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VII

Sanctuaire

J'rature des carnets d'inquiétudes rebattus VII, six pieds sous la terre battue Mon rap à moi n'a pas la côte, à peine de quoi becqueter Inactuel mais respecté même imbibé d'alcool Il fait le fier mais ne parait pas si wicked Satisfait quand la clientèle paie en liquide Mon rap à moi se souvient de la coutume Rêve de haute couture mais ne porte que le survét' Asservi mais téméraire, toujours titulaire La douleur n'a pas de couleur particulière Mon rap à moi s'écoute en boucle ok La ceinture sur le biceps et la dose dans les Reeboks C'est l'époque G-Unit, il écoute Schoolly D Hormis les BPM se fout de ce qu'on lui dit Mon rap à moi aime les blondes mais n'a pas le standing Te parle en dollars mais n'a pas le centime Quelques étudiants vissés sur sa boulette Il vient de nulle part, demande à la belette Mon rap à moi, c'est l'argot d'un Lino Ventura Un Che Guevara frappé sur un drapeau Une Palestine debout, toujours prête à lutter Une génération entière sur le banc des accusés Mon rap à moi, personne ne le pistonne Il endure comme le Jésus de Mel Gibson Il raisonne dans les tess mais n'encaisse pas Difool L'affreux sale et méchant comme dans Raging Bull Mon rap à moi est une guerre avec un tout petit g Un gilet pare-balles depuis le décès de B.I.G Un cheveu dans le potage Il voit des balances dans le QG, prend les PDG en otages Mon rap à moi se partage entre mac et tapin La petite Albanie ne s'endort que le matin La misère est amoureuse mais n'a rien de subtil Elle te cartonne et trouve la tendresse inutile Mon rap à moi enfermé dans une bouteille de gaz Fait chanté les synthés quand le ciel se dégage Il étale son prestige mais n'a que peu d'estime L'impression de savoir ce que le père nous destine Mon rap à moi ne connait pas le blues Porte un numéro 7 et de l'encre au bout du pouce Souvent seul pour ne pas jacasser Si tu n'aimes pas sa gueule, ne viens pas me les casser Putain, mon rap à moi traîne à l'ombre Le doigt pointé vers Dieu et le talon dans la tombe Le son de l'hécatombe dans une boite à Bali Il travaille en labo comme le cartel de Cali Mon rap à moi ne passera pas l'hiver Hormis son univers, tout n'est que baliverne Adrénaline dans le zen, nitro dans le moteur A tombeau ouvert, il se méfie de son auteur

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Egotrip/Méta-rap

VII

La tombe

Je dormais dans le Val un lendemain d'automne Moi j'avais tout perdu dans les paradis de Milton Confectionnais mes anathèmes dans une chambre vétuste Comme un fœtus je me repliais sur moi-même J'attendais le verdict et me foutais des suivants Rigidité cadavérique je disais adieu aux vivants Mais y a toujours de l'espace à l'arrière d'un corbillard Les enjeux nous dépassent comme des rats de laboratoire Le Calvaire, des hauteurs de Golgotha Parfois le purgatoire ressemble étrangement à la Terre Et je termine à la morgue sous les orgues et les honneurs Si telle est mon heure, pourquoi tirer sur la corde ? Glacial et raide, bavarder faisait désordre Ici-bas le secret reste le plus grand des trésors Triste et froid comme un récif, j'ai rafistolé ma coque Le malheur de notre époque ne m'a pas rendu dépressif Evasif dans mes réponses, mes confessions de façades Je renonce à la vie car ce n'était qu'une passade Et je trépasse en avance sans le prêtre et les éloges Durant mon absence vous n'entendrez que l'horloge She would never say where she came from And yesterday don't matter if it's gone Les véritables ont la vertu des vétérans Moins il y avait de vivants plus on resserait les rangs Imposteur ou prophète en herbe, tout ça m'échappe Si je griffonnais déjà "Au commencement était le Verbe" L'essentiel c'est la colère de Steinbeck La verve de Blake entre le ciel et l'enfer Mon horizon funèbre se lisait dans la fournaise Triais mes lettres entre le psaume et les foutaises Si peu de jours pour domestiquer le monde Je suis resté discret comme le sourire de la Joconde Hors de mon corps dans les métamorphoses d'Ovide Je suis la chrysalide de la phalène à tête de mort La destinée d'Icare si mes ailes se déploient On a tous des remords mais les miens sont ternis d'effroi Et des fois plus rien n'a de but pourtant on y voit plus clair Ceux qu'on appelait nos frères sont aujourd'hui des fils de pute La Genèse est un nombre, un testament ancien Moi je n'y vois bien qu'enfermé dans la pénombre Dans un ultimatum, si tel est ma tombe Une dalle gravée d'un V suivi par ses deux bâtons La tombe, j'en avais perdu l'habitude Comme Kafka le succès de la solitude Moi et le rap si peu de similitudes Le colt dans l'étui quand on me lachait la grappe La tombe, j'en avais perdu l'habitude Comme Kafka le succès de la solitude Garder le cap sans partir à la dérive Ceux qui subissent les modes ne sont pas ceux qui les suivent

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bt-4

Rap poétique

VII

Post Mortem

Les coupe-gorges ont perdu leur mystère Cet air supérieur quand on croise la misère À petit feu mourir dans un froid polaire Comment croquer la vie sans soigner ses molaires ? C’est l’Enfer moderne, la jungle ordinaire Dans les esprits binaires, l’homme n’est plus qu’un mot terne Dans des crasseux motels car tu n’as plus d’oseille Les trois-quarts de ta paie au vendeur de sommeil Du son dans les oreilles, du walkman à l’Ipod Du sang dans mes urines, de la rime à la prod Cherche un peu de soleil à travers les carreaux Mais c’est comme voir le ciel, derrière des barreaux Quelques carnets d’argot depuis l’adolescence À l’écart du troupeau payent mes années d’errance Devant la page blanche comme une arme enrayée Vitriol et venin dans mon vieil encrier L’industrie du disque sans jamais s’y plier Dans un style unique, un peu comme des milliers Entrez dans ma mémoire, ce n’est que ma caverne Sous un arbre noir, les démons nous maternent Le grisâtre s’installe, s’étale dans le chaos Moi de mon piédestal, je tomberai de là-haut Je me briserai les os, j’écrirai bien mieux Et d’un air malheureux je réciterai ces mots "Make you believe the bullshit, that's what liars do" "See, we roll like tires do" Les murs et leurs brûlures quand tout part en fumée Ceux qui parlent de droiture ont l’odeur du fumier Le partage et l’entraide, on s’y consacre peu Les chroniques de la peine tracées à l’encre bleue Les rues se déforment, de l’eau dans le sang C’est l’argent des clients quand les boulevards s’endorment C’est le nœud de la corde, le corps à la morgue La peste qui rode, le masque de la mort Aucun psychodrame avant de m’embaumer Lyrics en kilogrammes, poète un peu paumé Les prétendus potes te regarderont chuter Un apôtre pendu à l’arbre de Judée Depuis La nuit des temps, seul avec Barjavel Les conseils essentiels du prince de Machiavel Pas vraiment de cartel, soyons lucides Un peu d’argent facile pour monter son label Ici les plus solides en perdront le moral Je m’accroche à l’aiguille comme un toxicomane Le tic-tac de l’horloge, le craquement de mes pas Si le crime est commode, le châtiment ne l’est pas Dans ce marasme ambiant nos instincts primaires Des cerveaux inutiles sur des moelles épinières Derrière mon épaule, les deux pieds devant Le squelette et les dents, l'autopsie d'une époque "Make you believe the bullshit, that's what liars do" "See, we roll like tires do"

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Rap poétique

VII

Dernière nuit avec les chiens

Envie de vie stable un besoin de soutien Comme de l'argent sale on circule en sous main Si tu t'en souviens reparle-moi du temps Celui des insouciants quand les choses allaient bien Que nos destins comptaient, qu'on avait du bagou Pas des phalanges cassées à la place des bagouses C'est à la case départ que s'achève ton parcours Tu n'iras pas bien loin si tu as le bras court Ma vie reste précaire, me fait perdre mon calme J'irais voir ma banquière avec un passe montagne Savoure le silence avant le saccage Ici je tourne en rond comme un lion dans sa cage Besoin d'un peu de cash pour le claquer bêtement Une bouteille d'alcool, quelques nouveaux vêtements Déserter ma planète de ragots, de rumeurs Et voir si le soleil brille un peu plus ailleurs Je m'enfonce dans mes troubles, rien ne me rassure Ce milieu de vautours me bouffe à l'usure Sous un ciel de plomb ne relève plus la tête Le mal-être nous berce dans les bras de la bête Pourquoi partir si loin si la merde est la même ? Du fond de mon cœur ne partage que ma peine Les corbeaux m'appellent, demain tout ira bien Peut être, dernière nuit avec les chiens Au fond de ton trou, ils te tendront la pelle Comme une envie soudaine d'enfin se faire la belle Les corbeaux m'appellent, demain tout ira bien Peut-être, dernière nuit avec les chiens J'entends mon angoisse, celle qui frappe à ma porte Je vois mon squelette peint sur des natures mortes J'ai passé trop de temps dans des rêves avortés Tout ces gens comme des sacs bien trop lourds à porter Sur mes autoportraits, la gueule des mauvais jours L'amour des mégères, l'enfer de mes séjours Les saisons qui passent, les enfants qui poussent Le diable à mon âme sur le bout de sa fourche Mon sommeil s'agite mais le temps m'assagit Farouche et fragile, tu m'aurais trouvé louche Je retrousse les manches ne perds pas la cadence Ne prends pas de vacances ou de pause les dimanches C'est pas la vie de star, c'est celle d'un mec austère Qui ne souhaite plus voir son blase sur des posters Je m'enfonce peu à peu dans l'agoraphobie Mes journées se succèdent au bord de la folie Loin de leurs goûts de chiotte, de leurs montres Gucci A l'ombre des affiches de Romero et Fulci Sans honneur ni principes le bonheur n'est rien Est-ce que tu me suis ? Dernière nuit avec les chiens

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Rap poétique

VII

Ces journées

Moi je vis reclus, ne prends plus de recul Ne me parle plus d'amour j'en ai si peu reçu Tu comprends, c'est ma tête qui va mal Ma fierté je ravale pour les branlées que l'on prend Qu'ils comprennent que je parle de moi seul De ces coups dans la gueule que mes espoirs se prennent De l'animosité, mes idées se calfeutrent J'ai noirci des feuilles avec nervosité Ça ne m'a pas guéri, ce n'est pas thérapeutique La tristesse me suit depuis que je suis petit Je paie ma pénitence, mes crimes et châtiments Un encrier suffit pour noyer mes sentiments Mes morceaux dépriment, je ne sais faire que ça Ce nœud à l'estomac pour témoigner de mes rimes La folie m'effleure, voudrait m'embarquer C'est la fin quand la douille rebondit sur le parquet Ces journées obscures sans lueur, ni soleil Ces journées où le ciel te brise et te torture Ces journées d'amertume, ces journées d'hécatombes Ces journées qui s'entêtent à vouloir creuser ma tombe Ces journées où les minutes s'étirent Ces journées où les mots ne peuvent même plus sortir Ces journées de lacunes, ces journées de rancœur Ces journées où ton cœur se transforme en rature Ces journées, je les connais par cœur J'ai le sentiment que la vie me fait la guerre Ces temps-ci tout m’écœure, cette envie me dévore Ce besoin permanent de côtoyer la mort L'avenir tombe à l'eau lesté dans le ciment Trop longtemps resté dans le silence Je combats mais les claques sont méchantes Et les cieux manigancent pour saboter mes chances J'ai fleuri dans un jardin sordide Où la corde est solide quand elle sert au suicide J'ai si peu de plaisir à vivre parmi vous Moi je vous l'avoue, j'ai toujours ce désir De céder, de décider moi-même Ces jours qui me malmènent signeront mon décès Quand la douleur s'invite, je la chasse au calmant Je ne vois pas mon rap comme un médicament Sans la mort je ne suis qu'un pauvre homme Alors je m'endors dans un crématorium J'ai perdu le goût de ces combats rugueux Les sentiers tortueux je n'en vois plus le bout J'abandonne dans la douceur du soir Laissant derrière moi ces gens qui me déçoivent Mon canon sur le crâne et soudain je m'effondre Un jour parmi d'autres pour quitter ce monde

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Rap poétique

VII

La Ballade Des Pendus

Je n'ai tué que le temps à la maison d'arrêt Moi j'ai pris sept ans dans du neuf mètres carré Je fais chauffer ma bouffe dans des boîtes de conserves Et l'oeil du gardien dans le judas m'observe Jamais la moindre lettre animal qui veut naître Jour et nuit accroché aux barreaux des fenêtres Merci pour le tabac et le gramme de pollen Je fais profil bas, j'évite quelque problèmes On se réchauffe le sang dans la froideur des corps Seul Fédor se souvient de la maison des morts Sur des bouts de miroir on se sent mal assis Tout déborde en moi malgré la pharmacie Délivré des potences allant vers le trépas Les nuits de silence ici n'existent pas Tiré vers le bas hors de l'humanité Trouver ma dignité tournée vers l'au-delà Délivré des potences allant vers le trépas Les nuits de silence ici n'existent pas Somnambule tu n'entends que le glas Déambule mais la mort te prendra par le bras De fer ou de chair les prisons sont les mêmes J'en ai tellement souffert que ces chaines soient les miennes Le système est une pomme j'suis un vers de Verlaine Combien dans ces geôles se sont ouvert les veines ? Le coin de l’œil vide on danse dans nos tombes Quand les masques tombent les visages sont livides La valeur d'un homme ne se comptent qu'en balafres L'esprit léger un peu comme un cadavre La porte que j'entrouvre n'est sûrement pas la bonne On me brisera les ailes dans leur capharnaüm Déserté les parages quand le maton m’appelle Cherche un peu de courage pour que j'abrège ma peine Délivré des potences allant vers le trépas Les nuits de silence ici n'existent pas Tiré vers le bas hors de l'humanité Trouver ma dignité tournée vers l'au-delà Délivré des potences allant vers le trépas Les nuits de silence ici n'existent pas Somnambule tu n'entends que le glas Déambule mais la mort te prendra par le bras "Angel, put sad wings around me now Protect me from this world of sin So that we can rise again" Le nœud des remords me sert la carotide Le goût du pêché n'a plus rien d’exotique D'un pas lymphatique dans la vallée des ombres Les corneilles sont venues contempler les décombres Écrite est ma vie ornée d’enluminure C'était parfois si dur d'avoir ce mal de vivre La pensée des gens n'est plus qu'un charabia Vigilant ? Même pas, seulement paranoïaque Enfermé dans mon cloaque on me cloître a l'écart Allongé sur la pierre dans mon foutu mitard Pas que la mort m'attire mais elle me délivre Le drap autour du cou et si loin du martyr Je m'écroule Délivré des potences allant vers le trépas Les nuits de silence ici n'existent pas Tiré vers le bas hors de l'humanité Trouver ma dignité tournée vers l'au-delà Délivré des potences allant vers le trépas Les nuits de silence ici n'existent pas Somnambule tu n'entends que le glas Déambule mais la mort te prendra par le bras "Angel, put sad wings around me now Protect me from this world of sin So that we can rise again"

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Rap poétique

VII

Des Rats Dans les Murs

Mes disques s'enregistrent autant de testaments Pas de médicament mais l'air un peu sinistre Une peur permanente qui me dévore les nerfs Rongés par les vers, camouflé sous des plantes Et quand d'autres raccrochent je garde le tempo Pour la paix d'un repos je passerai l'arme à gauche Trouver de l'intérêt dans un art sans douleur C'est comme un rubick's cube qui n'a plus de couleur La lueur d'une étoile, la pâleur d'une lune Un zeste de rancune quand les chimères s'étalent Recevoir la détresse dans ses plus beaux atours Assiégé par les rats dans ces murs qui m'entourent x2 Hématome au sternum, un parfum de scandale Le temps d'un automne, le syndrome de Stendhal L'épine ou les pétales, la vie du bon côté Lentement s'égarer, en perdre les pédales J'ai vaincu mes lacunes, élargi mes visions Juste un peu de poison sur le bout de ma plume L'amertume a ce goût pénible et familier L'impression que j'étouffe comme un scaphandrier Dans l'austérité, Lovecraft en épigraphe Le marbre et l'épitaphe pour la postérité J'ai le teint du fantôme, je meurs depuis des lustres Mes soupirs s'endorment du sommeil du juste Griffonner ses chutes, fortune et vétusté Un peu de quiétude quand j'ai trop dégusté Ces murmures de rumeurs à se coltiner Ces rats dans les murs que j'entends trottiner x2 Hématome au sternum, un parfum de scandale Le temps d'un automne, le syndrome de Stendhal L'épine ou les pétales, la vie du bon côté Lentement s'égarer, en perdre les pédales Porter sa peau d'âne si loin des apparences Et dans l'indifférence que l'affront m'accompagne L'impression troublante que les murs se déplacent Quand les tragédies remontent à la surface Égaré dans le temps, dégradé dans la tombe Patiemment j'attendrai que la douleur s'estompe La couleur la plus sombre, les remèdes imbuvables Porter le poids des mots comme un mal incurable Incartade en terrain lunaire et sans lumière Les remords d'hier dans le fond d'un cartable L'illusion des prières, l'espoir s'évacue Redevenir poussière avant d'avoir vécu x2 Hématome au sternum, un parfum de scandale Le temps d'un automne, le syndrome de Stendhal L'épine ou les pétales, la vie du bon côté Lentement s'égarer, en perdre les pédales Mon squelette me sourit Des rats dans les murs de mes futurs taudis

