jeune âge aprés la mortcét honneurn'étant déferé auparavant qu'à celles qui mouroient dans la vieilleffe. Le peuple prévenu en faveur de Cefarlui fçut bon gré de cette action commed'une marque de tendreſſe.
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Mais pour ne vous pas laiffer ici ſeuldans un endroit où vousne connoiſ fez pas les avenuës ; addreſſez -vous à ce Vieillard que voilà en me le montrant du doigt ; étant Adminiſtrateur de cette maie fon il vous apprendra quoi que lentementtout ce quevous deſirerez de ſçavoir ſur ce ſujet. Diſant ces paroleselle me quitta : Pour moi je m'en fus auſfi-tôt aborder ce Vieillardque je reconnus être le Tems.
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Le frere allant en la chambre du gentil homme & ne le trouvant poinct creut aſſeurement qu'il avoit commis le cas & prenant ſon cheval ſans autrement s’enquerircourut après luy & l'attaingnit en ung chemin où il retournoit de pourſuyvre ſon cordelierbien dolent de ne l'avoir attrappé . Incontinent que le frere de la damoiſelle veit fon beau frere com mencea à luy crier : Mefchant & lafchedes fendez vous car aujourdhuy j'eſpere que Dieu me vengera de vous par ceſte eſpée. Le gentil homme qui fe vouloit excuferveit l'eſpée de ſon beau frere ſi près de luy qu'il avoit plus de beſoing de fe defendre que de s'enquerir de la cauſe de leur debat .
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Cependant Buſene mourur de cette bler fure que 6. mois aprés. Parce que je viensde vous dire mesenfansvous voyez les pernicieuſes fuites de la tole rance des duels ; & combien la faufle valeur étoit alors à la mode. Au mois de May je marchay avec mon re. giment en Champagne au rendez -vous de Parnéequedevoit commanderle Maté chal de Chaftillon qui alla aſſieger ſaint Om mer.
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Entre les plus fainiliers y en auoit trois l'vn Marel chalvoiſin de la maiſon : l'autre eſtoic vn ieune Marchand Forain & eftranger qui ſouuent trafiquoit en la ville : & le troiſieſme plus difpoftvn frere leangras & oyſeux au refte docte en faculté des bas ſouhaits. Ces trois compagnons eſtoient ſi finement aymez de Madame la Sauetiere qu'ilsne ſçauoient rien de leur conjonction .
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La Royne d'Apollonie ſçachant ces choſes enuoya prier le Duc par Gibber qu'il ſe deportaſt de combatrc aucc ſon gendre & que ce combat ne ſeruiroit de rien ains luy pourroitbeaucoup nuire. Gibber ſen retourna vers la Royne à laquelle il dit ſeulement que le Ducſe vouloit trou uer auec Primaleon au tournoy. Quand l'heure fut venuë l'Empercur fortit pour vcoir le tournoy aucc l'Imperatçice: & fit tant qu'il y mena la Royne: mais ils ne prindrent pas le chemin où le more eſtoit en chanté en la cage de fer de peur qu'elle euſt ſouue nance de la mort du Duc. Il y auoit vn grand nombre de cheualiers qui devojét entrer au tournoyleſquels furent diuiſez cfgallement.
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Ce Prince eſt le mieux fait que nous ayons : & par ſon air doux & maieſtueux,il gagne les cours d'un chacun . Son eſprit à des lumieres ſi perçantes que rien ne ſçau roit leur échapper ; & les plus fçauans tremblent deuant luy & n'ouurent la bouche qu'auec beaucoup de timidité.
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Tu les prés dés le commencement,eftans cacores verds& crudsleles appointe cous:Pourquoy :le les preos ſur leur fio bien meurs & digerez:car08 Dulcior-eft fonet uspoft mutta pericula du &tus. Ne ſçais tu qu'oo dicen prouerbe commun? La maladie de loy critiquoit& tendoit à fio,cocore que le ine decin nylurgiat.Mes plaidoyeurs ſemblable . ment de ſoy melinç decligoient au dernier d . bur de plaiderie :cafleurs bourles eſtoiét vui. des,celtoient de pourſuigre & folieiter: CarD Deficiente pecu.deficet omne,nia.
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Comme l'on luyparloit encore d'une autre fille qui eſtoit groſſe ſans que l'on puſt ſça voir quic'eſtoit qui l'avoit engroſſéeil dit :havous verrez que c'eſt Heleneelle eft groſſe de Paris . Nous oyant une fois parler de pollutions no turnes il s'en vint nous dire : ſçavez vous bien ce que c'eſtvous qui faites les rencheris ap prenez que c'eſt recevoir des coups de baſton la nuit le dos en eſt pollué d'une étrangefa . çon . Clerante avoit eſté tirer la bague à la place Royale & quelqu'un pour louër ſon chevaldi ſoir qu'il couroir ſi viſte qu'il laiſſoit le vent der. riere foy. Cecy ſembleroit peu vray femblablefi je n'en donnois l'explication dit Collinet c'eſt ſans doute que le cheval de mon bon:Sei gneur a petré quand il couroit dans la lice.
