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https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | prise de vue ». Il se tourne alors vers des peintres, sculpteurs, écrivains, musiciens, en leur posant la double question : 1) « Quel genre de films aimez-vous ? », 2) « Quel genre de films aimeriez-vous que l’on créât ? ». Antonin Artaud répond qu’il aime le cinéma dans son ensemble car tout lui semble à créer, qu’il aime sa rapidité et le processus de redondance du cinématographe. Il aura par la suite l’occasion de tourner avec un grand nombre de réalisateurs parmi lesquels Carl Dreyer, G.W Pabst, Abel Gance. Le cinéma lui apparaît Le mois de est aussi |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | celui de sa rupture avec Charles Dullin, au moment où l’Atelier crée Huon de Bordeaux mélodrame dans lequel Artaud a le rôle de Charlemagne. Mais il est en total désaccord avec le metteur en scène et l’auteur de la pièce sur la manière de jouer. Le , le rôle est repris par un autre acteur : Ferréol (Marcel Achard). Interrogé par Jean Hort, Artaud aurait dit : De André de Lorde à Jacques Hébertot et à Pitoeff Par l’intermédiaire de Madame Toulouse, Antonin est présenté à André de Lorde, auteur de Grand-Guignol, bibliothécaire de métier. André de Lorde a déjà |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | mis en scène une adaptation d’une nouvelle d’Edgar Poe Le Système du docteur Goudron et du professeur Plume qui se déroule dans un asile d’aliénés. Et il a mis au point ce qu’il nomme le « Théâtre de la peur » et le « Théâtre de la mort », un style qui va inspirer Antonin Artaud pour le Théâtre de la cruauté. Engagé par Jacques Hébertot, Artaud interprète le rôle du souffleur au Théâtre de la Comédie des Champs-Élysées dans la pièce de Luigi Pirandello : Six personnages en quête d’auteur montée par Georges Pitoëff, avec Michel Simon dans le |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | rôle du directeur. Artaud et Simon ont en commun une grande admiration pour Alfred Jarry. La correspondance d’Antonin Artaud avec Jacques Rivière, directeur de la NRF, commence cette année-là, en mai-juin, alors qu’Artaud joue au théâtre Liliom de Ferenc Molnár mis en scène par Pitoëff. Une correspondance que Rivière publie plus tard. L’essentiel de sa formation théâtrale est due à Pitoëff sur lequel Artaud ne tarit pas d’éloges dans ses lettres aux Toulouse ou à Génica avec laquelle il vit « un an d’amour entier, un an d’amour absolu ». Dans ses lettres à Génica, Antonin détaille tous les événements |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | de sa vie quotidienne, même les plus infimes. Ces Lettres à Génica sont réunies en recueil, précédé de Deux Poèmes à elle dédiés. 1924-1927 l’entrée en littérature, la période surréaliste En 1946, Antonin Artaud décrit son entrée en littérature ainsi : Sa véritable entrée en littérature commence dans les années 1924-1925, période de ses premiers contacts avec la NRF et de sa Correspondance avec Jacques Rivière qui est publiée en 1924. Jacques Rivière a refusé les poèmes d’Artaud, et c’est à partir de ce refus que s’est établie cette correspondance entre les deux hommes. Cette première publication fait apparaître le |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | rôle très particulier que l’écriture épistolaire joue dans toute l’œuvre d’Artaud. La critique littéraire s’accorde à trouver les poèmes refusés assez conventionnels, tandis que les lettres témoignent, par leur justesse de ton, de la sensibilité maladive d’Artaud que l’on retrouve même dans les plus courts billets et aussi dans ses lettres à Génica, et ses lettres au docteur Toulouse. Dans ces années-là, si Artaud se plaint de la nécessité de prendre des substances chimiques, il défend aussi l’usage des drogues. C’est l’usage des drogues qui lui permet Dans les milieux de la littérature, mais aussi du théâtre et du cinéma, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | l’usage de l’opium est très répandu, vanté jusque dans les milieux surréalistes, le surréalisme se présentait lui-même comme une drogue dans la préface de La Révolution Surréaliste : . Cette métaphore indique que c’est à la littérature de jouer le rôle de stupéfiant. Mais Artaud préfère se heurter au réel et il vante les mérites de la lucidité anormale que la drogue lui procure dans L’Art et la mort. L’opium constitue pour lui un territoire de transition qui finit par dévorer tous ses territoires. Bien que Jean Cocteau ait averti que , mais cela a tout pour plaire au grand |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | anarchiste qu’est Artaud. Dès 1924, il adhère au surréalisme, et tout en se lançant à l’assaut de le république des lettres il entame une carrière de théâtre et de cinéma. Inspiré par les tableaux d’André Masson, il rédige son premier texte pour le de la revue La Révolution surréaliste paru en . C’est son admiration pour Masson qui le conduit à adhérer au mouvement surréaliste, en même temps que le peintre, le . Artaud, qui n’a vécu ni l’expérience Dada, ni les premiers temps du surréalisme, est tout d’abord circonspect sur la théorie de l’automatisme psychique chère à André Breton. |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | Son passage par le surréalisme va d’ailleurs moins influer sur son évolution littéraire, que ce qui reste, dans le groupe, de l’anarchisme de Dada. De 1924 à 1926, Artaud participe activement au mouvement avant d’en être exclu. La permanence de la Centrale du bureau de recherches surréalistes, créée le au 15 rue de Grenelle, est assurée par Pierre Naville et Benjamin Péret qui en sont les directeurs. Le dynamisme des textes d’Artaud, sa véhémence, apportent un sang neuf à un mouvement qui s’étiole, et soutenu par Breton, il a pour mission de « chasser du surréalisme tout ce qui pourrait |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | être ornemental ». Après l’Enquête sur le suicide parue dans le de la revue, Artaud rédige une adresse au Pape dans le de la Révolution surréaliste () qu’il remanie en 1946 lors du projet de publication des œuvres intégrales d’Antonin Artaud, ainsi qu’une Adresse au Dalaï-Lama qu’il remanie en 1946 toujours dans l’optique d’une publication d’œuvres complètes. D’autres textes sont encore publiés dans la revue. Mais le lien avec le collectif ira en s’amenuisant jusqu’à la rupture liée à l’adhésion des surréalistes au communisme. Des divergences sont déjà apparues dès le numéro un dans le groupe. Artaud a tenté de |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | reprendre en main cette Centrale Surréaliste dont André Breton lui a confié la direction le . Cependant, au moment où Breton envisage l’adhésion au Parti communiste français Artaud quitte le groupe : À l’occasion de son départ, Aragon, Breton, Éluard, Benjamin Péret, Pierre Unik publient une brochure intitulée Au Grand Jour, destinée à informer publiquement des exclusions d’Artaud et Soupault du groupe surréaliste, et de l’adhésion des signataires au parti communiste. Artaud y est violemment pris à partie : Brochure à laquelle Artaud répond sans tarder en avec un texte intitulé À la grande nuit ou le bluff surréaliste, en |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | termes plus choisis mais non moins violents : 1927-1930 le théâtre Alfred Jarry Ayant quitté Dullin, Artaud rejoint la compagnie de Georges et Ludmilla Pitoëff installée à la Comédie des Champs-Élysées. Puis avec Roger Vitrac, Robert Aron et l’aide matérielle du René Allendy, psychiatre et psychanalyste, qui le soigne, il fonde le Théâtre Alfred Jarry en 1927. Il définit une conception nouvelle de l’art dramatique, publiée plus tard, en 1929-1930, dans une brochure intitulée Théâtre Alfred Jarry et l’Hostilité publique, rédigée par Roger Vitrac en collaboration avec Antonin Artaud qui rappelle les objectifs du Théâtre Alfred Jarry , mais aussi |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | de Le Théâtre Alfred Jarry présente quatre séries de spectacles : Les Mystères de l’amour de Vitrac, Ventre brûlé ou la Mère folle d’Artaud et Gigogne de Max Robur (pseudonyme de Robert