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Rap poétique

VII

Les anges meurent en noir

Misskelley a déclaré à la police qu'Echols et Baldwin ont violé un des garçons et en ont mutilé sexuellement un autre dans le cadre d'un rite occulte. Misskelley affirme ne pas avoir pris part au viol et à la mutilation des victimes, mais il les aurait aidés à soumettre un des garçons qui s'enfuyait. Le culte satanique aurait joué un rôle dans ces meurtres. Dès le tout début de l'enquête, les habitants de West Memphis ont relaté des affaires de rites sataniques. L'église du révérend Tommy Stacy se trouve à une rue du lieu du crime. L'année dernière, Damien Echols a déclaré à un éducateur qu'il avait conclu un pacte avec le Diable et qu'il irait en enfer À l'abris des regards, les anges meurent en noir J'entends leurs insultes et leurs excès de rage Leur haine envers moi qui déforme leur visage Je comprends maintenant ce que mes paroles impliquent Je ne mentirais plus sous la pression des flics Mentalement déficient, ils ont su y faire Je viens grossir les rangs des erreurs judiciaires Je cherche le courage quand les larmes me viennent Un faux témoignage pour une remise de peine Capable de tout, le mensonge fait loi Ma liberté s'éloigne, suis-je coupable pour tous ? Dans un procès tronqué, les jurés sont trompés Condamné pour la vie : le verdict est tombé La justice est aveugle, elle ne veut plus nous voir À l'abris des regards, les anges meurent en noir Sortez-moi du cauchemar, juste un peu de soleil West Memphis serait-elle la nouvelle Salem ? C'est la chasse aux sorcières, la traque aux mécréants Souviens-toi que Jessie n'est qu'un autre innocent On te jugera bizarre, un peu trop différent C'est la perpétuité qui t'attend Ils ont trouvé leur corps dans ces bois de misère Du haut de mes seize ans, suis-je un bouc émissaire ? Tout est si terrifiant entre ces murs maudits J'assiste impuissant à leur folle parodie La panique satanique ouvre un nouveau chapitre « Assassins d'enfants » selon tous les gros titres Peu nombreux dans ma ville sont les fans de metal Mes t-shirts font de moi un coupable idéal La lame de la hache du bourreau sur ma nuque La sentence prononcée, ma vie sera caduque Ici la vérité ce n'est pas si précieux La perpétuité : je n'en crois pas mes yeux La justice est aveugle, elle ne veut plus nous voir À l'abris des regards, les anges meurent en noir Sortez-moi du cauchemar, juste un peu de soleil West Memphis serait-elle la nouvelle Salem ? C'est la chasse aux sorcières, la traque aux mécréants Souviens-toi que Jason n'est qu'un autre innocent On te jugera bizarre, un peu trop différent C'est la perpétuité qui t'attend Je vois venir la mort quand s'abat le marteau Le gosse aux cheveux longs portera le chapeau J'étudie la magie, on me traîne dans la boue Injurié par la foule qui veut m'ôter la vie Je porte du noir, tout le monde extrapole On fait courir sur moi les rumeurs les plus folles Avec acharnement, on m'accuse du crime Pour quelques romans écrits par Stephen King Mes albums de metal prouvent que je suis tordu Reconnu coupable de meurtre et de torture Leurs inquisiteurs m'ont condamné à tort J'attends mon heure dans les couloirs de la mort La justice est aveugle, elle ne veut plus nous voir À l'abris des regards, les anges meurent en noir Sortez moi du cauchemar, juste un peu de soleil West Memphis serait-elle la nouvelle salle ? C'est la chasse aux sorcières, la traque aux mécréants Souviens-toi que Damien n'est qu'un autre innocent On te jugera bizarre, un peu trop différent C'est la peine capitale qui t'attend Jessie Misskelley Junior, Jason Baldwin, Damien Echols. J'espère que votre maître, le Diable vous rappellera bientôt à lui. Je veux que vous le rejoigniez très vite. Le jour de votre mort, je louerai Dieu. Je vous promets une chose : le jour de votre mort, chaque année, le 5 mai, j'irai sur votre tombe et je cracherai dessus. Je maudirai le jour où vous êtes nés, et pendant que j'y serai, je laisserai d'autres fonctions biologiques se déverser sur votre tombe Je vous jure devant Dieu que j'irai sur vos trois tombes

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Rap poétique

VII

Le cimetière de la morale

Un peu perdu j’avoue, j’sais pas trop où aller J’ai forgé ma vertu dans le coin d’une allée Un tournevis et les petits font sauter le parcmètre Mais l’Etat français finira par te la mettre Encore deux ou trois 16 qui sentent un peu la merde Besoin d’aide mais c’est dur de l’admettre Moi j’admire mes ennemies, maudis mes alliés Envie de baiser la femme du voisin de pallier Déballer vos engins téléréalités De la tronçonneuse à la chemise à palmier Je parle peu, timide et sans complexe Sans plants d’beuh, accrocher Subutex La boutique est ouverte, moi j’suis pas pharmacien Le délire est malsain, c’est pas la découverte La wide c’est fashion comme les polos moulants Une saison ordinaire, le cou dans un nœud coulant C’est grillé même avec le bas en nylon Tueur né, coller des menottes à un embryon Leur logique c’est ghetto, passe-moi la Kalash A chaque présidentielle on s’approche du 3ème Reich C’est la voix de garage qui pousse la chansonnette Le poids des factures fait tourner les gens honnêtes On a déchiré la sonnette et le sonar Avec un son des années 90 connard J’organise la rupture, refais le mur de Berlin Jack LaMotta versus Amélie Poulain Mon destin a germé à la frontière espagnole Le matos de l’ETA caché dans ta bagnole T’es balaise, moi j’suis taillé comme un bâton J’aime le foot à l’anglaise et les mafias du Japon J’ai appris le bénéf’ on te torchait le cul J’suis niqué, filtré sur mes têtes de lectures De la dope dans le rectum, gamin de l’hécatombe Un disque et je repose en paix dans les catacombes Musique sombre à l’arrière de la salle Presque autant de mains sales que dans les ambassades Une mauvaise passade, parfois ça s’éternise La haine moi je traine avec des hyènes comme Bernie Assis dans ma cachette, le doigt sur la gâchette Pour acheter les péchés, couper le shit en barrettes C’est bête et méchant comme l’humour des boulets Parfois j’ai pas fait l’poids, j’me suis fait dépouiller J’irai graver mon blase sur ta pierre tombale Mon âme dans le cimetière de la morale

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Egotrip/Méta-rap

VII

Bientôt des anges

Maman j'ai si peu mais c'est déjà tellement J'ai si peur que tu partes avant mon enterrement Je t'en prie ne pleure pas, je te connais si forte Déjà dans tes bras mon cœur cognait si fort Si fier de t'avoir, mon modèle est si pur Je t'ai pour seul parent, ces temps-ci c'est si dur Ma mère est malade, elle s'accroche et combat Je constate que pour toi ce n'est pas la balade A part ça c'est fragile, je vois les gens partir J'arrive l'air de rien peut-être bien ce mardi C'est le fils à Martine, petit garçon timide Celui qui t'imite, c'est le gamin fragile C'était parfois la zone, on n'avait pas la somme C'était pas germinal juste un peu monotone Ça m'a fait grandir vite, peut-être un peu trop J'ai connu tous les vices de la ville un peu tôt Moi j'avais mes potos qui avaient pas la même vie Mais de grandir comme ça, crois-moi ça m'a servi Un merci pour tout ça et pour tous ses moments Jusqu'au dernier mouvement je serai là pour toi Écoute-moi maman on se cache pour souffrir Toujours pas de couronne, de royaume à t'offrir Quelques sourires, des sentiments sincères De l'espoir faut pas croire mais les blessures ça sert Viens nous voir, nous on vit avec trois fois rien Les pieds dans la merde et le cœur sur la main Toi ou moi c'est la même, ta vie c'est la mienne Je rature des "je t'aime" pour ma femme et ma mère Ma princesse aux pieds nus, elle ne porte pas d'or C'est elle mon paradis que le ciel me pardonne Elle me donne de la vie, elle n'a pas de rivale Avec elle je m'évade et mon âme elle ravive Elle n'a pas de Vuitton, elle souffle sur des fleurs Quand son parfum m'effleure moi je sors de la tombe J'attends patiemment ses sourires assassins Je croise un enfant, voudrais qu'elle m'en fasse un Tout n'est pas si facile, c'est parfois le chaos Alors je prie le Christ, il me voit de là-haut Elle a connu l'enfer, fais-lui goûter la joie Offre-lui ton cœur, qu'elle dessert les mâchoires Oublie les chats noirs, les chapitres invivables Tu mérites que l'on t'aime d'un amour véritable Petite femme n'efface pas tes fossettes Rejoins-moi dans mes rêves qu'on se tape la causette Merci pour le cierge, que Dieu te bénisse Moi je relis tes lettres, renais comme un phœnix Rien n'est fini, tout commence avec toi Et si je perds tout alors c'est toi ma victoire Écoute-moi mon ange on se cache pour souffrir Toujours pas de couronne, de royaume à t'offrir Quelques sourires, des sentiments sincères De l'espoir faut pas croire mais les blessures ça sert Viens nous voir, nous on vit avec trois fois rien Les pieds dans la merde et le cœur sur la main Toi ou moi c'est la même, ta vie c'est la mienne Je rature des "je t'aime" pour ma femme et ma mère

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Chansons d'amour

VII

Ne viens pas danser

Je méprise ton style et je te martyrise Pulvérise ton cerveau, un 666 Assis dans ton salon, j'organise la tuerie Enlève ton pantalon, chérie je te surine Sirote mon urine, moi je ris quand tu saignes Et je rangerai ta tête au fond d'une consigne T'as sucé des bites sans dignité Moi mon rap est le fruit de la consanguinité Venu te molester comme le corps de Jésus Sortez vos albums, j'irai chier dessus La descente aux enfers n'est pas une attraction Comme Ed Kemper j'avoue mes exaltions Jamais ne me questionne, la folie me fascine Moi je te sectionne les deux talons d'Achille Tu t'agites comme un rat dans un sac Le corps d'un travesti lesté au fond d'un lac On t'enterre sous la maison de la terreur Ton espoir a déserté le secteur Mes raps ont le scorbut mais n'ont pas de scrupules La culture Hip-Hop sera ta sépulture Psychopathe équipé, t'es porté disparu Retrouvé découpé dans les poubelles de ta rue La cervelle infestée par des pensées sordides Ne viens pas danser sur mes beats morbides Je chantonne ta mort sur des airs mélodiques Démembre ton corps de manière méthodique Je m'obstine, obscène est mon style Je créé des sécrétions sur ton putain de string Je m'exprime, espère le pardon Je rappe quand l'horizon a la couleur du charbon Dans mon cortex les déviances s'installent Je suis cet homme instable qui te tranche un index Une paire de forceps et j'élargis ton sexe Ne prends pas de poppers ou mets des couches Pampers Tes gamins seront bien mieux sous terre Un carnage sur un campus universitaire Ton père sodomise une baby-sitter Pourtant te prétend que mes lyrics l’écœurent Le monde tourne à l'envers mais te fait la morale Des tueurs de masse planqués dans des chorales Un rappeur autopsié comme Tupac La mort ne fait pas peur, le bonheur est opaque Sorti de la torpeur par des malades mentaux Une pince-monseigneur caché sous le manteau Des barres et des marteaux, sitôt Marie s'agite On lui fendra le crâne comme un vase en argile J'ouvre ton sternum pour nourrir le malin Des orgies de vampires comme dans les Jean Rollin Je te bastonne et t'enterre dans un parc Sur mes albums la bête a posé sa marque Ta tête craque sous le cul d'un gros tas Préviens tous les docteurs je suis indécrottable Morbide et brutal, vétéran métalleux J'ai la même pierre tombale que tous ces chiens galeux Ne cherche pas d'espérance dans le fond d'un tombeau Entame une danse nous on aura ta peau

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Chansons d'amour

VII

Le coin de ma rue me suffit

Les chemins de la gloire sont les seuls que je fuis Le coin de ma rue me suffit Je saccage vos idoles, m'attache aux symboles Je ne souhaite aucun trône, assis dans mon alcôve Je n'attends personne quand les étoiles faiblissent J'écris car je sais que nos âmes se flétrissent Tout se fait triste ici, c'est pourtant mon terrier Les faux soldats aussi ont cette allure de guerrier La fidélité je l'ai vu s'étouffer Puis se mettre à bouffer à tous les râteliers Gardien d'aucun temple, à chacun sa logique Chaque jour de ma vie à la douceur d'une ogive Si tu veux faire du chiffre, rien ne sert de me suivre Le coin de ma rue me suffit I feel the breeze on my face in expectance Not very long before the storm reaches here Au détour de mes phrases, les mêmes allusions Mes rêves ont l'amertume de mes désillusions Pour l'instant c'est le , je dois franchir le pas Je rabâche, repars, je dois payer l'appart' Epargne-moi tes avis Ces moments sans saveur j'y ai passé ma vie J'entends leurs conneries, je tangue et je chavire Me demande quand j'écris si tous ces gens savent lire Si je dois sortir, c'est les deux pieds devant Dans le rap c'est la merde et j'ai le nez dedans Je sais que sans mémoire, certains veulent s'enfuir Mais moi le coin de ma rue me suffit Dans mes retranchements, la veine sur le tranchant Toujours ce penchant pour l'obscur et l'étrange Des sentences sur des feuilles qui s'empilent Qui tendra sa main si mon futur empire ? Moi j'encaisse comme un sac et me casse Mais les soirs de combat, c'est mon sang qui se glace Ressasse et subis mais ne supplie jamais Chez la mort si la vie ne veut pas me charmer Pourquoi s'acharner ? Ceci vaut si peu Dans le rap aujourd'hui, tout m'a semblé si creux Les chemins de la gloire sont les seuls que je fuis Car moi le coin de ma rue me suffit

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Rap conscient

VII

Trois jours de ténèbres

Time it took the most of me And left me with no key To unlock the chest of remedy Des charniers rebelles, des tombes à combler Mine antipersonnel et tu prendras ton pied Chacun son pré carré, de la Françafrique A l’Amérique latine, voilà leur pompe à fric Les trafics, les dessous de l'affaire Karachi La droite et l'argent de Mouammar Kadhafi Les filières opaques, le blanchiment d'argent Quelques émergents, rien de paradisiaque La machine se détraque aux mains des pillards Licenciéss par des boites qui se font des milliards Tout s'écroule, tout se chiffre en millions Quand la note est salée, nous paierons l'addition Les axes du mal, les Etats voyous Le poids d'un char d'assaut face à quelques cailloux Le dessous des cartes quand leur château s'écroule Bombarder la foule tout en signant des chartes C'est la terre brûlée, des villages que l'on rase Question d'industrie, de pétrole et de gaz Bientôt sous la menace de nouvelles offensives L'uranium et les armes de destruction massive Et les crétins défilent en claquant des talons Quand l'histoire se sculpte à grands coups de canons La terre entre les mains de quelques vieux croulants L'humanisme et la paix sont un bateau coulant Les coulisses du pouvoir, l’opulence et la crise L'histoire se répète sans les leçons apprises Immobiles et chacun se regarde le nombril Le prix d'un humain moins cher que le baril Les meurtres se maquillent, polonium et cyanure Et les gens se comportent en mouton de Panurge L'orage et le déluge, le fracas des obus On en connait la fin bien avant le début Les débats sont ouverts et les flics aux aguets La misère sous couvert d'un engin détraqué Quand la politique ne se joue qu'à l'image Quand tout n'est que mirages et slogans médiatiques Election mécanique, un troupeau d'automates Les infos nous formatent en guidant nos paniques Et les vrais parasites se planquent à l'assemblée Diviser pour régner plutôt que rassembler C'est notre abandon, le glas que nous sonnons Et nous compterons les morts bien après le pognon Dans la nuit, le brouillard, disparaître à jamais Les contours de l'histoire bordés de croix gammés D'Algérie au Chili, tout se redéfinit La villa Grimaldi ou celle de Sésini La misère planifiée par les Nations Unis L'envoi des escadrons chez les plus démunis Leur suprématie, leurs capitaux massifs Investir dans la guerre quand la paix c'est nocif Les sorciers du désastre et leurs armées d'apôtres C'est la nuit venue qu'ils frapperont à ta porte Les œillères de l'Etat, du sang sur les mains Les coffres sont pleins, pour le reste on verra Les banquiers du monde viendront te répondre Trois jours de ténèbres avant que tout s'effondre Le monde entre les mains de quelques financiers Pour des placements boursiers, tu seras licencié Les magnats d'industrie, les paradis fiscaux Les banques et leur fiasco, nous paierons leurs profits1