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Le Marquis ayant fait ve nir ſa femme & ſes enfans à Romeavec le Marquis Mario ſon frere Il auroit bien eu de la peine à faire ſubfifter fa nombreuſe famille ſans ſon induſtrieparce qu'il avoit fort peu de fonds de ſon patrimoine & il ne tiroit de la Reine qu'une paye de trente écus par mois.
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La ſe treuua le Comte d'Eſtampeslequel y fut fans ordonnance& comme hommedeſcogneu en la compaignie tant ſeulement cinq,ou fix perſonnes,def quels ( comme iay ouy dire) en furentle Seigneur deRoyeIean de Chammergy : & quant à ſes gens ils eſtoient auec le Duc de Cleues; Iacques monſeigneur de Sainct Pol frere audict Comte euſt ſon cheual tué deſloubs luy,& eſtoit à ceſte heure en grand danger de mort quant le vaillant che ualier meſſire Iacques de Lalain á ce jour fit maintes gran des vaillances& bellesappertiſes d'armes.
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Celui ci en traverſant un grand chemin rencontra deux Cavaliers dont l'un ayantreconnu à la clarté de la Lune qui venoit de fe'lever la femme qu'il por toit en croupe ſe mit à crier : Grand Dieu ! Dunnorix reçut ſon ennemi en bomme de courage : mais comme il étoit affez occupé à le detendre contre celui qu'il avoit en tête Adelamire fe coula doucement à terre & ſe cacha derriere des arbres pour at tendre la fin du combat.
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Luy qui jamais encor n'avoyt aymé ſentyt en ſon cueur ung plaiſir non accouſtumé. Et quant il fut retourné en fa chambre s'enquiſt de celle qu'il avoyt vue en l'egliſe& recon gneut que aultresfois en fa jeuneſſe eſtoit elle allée au chaſteau jouer aux poupines avecq fa ſeurà laquelle il la feyt recongnoiſtre. Sa leur l'envoya querir & luy feit fort bonne chere la priant de la venir ſouvent veoir. Ce qu'elle faiſoyt quant il y avoyt quelques nop ces ou aſſembléeou le jeune prince la voyoit tant voluntiers qu'il penſa à l'aymer bien fort. Et pour ce qu'il la congnoiſſoit de bas & pau vre lieu eſpera recouvrer facillement ce qu'il en demandoyt.
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Monſieur de Colbert fut extrêmement ſurpris de voir le Duc dans des autres lentimens quç ceux où il avoit paru le jour auparavant& feignant d'êgre prêt de s'en retourner en Cour ſans rien faire dit à ſon Alteffe qu'enfin il vouloit bien tout ce qui dépendroit de lui & mêmeoutrepaller les Ordres qu'il avoit reçů du Roi lon Maîtres'il ne tenoit qu'à quel ques cent mille livres par deſſus les deux.mil lionsqu'il avoit preſenté le jourprecedent. On convint donc que fa Majeſté luidonneroit encore.cing censmille livres & unepenſion an nuellededeux cens mille qui lui ſeroient rę. gulierement payées la vie durant. Ce pauvre Priuce donna dans le panneau & l'éclar de nos Louis d'or l'aveuglerent juſques à ce point qu'il ſigna le Contract de Vente ; & M. de Colbert furde retour en Cous en moins de lix femaines.
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Nous deſcendiſ mes& le Roy venant embraſſer la chere fille luy de manda comment elle auoit eſté ſauuée. Voilaluy dit-ella en me monſtrantceluy à qui ic dois l'honneur & la vieque ſa valeur m'a conſerucz.LcRoyme vint embraſſer& m'aſſeura que ie pouuoisdiſpoſer de tous ſes Eſtatsen ef change d'vne ſi chere aſſiſtance. Il nous demanda qui pouuoient eſtre ceux qui l'auoient voulu enleuer ; & ic reconnus bien qu'elle vouloir m'obliger lors qu'elle reſpondit. le croy que c'eſtoient quelques eſcumeurs de merdont il n'en eſt pas reſté vn ſcủlpource que le vaiſ Scau a eſtécoulé à fonds.
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Los grandes negocios re quieren grande ſufrimiento ; y las coſas cuyos principioscnredò la fortunaſe han de acabar y lleuar a fin con mas largos rodeosTu razon vozeapoderoſos la oprimen eſtos ſe aplaca ràn conruegos. De la maneraque el oro en el fuegoafſi la fe fe afina con el dolor que ſin rigor no puede moſtrar ſu fortaleza la con ſtancia amoroſa. Mientras Damon dezia eſtoavia Menandro ſacado del pecho un papel que tenia eſcrico para embiar a ſu Amarilis ; y quiriendole co 1 municar con elſe le començo a leer ſiendo eſto lo que contenia .