Aron), Le Songe d’August Strindberg perturbé par les surréalistes (), le troisième acte du Partage de midi de Paul Claudel joué contre la volonté de l’auteur qu’Artaud qualifie publiquement d’« infâme traître ». Il s’ensuit une brouille avec Jean Paulhan et la reconsidération des surréalistes (). Victor ou les enfants au pouvoir de Vitrac sera la dernière représentation (). En 1971, Jean-Louis Barrault fait un rapprochement entre Alfred |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | Jarry et Antonin Artaud : Dans sa biographie parue en 1972, Jean-Louis Barrault reconnaît tout ce qu’il doit à Artaud : 1930-1935, Artaud au cinéma, au théâtre et en littérature De juillet à , Antonin Artaud et Roger Vitrac élaborent la brochure qui sera intitulée Théâtre Alfred Jarry et l’Hostilité publique, et il refuse de signer le Second manifeste du surréalisme qui attaque Breton. La brochure, qui parait en 1930, est un ensemble de photo montages, mis en scène par Artaud, photographiés par Eli Lotar. Roger Vitrac, Artaud et son amie Josett Lusson ont posé pour les photos. Artaud rédige |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | deux projets de mise en scène, un pour Sonate de Strinberg, l’autre pour Le Coup de Trafalgar de Roger Vitrac. Mais il décide de quitter le Théâtre Alfred Jarry. Il s’en explique dans une lettre à Jean Paulhan du : Artaud, qui mène de front ses activités littéraires, cinématographiques et théâtrales, a cependant déjà la tête ailleurs. En 1931, il assiste à un spectacle du Théâtre Balinais présenté dans le cadre de l’Exposition coloniale et fait part à Louis Jouvet de la forte impression ressentie : Poursuivant sa quête d’un théâtre du rêve et du grotesque, du risque et de |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | la mise en danger, Artaud écrit successivement deux manifestes du Théâtre de la Cruauté : Sa première réalisation, Les Cenci, jouée dans des décors et des costumes de Balthus, au théâtre des Folies-Wagram s’arrête faute de moyens financiers. La pièce est retirée de l’affiche après (1935). La critique est partagée et l’article élogieux de Pierre-Jean Jouve dans la NRF arrivera trop tard. Artaud considère cela comme un « demi ratage » : Cette expérience marque la fin de l’aventure théâtrale d’Antonin Artaud, qui envisage déjà de partir au Mexique pour « se CHERCHER » ainsi qu’il l’écrit à Jean Paulhan |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | dans une lettre du . Peu avant, il a assisté à la représentation du spectacle de Jean-Louis Barrault Autour d’une mère, qui est l’adaptation du roman de William Faulkner Tandis que j’agonise. Il écrit une note qui sera publiée dans le NRF du : Le , paraît un recueil de textes sous le titre Le Théâtre et son double comprenant Le Théâtre et la peste, texte d’une conférence littéralement incarnée. Artaud y jouait sur scène les dernières convulsions d’un pestiféré Selon le récit d’Anaïs Nin, les gens eurent d’abord le souffle coupé, puis ils commencèrent à rire, puis un à |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | un ils commencèrent à s’en aller. Déçu par le théâtre qui ne lui propose que de petits rôles, Artaud espère du cinéma une carrière d’une autre envergure. Il s’adresse alors à son cousin Louis Nalpas, directeur artistique de la Société des Cinéromans, qui lui obtient un rôle dans Surcouf, le roi des corsaires de Luitz-Morat et dans Fait divers, un court-métrage de Claude Autant-Lara, tourné en , dans lequel il interprète « Monsieur 2 », l’amant étranglé au ralenti par le mari. Toujours par l’intermédiaire de son cousin, Artaud rencontre Abel Gance et sympathise avec lui, au grand étonnement de |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | l’entourage du cinéaste, réputé d’accès difficile. Pour son film Napoléon en préparation, Abel Gance lui promet le rôle de Marat. Artaud commence à écrire des scénarios dans lesquels il essaie de « rejoindre le cinéma avec la réalité intime du cerveau ». Ainsi Dix-huit secondes propose de dérouler sur l’écran les images qui défilent dans l’esprit d’un homme, frappé d’une « maladie bizarre », durant les dix-huit secondes précédant son suicide. À la fin de l’année 1927, apprenant la préparation du film La Chute de la maison Usher de Jean Epstein, Artaud propose à Abel Gance de jouer le rôle |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | de Roderick Usher : Après quelques essais, Artaud ne sera pas retenu. La même année, Artaud justifie auprès des surréalistes sa participation au tournage du film de Léon Poirier, Verdun, visions d’histoire, au motif que De la dizaine de scénarios écrits et proposés, un seul sera tourné : La Coquille et le Clergyman par Germaine Dulac. Artaud exprime ses objectifs : Engagé en même temps par Carl Theodor Dreyer pour son film La Passion de Jeanne d’Arc, Artaud délaisse le rôle du clergyman qui lui était dévolu et ne suit que par intermittence la réalisation de La Coquille. Le soir |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | de la première projection au Studio des Ursulines, le , les surréalistes venus en groupe à la séance manifestent bruyamment leur désapprobation. Dès lors, la magie du cinéma n’existe plus pour lui. Il poursuit malgré tout une carrière d’acteur, pour subvenir à ses besoins. L’avènement du parlant le détourne de cette à laquelle il oppose . En 1933, dans un article paru dans le numéro spécial Cinéma 83 Les Cahiers jaunes il écrit un éloge funèbre du cinéma : « La Vieillesse précoce du cinéma » En 1935, il apparaît deux ultimes fois dans Lucrèce Borgia d’Abel Gance et dans |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | Kœnigsmark de Maurice Tourneur. Antonin Artaud a tourné dans plus de vingt films, sans jamais avoir obtenu le moindre premier rôle ni même un second rôle d’importance. 1936-1937 de voyages en dérives En 1936, Artaud part pour le Mexique. Il écrit qu’il s’est rendu à cheval chez les Tarahumaras. Il découvre le peyotl, substance dont Son initiation se fait au cours de la Danse du Peyotl, après la douzième phase. De ce séjour dans la Sierra Tarahumara, on ne dispose que des témoignages d’Artaud et on n’a aucune certitude sur son initiation au rite du peyotl. On n’a pas non |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | plus la certitude qu’il ait effectivement assisté aux danses des indiens, ou même qu’il soit réellement allé dans ce territoire d’accès difficile : s’est-il inspiré des récits d’explorateurs ? En 1932, il avait déjà publié dans le magazine Voilà deux articles sur des régions où il n’était jamais allé : Galapagos et les îles du bout du monde et L’Amour à Changaï. Pourtant selon J.M. Le Clézio la question de la véracité anthropologique des textes d’Artaud n’a guère de sens : Outre le récit de son périple au Mexique, il y a encore beaucoup d’autres textes d’Antonin Artaud intitulés Textes |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | Mexicains, ainsi que les textes de trois conférences données à l’université de Mexico, reproduits dans l’édition Arbalète par Marc Barbezat en 1963. Le premier Surréalisme et révolution daté Mexico, , le deuxième L’Homme contre le destin daté Mexico , le troisième Le Théâtre et les Dieux daté Mexico . Les trois conférences ont été réunies sous le titre Messages révolutionnaires qui est le titre qu’Artaud donna à ses textes dans la lettre adressée à Jean Paulhan le et qui comprennent d’autres textes d’Artaud publiés au Mexique principalement dans El Nacional, mais aussi dans Revistas de revistas, notamment pour l’exposition de |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | peintures de Maria Izquierdo et de sculptures d’Eleanor Boudin. Les trois conférences ont été traduites en français parce que Artaud les avait fait parvenir à Jean Paulhan. La conférence intitulée Surréalisme et révolution commence avec la présentation du tract du , au Grenier des Grands-Augustins rédigé par Georges Bataille. Artaud décrit ainsi le mouvement surréaliste et Contre-Attaque : Et pour décrire son retrait du surréalisme il déclare : Parmi les très nombreux articles d’Artaud publiés au Mexique, L’anarchie sociale dans l’art