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Rap conscient

VII

Chaque nuit

Chaque nuit sur le crâne un six-coups Mon répertoire s'endort à la clinique Et mon carnet dégage une odeur de strychnine Couvert d'ecchymoses on brutalise les mots Overdose avec un bout de stylo Dealer de délices, de douce ou de dur Ambiance no futur quand les junkies se dévissent Je perds la maîtrise, mon esprit titube Mon égo s'enlise, mes méninges me triturent Mon attitude, mon écriture T'inquiètes j'ai l'habitude, les bavards nous mènent la vie dure Besoin d'un bol d'air dans tout ce bordel Mes quelques problèmes au bout de mon revolver Et chaque nuit sur le crâne un 6 coups Ma cervelle s'écoule et mes neurones s'écroulent Je déboule de la lune, assure la descente Additionne mon suicide et ma musique indécente J'habite un monde acide plein de codes à la con Froid et placide, j'ai plongé du balcon Insondable, mes raps se morfondent Le matin je m'endors en maudissant le monde Ces longues secondes de jugeote Un cauchemar métallique et les démons chuchotent J'attends le déclic, observe la mécanique La musique me tire de mes accès de panique Besoin de paradis, artificiel ou pas Une issue de sortie s'est bloquée de toute part Je détonne dans un décor monotone Je suis stone et le monde se bétonne Et chaque nuit sur le crâne un 6 coups Ma cervelle s'écoule et mes neurones s'écroulent Je déboule de la lune, assure la descente Additionne mon suicide et ma musique indécente Je me fous des avis et des leçons de morale Moi mon rap c'est ma vie, ma colonne vertébrale Assis sur ma pierre tombale, je dessaoule Le style est brutal, j'attends qu'on me dessoude Ils ont bloqué les routes mais te parlent de destin Quand des clandestins décèdent dans les soutes Est-ce que t'es sourd ? Est-ce que t'es con à ce point-là ? Je n'ai pas de patrie, je ne goûte pas ce pain-là Dérangé, une balle dans la tête Seul sur ma planète, je me sens étranger Et changer : est-ce bien nécessaire ? Quand les liens se resserrent je me sens étranglé Et chaque nuit sur le crâne un 6 coups Ma cervelle s'écoule et mes neurones s'écroulent Je déboule de la lune, assure la descente Additionne mon suicide et ma musique indécente

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Rap poétique

VII

Cette voix dans ma tête

Est-ce que tu peux me dire ce que je dois faire ? J'ai écouté bien sûr, j'écoute toujours. Je ne dois pas sortir 5 minutes, c'est impossible Enfance et maltraitance telle sera ma fortune Affronter le sommeil devient une torture Assis dans la moiteur d'une chambre d'hôtel Siroter des bouteilles ne parlant qu'à moi seul En marcel j'aperçois des brûlures sur mes bras Des cheveux dans mes doigts et du sang sur mes draps Au bas de mon lit, j'ai ce corps qui se vide Je n'entends pas ses cris mais ces voix qui me guident Ma schizophrénie c'est l'épée de Satan Les ordres et mes trois six sont les clefs que j'attends Moi j'atteins l'orgasme en étranglant ces gens Ce soir ma victime perd l'usage de ses jambes Je l'écoute et la voix jubile et se régale Je retire le couteau de sa colonne vertébrale Je lis dans son regard que la mort est passée Juste un cadavre de plus à cacher Cette voix dans ma tête et le diable me parle Ce soir j'y repars, c'est leur sang qui m'appelle Les ordres qu'elle martèle moi je les accomplis Cette voix dans ma tête je serai son complice L'enfer et ses coulisses, celles de la psychiatrie La voix dans mon esprit laissera des cicatrices Se souviendront-ils du monstre que je fus ? Hanté par le chant de ces gens que je tue Suis-je le roi d’Australie ? Suis-je réellement traqué ? Un simple détraqué dans un tableau de Dali C'est la mort de mon père qui m'a rendu si seul Guidé par un chat noir au bout de la ficelle Facilement je discerne ennemis et dangers Venu de la terre sainte, je suis un étranger Serviteur d'une voix qu'ils ont nommé démence Peu importe Noella sera mon éminence On combat leurs armées avant l'exécution Harcelé par mes délires de persécutions Cette voix dans ma tête modifie mon regard Je sors de la paroisse sapé comme un routard J'aperçois cet enfant qui s’approche et sourit Des ailes et des cornes puis ses yeux qui rougissent Je m’empare d'un couteau, c'est vers lui que j'accours Et je foudroie l'enfant au bout de 54 coups Allez tous vous faire foutre, moi je suis l'élu Ils étouffent mes prophéties avec leurs gélules

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Rap poétique

VII

Funérailles électriques

Immortelle, ma musique a ses racines ailleurs Je vivais mes saisons au rythme de Slayer De l'argent de poche claqué dans les cassettes Les écussons d'Anthrax plaqués sur mes casquettes Dans nos crash-test on froissait de la tôle Assis dans nos cachettes seuls avec nos albums Les riffs de Megadeth m'avaient rendu malade Mes frères de tristesse m'accompagnent en balade Ça n'a rien de banal un enfant du hard-rock J'ai découvert Venom je me souviens du choc Je scotchais déjà sur le rap de l'époque Mais le heavy-metal moi c'était mon école Le diable et des guitares dans un coin de ma tête Funérailles électriques dans le cœur de la bête Étrange, j'entends le son des vétérans Celui des magies noires et des enfants qui dérangent Les anges morbides ont trouvé leur musique J'ai versé mon sang sur des airs métalliques Dans mes nuits blanches, quelques morceaux d'un monstre Danse avec la mort dans cette course contre-la-montre La colère et le stress étaient mon entourage Vrillé par la vitesse de mes disques de Trash Sans tristesse du haut de mes douze ans Je naissais dans le rock, de la drogue dans le sang Je n'ai rien pu quitter, dors dans un bunker Sur des accords de basse de Geezer Butler Détestais le grunge, lorgnais sur le hardcore Fantasmé déjà sur mon Scream Bloody Gore Dans ma sépulture, attendant que tout pète Rien n'avait l'envergure d'un Master of Puppets Et si mon cœur palpite, je suis décapité Le diable et ses guitares sont venus m'habiter Le diable et des guitares dans un coin de ma tête Funérailles électriques dans le cœur de la bête Étrange, j'entends le son des vétérans Celui des magies noires et des enfants qui dérangent Les anges morbides ont trouvé leur musique J'ai versé mon sang sur des airs métalliques Dans mes nuits blanches, quelques morceaux d'un monstre Danse avec la mort dans cette course contre-la-montre What I've felt, what I've known Never shined through in what I've shown Never be, never see Won't see what might have been What I've felt, what I've known Never shined through in what I've shown Never free, never me So I dub thee unforgiven Dans les 90, l'euphorie nous quittons Le métal trash était bel et bien mort, nous dit-on Nos dictons, sur lesquels les tempêtes s'abattent Les sinistres tritons des morceaux de Black Sabbath Le Trash est à quatre pattes et le Death entre en scène Le néo-métal vient polluer notre enseigne Quelques groupes y tombent et se commercialisent En Europe du Nord le Black se radicalise Maintenu sous dialyse par l'énergie du Punk On t'éclate sur Cro-Mags à la sortie du pub Pas de musique de club, de la crasse et des coups A coup sûr les croque-morts viendront me casser les couilles Le diable et des guitares dans un coin de ma tête Funérailles électriques dans le cœur de la bête Étrange, j'entends le son des vétérans Celui des magies noires et des enfants qui dérangent Les anges morbides ont trouvé leur musique J'ai versé mon sang sur des airs métalliques Dans mes nuits blanches, quelques morceaux d'un monstre Danse avec la mort dans cette course contre-la-montre

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Rap poétique

VII

Vermine

Bienvenue dans ma cave, les destins s'y finissent De ton sexe se dégage une odeur de syphilis Dépecer ton équipe dans un lieu sinistre Car c'est dans le cercueil que j'ai déposé mon éthique Un type squelettique pour un style hérétique Crétine, mon scalpel va t'inciser les rétines On est quitte, tu as critiqué mon disque J'ai démembré ta femme et décapité ton fils Habité par le vice, j'arracherai tes tripes Tes viscères et ton cœur en récitant des cantiques Dans ma cantine on ne chante pas de comptines Car les gosses trouvent des lames de rasoir dans leur clémentine Eglantine a du sang plein la bouche Ma sémantique débouche sur un choc traumatique Un mec romantique, demande à ta famille J'irai baiser leur cadavre comme dans nekromantik Comme Solange, on t'avorte à l'ancienne Comme les putes hollandaises, on te déguise en chienne On t'enchaine dans un vieux cabaret Et tu danses comme cette garce de Mariah Carey N'essayes pas de t'enfuir, on t'emputera des pouces Des motards sataniques se lanceront à tes trousses Étouffé sous les vers, les blattes et les termites Le nez dans la poussière, bouffer par la vermine Fouttez-vous tous en l'air, il en est encore temps Bientôt les fossoyeurs voudront voler vos dents Je t'accroche la tête sur mon pare-choc avant Saloperie de junkies, j'ai de la coke à vendre Je te ferai la peau de manière diabolique Abandonnerai ton corps à l'école catholique Tu finis suspendu par ta paire de nichons Prends des poses érotique à l'arrière des Peep show Des nouveau-nés s'entassent au fond de mon frigo Et ta chair se détache, infestée d'asticots Mangée par les corbeaux, dégradée par le temps Attaquée par les rats sur le bord d'un étang Les yeux d'un cadavre te paraîtront si vide Du grenier à la cave des maisons d'Amityville C'est ta peau qui pourrie dans une moiteur d'été C'est ta mort que chaque nuit, nous sommes venus fêter A l'orteil, tu portes une étiquette Égorgé comme un porc, mon hachoir te déchiquete Échappé de l'asile, moi je t'euthanasie Car tu fais du gangbang avec des néo-nazies Vêtu d'un costume et d'un masque de cuir Je sodomise ta femme car elle menaçait de fuir Ton heure sonne mais tu n'as pas le timing Défonce ta porte à la hache comme Nicholson dans Shining Tu écoutes mes récits et cries à l'hérésie Mais tes fils font des passes et portent des bas résille On t'émascule comme un trav' du Brésil Et ta vie bascule sur un beat qui grésille Agressif car ton rap me fatigue Te drogue puis te dissèque comme dans les Guinea Pig C'est dans un dépotoir que ta vie se termine La poitrine perforée, dévorée par la vermine

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Chansons d'amour

VII

Elle ne dit jamais non

Ta peau se défraîchit, notre amour se prolonge Repose-toi chérie la vie risque d'être longue Depuis son départ tout est si silencieux J'ai vu le désespoir dans le fond de ses yeux Puis elle m'a quitté cette journée d'octobre Se donnant la mort dans la plus belle de ses robes Elle s'est empoisonnée pour me briser le cœur C'était sans compter sur mes talents d'embaumeur Ses organes encore chauds remplisçaient la poubelle Avec une pompe j'aspirais sa cervelle J'insérais dans son corps de la paille et du fer Je voyais de la vie dans ses deux yeux de verre Des côtes et de la peau sur les os comme Kate Moss Elle attise mes désirs, c'est mon Blue Holocaust L'amour de ma vie ne connaît pas la mort Elle ne dit jamais non quand elle m'offre son corps L'amour de ma vie ne connaît pas la mort Ta peau se défraîchit, notre amour se prolonge L'amour de ma vie ne connaît pas la mort Elle ne dit jamais non quand elle m'offre son corps L'amour de ma vie ne connaît pas la mort Repose-toi chérie, la vie risque d'être longue Aurais-tu mal dormi ? Tu as les yeux cernés Je savoure chaque instant comme si c'était le dernier Je voudrais t'enfermer que tu ne t'évades pas Tu n'as plus d'appétit je m'inquiète pour ta santé Mes doigts se baladent sur ton corps décharné Ton état se dégrade, je me sens désarmé Toi seule me consoles avec tant de douceur Quand je te consomme tu retrouve tes couleurs Moi je me consume, n'entends que tes paroles Je te rafistole, te coiffe et te parfume Les amours les plus forts se cachent derrière les portes Au-delà de la mort, nous étions faits l'un pour l'autre Étendue sur ton lit dans ta robe de mariée Je t'enlace dans une odeur de viande avariée J'effleure ta poitrine, je sais que sa t'excite Ton épiderme se craquelle et s'effrite Je te sens frémir quand ma main te caresse Je sort la vaseline car ton vagin s'assèche Nos corps s'entremêlent, relation fusionnelle Toi et moi pour toujours, une étreinte éternelle Je ne conçois pas de vivre sans toi Je sais que ton cœur bat même si je ne le sens pas Oublions le passé, nous sommes sains et saufs C'est ta peau glacée qui pourtant me réchauffe Un amour éternel grâce à la taxidermie J'ai scellé notre union dans la nécrophilie Un amour éternel grâce à la taxidermie J'ai scellé notre union dans la nécrophilie

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Chansons d'amour

VII

Psychose

J'ai été obligé de commettre des actes de plus en plus pervers pour satisfaire mes désirs sexuels Jeffrey, I hate you ! ... Dépecer des corps dans ton laboratoire Comme un quartier de porc dans un abattoir De la nécrophilie, tes désirs s'affolent Tu laisseras ton esprit s'embrumer dans l'alcool Blanchir leurs squelettes mais tu n'étais qu'un môme Des bocaux de formol et des rongeurs sans tête Jeffrey tu n'auras pas de repos Tes démons te suivront jusqu'au fond du tombeau Un bout de biceps dans ton congélateur Se dégage de chez toi cette atroce puanteur Un cœur à déguster quand t'en auras envie Faire bouillir leur crâne pour les repeindre en gris Tu les rendras soumis par des soporifiques Puis ils disparaîtront dans l'acide chlorhydrique État cadavérique, cette envie de baiser D'assouvir tout entier tes fantasmes sadiques Salopard de Dahmer t'es l'enfer en six lettres L'art de décharner le moindre centimètre Des zombies, des perceuses toi t'en perds le sommeil C'est ta chambre à coucher, ton enfer personnel Des murs tapissés d'images bizarroïdes De la chair hachée sur tes polaroïdes À demi rongé par des produits toxiques Le thorax entrouvert à la scie électrique Un palais, des miroirs aux allures de psychose Derrière les portes closes, ces gens dans tes tiroirs En extase devant quelques organes Sans le moindre jugement, Jeffrey tu les condamnes Tu revois tous ces hommes, c'est leurs os que tu broies Hanté par les fantômes, de tes dix-sept proies Figé par les drogues, se faire émasculer L'anatomie d'un mort désarticulé Quelques somnifères dans un fond de whisky Dans ton quartier pourri aux relents mortifères Milwaukee c'est ton terrain de jeu Le meurtre en série, tu ne fais rien de mieux Cannibalisme Jeffrey croyait qu'il était le Diable Nécrophilie Il se pensait aussi démoniaque que Satan

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Chansons d'amour

VII

31 décembre

Arrêtes un peu d'frimer connard, tu t'crois p't-être dans un film de Yakuza ? Un coin du parc, un bout de ciel sous les étoiles Un 31 Décembre, se faire sauter le bocal Descendre, espoir local réduit en cendres Garder le cap quand l'angoisse déchire ton ventre Leur vie de vitrine récitée par des speakerines On s'disait "pas grave", c'est tout d'même si triste Si il te reste quelques minutes, écoutes ces quelques paroles Une larme ou pas c'est pareil, une arme dans l'appareil Une parodie mal foutue et même les religieux l'savent Quand ils nous parlent tous de paradis au futur Avatar de la malchance, damnés et méchants Mes chimères existent, torcher les gens ou ter-chan Attaché à mes rêves comme un bagnard à son boulet Brûleur de bannières et baratineurs de poulets Pour mes camarades de galère qu'ont pas l'heure et qui parlent cash Crachent dans le fourgon et qui jouent leur vie à l'arrache Les débris affectifs ravissent les constellations A l'abri du fictif, les vices, les délations Dans nos antichambres, des étreintes et des cendres 31 décembre : la crainte de redescendre La morale et les affres font enfler les hématomes Cette balafre à l'oral, un pamphlet pour ultime atome Comme un honneur à soutenir, une vérité à faire Irrité par les fers, aucun bonheur à détenir C'est toujours la même rengaine, les jours s'engrainent A la rigueur un pack d'Heineken pour stopper la gangrène C'est malheureux mon héritage s'est dilué Évalué, vu d'ici rien n'a évolué C'est voulu, on en connait la mécanique Quand les keufs câlinent, des cailloux sous les canines Des cadavres écarlates, jour de fête en garde à v' Rien de grave, de la rage dans les bagages Fais tes paquetages, dégage, c'est sans remède Assis-toi à la bonne table avant de réclamer à l'aide C'est pas l'élite, c'est la plèbe qui parle fort Pas de rap de rue, pas de rap dancefloor Fallait s'y attendre vu le cadre de base A la baise, moral à la baisse Une assoc' de cas soc' sans brolic, ni bastos Et un parfum d'suicide qui flotte dans l'air Les débris affectifs ravissent les constellations A l'abri du fictif, les vices, les délations Dans nos antichambres, des étreintes et des cendres 31 décembre : la crainte de redescendre La morale et les affres font enfler les hématomes Cette balafre à l'oral, un pamphlet pour ultime atome Comme un honneur à soutenir, une vérité à faire Irrité par les fers, aucun bonheur à détenir On partage le peu qu'on a, ce soir en s'disant "On s'partagera la gloire plus tard, peut-être dans 10 ans" Les plus fidèles prennent leur distance Se casent avec des garces et leur parlent comme à des Miss France Les masses frisent l'inertie, immobiles et narcissique (Porc à la vie ??), ça n'a rien d'artistique Plus d'art ou de style, comme en Haïti, plus d'Aristide, on t'arrache les ailes Sorti de ta chrysalide, les mains salis par le savon Un œil sur le pognon, flotte une odeur de pavot Dépravés, des braves appauvris deviennent des braqueurs Des BAC eux t'emmènent au central à 5 heures Les vainqueurs s'écartent, les vaincus escortent sans carte Escroquent sans script comme le Vatican Mon synopsis de 2005 à 2006 Les débris affectifs ravissent les constellations A l'abri du fictif, les vices, les délations Dans nos antichambres, des étreintes et des cendres 31 décembre : la crainte de redescendre La morale et les affres font enfler les hématomes Cette balafre à l'oral, un pamphlet pour ultime atome Comme un honneur à soutenir, une vérité à faire Irrité par les fers, aucun bonheur à détenir