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On y reconnois d unbout à l'autre ſon ſtyle e Jon caract:re. Quoi qu'on l'ait repris d'avoir affe&ti dans cet Onvrage d'écrire ſansſuite el ne l'aiſe pas dy mur.juor die drein es de cacher dansſon defordreapparant un ordre plius fin qu'on ne ſe l’eſt imaginé. Que trois ouquarre perſonnes s'entretiennent enſem blefamilieremint eltesparleront inſenſiblement demille choſes differentes ſans s'apperçevoir de la differencedesſujets.
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Itoire ne dit pourtantpoint qu'ils s'enyvraſ fent . Les honnêtes gens de ce temps -là au roient peu boire à plein ſceau ,fans craindre un pareil accident. Il faut donc ſçavoir que ſur la fin du repas nos Illuſtres Feaciens étoient auſſi froids qu'au commencement ; Mais comme Alcinous n'avoit point d'autre but que de bien divertir ſes conviés il fit ve nir un certain Demodocus excellent Poëte & ! Mais ſi les Dieux l'avoient privé de la lu miere du corps ils l'avoient li bien recom penſé du cofté de l'eſprit qu'il n'avoit pas lieu de ſe plaindre du partage qu'ils lui avoient ac cordé de leurs biens .
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Ligdamis voulut l'en empeſcher& la conjurer de luy dire auparavant ce qu'elle auoit dans le cour mais elle ne luy reſpondit point & le for 2 ça d'aller auec elle dans la compagnie où ils pa rurent tous deux fort réſveurs : s'obſeruarit auec voſi grand ſoin qu'ils remarquerent & firent re marquer aiſément leur chagrin. Pour Ligdamis; il ne ſçauoit ce qu'il auoit :car il n'oſoit-rien déter miner dans ſon coeur contre Cleonice . Mais pour elle il n'en eſtoit pas ainſ : car plus elle voyoit d'inquietude dans les yeux de Ligdamis plus elle l'accuſoit : s'imaginant que la connoiſſance qu'il auoit de ſa foibleſſe luy donóoit de la confuſion& eſtoit la veritable cauſe du deſordre qui paroil ſoit dans ſon eſprit.
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Son Amour prenoit de nouvelles forces & quelque fierté qu'elle cuft elle en faiſoit un uſage bien oppoſé à fon repos en ne la conſervant que dans le deſſein de fe 'vanger d'Alcibiadeaprés l'a voir fait devenir ſenſibleindisy Elle s'étoit engagée à luy donner le Por trait d'Aſpaſie Amiclée ſe chargea du ſoin de le remettre entre les mainsvoyant qu'el le ne pouvoir détourner la Reine de le luy envoyer.
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Ceſte decence monſtroit qu'ils n'eſtoyent pas de ces coureurs que la curioſité & l'oiſiucté pluſtoſt que la deuotion portentparmi le mon de. Ils auoyenc viſité la ſaincte chambre de Lo rette& puis les Saincts lieux de la ville de Ro me d'où ils reucnoyent par Florence & apres auoir paſſé les faſcheuſes montagnes qui ſonten tre Lucques & Genes ,ils eſtoyent arriuez en ceſte magnifique cité maiſtreſſe du riuage Liguſtique. Il y en auoit vn plus ieunc que l'autre & quoy qu'il deferaſt beaucoup à l'âge du vieillard,ſi eſt ce que ceſtui-ci lui rendoit de tels deuoirsqu'il eſtoit aiſé à remarquer qu'il y auoit entr'eux quelque norable difference de qualitez ou de waillances.
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Cette reſolution de Benoni fut con tré l'attente de ſon pere mais non pas > contre ſon defir . Voilà donc le Palae tin qui luy fait preparer un petit habit d'Hermite ainſi qu'il en avoit deja un pour ſoylaiſſant tout ce qu'il avoit au monde pour le ranger auprés de fa chere Femme,accompagnéde fon cher fils.
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Voilà quel étoit le contenu ce cette lettre dont il eſt aiſé de deviner l'ex cez de la jalouſie du perſonnage. Il en voya querir l'eſpion qu'il avoit auprés de la Duchefle & la lui faiſant voir ; Regardeslui dit-il auſi-tôt G je ne devrois pas ce faire pendre pour les méchans avis que tu me donnes. Tu m'as aſſuré juſques ici qu'il ne gagnoic rien auprés d'elle & cependanr il lui fait un ſacrifice de les refus.
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Entre ceux qui la ren cherchoient il n'y en avoit point qui lui convint mieux que le feulpteur Theodon 11 étoit bien fait de fa perſonne leur hur UN meur avoit de la fympathie il excelloit dans fon art & faiſoit la fonction de Di recteur de l'Academie au lieu de Mon fieur Errard que l'âge decrepit empêchoit d'agir .
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