paru le sous le titre La anarquía social del arte dans El Nacional définit ainsi le rôle de l’artiste: |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | Dès son retour en France, il retrouve sa fiancée Cécile Schramme, qu’il avait rencontrée en 1935 chez René Thomas. La jeune fille appartient à la bourgeoisie belge. Son père est directeur des tramways de Bruxelles et sa mère, une riche héritière flamande. Artaud contribue à organiser une exposition des gouaches de Maria Izqierdo en janvier-, mais dès le et jusqu’au , il entre en cure de désintoxication au Centre français de chirurgie, dont les frais seront réglés par Jean Paulhan. Cécile, qui était devenue la compagne d’Antonin avant son départ, a partagé sa vie quotidienne à Montparnasse, allant même jusqu’à |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | l’accompagner dans sa prise de drogue. Artaud prend contact avec les milieux littéraires bruxellois. Le il se rend à Bruxelles pour faire une conférence à la Maison de l’Art. Devant une salle comble, de , il raconte son aventure mexicaine. Il y a ensuite trois témoignages différents. Pris d’une crise, il aurait quitté la salle en criant : « Qui vous dit que je suis encore vivant ? » Selon le témoignage de Marcel Lecomte, qui assistait à la conférence, Artaud se serait écrié : « En vous révélant cela je me suis tué. » D’autres témoins racontent qu’il serait |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | arrivé sur scène en disant : . En réalité, on ne sait pas avec certitude de quoi il parla : de son voyage au Mexique selon certains, de la pédérastie selon lui. De toute façon, il fit scandale. Artaud est hébergé dans sa belle-famille. Jusque-là, son beau-père se plaisait à lui faire visiter les hangars des tramways. Mais le scandale de la conférence met un terme au projet de mariage avec Cécile. Leurs relations sont rompues le . Les Nouvelles Révélations de l’Être paraissent le 28 juillet 1937 : cette plaquette de trente-deux pages, signée « Le Révélé », est |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | imprimée par Denoël sans nom d’auteur. C’est un texte à tonalité apocalyptique fondé sur son interprétation des tarots et des horoscopes. Quelques jours plus tard, le , Artaud embarque au Havre pour un périple irlandais. Le il débarque à Cobh, puis il séjourne dans le village de Kilronan, dans l’une des îles d’Aran. Financièrement démuni, il demande de l’aide à Paulhan, à sa famille, au consulat de France. Il semble avoir quitté sans payer son logement chez un couple à Kilronan et dans un hôtel à Galway. Sa mère découvrira plus tard, lors de ses recherches, qu’il aurait été hébergé |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | à l’asile de nuit Saint Vincent de Paul à Dublin où il est de retour le . Il avait écrit à sa famille qu’il était sur les traces de la culture celte, Le , Antonin Artaud est arrêté en Irlande à Dublin pour vagabondage et trouble de l’ordre public. Le 29, il est embarqué de force sur un paquebot américain faisant escale au Havre. Dès son arrivée, le lendemain, Artaud est remis directement aux autorités françaises qui le conduisent à l’Hôpital général, entravé dans une camisole de force. On le place dans le service des aliénés. Jugé violent, dangereux pour |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | lui-même et pour les autres et souffrant d’hallucinations et d’idées de persécution comme l’indique le certificat du , établi par le docteur R. avant le transfert aux Quatre-Mares : Il est transféré sous placement d’office à l’hôpital psychiatrique Les Quatre-Mares de Sotteville-lès-Rouen. Selon le certificat du , établi par le docteur U. de l’hôpital des Quatre-Mares, et reproduit, Artaud . Les premiers internements 1937-1943 Le , le préfet de la Seine-Inférieure déclare le sieur Antoine Artaud , de sorte qu’Artaud est interné à l’asile des Quatre-Mares. On dispose de peu d’informations sur cet internement. L’hôpital a été détruit pendant la |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | guerre. On ignore quel traitement lui a été appliqué. Une partie de son dossier aurait subsisté après la guerre et aurait fait l’objet de demandes qui n’auraient jamais abouti. Mais comme il était déclaré dangereux, il était isolé dans une cellule et condamné à l’immobilisation par une camisole de force. Sa famille et ses amis, restés sans nouvelles, s’inquiètent. Sa mère Euphrasie entreprend des recherches. Elle s’adresse tour à tour au docteur Allendy, à Jean Paulhan, à Robert Denoël. Elle finit par retrouver son fils en . Antonin, qui pourtant ne la reconnaît pas, donne des détails sur son aventure |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | irlandaise. Un litige oppose alors la famille Artaud et les autorités irlandaises, Euphrasie accuse la police irlandaise, dont les méthodes seraient responsables de l’état d’Antonin, les autorités irlandaises réclament le paiement d’une dette laissée par Antonin. Au mois de , Antonin adresse une lettre à , dans laquelle il déclare être l’objet d’une méprise, dit qu’il écrit sur les conseils du docteur Germaine Morel médecin chef de l’asile d’aliénés de Sotteville-lès-Rouen. En , les démarches de sa mère pour le faire transférer aboutissent. Artaud est admis au centre psychiatrique de Sainte-Anne où il reste onze mois sans que l’on connaisse |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | les détails de ce séjour, à l’exception du certificat de quinzaine du , signé du docteur Nodet, qui indique : « Mégalomanie syncrétique : part en Irlande avec la canne de Confucius et la canne de St Patrick. Mémoire parfois rebelle. Toxicomanie depuis (héroïne, cocaïne, laudanum). Prétentions littéraires peut-être justifiées dans la limite où le délire peut servir d’inspiration. À maintenir. ». Artaud refuse toute visite y compris de sa famille. Il n’a cependant jamais cessé d’écrire, bien que l’on ne connaisse aucun texte de lui à cette époque, et malgré l’hypothétique déclaration de Jacques Lacan qui l’aurait déclaré « |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | définitivement perdu pour la littérature », l’indication « graphorée » portée sur le certificat de transfert suivant donne une indication. Le certificat du , établi par le docteur Longuet de Sainte-Anne lors du transfert d’Antonin Artaud à l’hôpital de Ville-Évrard (près de Neuilly-sur-Marne, Seine-Saint-Denis) indique : À partir de cette date, il est interné à Ville-Evrard pour trois ans et onze mois. Considéré comme incurable, il ne reçoit aucun traitement. Mais il écrit de nombreuses lettres, et parmi celles-ci, une « Lettre à Adrienne Monnier », qui la fait publier dans La Gazette des amis du livre du , et |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | qui reste le seul texte connu d’Artaud pour la période 1938-1942. En réponse au reproche que lui fait Jean Paulhan, Adrienne Monnier répond que ce texte témoigne de la grande richesse imaginative que les psychiatres appellent « accès de délire ». Pendant cette période, Antonin Artaud remplit aussi des cahiers d’écoliers de gris-gris, qui mélangent écriture et dessins. Dès 1940, la situation des internés dans les hôpitaux devient plus difficile du fait du rationnement. Sa mère et ses amis lui envoient des colis, mais ses lettres comportent toutes des appels pour qu’on lui envoie des aliments, et aussi à Genica |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | Athanasiou, pour de l’héroïne Début 1942, Antonin est dans un état inquiétant : il a faim, il est d’une maigreur effrayante, après avoir perdu dix kilos. Sa mère alerte alors ses amis et persuade Robert Desnos d’entreprendre des démarches auprès de Gaston Ferdière afin qu’Artaud soit transféré dans un autre hôpital. La technique de l’électrochoc a été importée par des médecins allemands pendant la période d’occupation de la France. À l’époque où Artaud est interné à Ville-Évrard, le docteur Rondepierre et un radiologiste nommé Lapipe ont entrepris d’appliquer la technique de l’électrochoc. Ils font des essais sur des lapins, des |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | porcs, puis sur des patients, la même