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Rap conscient

VII

Le temps d’un hiver

Seulement fuir la misère le temps d'un hiver Quand la faim t'importune, il n'y a pas de pain dur Masqué l'infortune sous des coups de peinture Se serrer la ceinture, cette vie c'est la nôtre Je reste un enfant pas vraiment comme les autres Honnête est ma famille, je ne baisse pas les yeux Nous ne faisons partie d'aucun réseau mafieux Sous mon foulard pailleté, les mains sur le chauffage Décembre et pauvreté ne font pas bon ménage Étrangement souvent, le malheur rend lucide M'aperçois constamment de la peur qu'on suscite Lorsqu'ils nous diabolisent, nous toisent avec honte Pour eux on symbolise toute la misère du monde Mendier pour des centimes, piocher dans les ordures Dénouement n'est pas vice mais les regards sont durs Je patiente impassible, leur visage en dit long Invisible dans mon survêtement de nylon Un accordéon, des chansons d'autrefois Sous un pont du périph' loin des rues de Sofia Harcelé par le froid, ils ne prennent pas de gants Quand la police française vient pour raser nos camps Un morceau de soleil, un espoir éphémère Seulement fuir la misère le temps d'un hiver Petite fille venue de Bulgarie Ici comme ailleurs je n'ai droit qu'au mépris Un morceau de soleil, un espoir éphémère Seulement fuir la misère le temps d'un hiver Quelques airs de violon sous la tôle ondulée Entre toiles et cartons nous voir déambuler En temps d'austérité le rejet fait recette Ici des ministres nous chassent comme des bêtes On nous traîne dans la boue à la une des journaux Ne rêve pas d'opulence mais d'un nouveau manteau Sous de longs cheveux noirs, ma figure juvénile Dans notre bidonville, sans état civil Fillette aux yeux verts, à la peau teintée d'or L'enfer est temporaire, la foi nous réconforte Nous sommes toujours la cible d'images éculées Le maire de ma ville voudrait nous voir brûler Galeux de notre époque, on demeure un mystère Les damnés de l'Europe comme seul bouc-émissaire Expulsés comme des pestiférés Si loin du quotidien de leur jeunesse dorée Notre seule présence engendre la colère C'est dans l’indiffère ce que l'on vit nos calvaires Mauvaise conseillère, la crainte est de mise Éternel itinérance en Terre promise Les gens biens nous maudissent mais j'en ai l'habitude Je m'appelle Alice et rêve de canicule J'aurais voulu la France, celle qui t'accueille Pas celle qui n'avance seulement que pour sa gueule On brûle les villages des Roms On vit encore moins bien que des sauvages On les empêche de vivre On sait plus quoi faire dans cet endroit misèrable Nous ne sommes pas là pour accueillir ces populations Et il faut les renvoyer chez eux Les Roms ont vocation à rester dans leur pays et à s'y intégrer, là-bas

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Rap poétique

VII

Sombre était la chanson

A 15 ans déjà d’un micro je m’empare Je n’avais pas l’étoffe du talent de Gang Starr C’est les moyens du bord, souvent celui du pauvre Entre potes on s’arrange, au fond peu importe On s’implique, tout ça ne dure qu’un temps On s’esquinte à la tâche pensant que tout s’imbrique Pierre après pierre moi je dresserai ma tour Les novices veulent mon style, j’ai 16 ans de parcours Du haut de mes 12 piges me prenais pour Chuck D Les vrais sauront toujours ce que mes tatoos veulent dire Si le diable t’invite, sois là pour le rencard Comme Bushwick Bill j’avance sur un brancard Kool G Rap ou Fat Joe pour me rendre sourdingue J’avais pour seul public mes posters du Wu-Tang On a souvent douté, demande à Cyril Nos voix sur les Face B de nos maxi vinyles Un puzzle de ratures, des cadavres exquis "Ci-gît" nos épitaphes inscrites en miniature Des créatures étranges naîtront de mes cauchemars J’embarque sur des radeaux à peine étanche Moi je portais ma foi, un peu trop prosélyte Rêvais de Rakim en concert au Zénith La beauté d’Illmatic, le débit de Nas Loin des musiques de masse et des radios merdiques A l’époque les clips se tournaient loin des clubs On claquait notre fric uniquement dans les skeuds Mais les américains ne pouvaient me suffire Le rap en hexagone n’avait pas à rougir J’appuie sur la gâchette en 93 Maintiens mes psychoses, Timide et sans complexe D’un air fasciné décortique les jaquettes Chaque été Les Sages Po’ dans mon poste cassette Le flow de Rocca ravageur et teigneux J’écoute Métèque et mat, on a jamais fait mieux Les temps changent et puis tout se déforme Je les croyais hors-norme mais les rappeurs se rangent Radios et majors nous imposent les tendances Alors certains jouent la carte de l’indépendance Les années passent, le niveau régresse Sortir en indé pour mieux donner ses fesses La presse rap pue l’arnaque à plein nez Impossible à cerner tu t’es senti berné T’inquiètes pas c’est la même pour pas mal d’entre nous Je me briserai le cou sur mes vieux House of Pain On s’accroche à nos rêves mais rien n’est facile Loin de l’âge d’or, l’édifice est fragile Un peu nostalgique pourtant nous avançons Au commencement déjà, sombre était la chanson Je continue le rap tant que le diable existe

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Egotrip/Méta-rap

VII

L’école de la nuit

Le destin de l’homme si le ciel est couvert Se lit dans les entrailles d’animaux entrouverts Goétique est le cercle et j’en serai le centre Le Golem de Prague renaîtra de ses cendres Le berceau d’Asmodée, Rosemary a mis bas Perché sur l’étagère Melmoth et Carmilla C’est la bonne aventure, pas celle des fripouilles Celle de la reine noire de l’école de Fribourg Tout est parfois étrange, jadis les sorcières N’étaient que des femmes torturées dans des granges Averti les profanes, les escortés d’Hermès Initié d’hermétisme et du bouc de Mendès Les lendemains de guerre ne sont pas tous paisible Souviens-toi ces garçons qui venaient du Brésil 665 et quelques broutilles L’œil triste du Christ un peu comme Raspoutine Le sceau d’Ameth de John Dee Les lois de l’univers sont inscrites dans un arbre de vie La trinité, l’éternité du 3 L’aube dorée descendrait du savoir des rose-croix La pierre philosophale, la base du grand œuvre Le poids de mon talon fera fuir les couleuvres C’est la Al kīmiyā, la chimie des arabes L’école de la nuit, le Graal et la Kabbale Les secrets cachés de l’alchimie sacrée Fulcanelli n’en sera que la clef Cathédrales codés, depuis quelques siècles Du sang, des calices et de l’ergot de seigle Le savoir des païens, la peste et la lèpre Le cycle premier le pouvoir de l’Aleph La Magick de Crowley, la perfection du 12 Des aiguilles d’arsenic dans des poupées vaudou Idolatrando Baphomet eu avanço sobre ossos Abençoados são os meus abutres e corvos Pois devoram a carne podre pendurada na cruz Bicam os olhos cegos daqueles que seguem Jesus Nosso algo em comum busca o próprio bem Mas sem Thelema difundida por Aleister Crowley Através da cartomancia eu prevejo desgraça Cada escravo enforcado com a corda da farsa Porque deixaram vazio o lugar da compreensão A palavra de pecado é restrição! Está escrito : “há muito tempo a mão mortal Tem permitido a esterilização do pensamento vital” Já eu, desviei disso, frustrei os inimigos Ignorando a propaganda contra os místicos Entrei na escola da noite, conheci a mim mesmo Saí da “zona de conforto”, desafiei o medo Ousei erguer o véu de Ísis para interpretar Seus mistérios e segredos fazem o carvão brilhar Eu evoco espíritos, influencio à distância Assim o rei Shlomo conquistou a liderança Estudando, praticando e mantendo um diário mágico Eu fortifico o justo e elimino o inadequado Então, se a vida funciona à base de troca Estou rumo à realização plena da grande obra "Bad dreams sad scenes and fear"

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Rap poétique

VII

Le domaine

Ma colère s’exhibe et je tire dans le tas En toute indépendance car ma cause est totale Faire la guerre pour que le stock s’écoule Sortie de nulle part pour que l’industrie s’écroule Ecoute, c’est le son du pur, du dur Pour tous ceux qui luttent et ne vendront pas leur cul J’ai bâti mon domaine sur des zones en charpies J’appuie sur la détente pour que ta tête s’éparpille C’est l’heure du blocus, de la répartition Si tu veux du hardcore, j’ai la vraie partition Déguerpis, on te décapite Pauvre type, j’ai ta cervelle sur le parebrise Un fusil à pompes pointé sur un berceau Briser les cervicales des rappeurs commerciaux Des morceaux sans mercis gravés dans le métal J’ai trempé tes albums dans tes matières fécales Ton corps va flotter dans l’étang Les parties génitales coincées entre les dents Hors de l’air du temps, je me fous des tendances Déboule avec mes disques en toute indépendance Ma colère s’exhibe et je tire dans le tas En toute indépendance car ma cause est totale Faire la guerre pour que le stock s’écoule Sortie de nulle part pour que l’industrie s’écroule Ecoute, c’est le son du pur, du dur Pour tous ceux qui luttent et ne vendront pas leur cul J’ai bâti mon domaine sur des zones en charpies J’appuie sur la détente pour que ta tête s’éparpille Spécimen de la haine, ma tête en est pleine Je t’éventre et balance les photos sur Rotten J’ai miné le domaine, fais le stock de prothèses Comme Sharon Tate on te plante pendant ta grossesse Je t’étrangle avec tes intestins Moi je ne racole pas, voilà ce qui nous distingue Retiens bien, je te parle de tes obsèques Obscène et morbide, c’est ta mort qui m’obsède Je t’observe les soirs de tes concerts J’espère que tu vas crever d’un cancer Ne viens pas chez nous, c’est l’enfer qui t’attend Tu serviras d’offrande à la gloire de Satan Ma colère s’exhibe et je tire dans le tas En toute indépendance car ma cause est totale Faire la guerre pour que le stock s’écoule Sortie de nulle part pour que l’industrie s’écroule Ecoute, c’est le son du pur, du dur Pour tous ceux qui luttent et ne vendront pas leur cul J’ai bâti mon domaine sur des zones en charpies J’appuie sur la détente pour que ta tête s’éparpille Sous l’emprise de la drogue tu es docile et sage Tu reprends tes esprits au fond d’une décharge Les côtes en compote et le nez fracturé Fallait pas nous promettre que ton album ça tuerait Ton style est stérile, le mien reste terrible Je chie dans ta bouche et tu vomis tes tripes Moi je pose sur mes beats, j’ai monté mon label Je ne touche pas ta paie mais la passion m’habite M.C., j’empoisonne tes cookies Artisan du malsain comme Alex et ses Droogies Tes lyrics et tes beats croupissent dans mon urine Je te déguise en fille et ton corps je mutile Ma colère s’exhibe et je tire dans le tas En toute indépendance car ma cause est totale Faire la guerre pour que le stock s’écoule Sortie de nulle part pour que l’industrie s’écroule Ecoute, c’est le son du pur, du dur Pour tous ceux qui luttent et ne vendront pas leur cul J’ai bâti mon domaine sur des zones en charpies J’appuie sur la détente pour que ta tête s’éparpille

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Chansons d'amour

VII

Fleur de feu

Je marque un temps d'arrêt, (la crainte ?) m'obsède La nuit m'accueille et je sais qu'elle cache un cran d'arrêt De l'arnaque au mètre carré, de la paraffine en barrettes Peu d'mérite, j'fais l'argent facile comme la mairie ? Dans cette ville moribonde où la vertu se démode Un homme comme l'électronique, ça se démonte J'ai l'adresse de l'église mais ne parle plus avec ce ciel gris Jésus-Christ m'a laissé seul avec mes cris Mes chrysanthèmes poussent en silence Je redessine le monde à ma sauce le cul posé sur mes finances Ce que les vices te fournissent : quelques journées ternies Et pas mal d'emmerdes avec la justice Parle avec justesse, la violence me terrifie Le tarif coûte cher et l'honneur se rarrifie Un bonheur de catalogue, ne sois pas démagogue Nos chances de réussite ne sont pas analogue La nuit est longue, je croise des geĩsha sur les boulevards Les fleurs de soies fanent et moi je flâne dans le brouillard Viens me voir à l'angle et fournis-moi du sang bleu L'argent résoudra le dilemme enfin il me semble Aucun empire, aucune escorte Je comptabilise mes pertes, les exporte Un testament couvert de dettes Depuis la date 80 moi j'marche le dos courbé Liqueur de Moscou devant la boite à Julien Courbet Bicrave sur les quais à la victoire ou à Stalingrad Discret si tu transportes plus de 10 grammes Acheter ton amour avant que le mien avorte Mes vérités, mes douleurs : voilà ce que je t'apporte Mon train de vie déraille, ne te précipite pas Les candidats le savent, les funérailles, on s'y prépare C'est par peur que les rasoirs s'installent Dans les poches intérieures quand le rythme est instable A ce stade, l'amour et l'amitié ont l'impact d'une balle La sortie de secours : la taille d'un trou de balle Le Diable est redoutable et le mal a ses agents C'est l'art de convertir la violence en argent Une poupée d'argile pour un enfant fragile J'entame le premier chapitre et sais que le dernier sera tragique Nostalgie de Russie : on a tous nos terres saintes Consumer par la routine, nos rétines se sont éteintes Mes ceintures portent mes échecs et mes doutes Ces doutes m'étouffent, quand je parle est-ce que tu m’écoutes ? Le passé a le poids d'une corde au cou Fleur de feu vivra encore, en restera-t-il encore beaucoup ? La rancune servira de clous à mon cercueil Enfermé dans les enfers je conserverai mon orgueil Je ne sais rien, j'ignore tout comme au premier jour Mortel illusion immortel depuis toujours Aucun empire, aucune escorte Je comptabilise mes pertes, les exporte Un testament couvert de dettes Depuis la date 80 moi j'marche le dos courbé Liqueur de Moscou devant la boite à Julien Courbet Bicrave sur les quais à la victoire ou à Stalingrad Discret si tu transportes plus de 10 grammes Acheter ton amour avant que le mien avorte Mes vérités, mes douleurs : voilà ce que je t'apporte

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Rap poétique

VII

09 août 1969

Alors si on veut m'obliger à rester dans ce monde en me compromettant avec des individus obscènes qui ne respectent même pas une personne prête à mourir même pour ses ennemies, et qui veut installer l'anarchie en notre sein. Je m'empresserai de déclencher une fin glorieuse et criante. Je provoquerai une fin grinçante dans un unique et ultime moment de triomphe J'aurais peut-être dû tuer 400 ou 500 personnes alors je me serais senti mieux. Mais je pense avoir vraiment offert quelque chose à la société. Croyez-moi, si je me mettais à assassiner des gens, aucun d'entre vous ne serait vivant aujourd'hui Dans votre vie tranquille j'annoncerai la tempête Les ordres de Charlie dans un coin de ma tête Je martèle un message quand le sang doit couler Si Charlie reste en cage tout devra s'écrouler Roulez dans vos berlines, on arrive en buggy Comme Bobby Beausoleil ce soir on vous surine On fonctionne en famille, on est tous des paumés Sur les bancs de l'Enfer on est tous diplômés Il faudra vous armer y en a plus pour longtemps Charlie s'est sacrifié on en fera autant Content quand les balances meurent de peur au procès Charlie c'est Jésus Christ, pourquoi s'y opposer ? Les hippies c'est paisible, on a tous des couteaux Je te planterai le dos car tu seras ma cible Assis dans un asile Charlie vous hypnotise Vous n'y comprendrez rien avec ou sans notice C'est le Helter Skelter, la nuit du grand chaos Nous te débarrasserons du plus grand des fardeaux Charlie te l'ordonne : assassine tes parents Poignarder c'est marrant, tel sera le mot d'ordre Hey mec, tu crois que ça finirait comment si une de ces nuits y avait 75 têtes de coupées ? Votre système est une grosse farce, bande d'imbéciles aveugles vos enfants se retourneront contre vous Les enfants de Charlie chanteront leur suicide L'histoire se raconte au couteau de cuisine Accuser ce système sur un air des Beatles Idolâtrer Charlie jusqu'à mon dernier single C'est ta gueule piétinée par des paires de Santiag On enfoncera ton crâne laissant ta cervelle en vrac Sur la banquette arrière on te laissera sans vie Charlie nous l'a dit : nous sommes des pantins sans fil Enfuie-toi tu n'iras pas bien loin La vallée de la mort ne sera qu'un aller simple Un disciple à Charlie, le regard dans le vide Sans anesthésie on te videra le bide On y gravera des noms, des slogans obscurs Ton sang pour écrire sur ta peau et tes murs Dans le ranch à Charlie, la mort c'est de l'art Sur des corps sans tête sans le moindre dollar La douleur te menace, la famille est tenace Les chansons de l'album à Charlie un peu naze Le Helter Skelter étouffé dans l’œuf On s'en fout tout commence le 09 août 69 Moi je te défonce comme la famille Manson J'ai appris à danser avec le Diable en personne La rue est mon univers, j'ai pas envie d'aller dans un quartier chic et d'être quelqu'un de chic. Je pourrais le faire mais je trouve plus de réalité dans le monde dans lequel je suis que dans tout ce clinquant. Et le monde réel est celui que je dois affronter chaque jour