année. En , ils présentent leurs résultats devant la Société Médico-psychologique. Artaud n’est pas encore soumis au traitement, mais tout se met en place. La mère d’Antonin, se souvenant des essais pratiqués sur l’enfant à l’électricité, demande au docteur Rondepierre s’il serait bon de faire appel à cette méthode pour son fils. Les éléments du dossier médical sont contradictoires sur ce point. Une lettre du docteur Menuau à la mère indique en 1942 « une tentative de traitement qui n’a pas modifié l’état du malade. » En contradiction totale avec une lettre, adressée |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | à Gaston Ferdière par Euphrasie Artaud, dans laquelle le docteur dit qu’Antonin était trop faible pour supporter le traitement. L’usage de l’électrochoc a pourtant bien eu lieu, mais il s’est peut-être soldé par un coma prolongé, et pour cette raison Rondepierre a préféré taire l’incident ? En l’absence d’informations supplémentaires, cela reste une simple hypothèse. En , Robert Desnos prend contact avec le docteur Gaston Ferdière, ami de longue date des surréalistes et médecin-chef de l’hôpital psychiatrique de Rodez (Aveyron), situé en zone « non-occupée » où la pénurie alimentaire semble moins sévère. Mais les hôpitaux psychiatriques subissent les mêmes, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | sinon de pires, restrictions que l’ensemble de la population. Les démarches aboutissent et Artaud sera transféré le . En , la santé d’Artaud s’est encore dégradée, il pèse entre . Desnos entreprend des démarches pour faire sortir un Antonin Ce n’est que le que Desnos et le docteur Ferdière obtiennent son transfert à Rodez, où on l’installe le pour trois ans, jusqu’au . Entre-temps, Artaud fait un court séjour à l’hôpital de Chezal-Benoît où le certificat de vingt-quatre heures donne les observations suivantes : Le court séjour à l’hôpital psychiatrique de Chezal-Benoît est une étape administrative obligatoire en raison de |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | la ligne de démarcation. Artaud y séjourne du au . À Rodez, le docteur Gaston Ferdière, un des pionniers de l’Art-thérapie, accordera immédiatement beaucoup d’attention à Antonin Artaud. Les années à Rodez 1943-1946 Au moment où Artaud arrive à Rodez, le , l’hôpital ne pratique pas encore l’électrochoc. Ce n’est que peu après son arrivée, en que l’appareil du docteur Delmas-Marsalet est livré à l’hôpital par les ateliers Solex. Ainsi, même à Rodez, la technique de l’électrochoc est employée, cette thérapie étant supposée d’une grande efficacité. Artaud subit une première série en . Mais la deuxième séance provoque une fracture |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | d’une vertèbre dorsale ce qui l’oblige à garder le lit pendant deux mois. Cela n’empêche pas les médecins de poursuivre le traitement dès le avec une série de d’électrochocs, dont ils se félicitent, jugeant qu’ils ont obtenu « moins de gesticulations et de confusion mentale. » Dans le cadre de l’Art-thérapie, Antonin Artaud avait écrit en septembre deux textes adaptés de Lewis Carroll : Variations à propos d’un thème et Le Chevalier de Mate-Tapis. À partir du , Henri Parisot lui propose de publier chez Robert. J. Godet éditeur, un petit volume comprenant Un voyage au Pays des Tarahumaras qui |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | était paru dans la NRF en 1937, et de l’augmenter. Artaud écrit Le Rite du Peyotl chez les Tarahumaras. Dès le mois de , le docteur Ferdière donne à Artaud une chambre individuelle, où il écrit encore Supplément au Voyages chez les Tarahumaras. L’artiste exécute aussi de petits dessins, écrit, adapte. Mais sa vie d’écrivain et d’artiste est mise en pointillés entre les séances d’électrochocs, qui reprennent dès le mois de , du au . Antonin Artaud écrit au docteur Latrémolière le : Le , il envoie une lettre demandant à sa mère de faire interrompre le traitement à l’électrochoc. |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | À chaque série de séances, il perd conscience pendant deux ou trois mois. Il dit avoir besoin de cette conscience pour vivre : . Dès , Artaud commence à faire de grands dessins en couleurs qu’il commente ainsi dans une lettre à Jean Paulhan du : Le mois suivant, il se met à travailler quotidiennement sur de petits cahiers d’écoliers où il écrit et dessine. Ce sont les Cahiers de Rodez, mêlant écriture et dessins. À Rodez, en quinze mois, Artaud en réalise une centaine. Après les de Rodez, suivront les dits du retour à Paris . 1945 est l’année |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | de la renaissance créatrice d’Artaud. Inlassablement, il écrit, le sujet de ses textes est toujours la question d’un autre théâtre à inventer. En regard de ses grands dessins, l’artiste rédige des commentaires. Evelyne Grossman y voit Deux ans plus tard, dans une lettre adressée à Marc Barbezat, Artaud écrit : Cette même année, Les Tarahumaras sont publiés par Henri Parisot dans la collection « L’Âge d’or » qu’il dirige aux éditions Fontaine sous le titre Voyages au pays des Tarahumaras. Des écrits d’Artaud sortent de l’hôpital malgré les protestations du docteur Ferdière qui protège les droits financiers et moraux d’Artaud |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | au nom de la défense de biens des aliénés placés sous autorité administrative. Ce sont les Lettres de Rodez qui paraîtront l’année suivante, en En , Jean Dubuffet rend visite à Antonin Artaud. Il s’ensuivra avec Jean et madame Dubuffet une correspondance affective, d’autant plus que les recherches de Dubuffet le conduisent très souvent dans des asiles d’aliénés. En 1946, Dubuffet fait le portrait d’Artaud : Antonin Artaud, cheveux épanouis . Il fait part à Dubuffet et à Paulhan de son désir de sortir de l’hôpital. Dubuffet s’enquiert des possibilités de sorties. Peu avant, Artaud a lancé des appels à |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | Raymond Queneau et Roger Blin pour qu’on vienne le chercher. Il dit avoir été libéré par le docteur Ferdière. Ferdière a en effet envisagé de le faire sortir mais il temporise car Artaud se déclare toujours la proie d’envoûtements, en particulier dans une lettre à Jean-Louis Barrault le . En février 1946, les éditions Guy Lévis Mano (GLM) publient sous le titre de Lettres de Rodez plusieurs lettres d’Artaud à Henri Parisot. Marthe Robert et Arthur Adamov rendent visite à Artaud le 26 et , Henri et Colette Thomas les 10 et 11 mars. Dès le 28 février, Artaud demande, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | dans une lettre à Jean Paulhan, qu’on le fasse sortir de toute urgence : De retour à Paris, les visiteurs d’Artaud, très impressionnés par l’environnement asilaire, considèrent qu’il est nécessaire qu’il revienne à Paris. Un « Comité de soutien des amis d’Antonin Artaud » présidé par Jean Paulhan, et dont Jean Dubuffet est secrétaire, regroupe notamment Arthur Adamov, Balthus, Jean-Louis Barrault, André Gide, Pierre Loeb, Pablo Picasso, Marthe Robert, Colette et Henri Thomas. Roger Blin et Colette Thomas s’emploient à organiser un gala au profit d’Artaud au Théâtre Sarah-Bernhardt. Retour à Paris et dernières années (1946-1948) Les amis d’Artaud obtiennent |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | qu’il sorte de l’asile de Rodez et retourne à Paris dans une clinique « ouverte », celle du docteur Delmas, à Ivry. Le , Jean Dubuffet, Marthe Robert, Henri et Colette Thomas l’accueillent à la gare d’Austerlitz. Le de la même année, une séance d’hommage à Antonin Artaud est donnée au Théâtre Sarah-Bernardt, avec un discours d’André Breton en ouverture, et des textes d’Artaud lus notamment par Adamov, Jean-Louis Barrault, Rober Blin, Alain Cuny, Jean Vilar et Colette Thomas. Le , il enregistre à la radio Les malades et les médecins, texte diffusé le , publié dans le de la |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | revue Les Quatre Vents. Le , la vente aux enchères de tableaux offerts par des artistes (Pierre Brasseur en est le commissaire priseur), lui rapporte assez d’argent, ajoutée à la faible somme recueillie au théâtre Sarah-Bernardt et à ses droits d’auteur, pour vivre jusqu’à sa mort. Durant la période où il est hébergé dans la clinique d’Ivry-sur-Seine, Artaud est libre de ses mouvements. Il y écrit sur plus de quatre cents cahiers d’écolier, dessine des autoportraits et des portraits de ses amis à la mine de plomb et craies de couleurs. Toujours souffrant, Artaud a repris sa consommation de drogues |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | pour calmer ses douleurs. Il n’effectue pas un séjour de désintoxication, mais continue d’écrire. Il donne notamment au metteur en scène Michel de Ré le texte Aliéner l’acteur. Il écrit également une Lettre contre la Cabale adressée à Jacques Prevel publiée en 1949 chez Aumont, et le , il signe deux contrats avec Marc Barbezat : pour L’Arve et l’Aume et pour Les Tarahumaras. Du au , Artaud séjourne à Sainte-Maxime avec Colette Thomas (qui y possède une maison de famille), Paule Thévenin et Marthe Robert. Il y écrit L’Adresse au Dalaï Lama et L’Adresse au Pape et y termine |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | Le Retour d’Artaud le Momo. Il corrige aussi des textes de 1925 en vue de la parution de ses œuvres complètes chez Gallimard (celles-ci ne seront finalement publiées que de façon posthume). Le , devant une salle comble au Théâtre du Vieux-Colombier, Artaud fait un retour éclatant sur scène avec une conférence intitulée d’après l’affiche : Histoire vécue d’Artaud-Momo, Tête à tête par Antonin Artaud, Le Retour d’Artaud le Momo Centre Mère et Patron Minet-La Culture indienne. Selon André Gide, À la fin de l'année 1947 paraissent coup sur coup Artaud le Momo (Bordas), Van Gogh le suicidé de la |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | société (K éditeur) et Ci-git (K éditeur). En , Artaud enregistre pour la radio Pour en finir avec le jugement de dieu avec la participation de Maria Casarès, Paule Thévenin et Roger Blin. Programmée pour le , l’émission ne sera finalement pas diffusée, le directeur de la Radiodiffusion française, Wladimir Porché s’effrayant du langage trop cru employé par Artaud (et ce contre l’avis favorable d’un jury composé d’artistes et de journalistes). Le texte fera l’objet d’une publication posthume en . Atteint d’un cancer du rectum diagnostiqué trop tard, Antonin Artaud est retrouvé mort sur son lit, dévêtu, en position assise, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | une chaussure à la main le matin du , probablement victime d’une surdose d’hydrate de chloral. Sur la dernière page de son dernier cahier de brouillon (cahier 406, feuillet 11), figurent comme dernière phrase : Quelques heures après sa mort, toutes ses affaires – notes, livres, cahiers, manuscrits, dessins accrochés aux murs – sont volés ou mis en sécurité, selon les interprétations. Antonin Artaud est enterré civilement au cimetière parisien d’Ivry par le cercle de ses amis. Sa famille fera transférer ses restes près de trente ans plus tard () au cimetière Saint-Pierre à Marseille. Artaud avait convenu par contrat |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | avec les éditions Gallimard en date du , de la publication de ses œuvres complètes (composées d’au moins quatre tomes), dont il avait lui-même dressé la liste dans une lettre datée du à Gaston Gallimard. Ces œuvres complètes verront finalement le jour de façon posthume et sous une forme très différente, en vingt-cinq volumes, par l'entremise de Paule Thévenin. Surréalisme pour et contre L’esthétique d’Artaud se construit constamment en rapport au surréalisme, d’abord en s’en inspirant, puis en le rejetant (notamment sous la forme que lui donne André Breton). André Breton, dans son premier Manifeste du surréalisme (1924), mentionne Artaud |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | en passant, sans lui accorder une importance particulière. Le second Manifeste (1930) arrive après la rupture d’Artaud avec les surréalistes, et Breton lui adresse une critique sévère, quoique esthétiquement peu développée (ses griefs sont surtout d’ordre personnel). Il dénonce notamment le fait que l’« idéal en tant qu’homme de théâtre » d’« organiser des spectacles qui pussent rivaliser en beauté avec les rafles de police » était « naturellement celui de M. Artaud ». Ce jugement qui paraissait irrévocable est corrigé par André Breton après l’hospitalisation d’Artaud : dans lAvertissement pour la réédition du second manifeste (1946), Breton dit n’avoir |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | plus aucun tort à compter à Desnos et Artaud, à cause des « événements »(Desnos est mort en camp de concentration et Artaud passe plusieurs mois en psychiatrie à subir des électrochocs). Pure politesse peut-être ; reste que Breton, dans des entretiens publiés en 1952, reconnaît à Artaud une profonde influence sur la démarche surréaliste. Il dit également de lui qu’il était « en plus grand conflit que nous tous avec la vie ». Pour Jean-Pierre Le Goff, la démarche surréaliste est essentiellement ambivalente, « marquée à ses deux pôles par les figures d’André Breton et d’Antonin Artaud ». Ces |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | deux visions du surréalisme sont comme opposées et complémentaires à la fois. Breton cherchait essentiellement la beauté et l’émerveillement dans la vie, il souhaitait dompter au moyen de l’art « l’altérité inquiétante » de l’inconscient, centrant sa pensée sur la « dynamique positive de l’Eros » aboutissant à la révolution. Artaud rompt avec cette vision de la poésie et de la vie, expliquant dans son texte « À la grande nuit ou le bluff surréaliste » qu’« ils [les surréalistes] aiment autant la vie que je la méprise ». La rage d’exister d’Artaud n’est pas caractérisée par la capacité de |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | s’émerveiller, mais au contraire par la souffrance et l’angoisse incurables. Cela se ressent dans son esthétique littéraire : Artaud déclare dans Le Pèse-nerfs que « toute l’écriture est de la cochonnerie » . En fait, il refuse violemment toute parenté avec la littérature et les littérateurs. Toujours dans Le Pèse-Nerfs il poursuit : Artaud s’éloigne ainsi irrémédiablement de tout platonisme en art : Le regard posé par Artaud sur Breton était ambivalent. En 1937, au moment où il écrit les Nouvelles révélations de l’être, il appelle Breton « l’Ange Gabriel ». Il s’adresse à lui de la même façon dans |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | les lettres qu’il lui écrit depuis l’Irlande. Mais Breton est aussi celui dont Artaud dira (à son ami Jacques Prevel), vers la fin de sa vie, à Paris : (En compagnie d’Antonin Artaud, de J. Prevel). Lors de l’exposition surréaliste à la galerie Maeght, en , André Breton lui avait demandé d’y participer. Le refus d’Artaud dans une lettre à Breton datée du , ne laisse aucun doute sur sa position vis-à-vis du surréalisme. Il écrit : L’influence d’Antonin Artaud Antonin Artaud a eu une profonde influence sur le théâtre, notamment le théâtre américain, mais aussi sur les situationnistes de |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | la fin des années 1960 qui se réclamaient de son esprit révolutionnaire. Pierre Hahn rapporte qu’en , au moment où les universités étaient occupées, la Lettre aux recteurs des universités d’Artaud était affichée sur la porte d’entrée. Artaud y disait entre autres : « Je me suis rendu compte que l’heure est passée de réunir des gens dans un amphithéâtre même pour leur dire des vérités et qu’avec la société et son public, il n’y a pas d’autre langage que celui des bombes, des mitrailleuses et tout ce qui s’ensuit - Antonin Artaud cité par Pierre Hahn ». Artaud ne |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | pouvait évidemment qu’attirer vers lui des révolutionnaires extrêmes comme le sont les situationnistes. De même, le théâtre de l’extrême que fut le théâtre américain des années 1960, a pris au pied de la lettre les consignes données par Antonin Artaud dans le théâtre de la cruauté. Dans The Brig du Living Theatre, les acteurs sont enfermés dans des cages, humiliés, frappés, réduits aux éléments passifs et