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Rap conscient

VII

Mélancolie d’un linceul

Un peu mélancolique, je serai ton linceul Sous la terre des cimetières, je t'emporterai A l'état de poussière, je t'envelopperai Je déposerai tes restes au-delà du trépas T'accompagnerai dans ton dernier départ Tout cela nous dépasse, je connais les mystères L'envers des miroirs quand les âmes se déplacent La nuit des horloges, le fracas des secondes Dans le Père-Lachaise ou la noirceur des tombes Dans nos froides hécatombes, la mort nous perturbe Au fond des catacombes, je suis ta couverture L'enfer se déstructure, les anges y retombent Je t'accompagnerai jusqu'aux portes des ombres Shadows fill an empty heart as love is fading From all the things that we are but are not saying Shadows fill an empty heart as love is fading From all the things that we are but are not saying Le corps des défunts : j'en serai le cocon C'est bien souvent la fin que nous évoquons Le vacarme des âmes, des damnés, des absouts Le crépitement des flammes des Judas de quatre sous Des casiers glacés, moi qui t'ai recouvert Le torse entrouvert sur des tables en acier Des agrafes et du fil sont ton anatomie Les scalpels s'invitent à l'heure de l'autopsie Tout n'est plus que jadis, le teint blanchâtre et sec De la gorge au pubis incisé d'un Y Les oiseaux de malheur rigolent et se rincent l’œil Une toile d'araignée en guise de linceul Respire-moi quand tu n'auras plus d'air La poussière de tes os dans un drap mortuaire Les suaires les plus pâles n'ont rien de terrestre Ils ouvrent les portails de nos jardins célestes On ne peut s'échapper à l'heure du bilan J'ai le parfum piquant de tous les macchabées En veillée funèbre près d'un candélabre Comme un sarcophage quand ta peau se délabre Je t'abrite, mortelle est ta dépouille Ton avenir s'effrite sous le marbre et la rouille Au bout de la route, je serai le seul Un peu mélancolique, je serai ton linceul "When I die, fuck it, I wanna go to hell" "I'm like a dead corpse" "mortuary dead"

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Rap poétique

VII

J’irai pisser sur ton cadavre

- Qu'est-ce que tu fais avec ça ? Tu déterres les macchabées ? - Je parie que dessous d'son froc il est en jarretelles - Vos gueules. Tu sais ce que tu es ? T'es un malade - Oui un malade mental - Prenez son fric - C'est sur ma mère que tu pisses C'est l'heure de la vengeance que la violence engendre Défoncé par le crack, c'est chez toi que l'on entre On t'éventre vivant vautré sur ton sofa Dans un bain de sang, on te tranche l’œsophage C'est Freddy Krueger qui viendra te border Comme John Merrick on te refait le portrait T'as le canon scié pointé sur la poitrine Je rejoindrai Charlie à l’hôpital psychiatrique Je laisse des cicatrices comme les prothèses mammaires Moi j'irai pisser sur le corps de ta mère Je te sape en catin, tu n'as rien d'une reine Une salope atteinte de maladie vénérienne Sois docile et soumise dans des bordels immondes C'est ta gorge que j’inonde comme celle de Katsumi Comme un abruti danse sur de la techno Tu seras le jouet d'une famille de péquenauds Je t'assassine pendant que tu pique-niques En suçant de l'acide comme un bon vieux beatsnik Sur les lieux du crime tu retrouves mon urine Car avant de m'enfuir je pisse sur mes victimes Mon style pue comme une plaie qui suppure Un crochet rouillé pour t'arracher les sutures Ta femme a l'air stupide comme une actrice de cul Idiote, une fois morte on va t'uriner dessus Ecoute le produit d'un style impopulaire J'introduis des aiguilles dans tes deux globes oculaires Comme Carrie j'ai foutu en l'air ton bal Et la nuit je Crip-Walk au milieu des pierres tombales Tu te plies sous la batte et supplies qu'on t'abatte Je te tranche les artères sur un son des Black Sabbath On te savate, c'est la mort qui sourit A un corps qui pourrit en costard et cravate Ton disque est sorti, tu te prends pour Elvis Mais je poinçonne ton ventre avec un tournevis Le vice dans la peau comme une shooteuse Comme l'hygiène de ta sœur ma moral est douteuse Anormal et coûteuse pour mes futures victimes A la boutique des horreurs tu finis en vitrine Mon urine t'éclabousse ma chérie Je te traînerai dans la boue jusqu'à la porcherie J'ai tranché ta gorge, arraché ta langue Mon rap c'est Guy Georges dans un bordel de Thaïlande Toi et ton gang vous crèverez dans la panique Souillés par de la pisse et des matières organiques Conséquence numéro 1 : on te cassera les reins Conséquence numéro 2 : on te crèvera les yeux Conséquence numéro 3 : on te percera le foie Conséquence numéro 4 : on prélèvera ta ratte Conséquence numéro 5 : on te brûlera les seins Conséquence numéro 6 : on lacérera tes cuisse Conséquence numéro 7 : on t'explosera la tête Conséquence numéro 8 : on filmera la suite

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Chansons d'amour

VII

Bondage

On te jette aux ordures, rien ne sert de courir C'est l'odeur des sous-sols d'un tueur en série Toujours aussi tordu, je te ficelle et te torture Mon plaisir est malsain, je te tranche en morceaux Je déprave ton esprit comme des films pornos Je t'ordonne, tu t'exécutes sur le champs Ce n'est que du bondage mais je lacère tes jambes Pendant que je t'étrangle, sous ma cagoule Tu distingues mon regard et mon sourire étrange Je t'injure chaque jour, ne crois pas que j'en rajoute Agressif comme Eastman dans Antropophagus Femme objet je te commercialise Martyrise une actrice, touché mes royalties Je t'attache, t'assomme avec la crosse Puis avec le canon transforme ton crâne en sauce Dégrader ton corps devient une idée fixe Avec mes outils j'élargis tes orifices Pendue au plafond comme un bout de bidoche Le corps d'une potiche planqué dans les bas fonds Bondage, les cordages te condamnent Tu suffoques, tu t'étouffes, supplies qu'on te détache Bondage, salope on te ligote C'est du snuff quand ma lame te tripote Le corps dans un broyeur, on te jette aux ordures Toujours aussi tordu, je te ficelle et te torture Bondage, rien ne sert de courir C'est l'odeur des sous-sols d'un tueur en série Bien assez siphonné pour te saucissonner Salope, à 4 pattes viens te positionner Sectionner tes vertèbres, pas besoin de scanner C'est du B.T.K. dans l'art et la manière Je resserre les lanières, le sang ne s'écoule plus Sur ton corps on ne compte plus les coupures Tu vas subir l'enfer mais ce n'est qu'un prélude La nuit je t'enferme au fond d'une cellule Je m'adonne avec toi aux jeux les plus cruels Maître incontesté en perversion sexuelle J'essuie mes semelles sur ta gueule de catin Je suis le croquemitaine de tous ces puritains T'enterre sous le purin pour masquer les odeurs Mon death metal explose le crank et les zoukeurs Du bondage, sous un masque en latex Une boule dans la bouche, un bâton dans le sexe

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Chansons d'amour

VII

Le locataire

Je suis né il y a une trentaine d'années et les mystères de la vie ont fait de moi un paranoïaque La paranoïa va des grandes psychoses aux grandes hallucinations, pour moi la tolérance n'existe pas sauf quand je joue la tolérance. En réalité je suis fou et ce délire dont j'avais peur est devenu un divertissement De plus en plus nerveux devant leur sourire sournois Je sens leurs yeux lourdement posés sur moi Je m'enferme dans le noir, me calfeutre et m'efface Mon propriétaire ne supporte plus mes frasques Quoi que je fasse les voisins me menacent Me scrutent et me toisent, moi je me cadenasse Face à leur stratagème la méfiance est de rigueur Ressasse mon angoisse à m'en faire péter le cœur Leurs lettres et leurs messages, voudraient m'exécuter Leurs auteurs me pourchassent pour me persécuter Des couteaux, des cutters, des objets contondants Otage de mes frayeurs depuis bientôt 30 ans Un puzzle de phobies, les pièces qui s'imbriquent Je marche dans le gaz de mes neuroleptiques Difficile d'en sortir tout me semble négatif Comme trouver le sommeil sans gober des sédatifs Le vertige dans le vide de mes contacts humains Des gestes agressifs quand ils croisent nos chemins Je m’assomme au Tercian et leur complot m’écœure Des nœuds dans l'estomac, je ne gère plus mes peurs J'accélère le tempo de mes palpitations Je soupçonne des messes basses et des conspirations De la machination dans leurs petits murmures Ils aiguisent leurs armes cachés derrière les murs Je mutile mes bras, fermé dans mon mutisme Je n'ai pas de charisme, on me voit je me braque On me montre du doigt, on me traite de gros dingue Percuté par l'impact d'un détail anodin Dans mon appartement lentement je m'enlise Le matin, mon anxiété me tire de mon lit Isolé du chaos, de ma citadelle Ma tête se martèle, qu'ils se tiennent à carreau Moi derrière mes barreaux je suis bien plus tranquille Pourtant je sais qu'ils viendront me faire la peau Les passants, les badauds, les bravades incessantes Ils se taperont des barres en dispersant mes cendres Mes cauchemars s'absentent quand j'ai les yeux fermés J'ai semé les docteurs qui voulaient m’enfermer Mon profil dans la glace masqué par la buée Ce soir je le sais : je vais devoir tuer On combat leurs armées avant l'exécution Harcelé par mes délires de persécution L'image qui me poursuit dans ma folie, c'est de frapper avec mon couperet pour supprimer la vie. Lorsque résonne dans ma tête ces pas furtifs, mon obsession reprend : il faut que je tue. En moi-même, je sais que je devrais continuer à donner la mort jusqu'à que je découvre la vérité sur ce qui me pousse, oui toute la vérité qui me pousse à cela

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Rap poétique

VII

Eibon

Dans ce livre où sont réunies toutes les prophéties d'Eibon qui sont transmises depuis plus 4000 ans. Les 7 portes sont cachées sur la terre et dans la mer, en 7 endroits maudits. Attention à celui qui s'en approchera sans savoir Dégote un calibre, je fournis les balles Allongé en croix pour l'injection létale Je ne suis pas légal mais Ed Gein me connait DeSalvo me respecte, ne joue pas l'étonné Vous aviez la pitié, désormais perdez-là Tes os dans les bijoux de Robert Berdella Ton état se délabre, ta vie je dérobe Tes dents de sagesse accrochées à mes lobes La nuit de la Toussaint, tout va te sembler glauque Comme annoncé dans le livre d'Hénoch Violence, haine, destruction Des images malsaines pour ton instruction Je fais régner le sang, les succubes et les incultes Le scandale vient des péchés que l'on m'impute Sale pute, je suis ton maître et tu m'insultes Comme dans l'au-delà j'ai trouvé l'enfer en peinture Meurs, meurs, tu connaîtras le secret Des salopes qui s'endorment dans la peur Tue-les, tue-les, charge ton arme A la sortie du collège, tire dans le tas N'aies pas peur de la mort, elle sera ton refuge Ouvre-moi tes veines si la vie tu refuses Je renie ton corps pendu à de la corde Voyage avec Dante si Satan te l'accorde L'enfer et sa porte, celle qui s'ouvre à Salem La bête et l'apôtre pendus à sa lèvre Est-ce que le diable existe ? Demande aux gamins Vendus aux enchères dans des ranchs au Mexique Comme Herbert Mullin : instable et cruel De l'esclave sexuel à l'animal domestique Le fusil dans l'anus jusqu'à la crosse Maître des marionnettes dans un théâtre atroce |Couplet 3] 666 : l'adresse de mon dealeur Pour moi ton délire c'est du Justin Bieber Ton œil et tes doigts dans des boîtes à pizza Dépecé au 36 de l'hôtel de Lisa Je te donne ma vision picturale de l'enfer Effrayant comme un nourrisson qu'on enterre Rejoins l'au-delà pour ton apprentissage Des putains de mygales te dévorent le visage L'étrange Emilie déchirée par la gorge Et les corps défraîchis se relèvent de la mort Un prêtre se balance à la corde d'un arbre VII est le maître du macabre

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Chansons d'amour

VII

Ex-Nihilo

J'entends parler de rue, de fric et d'histoires de cul Leur unique but : je l'ai bien trop aperçu Je les vois passer du bitume au yacht Observe la vantardise dans laquelle ils se vautrent Il est vrai qu'ils se vendent et ont tous l'air convaincus D'avoir la vertu de poètes disparus Un tas d'auditeurs qu'ils amènent aux tréfonds Du rap actuel, de la forme sans le fond Ça n'a rien de crédible quand c'est tout pour la thune Quand ils nous racontent leur misère à l'auto-tune Pour le disque d'or c'est plus la même mentalité Préfèrent la quantité, se foutent de la qualité Ils ne trouvent plus ça bandant d'être indépendant Dorénavant ils ne feront que du son décevant De l'ado attardé aux dangereux proxénètes C'est leur simplicité qui me déconcerte Politiquement correct dans chacun de leur track Certains idolâtrent des putains de réac' Ils ont créé la rupture, c'est la mort d'une culture Ils sont le reflet de minables caricatures Ils veulent nous faire gober lors de leur passage radio Qu'ils sont illégaux et que toujours le crime paie Devenir rappeur pour les moins de 15 piges Et ça devient plus facile de se prendre pour un prodige Face à leur platitude, prendre de l'altitude Si peu de scrupules mais tant d'ingratitude Notre esprit étriqué, parler de s'étriper Dépersonnalisés quand les intelligences Restent inutilisés, stéréotypés Sans autre identité, toujours dans la tendance L'originalité, formatez vos stylos Je démarre de zéro, création ex-nihilo Des caricatures, des virus sans remèdes Rap et littérature : mon levier d'Archimède Le besoin de culture n'est pas d'actualité Un Jack, un micro, quelques banalités Des moralisateurs sans moralité Chercher la vérité chez des bonimenteurs Des artistes en état de mort cérébral 2013 c'est le vide intersidéral Commentaires d'internautes, des bruits de couloir Comme un astronaute penché sur un trou noir Si peu de profondeur que j'en ai le vertige A bon entendeur j'en serais le vestige Les rageux, les "moi je", 18 piges dans le jeu Les mafieux, les affreux, les vicieux vertueux Les discours sirupeux, déjà les plus stupides Ont troqué leur dico pour quelques stéroïdes Des potiches, des bolides, des tas de billets Armer de patience, vider le barillet Bienvenue dans le bluff, les Tartuffe tourne en boucle Va voir sur Facebook, la merde fait le buzz Avaler des couleuvres, c'est l'indigestion Les rappeurs sont en vente, la cervelle en option Ce mouvement reste en manque d'imagination Et le rap est en salle de réanimation Rap and revenge2

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Egotrip/Méta-rap

VII

Nihiliste

Mes illusions se balancent à l’autre bout de la corde Vends de la coke avant de croire que le rap rapporte Les questions s’arrosent au whisky quand les beaux jours s’esquivent Ces soirs-là, moi je lisais Dostoïevski Dans la rue c’est glamour, cousin fouille un peu mieux On se vaccine à l’héro, 40 euros pour de l’amour Dans les soirées Hip-Hop les pédales parlent chiffons A l’arrière du West-Coast qu’est ce que tu crois qu’ils font ? Interné à l’air libre, ma parole Ma culture se résume à ce que m’a dit ma daronne Quelques années sous le talon, catholique ou pas On applique tous plus ou moins la loi du talion Des racines ambiguës, des bagages de piqûres Des familles entières plongées dans la biture La République persécute, plus rien ne m’étonne Dans un monde où Boeing et bâtiment se percutent Aucun style mais un spleen tenace Le vague à l’âme bloqué dans la culasse Toi tu gazes, rencardé sur ma haine Mon histoire c’est la même sans Protools ou Cubase Moi je m’en tape des critères de ton quartier Au cœur de l’orgueil, n’essaye pas de m’en écarter Fruit étrange, un peu Tony dans un archange Penché sur l’abîme, 5 meugs dans la manche Le cloaque et la fange dans un flash de rhum J’ère dans la légende comme un juif d’Europe La meute m’harcèle, mes potes cautionnent l’émeute Encore mieux des corses bloquent le port de Marseille De l’or sous l’écorce, quelques torts sur le cœur Dis moi cousin c’est quoi ce gros « bling » sur le torse ? Hors de leur monde, dans nos battles y’a des marteaux Et les frères s’endorment à la cadence d’un cardio J’ai vu le début par un trou de serrure Car chez nous c’est dur de joindre les deux bouts Hermétique, pourtant tes larmes me touchent La merde et l’amour ne font plus qu’un dans mon arithmétique Un soupir et le sommeil m'emporte Si tu savais certains soirs ce que ma tête transporte Nihiliste "Criminal slang"

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Rap conscient

VII

Je t’enseignerai la haine

- Oh secouez-vous les mecs, on est venus pour notre pote. Qu'est-ce que vous attendez ? On est là pour cogner, vous êtes avec moi les mecs ? Vous m'entendez ? - Hey calme-toi un peu, t'es en surchauffe là - J'emmerde la paix, moi je veux la guerre Le meurtre m'excite, ici tout se termine Un amour éternel grâce à la taxidermie Du 9mm et les filles sont faciles Voyage avec ta tête à l'arrière d'un taxi Désaxé dans l'excès, du sexe et des sévices Si Satan existe, je reste à son service Quand la folie s'invite, reçois-la sans sourire Te trémousse en soutif, l’œil hors de son orbite Le mal est mon témoin, l'horreur a son prix Ne traîne jamais très loin quand le ciel s'assombrit Ta souffrance est le fruit de mes graines Les secondes s'égrainent ta mort c'est ta délivrance Tes bras ont le parfum de ta chair putréfiée Païenne ou catin, je viens te purifier Séquestrer les salopes comme Natascha Kampusch Écorché, c'est ta peau cousue sur mes tambours Personne aux alentours, on enterre tes morceaux Ton calvaire de putain, j'en ferai des morceaux Des monstres et des martyrs, c'est ta condamnation Mes élucubrations pour que le Diable m'admire Hey oh devine qui frappe à ta porte De bonnes nouvelles : ta mort est prochaine Oh, ne ferme pas ta porte Je glacerai ton sang, je passerai par tes veines Hey oh devine, devine qui m'escorte ? Je t'ai sélectionné tu es dans le top ten Tu parles de l'amour, je t'enseignerai la haine Pas d'second tour, tout l'monde est sourd même le ciel C'est ta peau sur le fil d'une machine à coudre Tes péchés de pute je viendrai les absoudre J'ai jeté tes membres au fond du caniveau Remplacé tes prothèses par des morceaux d'animaux Te baise inanimée, t'abandonne au supplice Dans une odeur de pisse je te laisse mariner Sur ta peau satinée ne vois que des entailles Une belle matinée, un pieu dans les entrailles L'attirail d'un boucher, l'encéphale en compote Ton corps découpé qui pourrit dans le compost Étalé dans la rue, le cerveau dans la sauce Je n'ai aucun scrupule à t'installer dans ma fosse Je t'instruis la douleur à chacun sa méthode Moi la mienne ressemble à celle de Gerard Schaefer Je t'ai cassé les côtes, j'ai resserré les cordes Décapiter les blondes fait parti de mes codes Avec un crucifix curer ta moelle osseuse Satan t'a choisi tu seras sa mère porteuse Je t'apporte l'enfer, la cagoule et la perceuse Le cauchemar de ta poule et de ta merdeuse