neutres dont parle Artaud : René Lalou rappelle que Christian Gilloux compare la réflexion d’Artaud sur ce que doit être le théâtre, avec l’interprétation qu’en a faite Peter Schumann dans le Bread and Puppet |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | Theatre. La forme épurée, minutieusement façonnée, la lenteur des processions, ce jeu artaudien des Doubles que l’on retrouve dans le Bread and Puppet part de Le renouveau de la mise en scène par les auteurs du Nouveau Théâtre provient en grande partie de leur lecture d’Antonin Artaud et de la manière dont il a conçu l’écriture scénique. Postérité et hommages Le Artaud reçoit le Prix Sainte-Beuve pour Van Gogh le suicidé de la société En 1973, le groupe de rock argentin Pescado Rabioso, mené par Luis Alberto Spinetta, nomme son "Artaud" en référence au poète. Spinetta consacre l’œuvre à Artaud |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | après l’avoir bien lu. La thématique est une réponse au désespoir créé par sa lecture. L’album sera reconnu comme le meilleur album de rock argentin, dans une liste faite par le magazine Rolling Stone (Argentine) en 2007. En 1981, la chanteuse Colette Magny lui consacre toute une face d’un disque : Thanakan. En 1983, le groupe de batcave anglais Bauhaus consacre une chanson à l’écrivain dans son album Burning From the Inside.’ En 1986, FR3 diffuse la conférence donnée par Artaud le au Vieux Colombier, . En 2010, du au au Théâtre de l’Atelier, Carole Bouquet a lu les Lettres |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | à Génica et autres poèmes d’Artaud. Elle a réitéré sa performance à Rodez en 2011, invitée par l’association Rodez Antonin Artaud. En 2013, L’association Rodez Antonin Artaud créée par Mireille Larrouy, professeur de français, a présenté une exposition : Antonin Artaud, autoportraits. En 2014, du au le musée d’Orsay a présenté une exposition associant Vincent van Gogh et Antonin Artaud. Les œuvres de van Gogh était organisée dans un parcours qui mêlait une sélection de tableaux du peintre, des dessins et des lettres de Van Gogh avec des œuvres graphiques d’Artaud. Le texte d’Antonin Artaud Van Gogh le suicidé de |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | la société a été lu à cette occasion tous les soirs En 2015, la Compagnie du Chêne Noir a repris la conférence du Artaud le Momo, dans une mise en scène de Gérard Gelas au Théâtre des Mathurins sous le titre Histoire vécue d’Artaud-Mômo du au , avec Damien Remy dans le rôle d’Antonin Artaud. Le monde de la chanson lui a également rendu hommage en l’évoquant ou en le citant. Serge Gainsbourg en 1984, Serge Gainsbourg lui consacre un couplet de sa chanson Hmm, hmm, hmm de l’album Love on the beat : Une piste de l’album Folkfuck Folie, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | publié en 2007 par le groupe de black metal français Peste noire, est un « extrait radiophonique d’Antonin Artaud ». Une chanson du triple album Messina de Damien Saez lui rend hommage en 2012. Intitulée Les fils d’Artaud, la chanson évoque l’auteur : Hubert Félix Thiéfaine, célèbre pour ses textes flous et philosophiques, glisse un passage d’une conférence de Artaud à la fin de son morceau "Quand la banlieue descendra sur la ville" de la compilation "40 ans de chansons". Œuvres Œuvre graphique et manuscrits Le , par testament olographe sur papier simple, Antonin Artaud écrit : Remis en cause |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | par les héritiers, le travail de Paule Thévenin a donné lieu à une « affaire des manuscrits d’Antonin Artaud » dont Libération s’est fait l’écho en 1995. Parmi ces manuscrits se trouvaient les dessins d’Artaud que la Bibliothèque nationale de France a exposés en 2007 avec l’ensemble des manuscrits. Les dessins d’Antonin Artaud ont été réunis par Paule Thévenin et Jacques Derrida dans Antonin Artaud, dessins et portraits paru le , réédité chez Gallimard en 2000. En 1994 Paule Thévenin a fait un important legs des dessins d’Antonin Artaud au Centre Pompidou, ce qui permet d’accéder à environ une quarantaine |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | de ses œuvres que Jean Dubuffet, amateur de l’art des fous appréciait grandement lorsqu’il avait rendu visite à Artaud à Rodez. On peut consulter en ligne une grande partie des œuvres graphique dont dispose le Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou. À titre d’exemple, pour éviter un copié-collé intégral, sont donnés ci-dessous la plus ancienne et la plus récente accessibles en ligne: 1921, Autoportrait, mine graphite sur papier conservé au Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou, legs Paule Thévenin, 1994. 1948 (), Sans titre, mine graphite sur papier , legs Paule Thévenin, 1994. Les dessins et peintures d’Artaud |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | ont été exposés de son vivant par Pierre Loeb à la galerie Pierre du au sous le titre Portraits et dessins par Antonin Artaud. C’est précisément Pierre Loeb qui avait conseillé au poète d’écrire sur van Gogh, après qu’Artaud, bouleversé par l’exposition Van Gogh du , au musée de l’Orangerie lui eut fait part de ses impressions, rédigées très rapidement et publiées sous le titre Van Gogh le suicidé de la société. À cette époque, chez Pierre Loeb, Hans Hartung a manifesté auprès du critique d’art Charles Estienne, le désir d’illustrer les textes d’Artaud. Lorsqu’il apprend cela, Artaud réagit violemment |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | dans une lettre adressée à « Mr. Archtung » auquel il explique crument qu’il ne saurait en être question. La lettre comporte une de ses formes noircies, brutes dont il a le secret, qui sont ses gris-gris. Beaucoup de ses œuvres sont conservées au Centre Pompidou, dont un autoportrait de et un portrait de Henri Pichette Écrits Tric Trac du Ciel, illustré de gravures sur bois par Élie Lascaux, Paris, Simon, 1923 L’Ombilic des limbes, Paris, Gallimard, N.R.F., 1925 Le Pèse-nerfs, Paris, Leibovitz, 1925 Correspondance avec Jacques Rivière, Paris, N.R.F., 1927 La Coquille et le Clergyman, scénario L’Art et la |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | Mort, Paris, Denoël, 1929 Le Moine, raconté par Antonin Artaud. Traduction et adaptation, Paris, Denoël & Steele, 1931 Le Théâtre de la cruauté (manifeste), Paris, Gallimard, N.R.F., 1932 Héliogabale ou l’Anarchiste couronné, Paris, Denoël & Steele, 1934 ; rééd. Paris, Gallimard, coll. « L’Imaginaire », 1978. Les Nouvelles Révélations de l’être, Paris, Denoël, 1937 ; réédition (accompagnée d’un choix de lettres et d’une préface d’Olivier Penot-Lacassagne), Paris, Éditions Prairial, 2019 Le Théâtre et son double, Paris, Gallimard, 1938 ; rééd. Paris, Gallimard, coll. « Idées », 1964 ; rééd. Paris, Gallimard, coll. « Folio/essais » (), 1985 Révolte Contre La |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | Poésie, Paris, Éditions du Pirate, MXXVIM Rodez, 1943 Lettres de Rodez : Lettres à Henri Parisot, Paris, G.L.M., 1946 cinq lettres publiées en 1946, d’autres Lettres de Rodez paraîtront après la mort d’Artaud. Elles sont réunies dans les tomes XI et XII des Œuvres complètes, édition de Paule Thévenin, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Blanche », 1956-1994 Van Gogh, le suicidé de la société, Paris, K éditeur, 1947 ; rééd. Paris, Gallimard, coll. « L’Imaginaire », 1990, rééd. Paris, Allia, 2019. Artaud le Mômo, Paris, Bordas, 1947 Ci-gît, précédé de la Culture indienne, Paris, K éditeur, 1947 Pour en finir |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | avec le jugement de dieu, Paris, K éditeur, 1948 ; rééd. suivi de Le Théâtre de la cruauté, éd. E. Grossman, Paris, Gallimard, coll. « Poésie », 2003 Supplément aux Lettres de Rodez, suivi de Coleridge le traite, Paris, G.L.M., 1949 Lettres à Jean-Louis Barrault, préface de Paul Arnold - notes d’André Frank, Paris, Bordas Éditeur, coll. « Documents de la revue théâtrale », 1952 Œuvres complètes, vingt-six tomes publiés (en 28 volumes), édition de Paule Thévenin, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Blanche », 1956-1994 Les Cenci, in Œuvres complètes, Paris, Gallimard, 1964 L’Ombilic des limbes suivi de Le Pèse-Nerfs |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | et textes surréalistes, Paris, Gallimard, coll. « Poésie », 1968 Lettres à Génica Athanassiou, Paris, Gallimard, coll. « Le point du jour », 1969 Les Tarahumaras, publié pour la première fois sous le titre Voyage au pays des Tarahumaras le dans la collection l’« Âge d’or » dirigée par Henri Parisot aux éditions Fontaine; réédité en 1955 par les éditions de l’Arbalète (Décines), réédition 1963 par Marc Barbezat, Paris, L’Arbalète Réédition Paris, Gallimard, coll. « Idées », 1974 ; Paris, Gallimard, Œuvres complètes tome 9, coll. « Blanche » 1979 ; rééd. Paris, Gallimard, coll. « Folio/Essais », 1987 Lettres |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | à Annie Besnard, Paris, Le Nouveau Commerce, 1977 Messages révolutionnaires (textes mexicains), Paris, Gallimard, coll. « Idées », 1979 Dessins et portraits, texte de Jacques Derrida et Paule Thévenin, Paris, Gallimard, 1986 L’Arve et l’Aume, accompagné de 24 lettres inédites à Marc Barbezat, Paris, L’Arbalète, 1989 Nouveaux Écrits de Rodez, Lettres au docteur Ferdière et autres textes inédits, Préface de G. Ferdière, Paris, Gallimard, coll. « L’Imaginaire », 1994 ; rééd. en tirage limité à l’occasion des trente ans de la collection « L’Imaginaire », accompagnés d’un CD rassemblant des documents rares (témoignages d’André Breton et du Gaston Ferdière), Paris, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | Gallimard, coll. « L’Imaginaire », 2007 50 Dessins pour assassiner la magie, édition et présentation d’Évelyne Grossman, Paris, Gallimard, 2004 Suppôts et suppliciations, présentation d’Évelyne Grossman, Paris, Gallimard, coll. « Poésie », 2006 Cahier d’Ivry, , fac-similé, édition et présentation d’Évelyne Grossman, Paris, Gallimard, 2006 Histoire vécue d’Artaud-Mômo (texte des trois cahiers apportés par Antonin Artaud au Théâtre du Vieux Colombier le ), Saint-Clément-de-Rivière, éd. Fata Morgana, 2009 Les Cenci, édition de Michel Corvin, Paris, Gallimard, coll. « Folio théâtre », 2011 Cahiers d’Ivry - - (tome I : cahiers 233 à 309 ; tome II : cahiers 310 à |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | 406), édition d’Évelyne Grossman, Paris, Gallimard, 2011 Antonin Artaud - Lettres 1937-1943, édition établie par Simone Malausséna, préface de Serge Malausséna, introduction d’André Gassiot, Paris, Gallimard, 2015 Je ne suis pas Nanaky, texte daté de 1946 et écrit à Paris, illustrations de Jean-Gilles Badaire, éd. Fata Morgana, 2020 Documents sonores Van Gogh le suicidé de la société, émission radiophonique, INA, André Dimanche Éditeur, 1995. Le Rite du Peyotl chez les Tarahumaras Pour en finir avec le jugement de dieu, Sub Rosa, 1995 / INA et André Dimanche Éditeur, 1995 Pour en finir avec le jugement de dieu, intégralité de l’émission |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | et remix par Marc Chalosse, Artaud Remix, préface de Marc Dachy, France Culture, collection Signature, 2001 Un extrait de Pour en finir avec le jugement de dieu Filmographie Artaud acteur 1917 : Mater dolorosa d’Abel Gance 1923 : Faits divers de Claude Autant-Lara (court métrage) 1923 : L’Enfant roi de Jean Kemm 1924 : Surcouf de Luitz-Morat : Jacques Morel 1926 : Graziella de Marcel Vandal (tourné en Italie) 1926 : Le Juif errant de Luitz-Morat : Jacques Dupuis, dit Gringalet 1927 : Mathusalem ou l’éternel bourgeois de Jean Painlevé (cinq courtes séquences réalisées pour une pièce de théâtre d’Ivan |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | Goll) 1927 : Napoléon d’Abel Gance : Marat ; (en 1935, sortie d’une nouvelle version modifiée et sonorisée) 1928 : La Passion de Jeanne d’Arc de Carl Theodor Dreyer : le moine Jean Massieu 1928 : Verdun, visions d’histoire de Léon Poirier : l’intellectuel 1928 : L’Argent de Marcel L’Herbier : Mazaud, le secrétaire 1928 : Autour de l’argent de Jean Dréville (documentaire) 1930 : Tarakanova de Raymond Bernard : le jeune tzigane 1930 : La Femme d’une nuit de Marcel L’Herbier (tourné à Berlin) : Jaroslav le traître 1931 : L’Opéra de quat’sous de Georg Wilhelm Pabst (version française, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | tournée à Berlin) : un apprenti mendiant 1931 : Faubourg Montmartre de Raymond Bernard : Follestat, un meneur de révolte 1931 : Verdun, souvenirs d’histoire de Léon Poirier (version sonorisée du film de 1928) 1932 : Mater Dolorosa d’Abel Gance 1932 : Les Croix de bois de Raymond Bernard : le soldat Vieublé 1932 : Coup de feu à l’aube de Serge de Poligny : le trembleur, chef de gang 1933 : L’Enfant de ma sœur de Henry Wulschleger : Loche 1934 : Sidonie Panache de Henry Wulschleger 1934 : Liliom de Fritz Lang : le rémouleur ange-gardien 1935 : |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | Lucrèce Borgia d’Abel Gance : Savonarole 1935 : Kœnigsmark de Maurice Tourneur : Cyrus Back. Artaud dans le cinéma Le désordre à vingt-ans, réalisateur Jacques Baratier, film de 1967 comportant une séquence Artaud avec interview d’Arthur Adamov, Roger Blin, Alain Vian, etc. En compagnie d’Antonin Artaud, réalisateur Gérard Mordillat, 1993, scénario d’après Jacques Prevel par G. Mordillat et Jérôme Prieur, Arte éditions La Véritable Histoire d'Artaud le Mômo, réalisateurs Gérard Mordillat et Jérôme Prieur, 2 h 50 min, 1993, Arte éditions Artaud cité : Atrocité, réalisateur André S. Labarthe, 47 min, 2000, production A.M.I.P. / France 3, collection « Un |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | siècle d’écrivains » Tumulte aux Ursulines, réalisateurs Alexandre Deschamps, Nicolas Droin et Laurent Navarri, 15 min, 2007, entretien Alain Virmaux et Prosper Hillairet au Studio des Ursulines Matricule 262 602, réalisateurs Nicolas Droin et Alexandre Deschamps, 40 min, 2009, entretien d’Alain Virmaux et André Roumieux dans l’hôpital de Ville-Évrard. Artaud aux Iles d’Aran, réalisateur Rossa Mullin, Poolen Production Ltd 2009 The door ajar, réalisateur Paddy Jolley, Ireland - 89 min, 2011, Lst assembly Bibliographie ouvrages utilisés pour les sources Florence de Mèredieu, Antonin Artaud, Portraits et gris-gris, Paris, Blusson, 1984. - Il s’agit du premier livre portant sur les dessins |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | et pages de Cahiers d’Artaud. Très largement illustré et comportant les principaux textes qu’Artaud a consacé à ses propres dessins. Nouvelle édition augmentée de deux articles (datant de 1983 et 1985 et portant respectivement sur les rapports d’Artaud au peintre Balthus et sur la relation d’Artaud à l’art brut et aux graffitis), 2008. Cette dernière édition a fait l’objet, en 2019, d’une édition enrichie de 22 hors-textes couleur. Florence de Mèredieu, Sur l’électrochoc, le Cas Antonin Artaud, Blusson, 1996, 254 p. . Paule Thévenin (avec Jacques Derrida), Antonin Artaud. Dessins et portraits, Paris, Gallimard, 1986. Paule Thévenin, Antonin Artaud, ce |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | Désespéré qui vous parle, Paris, Le Seuil, 1993, coll. "Fiction et Cie". Paule Thévenin, Textes (1962-1993), Paris, Lignes, 2005. Paule Thévenin, Antonin Artaud : fin de l'ère chrétienne, Paris, Lignes/Léo Scheer, 2006. Laurent Vignat, Antonin Artaud, le visionnaire hurlant, Clichy, Éditions du Jasmin, coll. Signes de vie, 2017, 216 p. Thierry Galibert, La bestialité, Cabris, Sulliver, 2008, 570 p. Thierry Galibert, La sauvagerie, Cabris, Sulliver, 2018, 348 p. ) Gérard Mordillat et Jérôme Prieur, La véritable histoire d’Artaud le mômo, éditions Le Temps qu’il fait, 2020, 155 p. Notes et références Notes Références Voir aussi Articles connexes Prix Antonin-Artaud Théâtre |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | de la cruauté Surréalisme Liens externes Bulletin international Antonin Artaud Œuvres d’Antonin Artaud (domaine public au Canada) , chaine François Bon. Nom de plume Écrivain dont l'œuvre est dans le domaine public Écrivain français du XXe siècle Dramaturge français du XXe siècle Essayiste français du XXe siècle Poète français du XXe siècle Épistolier français Épistolier du XXe siècle Metteur en scène