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Chansons d'amour

VII

Les salauds dorment en paix

Les salauds dorment en paix Rien à branler, j'suis un ange J'ai forgé mes ailes dans l'acier trempé Ça baratine beaucoup, on croit les liens solides Mais les amis s’arrachent à la vitesse d'un bolide T'as belle mine ok, moi mon cœur est bloqué Un œil-de-bœuf et je maintiens le loquet Lequel est un homme ? Lequel est une putain ? 30 deniers c'est léger pour un butin Sans fée, ni lutin, on oublie pas le Sheïtan Le dimanche matin, un canon scié sous la soutane Tout est vanité, tout est foutaise Ma boutade a la forme d'un tesson de bouteille On a rebatti les bases, rebaptisé les blases Reste les vrais soldats car on a viré les nazes Ça manque de soleil, les oiseaux tournent en rond Mes joies s'en iront et j'en perds le sommeil Sinon qu'est-ce tu racontes à part les putes et les descentes ? J'attends la vie comme une envie pressante Moins de mains qui se lâchent que de baiser de Judas L'honneur d'un soldat au milieu de la décharge L'amertume et ses charmes ne nous sont pas inconnus Abandonne tes principes, t'auras l'enfer en bonus Maldonne, les bonhommes ont déserté les troupes Moi j'écoute Ice Cube et la madone dans la chapelle Sans le miel et la vaseline Goûte à ma gamelle, tu confondras plus la merde et la praline Ma naissance ressemble à mon suicide Ramène-moi de la coke et ta copine la moins lucide Le reproche est acide, les salauds dorment en paix Moi j'ai déposé le cœur dans la bassine L'amitié c'est fragile, certains s'y accrochent Certains autres oublient les noms gravés dans la roche J'ai caché mon amour dans quelques feuilles de PQ Le seigneur lui seul spécule sur mon vécu La saga s'abrège, 25 ans de retard Mes rêves de gamin ont la couleur du dollar La dignité intacte et l'honneur des familles Ils ont rompu le pacte alors ne parle plus d'amis Ça manque de soleil, les oiseaux tournent en rond Mes joies s'en iront et j'en perds le sommeil Sinon qu'est-ce tu racontes à part les putes et les descentes ? J'attends la vie comme une envie pressante Moins de mains qui se lâchent que de baiser de Judas L'honneur d'un soldat au milieu de la décharge L'amertume et ses charmes ne nous sont pas inconnus Abandonne tes principes, t'auras l'enfer en bonus

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Rap poétique

VII

Enfant de la crypte

Te souviens tu des chambres aux allures insalubres ? Bercé par le chant de ces oiseaux lugubres T'endors tu encore dans ce décor de mort Où les monstres et les ombres s'emparent de ton corps ? Enfant de la crypte élevé dans l'abîme Et pour toujours le fils de Rosemary's Baby De la secte un adepte, un rebut de la bête Le Diable et ses lois paraissaient respectables Les pentacles et les croix font parties du spectacle Je tournais les pages du Necronomicon Car c'était mon école si tu connais les codes J'ai chanté, longé le Léviathan Et comme dans Suspiria, j'ai dansé pour Satan Je persiste et signe, ce sont mes sacerdoces J'ai porté mon insigne sur la peau d'un sac d'os Je pactise, apologie de l'Enfer Mes premières maquettes s'enlisent et je m'enferme C'est l'heure de la fête, moi je me fais la belle Les écrits de Lovecraft et Edgar Poe m'appellent Moi je n'ai pas d'époque, j'ai rompu le dialogue Je te rappelle à l'ordre ou je t'enterre à l'aube Je ne ratisse pas large, je n'ai pour seul concept Les os de ma tête étalés sur le carrelage Sans méfiance, tout paressait superbe J'ai passé mon enfance caché dans les ténèbres Je relâche mes carnets quand la douleur retombe Venu réincarner ma nostalgie d'outre-tombe Les anciens me sermonnent, ma musique a ses codes Petit si tu déconnes on tire dans ton sternum Mes sabbats sataniques dans des sectes sans nom M'ont permis de trouver mes règles et mon surnom Sincère dans l'austère, souvent stigmatisé Par le sang d'un chat noir j'ai été baptisé J'ai tissé ma toile entre des murs sans vie Cherché ma bonne étoile quand tout allait si vite Toujours sur le qui vive entre deux coups tordus J'ai connu les taudis, les dealeurs de drogue dur Des morceaux d'amertume, c'est mon style au début J'ai gratté mes fêlures assis sous le déluge Un parfum d'Enfer flotte dans mes épîtres Souvent les trois 6 gravés sur mes pupitres A l'heure d'aujourd'hui tout me parait futile Avec un crucifix, je te crève la pupille Je persiste et signe, mon style vous stimule Vous y laisserez votre âme, mon contrat le stipule Enfant de la crypte au caractère macabre Comme les ongles d'un mort j'ai poussé sous le marbre

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Rap poétique

VII

La maison près du cimetière

Des macchabées statiques dans des sous-sols infâmes Comme des algues organiques arrachés du diaphragme Derrière la vitrine, froidement décapité Une ombre aux fenêtres pourtant inhabitées Le buste fendu avec acharnement Un magma bouillonnant de boyaux répandus Sépulture sablonneuse au centre du salon Lamentations d'enfants s'élevant des tréfonds La lame d'un couteau te traverse le crâne La gorge entrouverte comme le calvaire de Ann L'avancée spectrale du docteur Freudstein Les crissements des pierres tombales quand les bougies s'éteignent La froideur de l'acier, d'un casier mortuaire C'est ton nom qui s'imprime dans un obituaire Vomissures de viscères, massacre ignominieux Un amas limoneux de meurtrissures de chairs Un couteau de boucher pour te trancher l'aorte Des corps éventrés cachés derrière la porte Tout est fantomatique, hurlements monstrueux Avertissez Bob qu'il faut quitter les lieux Une épaisse atmosphère de mélancolie Professeur Petersen, l'enfer et la folie Un cadavre englué dans une mare vermeille Si près de l'Hypogée, si loin des merveilles L'abdomen crevassé, la noirceur des entrailles Tendrement rêvasser lors de vos funérailles Tumeur grouillant d'insectes te bouchant les orbites Prisonnier d'Hellraiser et de leurs Cénobites Zombies aux yeux vides, ils errent en aillons Dans la senteur fétide d'un charnier d'embryons Des visions ravageuses d'un sanglant récital Tes organes qui s'étalent comme des plantes hideuses The house Cimetery Ablation des organes, mutilation sauvage Les murs de la villa témoins du dépeçage L'évaporation de leurs poumons fumants Des fragments d'humains coupés sans ménagement Le dévalement des vers sous tes coups de surin Les chauves-souris voraces qui te dévorent la main Le cuir de sa peau traîne un tas de poussières Le crissement macabre des os sur la pierre Toutes ces croix tombales dressées dans la pénombre Ces plaintes s'élevant de l'intérieur des tombes Marcheurs desséchés, le souffle asthmatique Dans un mélange d'humus et de chair miasmatique - Ce monstre a besoin de victimes humaines pour régénérer ces cellules. C'est pour ça qu'il est toujours en vie - J'ai perdu toute notion critique face à l'orgie de cette maison

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Chansons d'amour

VII

Noces de sève et de vent

Héritière de ces femmes, des forêts ancestrales Sous un ciel minéral, les arbres avaient une âme Le chant des loups sauvages n’avait rien d’inquiétant A l’écart du village où s’arrêtait le temps Quelques habitants lui réclament des remèdes Elle connait les secrets que la Nature recèle Ses pouvoirs seront ceux que Diane lui accorde Les hurlements stridents des précieuses mandragores Les racines de ciguë déterrées des ténèbres L’influence des lunes et le bienfait des herbes Appelée dame des bois, tel était son foyer Le vert sanctuaire de ces dieux oubliés La coriace Belladone, le parfum de l’écorce Elle offrait son corps aux caresses de l’automne Le soleil couchait, elle n’entend que le druide Et les battements des ailes des papillons de nuit Recueillait la rosée dès le matin venu Quand au lever du jour ne reste que Vénus Loin des hommes elle se sentait si forte Mais pressentait la mort venir jusqu’à sa porte This well-known melody Rises up above the orphaned trees Rejoining the restless wind Bequeath scarlet rain to hunted leaves Through this decay, you can see her How she wanders, how she cries silent tears Midnight's coming all too soon And she has to end what she's begun Observer patiemment la plante et ses vertus Tel était le sens de ces croyances perdues Sans scandale dans un autre univers Sans sabots ni sandales les deux pieds dans la terre Évadée de ce monde, loin des lois des monarques Une foi démoniaque émanait de ce monstre Les rumeurs les plus folles parlaient de nous brûler Les loups ne chantaient plus, maintenant ils hurlaient A l'heure de la cueillette elle portait la serpette Mais le craquement des branches annonçait la tempête Dans la moiteur de l'air ne flottait que la peur Le ciel s'empourprait d'un rouge annonciateur En deuil ce jour-là la forêt se taisait Cette nature sauvage semblait apprivoisée Capturée par quatre hommes, au détour d'un chêne On lui rasa la tête et lui posa des chaines Accusée de commerce avec Satan lui-même Torturée sur l'échelle de manière inhumaine Le marteau des sorcières, le fardeau des femmes Condamnée par les flammes, telles étaient leurs prières Sweet dancers There is nothing holding you anymore Please come with me, my dear Now autumn's tears begin to freeze And I'm willing to leave again

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Rap poétique

VII

Transylvanie

Déjà dans ma jeunesse, mes troubles étaient nombreux Diagnostiqué psychotique dangereux Fasciné par le feu, constamment drogué Je ne me lave jamais mais me rase les cheveux Car mon crâne se déforme, mes os me percent la peau L'expérience commence avec des animaux Des cocktails de coca et de viscères de chien J'ingurgite et m'injecte le sang d'un lapin Mes foutus parents sont dans leur coup monté Sinatra et Bill Cosby viennent me tourmenter Les gens de mon quartier sont tous des nazis Et ces malades mentaux veulent me foutre à l'asile Je savoure ton sang comme en Transylvanie J'ai planté dans ta gorge une paire de canines Les vampires d'aujourd'hui, te vident et te baisent Laissez-moi vous contez l'histoire de Richard Chase Barricadé chez moi, je ne sors que la nuit Assoiffé par le sang, la cruauté gratuite Ils veulent me voler mon artère pulmonaire Moi dans mon friseur, j'ai leur chat de gouttière J'éventre leur chien avec une machette Je dépose des oranges tout autour de ma tête Régénère ma cervelle par la vitamine C Sans hémoglobine, me sens paralysé Ils veulent m'empoisonner mais je ne suis pas dupe Ces fils de putes me traquent depuis quelques années Je suis innocent, un jour je me vengerai Mangerai des bretzels tout en buvant leur sang Look deep into my eyes, you'll see visions of death Possessed by homicide is what I am obsessed Avant qu'ils m'assassinent, je crois qu'il est temps J'entre chez ma voisine, la flingue à bout portant Lui découpe un poumon, poignarde son foie Du sexe au menton, je l'ouvre avec sang froid Ses intestins sont étalés par terre Son diaphragme et ses reins : je viens de les extraire Son sang j'ingurgite dans un pot de yaourt La sodomie se défèque dans sa bouche Je lui retire un œil avec mon pied de biche Dans la pièce d'à côté, un nouveau-né pleurniche J'ai vidé son crâne et bouffé son cerveau Je suis le Dracula des rues de Sacramento

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Chansons d'amour

VII

Les 112 nuits meurtrières de Richard Ramirez

"Comme Richard Ramirez la nuit je vous traquerais" Toujours seul et souvent défoncé J'écoute Judas Priest dans une voiture volée Casquette AC/DC, sapé de noir Ils m'ont assez blessé ils se souviendront de moi Un simple voleur, un casier long comme le bras Mais les porcs ne savent pas qui est le Night Prowler Je t'annonce la couleur : un marteau dans le crâne Les tréfonds de ton âme connaîtront la douleur Je fais régner l'horreur comme dans les films Hammer Tu sentiras l'odeur amer de la terreur J'entre à l'intérieur, le diable en associé Et j'écrase ton faciès avec un tuyau d'acier Tu t'écroules sous le poids de mes coups T'éjacule dans la bouche et ton mascara coule Tiré du sommeil par mon flingue sur la joue J'ai gardé tes yeux dans ma boite à bijoux Je t'ai tranché le cou, la machette c'était cool Dans ma boite à gants, j'ai ta tête et tes couilles Si tu jures sur Satan je te laisse la vie sauve Chasseur de la nuit, j'ai l'appétit du fauve Chargé de poussières d'ange sous un ciel étoilé Je les entends hurler seuls face à leur potence Chez mon receleur je dépose mon butin Quelques dollars en poche pour payer des putains Le malin m'accompagne, je braque des rupins Je serai son soldat si il n'en reste plus qu'un Engeance des ténèbres, légion de la nuit N'ayez pas de pitié il faut leur ôter la vie Mon cousin Miguel m'a ramené du Vietnam Quelques photos sordides sur lesquelles je fantasme Je m'empare de toi comme d'un morceau de viande Je m'en tape, on va se revoir à Disney Land Je sillonne le quartier, verrouille ta fenêtre Assoiffé de meurtres je viendrai vous châtier Saccagé vos demeures, vous y trouverez la mort En extase devant les tremblements de vos corps Je m'esclaffe et te baise car tu n'es qu'une esclave Faudra que t'en baves pour que mes démons se taisent La cervelle entrouverte, une longue agonie "Le traqueur de la nuit" placardée en gros titre Une haleine putride, moi j'ai les dents pourries Sodomise mes victimes avec un large sourire Elles s'accrochent à la vie, je fais danser ma lame Au-dessus de leur lit je trace un pentagramme "I'm going cause the devil's inside" "They make me rob from my own nationality"

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Chansons d'amour

VII

Caverne d’acier

- Alors là putain, qu'est-ce que ça veut dire là putain de merde ? - C'est de la poésie, la poésie de la guerre Caves of Steel La cendre et la douleur sous des tombes en téflon Descendre en soi-même, atteindre les tréfonds Forgé dans ce métal dont on fait les armures Blindé par mes batailles, sacrilèges et parjures Soldats sans parure, combattant de carrière Animal de guerre, vétéran d'envergure Sur un chariot de fer je viens défier le feu De retour de l'enfer comme un foutu lépreux Acerbe et coriace aujourd'hui comme hier Porter la cartouchière, défendre sa paroisse Pas besoin d'un palace, ma place est ailleurs Mon bonheur c'est ton crâne coincé dans un broyeur Je pars le cœur léger avec l'artillerie lourde Par le doute assiégé comme frappé par la foudre Rien à foutre, l'esprit cadenassé Dans ma caverne d'acier, je fais parler la poudre We are made of metal Our hearts are made of steel Even if we're stained with blood You know, our hearts are made of steel Milice métallique, escadrons mortels Constat sombre et tragique dans les rimes qu'on martèle Assailli par les flammes, des salves et des assauts Un parfum de napalm dans chacun de nos mots Sarcasmes et ragots, blocus caniculaire Désosser des carcasses d'un air patibulaire Décibels par centaines au centre du combat Seul les déserteurs ne me comprendront pas Je tutoie les faucheuses, rappe en vociférant J'ai la prose belliqueuse comme tout belligérant Sous un ciel déchiré par les dieux du carnage Je traverse le chaos sans tenue camouflage Lourdeur de l'armement, bombes à retardement Avancer vaillamment sous les bombardements Savoir faire vibrer les cordes des potences Dans ma caverne d'acier je restaure les sentences

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Rap poétique

VII

L’évangile selon...

C'est pas à l'église qu'on se fait pardonner de ses péchés, c'est dans la rue, c'est chez soi, tout le reste c'est de la merde et tu le sais Je redoute la rue, ni amour ni espoir Tout est question de tripes et de carrure Un tour de calèche avant la berline allemande Se faire sucer la queue pour un tour de manège Je ne dévoile pas mes vœux, 3 ou 4 « je vous salue, Marie » Et j’emménage dans les cieux Les embrouilles se précisent, les choix se décident De la marchandise dans un bac de lessive Ça récidive, on désactive au CJD Ça cachetonne quand les chacals sont agités Le crime c’est légitime à Monaco et Lausanne Moi j’hésite à me racheter une âme ou une arme Le mascara dans la « yéyo » Les petites filles sniffent de la coke, avaient le seille-o J’mets les rappeurs à l’heure Je n’oublie pas le deal, tout ce qui brille n’a pas de valeur Assis sur ma planète rouge Je rejoins le caveau de famille avec une balle dans la bouche Le registre est morbide, hormis quelques amis La salle reste immobile Moi, j’ai la bible au chevet, un homme inachevé Des bibelots de Pologne sur un tissu de Jersey La rosée du matin, la couleur du couchant La douceur des flammes, les soirées de Saint-Jean Quand tout change, que le monde se dévergonde Que la trompette gronde et que descendent les anges Les âges éphémères selon Sa volonté Sans la loi de bonté mon Seigneur n’est qu’une chimère Mon apport n’est pas lourd, au mieux quelques morceaux Un AK de Pékin, le testament de Pablo Encore quelques médailles de St Patrick Je n’ai pas oublié les saisons de Vivaldi Ne parle pas de ma vie, tu ne l’as pas pratiquée Mon Christ est rachitique et ma ceinture plastiquée Fabriquées vos idoles, moi je n’aime que les saintes Les sentiments des chiennes aujourd’hui j’en rigole Qui s’y colle, qui s’y pique dans les chiottes à l’école Un collant, un calibre, un crédit agricole Je symbolise que dalle, je m’en branle de vos buzz C’est moi seul, mon histoire brodée sur ma peau pâle Le pape est mort, j’ai coupé court avec le Père Ma daronne est une perle et mes potes un repère Je me rappelle des châteaux en papier Q Du fils du dealer, de l’HLM St Ursule Fais sauter la capsule, laisse-moi tourner la page J’ai passé le cap seul et mes prières sur la plage Avaient tout d’un appel, la croix sur l’épaule Parfois la vie vient du ciel Moi, j’ai la bible au chevet, un homme inachevé Des bibelots de Pologne sur un tissu de Jersey La rosée du matin, la couleur du couchant La douceur des flammes, les soirées de Saint-Jean Quand tout change, que le monde se dévergonde Que la trompette gronde et que descendent les anges Les âges éphémères selon Sa volonté Sans la loi de bonté mon Seigneur n’est qu’une chimère1

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Rap poétique

VII

Domination

Sois servile comme dans une Histoire d'Ô Tu vas finir ta vie dans des motels crados Tel sera ton fardeau, vendue pour des tordus Sous l'effet de la drogue tu parais détendue Détenue pour des rapports contre-nature Gorge profonde : ta mâchoire se fracture Brutal, on t'étrangle avec tes jarretelles Des chaînes à chaque patte, ce soir on t'écartèle Sale chienne, on t'asperge de sperme Tranche tes veines et branle des verges Salope on t'exploite, à poil on t'expose Épile-toi la chatte, pétasse on te l'explose Dans des poses atroces on va régler ton sort Ce n'est pas dans Playboy qu'on va retrouver ton corps Je t'écrase le visage loin de Monte Carlo Crever en double-page dans la presse porno On te pourchasse pour te trancher les mains On vendra tes reins car tu es imbaisable J'envoie les putes en salle de réanimation Et tu sors du coma dans un état lamentable Sale garce, c'est ton cul qu'on exploite Comme dans Street Trash on te baise à la casse On te casse les rotules et si les coups te stimulent On foutra ton gros cul sur les pornos d'Emule Sale garce, c'est ton cul qu'on exploite Comme dans Street Trash on te baise à la casse Si tu n'as pas la classe des salopes à Dorcel Tu vas bosser pour VII dans un hôtel de passes Ne viens pas danser, par-là c'est ta mort Chérie tu vas en chier, prends du paracétamol Tu vas boire mes paroles comme Mélissa Lauren Une mèche un acier dans le creux de l'oreille Une bague à l'orteil prouve que tu m'appartiens Dégrader des catins du genre d'Alexa May On te crache dans la gorge : romantique Avec tes posters de gothiques on se torche Tu feras les gros titres, outragée par des gros types Tu termines dans la rubrique nécrologique Sans scrupules on te lacère les jambes On t'enchaîne au mur dans un bordel étrange Enfermée dans la chambre d'un déséquilibré Tu n'es pas Sasha Grey, tu n'es que de la viande De la fac de médecine aux couloirs de M6 T'auras la syphilis et le CD d'Eight Sins On te colle des anneaux sur le bout des nichons On urine sur ton corps dans la tour d'un donjon Tu n'es plus qu'un tas d'os, ne vit que pour ta dose Tu finiras tes jours dans une maison close

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Chansons d'amour

VII

Peau de chagrin

Fallait pas nous la mettre, on a serré les poings Pour les gamins du coin on a refourgué nos lettres Ici ce n'est pas grand chose Je déterre mon talent, j'ai le Diable aux talons Un besoin de calmants si ma vie se rallonge Je m'allège du péché perché sur ma branche Je tendais la main on me crachait sur la manche Je marche à tes côtés, j'ai cet air dégoûté Je ne dis pas un mot mais moi je t'écoutais Je connais tes douleurs, tes doutes et tes délires Ni la drogue, ni l'alcool ne viendront t'embellir C'est un secret d’alcôve, un cadavre à la cave Un acte proche du crime de Raskolnikov Un parc et des gosses, un bonheur tout simple Un appart' une corde et la douceur de l'absinthe Cicatrices et dessins sous ma peau de chagrin Mes dernières volontés dans le froid d'un matin Pour seul testament : quelques roses et des lys Pour mes fleurs éphémères, l'enfer et ses délices Cicatrices et dessins sous ma peau de chagrin Mes dernières volontés dans le froid d'un matin Pour seul testament : quelques roses et des lys Pour mes fleurs éphémères, l'enfer et ses délices Des confessions tardives, des rapports futiles On sonne à ta porte seulement parce que tu deales Délicats sont les cœurs, on s’assoit sur les quais On distingue les étoiles à la flamme d'un briquet On a braqué nos vies, on a bradé nos vices Les mêmes filles faciles traînent aux bras des novices Tu connais la nouvelle ? Ça ne m'intéresse plus La fenêtre entrouverte je cherche un peu d'air pur Tu voulais ta réput' t'as eu l'droit aux Assises C'est avec sourire que leur juge t'exécute Et tu danses en pantin dans un pénitencier Assis à ressasser nos délires enfantins Cicatrices et dessins sous ma peau de chagrin Mes dernières volontés dans le froid d'un matin Pour seul testament : quelques roses et des lys Pour mes fleurs éphémères, l'enfer et ses délices Cicatrices et dessins sous ma peau de chagrin Mes dernières volontés dans le froid d'un matin Pour seul testament : quelques roses et des lys Pour mes fleurs éphémères, l'enfer et ses délices Mes idées politiques ont jeté leurs pavés Ces chiens qui bavaient sur mes élans poétiques Bavardez les serpents, moi je remonte les pentes Je ne fréquente personne, 2007 je m'implante T'auras peut-être mes fly perdus dans tes Levis Ne parle pas d'Obama mais d'Angela Davis C'est l'épine et le pouce, l'ange et le génie Fantasmez sur Mesrine, moi je relis Lénine Et ces lignes c'est la seule vérité que j'ai lu Le sacrifice du Che, le rachat de Jésus Ecoute mes opus et prends-y du bon temps Tu seras peut-être plus qu'un garçon de son temps Cicatrices et dessins sous ma peau de chagrin Mes dernières volontés dans le froid d'un matin Pour seul testament : quelques roses et des lys Pour mes fleurs éphémères, l'enfer et ses délices Cicatrices et dessins sous ma peau de chagrin Mes dernières volontés dans le froid d'un matin Pour seul testament : quelques roses et des lys Pour mes fleurs éphémères, l'enfer et ses délices VII ici ça n'est pas grand chose Des albums vendus sans se remettre en cause Un rappeur de plus sans vraiment de talent Un mort chez les vivants marchant les bras ballants Ca n'est pas grand chose

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Rap poétique

VII

Tu les tueras pour moi

Je transperce ta gorge avec un pic à glace Et mon broyeur de corps te recycle en Whiskas Le long des sentiers je traînais ta carcasse Des accords de guitare sur des corps qui s'entassent Des agressions sadiques sur des rythmes rageurs Des batteries brutales comme un bon vieux slasher Quelques ustensiles pour charcuter tes cuisses On vous ôtera la vie dans un concert des Kiss Je te ferai danser en sous-vêtements souillés Sectionnerai ta gorge avec des ciseaux rouillés Riez tant qu'il est temps, vous allez brûler en paix Ramper dans le sang ou finir étrangler Trinquez à ma santé quand je détruis la votre Embroché pour que les salopes avortent Lucifer me conseille, motive mes actions Me tend des cuillères pour les énucléations Vos enfants se détruisent en écoutant mes sons Le Diable avant moi entrait dans vos maisons N'oublie pas ces gens sont vicieux et sournois A la fin de la chanson, tu les tueras pour moi Je n'écoute pas tes sons, ton style m’indiffère Je te sectionne le cou avec du fil de fer Ton suicide ornera ma pochette En backstage je te crève l’œil avec ma fourchette Moi je te possède et je te sacrifie Car le Diable et la mort le soir je glorifie Vérifie tes verrous, j'entre et je te dérouille Avec des tenailles on t'arrachera les couilles On ne pose pas les armes, on ne laisse que les douilles On dépose ta femme dans le fond des égouts Le sang et le temps s'écoulent quand je te kidnappe Te suspends par le cou sur un vieux Kool G Rap Le couteau dans ton œil atteint ton cerveau On sort les manches de pioches pour ramollir tes os Toi aussi tu préfères le style à Timbaland Après les phalanges on te tranchera la langue J'ai trouvé mon album au fond de ta corbeille On va te scarifier avec des bouts de bouteille Si tu pactises, ne romps pas le serment Je veux que tu fermentes dans du venin de serpent Moi j'écris ceci avec le sang d'un chaton Extirpe ta cervelle à grands coups de bâton Tu déblatères, tu soulèves tes haltères Je te perce une artère, ton sang me désaltère On sort de sous terre, c'est l'enfer des zombis On dort dans des cercueils le jour comme des vampires Nécrophile débordé par ses désirs charnels Vos bébés vont crever dans des sacs à main Channel

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Chansons d'amour

VII

Le brouillard

Moi je fais du rap gore, détraqué sur les bords Venu réduire ta tête en purée pour les porcs Le rap de notre époque je n'en veux pas, tu piges ? On tambourine aux portes la mort dans les pupilles On entre dans les boîtes pour pisser sur la piste On décapite les membres des Black Eyed Peas J'enverrai des hippies pour poignarder Sean Combs Ton rap c'est de la pop on ira chier sur ta tombe A quoi tu t'attendais ? Du dirty et des clap ? Chez nous l'électro c'est le cancer du rap Trop de putes à la ronde, Belzébuth à la prod Vous vous taperez la honte sur des beats à la mode Dans la brume, nos têtes de mort sous des capuches On ira boire ton sang comme dans Nosferatus Le disque à la morgue, on sort de nos casiers Tu verras des lunes froides et des lames en aciers Petite frappe la vengeance est en route Bienvenue dans mon rap, la violence est en rouge Les nuits noirs et ces nuages arrivent Ce soir le brouillard s’abattra sur ta ville La vengeance est mon plat préféré Un ivrogne abreuvé du sang de la vendange Tu fais dans l'auto-tune, je fais dans la torture Jetez-moi ces chanteurs dans un broyeur d'ordures On t'harcèle pédale, tu vas fuir le navire T'avais pompé mon style, aujourd'hui tu détales Tu n'es plus qu'un détail, un squelette ambulant Tes 40 kilogrammes couchés dans une ambulance On ne sucera personne, notre éthique on y tient Les français lèchent le cul des rappeurs américains Des refrains scarifiés, le son de l'épouvante Des lyrics éprouvants, ta mort en dépôt-vente Si le Diable m'embauche, j'empoisonne la cantoche Je débarque dans le rap, c'est Pol Pot au Cambodge On complote en société secrète Traître ou pas, c'est comme ça que mes associés te traitent Et le Malin te guette M.C Tu pues le péché comme le pasteur de Run–D.M.C On incite au meurtre, on assiste à ta chute Va dire à Jay-Z qu'on excisera sa pute Moi j'arrive armé, j'ai la plume et la ciguë Désormais faudra plus que tes potes pour ta sécu' Tu fais de la daube, tu brailles et gesticules Petite fiotte, t'avaleras tes testicules "Hand cuff you to the bed the drama's seeming sickening" "Leave you faggots dead just like jefferey dahmer's victims"

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Chansons d'amour

VII

Fossoyeur

J’ai bricolé mes sons, misé sur mes ironies Ma seule ambition : briser la monotonie J’ai traîné mes utopies dans les caricatures Attendu trop longtemps que les beaux jours me capturent Un artiste à l’article de la mort Comme dans Basket Case un putain de monstre amorphe Classée « trash » ma rime est déconseillée S’exploser les amygdales avec un canon scié Du rap adéquat pour motiver tes bassesses Trépaner des bonnes femmes comme Fuad Ramses Isolé, au centre d’un no man’s land Svastika allemande sur l’avant-bras d’un poulet Cagoulé comme Zito, l’essence et le zippo Le papier s’enflamme quand mes lyrics s’y posent Crever dans la cabine, arraché style Kurt Kobain avec un kilo d’acide Pour l’éternité dans les bras de Morphée De la barbiturique pour déclarer forfait Recherché comme un enfant séquestré Se brûler la tempe ou se défenestrer C’est le soir du grand saut, vider la pharmacie Et Tifany vomit dans les couloirs de l’hosto On s’amuse comme on peut entre deux tentatives Demande au fossoyeur, la mort est lucrative Agressive, ma comptine est haineuse Dessouder des pin-up à la tronçonneuse Mon répertoire commence là où le dégoût s’impose Peu importe comment il faut que les zombies dansent Obédience étrange, protocole hardcore Jamais dans l’eau de rose car mon encre est étanche Mon épitaphe gravée en italique Assassine comme Alex avec des sculptures phalliques Sniffer de la dope sur une paire de gros seins Un 45 magnum caché sous le coussin Des cassures, des ballets saccagés Quand la connerie s’incarne je négocie mon cachet Dégotter un keuf pour un snuff movie Ne viens pas me dire que Charlie faisait du surf Sortie en série-Z, ma vie est un navet Au degré second, le fossoyeur le savait Pour l’éternité dans les bras de Morphée De la barbiturique pour déclarer forfait Recherché comme un enfant séquestré Se brûler la tempe ou se défenestrer C’est le soir du grand saut, vider la pharmacie Et Tifany vomit dans les couloirs de l’hosto On s’amuse comme on peut entre deux tentatives Demande au fossoyeur, la mort est lucrative Mes hérésies naviguent entre malaise et bonheur Débonnaire mais jamais ne monnaye mon honneur Le calibre et des vautours partout Envie de partouze quand le désir nous chatouille Le sida s’endort dans un hôtel miteux Je te laisserai crever dans un décor hideux Anormal, l’un de nous deux dérive Jamais loin des vices que mes récits décrivent Mon style te rebute comme un sexe infecté Un goût de citron dans un virus injecté Balance la musique, c’est pour les cul-terreux Ici tout se termine sur un piano poussiéreux Dépecer des carcasses mec ça te tracasse Une barre de métal pour que ta tête se fracasse Mon orange mécanique, et mes fans finissent A l’hôpital défoncés à la camisole chimique

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Rap poétique

VII

Mœurs et romances

Mes rengaines sont malsaines, les accros sont mordus Moi je me désaltère en période de menstru' J'exprime mes perversions naissantes Les sous vêtements des teens sont roses fluorescents Mes récits assassinent dans ma tête calcinée L'anthropophagie m'aura toujours fasciné Le fusil dans la gueule, voilà mon album Pour un putain de punk à la Travis Bickle Déjà dans les bacs et dans la boucherie humaine De bizarres animaux, de curieux spécimens Faire danser les junkies comme dans les seventies La tête à Katsumi cachée dans ma valise Martyrise en musique, un fer à souder LSD sous la langue pour un beat basique De la psychiatrie au déséquilibre Ma petite amie reste froide et rigide Mœurs morbides et romances malsaines Cannibale hors du beat, animal sur la scène Mœurs morbides et romances malsaines Couteau sous la carotide pour un amour obscène Mœurs morbides et romances malsaines Ambiance sordide pour une mort soudaine Mœurs morbides et romances malsaines Mœurs morbides et romances malsaines Mes délires font 3 grammes, se chantonnent à l'asile Se consument comme de l'argent facile Du cyanure dans mes tubes, mes lubies m'harcèlent Mon label sent la merde comme un string ficelle Intoxique ton esprit comme de la mescaline Ma lame de couteau toujours calme et câline Le hachoir ou le stylo, sauter l'anus à J. Lo Superstar du gore comme Tchikatilo Du cochon dans l'atelier, si peu de talent Mais tellement de plaisir quand elles se mettent à gueuler La morale est un corps, j'en suis l'anomalie J'ai déconnecté comme la famille à Charlie A la Michael Myers venu gâcher la fête Peloter ta sœur et puis cacher sa tête Le flow et la machette, la rime en sachet La cervelle amochée depuis que mes sons s'achètent Mœurs morbides et romances malsaines Cannibale hors du beat, animal sur la scène Mœurs morbides et romances malsaines Couteau sous la carotide pour un amour obscène Mœurs morbides et romances malsaines Ambiance sordide pour une mort soudaine Mœurs morbides et romances malsaines Mœurs morbides et romances malsaines

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Egotrip/Méta-rap

VII

Purgatoire

Mon purgatoire fait quelques mètres carrés De la musique pour quelques mecs barrés Le Diable j'invoque mais jamais ne divague Ton groupe enterré dans un terrain vague Ma catégorie, morbide allégorie Et les rappeurs de rue traînent avec leurs gorilles Je glorifie Charlie, le malsain m'attire Une génération fera de moi son martyr Hardcore, tel sera le verdict Je trouve ta musique artificielle et merdique Ton agonie fut trop courte à mon goût Te décapiter pour déféquer dans ton cou Le rap c'est la New Jack sur les chaînes hertziennes VII est trop trash pour ton crew de lesbiennes Dans le milieu du rap je suis sur la bordure On te retrouvera dans une benne à ordure Mes albums ont le parfum d'un charnier Et mes fans ressemblent à des junkies décharnés Arrêtez de parler, putain regardez-vous J'ai vu tous les rappeurs finirent au garde à vous Je dévore ton cerveau comme Elmer Je trancherai la tête d'une de mes infirmières Un style de cinglé comme Joe D'Amato Moi je fais mes affaires avec des organes vitaux Plus de vitalité, tu meurs dans ton taudis T'as loupé ton suicide et tu maudits mon disque Le rappeur est une race docile Je déconseille mon style aux âmes sensibles Pratique l'art de la nécromancie Incontrôlable comme les cannibales d'Umberto Lenzi Enseveli sous terre, tu n'as plus d'oxygène Une bande de hippies sous hallucinogènes On entre chez toi pour t'ouvrir le bide On fera baigner ton corps dans une baignoire d'acide Je traîne seul sans mafia, ni réseaux Ferme ta gueule, moi je veux entendre craquer tes os Comme une senteur de serviette hygiénique La mâchoire décrochée, t'es moins photogénique Mes désirs : tu devras t'y soumettre Car tu n'es qu'une merde que je veux voir mourir Je t'étrangle avec tes pendentifs Et ta vie se termine dans les soins intensifs T'es foutu, je diffuse mon virus Sur la moquette tu vas chier ton fœtus En victime, tu seras fantastique A l'hosto tu respires par un tube en plastique Ta musique est mauvaise, tu devrais t'arracher Une putain d'obèse traitée comme un déchet Un traquenard, un gros trou dans ton crâne Ta cervelle fait des bulles, essaie de garder ton calme Je vendrai de la came si tes gosses en réclament Et si t'en réchappe, c'est demain qu'on t'éclate Je me fous pas mal que ton équipe est la côte Je suis la balle dans la nuque d'un rappeur à la mode

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Egotrip/Méta-rap

VII

Une lame dans la nuit

Je t'épie dans le noir, une lame dans la manche Avec un entonnoir tu avales ma semence Le couteau de cuisine s'enfonce entre tes cotes J'ai des bouts de cervelle sur le cuir de mes bottes Dans mon impuissance ma lame est un phallus Me nourris des organes de ces femmes dont j'abuse Je suis le serviteur de la bête sacrée Comme Richard Ramirez la nuit je vous traquerais Je me sens tout puissant, votre vie je détruits Vidés de votre sang, vous gigotez comme des truies Tu répands tes entrailles quand tu rampes sur le sol Je t'attrape par le col puis ton cou je l'entaille Mon holocauste est bleu, se compte en hectolitres Car les salopes aiment s'agiter sur de la Tecktonik Méthodique je t'emmène dans un taudis Et lacère ton clitoris sur un air mélodique Étouffé par le sang, la gueule dans la bassine Car chez moi les pissenlits se bouffent par la racine T'assassine avec un sécateur J'ai la tête de ta sœur cachée dans mon congélateur Prédateur sexuel, dans le meurtre j'excelle Fais gicler ta cervelle sur ton polo XL Les emcees m'excèdent, un couteau, de la ficelle Et je filme leurs snuffs sur mon site officiel Des cris de détresse dans des soirées brûlantes Et mon rasoir caresse ta poitrine opulente Et si tu bavardes je te perfore le corps Moi et Francis Heaulme, on s'occupe de ton sort Dans la nuit qui te glace tu connaîtras bientôt "Les frissons de l'angoisse" de Dario Argento Une lame qui scintille au milieu des ténèbres Pour un style funèbre tout droit sorti d'un Giallo Je déverse ton sang dans des ruelles puantes Ma lame en acier plantée dans ton bas ventre Je t'expose, les pervers se régalent Racole ou je t'explose à la Steven Seagal Une souffrance atroce, ta mâchoire se décroche C'est la mort qui te fauche au détour d'un coupe-gorge Comme le Docteur Lecter, c'est ta chair que j'avale Je te plonge dans la peur comme dans les Mario Bava Ton visage angélique sous la lame d'un scalpel C'est Ève Angeli chez des maniaques sexuels Tu meurs d'une mort lente dans ces rues sans couleur Ce soir je savoure tes gémissements de douleur Les murs ont des oreilles, la colline a des yeux Et mon sous-sol empeste comme les sous-vêtements des vieux Le malin fait ses vœux et moi je les exauce Lorsque c'est dans vos torses que je viens planter des pieux T'as la gueule d'un lépreux, ta peau se décolle Je te guette comme un pervers à la sortie d'une école Comme Joe Spinell j'ai scalpé ta crinière Absorbé ton sang, gobé ta moelle épinière Un freestyle sanguinaire, moi je te surine Te force à boire mon urine dans un verre en cristal Et je te poignarde le pubis et le vagin Je veux que tu subisses comme dans un bisse italien

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Chansons d'amour

VII

Cécilia

Cécilia, saleté de pute perverse Cécilia, tu vis dans la débauche Tu ne fumes que du crack et tes dents se décrochent Couvert de pustules, tu es méconnaissable Je te lance un message à titre posthume C'est glauque car t'as des cloques sur les seins Cécilia tu suces pour remplir tes seringues T'es dingue et tu tringles avec n'importe qui Moi je t'exploite avant que la vie te quitte Tu vomis de la bile dans des draps de satin De toutes les salopes tu es la plus cradingue Tes sanglots n'ont rien de bouleversant T'injecter de l'urine, empoisonner ton sang Je t'entends pleurnicher, tu réclames ton argent Je t'enferme dans ta chambre avec un godemiché Les psys n'y peuvent rien, tu n'es qu'une scato' T'as le clito' percé, des brûlures dans le dos Mes démos tu les trouves trop funky Cécilia t'as le sex-appeal d'une junkie Tu pâlies et tu perds des kilos T'es couvert d'ecchymoses, tu vis dans la psychose Depuis que tu m'écoutes, ton corps se dégrade Comme une porno star tu es docile et crade Amoral et sordide comme les réseaux de l'Est De ta dignité, je te prends ce qu'il te reste Tu transpires, ton odeur me dégoûte Tu renifles et tu baves en te tapant des shoots Le sang de tes menstru' sur tes sextoys Je pollue ton utérus et ton rectum Cécilia tu feras ce que moi je t'ordonne Ou je te bâillonne avec du Chatterton Le bout de tes tétons brûlé par des mégots L'intérieur des cuisses infesté de mycoses Des lanières de cuir, la douleur te fait jouir Moi je te détruis, je veux te voir mourir Cécilia sens tu ? C'est ton sexe qui empeste Tu veux des gang-bangs tu te fous des caresses Dans ton carnet d'adresses, quelques dealeurs Tu rêves de tortionnaires et de serial killers Tu m’écœures, ton cœur est une épave Une pipe et du crack et puis tu te dépraves T'en sortir un jour ? Moi je reste sceptique Me débarrasse de toi dans une fosse sceptique

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Chansons d'amour

VII

Dimanche de funérailles

Les destins se détraquent, les cœurs sont en ferraille Dans mes longs dimanche de funérailles Ils demeurent dans l'hantise d'un avenir austère Nos rêveries s'enlisent, s'étalent sur des posters On termine à genoux sur des plantes épineuses On gratte sur nos cahiers sans les fans et le buzz On a passé nos vies à trop vouloir y croire Garder notre espoir, confesser notre histoire Les stars ici n'existent pas On sert notre cafard à chacun de vos repas On repasse, on ressasse, on en ressort vivant Sur les quais de l'Enfer attendant le suivant Dors avec les morts mais ne viens pas t'en plaindre Un poète en tombe le temps d'une complainte Sans logique on logeait nos douleurs On démasquait l'horreur dans des nuits sans couleur Crucifier sur des chapelles ardentes Avancer mutilé sur les chemins que j'arpente Affronte et frémis quand le monstre est en nous Les agneaux sont des loups, rien ne sert de gémir On s'en fout car chez nous tout s'achète et se vend Tout s'achève un jour tant que tourne le vent Je tape sur des clous, j'enterre et je déteste Et nos angoisses nous stressent dans nos faits, dans nos gestes C'est l'honneur d'un homme qui a perdu le nord Qui sait que ces valeurs ont la couleur de l'or On a vidé nos sacs, nos secrets s'entachent Personne ne s'en cache, on assumera nos actes On connaîtra l'impact des promesses non tenues Dans des nuits d'anxiété que plus rien n’atténue On a jeté nos bases, nos racines et nos blases On a perdu des plumes en y laissant nos traces Discret dans nos appels de détresse Mais nos failles et nos stress on les enregistrait Nos décès se succèdent, on ère dans l'égarement Moi j'avais la tête plongée dans mes calmants Méchamment je rappais, souvent je m'écharpais Suis-je emmuré vivant sans pouvoir m'échapper ? Laissez-les jacter, moi j'ai la tête ailleurs J'écoutais Slayer observant la voie lactée Je rattrape le temps, sors de ma léthargie Mais qu'on m'enterre dimanche moi et ma nostalgie

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Rap poétique

VII

A deux pas du néant

Population passive dans un semi coma Ambiance radioactive comme à Fukushima Divertir les naïfs sous un ciel anxiogène Système oppressif, pénurie d'oxygène On nous vend de l'amiante sur des télés câblés On trouble nos attentes avec du Zyklon B Conflit éternel, fliqué sur internet Une balle dans la tête, auteur interprète Intervention brutale sans anesthésie Injection létale, naufrage et frénésie Aliénation mentale, bombe à fragmentations Des nations sous 600 mégatonnes de métal Troisième guerre mondiale : c'est l’Armageddon C'est le roi Salomon sans verdict équitable Le mal incurable, le calvaire d'Abel Les peuples de Babel deviennent impitoyables "Sittin in the belly of the beast" "Did you see that shit ?" "Bein harassed by police" "We're in some deep shit" "Sittin in the belly of the beast" "Did you see that shit ?" "Corruption was hot" "We're in some deep shit" Rapidement tu comprendras que l'ascenseur social N'est qu'une supercherie sur laquelle je lève le voile De la commission spéciale d'un marché ingérable Aux accords budgétaires passés en dessous de table L'économie des nations en sera restructuré Et c'est avec nos vies qu'ils se mettent à spéculer Nous serons conduis à deux pas du précipice Sur le plateau des JT ils parleront de sacrifices Ils ne sont rien d'autre que de vulgaires pillards Réfugiés bien à l'abri, à l'ombre du pouvoir Les chevaliers de l'industrie, un tas de scélérats Qui vendraient père et mère, et agissent comme la mafia Nous menons des existences régies par leurs crédits Cernés par leurs lobbies, écrasés pour leurs profits Derrière le mur de la dette, nous avons pris perpète C'est le bal des charognards au-dessus de nos têtes Plan d'austérité, blocus et barbelés Entre deux crédits se faire écarteler A la vitesse grand V foncer droit dans le mur Regarder le futur tourner vers le passé Ton profil en réseaux comme un code ADN Un rat de labo dans un plat d'OGM Débâcle économique, l'étau se resserre Et nous sauverons des banques plutôt que des précaires Privilège illimité, velours et gants de fer Les tribunaux leur confèrent une totale immunité Nous parlons de lutter contre des fantômes Nous sommes de simples hommes, des pions dans leur royaume Des dynasties gigantesques qui pèsent des millions Cette triste fresque dans laquelle nous naissons A travers leurs algorithmes nos sorts sont scellés Nous crevons en silence pour des titres boursiers

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Rap conscient

VII

Au détour de la rue morgue

Curieusement, il ne m’effraie pas du tout. Au contraire, elle me fascine C'est la main de la mort qui te joue du piano Qui rappe avec le punch d'un Rocky Marciano Le diable dans la peau, j'ai le matos en stock Les médocs c'est gratos moi j'ai mon placebo Un corbeau sur l'épaule, une époque qui s'écroule J'ai l'humour d'un croque-mort, ne me casse pas les couilles Un trou dans la poche, ratisse quelques centimes Besoin de mes allocs, pas d'un succès d'estime Tu rêves de carrière, on est déjà 20.000 Moi je roulerai sur l'or quand j'aurai mon permis Toi aussi tu termines dans la tanière d'un ogre Nous te vendrons de la mort au détour de la rue morgue XXX La rue c'est ni toi, ni moi, petit change de couplet Je rêve d'un SMIC d'autres rêvent d'un BM coupé T'as bricolé, t'as un cabriolet On te suivra sur Twitter pour te cambrioler Les Scarface, les fashions, les pseudo Al Capone Je les vois sortir en boite, je les vois pas faire d'album Tu vas jouer les bad boys, parler de nous descendre Moi j'écoute du hard rock, toi tu suceras tes dents Si t'avais des plans, t'auras du sable et des cendres Nerveux, j'suis tendu de janvier à décembre Du sang sur les gencives, on achève le dialogue Nous te vendrons de la mort au détour de la rue morgue On partage notre échec, ça crée des connexions Des illusions j'en ai de sacrées collections Des questions sans réponses, des caissons esquintés Des crédits claqués pour taper des Quinté Le bateau prend l'eau, inutile de ramer Tu verras des ailes d'anges sur des têtes de cramés Dans ma décadence, qui viendra m'acclamer ? Quand la violence est là rien ne vient me calmer Je colmate les fissures quand les murs se lézardent Ce sont les fils de putes qui distribuent les cartes Avec du cyanure tout va rentrer dans l'ordre Nous te vendrons de la mort au détour de la rue morgue

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Rap conscient

VII

Les nuits de Satan

Les nuits de Satan pour les suceurs de sang Pour les esprits sadiques, les tueurs d'innocents Défoncé à l'acide, ce soir on te dépouille Chez toi on te braque, en mission chair de poule On déboule, t'as le cou dans la boucle Dans ma secte le chef porte une tête de bouc Pédale on t'arrache tes ongles et tes faux cils On t'a scié la nuque avec une faucille Des putains de hippies détraqués te trucident C'est la tête à ton fils au bout de nos fusils On t'explose, on laisse ton corps inanimé Dans la pisse et le sang, je te vois mariner Dans mon village, la colline a des yeux On a du kérosène pour danser dans le feu Ton visage est livide, on a vidé ton ventre Et te voilà dans l'antre de tous les traumatismes Artiste, c'est ton sang sur ma palette Je détruis ton crâne avec une arbalète Les nuits de Satan pour les suceurs de sang Pour les esprits sadiques, les tueurs d'innocents Les nuits de Satan, 16 balles dans la gueule Toi et ta famille entre les planches d'un cercueil Dans les nuits de Satan, plante la lame Dans les nuits de Satan, il faut planter la lame Dans les nuits de Satan, plante la lame Dans les nuits de Satan, il faut planter la lame On fabrique l'Enfer avec des armes blanches Foutre en l'air ta vie ce soir si ça nous branche Y a de l'orage dans l'air, des têtes à trancher Moi j'ai des rages dentaires quand je viens me venger Vigilant les soirées d'Halloween Moi je répands ton sang sur ta paire de platines C'est ta merde en tartine qui va t'alimenter J'ai des produits toxiques pour niquer ta santé Un condensé de haine, de folies meurtrières Les nuits de Satan répondent à tes prières 6 pieds sous terre, sans cercueil on t'enterre On vous découpe en tranches avec une scie circulaire Ces actes sordides, ceux auxquels on s'adonne Ma violence est gratuite, achetez mes albums Cette nuit tes cauchemars vont se concrétiser On danse autour d'un tas de corps carbonisés

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Chansons d'amour

VII

Esclave de Satan

Nous sommes prêts à commencer ce grand sacrifice, oh prince des ténèbres. Apporte-nous le chaos des profondeurs. Mon enfant, venez vous offrir sur notre autel Révérend de l'abyme, fidèle de Lucifer Je prêche l'apocalypse et le chaos sur Terre Sous hypnose alors prosternez-vous Vos bras et vos cous sont couverts d'ecchymoses Allongé sur la table on te sacrifiera Pour te trancher la gorge un couteau suffira Je répands la souffrance, la haine et la colère Vous allez tous cramer dans le temple solaire Mes adeptes t'harcèlent et te dérouillent Tes pensées m'appartiennent car je suis ton gourou Je ne guéris personne, j'empoisonne au cyanure Chacune de mes victimes pourrie dans la nature XXX Asservis, vous allez vous soumettre Et si tu n'es rien moi je serai ton maître Le fils de Jésus et d'un extraterrestre J'encaisse vos chèques et puis je vous séquestre Enfermé dans l'oubli, enterré dans les bois Tes membres et tes organes dispersés dans des boites Je te flatte et t'éclate comme une putain de blatte Je dissous ton cadavre dans le nitrate Abruti moi je te manipule Et quand tu capitules ta vie devient futile Inutile comme un outil cassé Des photos de ton corps dans un dossier classé Sois l'un de mes disciples, assassine à ma place Offre-moi ton épouse pour des actes salaces Toujours sous la menace de l'un de mes caprices Ta liberté : salope on te l'a prise Sous l'emprise de mes moindres désirs Je te pousse au suicide pour mon simple plaisir A présent je t'ordonne de me donner ton corps Je t'écartèle car mes délires sont gores Dans mon église, l'homicide est mystique Mais j'ai déjà la main dans ta cage thoracique Je te châtie, te blesse et te rabaisse Et puis j'offre ton cœur à Méphistophélès Esclave de Satan quand mes penchants m'accablent Rêveur lunatique, je me nourris du macabre Esclave de Satan

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Chansons d'amour