français Histoire du théâtre Théoricien du théâtre Acteur français de cinéma Acteur ayant incarné Marat Critique français de cinéma Collaborateur de Comœdia Écrivain surréaliste Artiste surréaliste Dessinateur français Lauréat du prix Sainte-Beuve Personnalité liée à Marseille Personnalité provençale du |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin%20Artaud | Antonin Artaud | XXe siècle Naissance en septembre 1896 Naissance à Marseille Décès en mars 1948 Décès à Ivry-sur-Seine Décès à 51 ans Mort d'un cancer du côlon Mort dans un hôpital psychiatrique Mort d'un cancer en France Personnalité inhumée au cimetière Saint-Pierre de Marseille Page sans Infobox SHS souhaitée Personnalité ayant souffert de schizophrénie Décès dans le département de la Seine |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ampoule | Ampoule | Une ampoule est un contenant. Le terme peut, par extension, faire référence à : Électricité La lampe à incandescence est communément appelée « ampoule électrique » par métonymie L'ampoule centenaire ou l'ampoule de Livermore, une ampoule électrique qui brillerait depuis 1901. Biologie Une ampoule, bulle de liquide qui se forme sous la peau. L'ampoule tubaire, partie de la trompe de Fallope. L'ampoule de Vater, organe qui déverse la bile et les enzymes digestives dans le duodénum. Les ampoules de Lorenzini, organes sensoriels de certains poissons. Pharmacie Une ampoule, contenant de médicaments ou cosmétiques. Matériel de laboratoire Une ampoule à brome |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ampoule | Ampoule | ou ampoule de coulée, instrument pour verser au goutte-à-goutte. Une ampoule à décanter, instrument pour séparer deux liquides non-miscibles. Liturgie La Sainte Ampoule, récipient contenant les huiles saintes servant au sacre des rois de France. Autres L'Ampoule, maison d'édition française. |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lampe%20%C3%A0%20incandescence | Lampe à incandescence | Une lampe à incandescence, ou ampoule à incandescence par métonymie, est un luminaire électrique qui éclaire en portant à incandescence par effet Joule un filament de tungstène, le métal qui a le plus haut point de fusion (). Expérimentée au milieu du , la lampe à incandescence, perfectionnée au cours du , est devenue au cours de ce siècle la principale source d'éclairage. Au , sa mauvaise efficacité lumineuse fait préconiser officiellement d'autres procédés. Le filament de carbone sous vide des débuts a disparu après la mise au point du filament de tungstène sous gaz noble. Ce procédé, dit « |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lampe%20%C3%A0%20incandescence | Lampe à incandescence | classique », s'est maintenu après l'invention de la « lampe à incandescence halogène », plus chère, dont le gaz régénère le filament lorsqu'il se sublime sous l'effet d'une température élevée. Les lampes classiques durent d'autant plus longtemps qu'elles éclairent plus mal. Les industriels fabricants se sont entendus pour produire des lampes d'une durée moyenne de fonctionnement de . Cet accord entre les membres du cartel Phoebus, a suscité des soupçons d'une entente illicite, destinée à conforter les profits de l'industrie plutôt qu'à permettre la comparaison entre les produits. Historique Les premières expériences d'éclairage électrique par incandescence datent du milieu du |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lampe%20%C3%A0%20incandescence | Lampe à incandescence | . En 1835, James Bowman Lindsay présente à Dundee une lampe électrique à lumière constante, probablement à incandescence, qui lui permet de (). En 1858 et 1859 les Français Charles de Changy et Théodose du Moncel essaient aussi des systèmes d'éclairage électrique à incandescence. En 1860, le britannique Joseph Swan démontre que l'incandescence peut être prolongée sans détruire le filament, sous vide d'air. La mise au point de pompes à vide efficaces à partir de 1875 lui permet de présenter en 1879 une lampe à incandescence fonctionnelle, avec un filament de carbone sous vide. La même année Thomas Edison conçoit |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lampe%20%C3%A0%20incandescence | Lampe à incandescence | et met sur le marché une ampoule dont le filament est une fibre de coton carbonisée. Il met au point un procédé de fabrication industrielle des ampoules. Dans un procès judiciaire, l'antériorité de Joseph Swan est reconnue, mais celui-ci ne propose pas de procédé de fabrication industrielle. Les deux hommes sont obligés de fabriquer leurs ampoules dans une société commune. Ils diffusent rapidement leur lampe, qui a des avantages évidents sur l'éclairage au gaz qu'elle remplace, mais le filament de carbone, en se sublimant puis en se condensant sur le verre de la lampe, opacifie assez rapidement le verre. Dans |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lampe%20%C3%A0%20incandescence | Lampe à incandescence | les années 1880, les fabricants d'éclairage électrique se livrent à une compétition acharnée. En 1884, Edison recrute Lewis H. Latimer, un ingénieur afro-américain autodidacte, pour déposer et défendre ses brevets et assurer la promotion de son système. En 1897, la lampe de Nernst remplace le filament de carbone par un filament de céramique, plus efficace. Ce matériau ne se sublime pas, éliminant la nécessité du vide ; mais la lampe ne s'allume qu'après un préchauffage de . En 1904, la firme hongroise Tungsram met au point une lampe à filament de tungstène, métal ayant le point de fusion le plus |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lampe%20%C3%A0%20incandescence | Lampe à incandescence | élevé, à ). Repris en Allemagne par Auer, puis par tous les fabricants, le métal élimine rapidement le carbone, grâce à sa lumière plus vive et à sa longévité accrue. En 1913, l'ampoule n'est plus sous vide d'air, mais sous gaz noble, argon puis krypton. En 1925, Marvin Pipkin invente pour General Electric l'ampoule givrée, ce qui rend la diffusion de la lumière meilleure et l'ampoule bien plus solide. En 1959, General Electric diffuse la lampe à incandescence sous iode. L'iode, un gaz halogène, et l'enveloppe de verre de quartz permettent de réduire la sublimation du tungstène du filament, permettant |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lampe%20%C3%A0%20incandescence | Lampe à incandescence | de le chauffer plus, améliorant le rendement lumineux et élevant la température de couleur. Les lampes sous gaz halogène, diffusées massivement d'abord pour les automobiles (phare à iode), ont de nombreux usages professionnels. Au , l'Union européenne et d'autres pays disposent le retrait de la circulation des lampes à incandescence en raison de leur mauvaise efficacité lumineuse face aux autres procédés d'éclairage, tube fluorescent, lampe fluorescente, lampe à diode électroluminescente. Descriptif En présence de dioxygène, le filament porté à haute température brûle instantanément, c'est la raison pour laquelle ce type de lampe a été muni d’une enveloppe de verre, l’ampoule |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lampe%20%C3%A0%20incandescence | Lampe à incandescence | qui a donné son nom populaire au dispositif et qui permet d'isoler un milieu sans oxygène. L’ampoule est emplie d'un gaz noble caractéristique du type d’ampoule, le plus souvent de l’argon ou du krypton, ou, dans certains cas, d'un gaz halogène. Autrefois, c'est le vide qui isolait le filament dans son ampoule. Inéluctablement le filament surchauffé se vaporise et perd de la matière par sublimation, ensuite cette vapeur de métal se condense sur l’enveloppe plus froide. L’ampoule devient de plus en plus opaque et le filament devient plus fragile. Le filament finit par se rompre au bout de plusieurs centaines |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lampe%20%C3%A0%20incandescence | Lampe à incandescence | d’heures : pour une lampe à usage domestique, jusqu’à moins ou plus pour certaines lampes à usage spécial. La présence d'un gaz noble à l'intérieur de l'ampoule présente plusieurs avantages : certains atomes de tungstène devenus gazeux peuvent se déposer à nouveau sur le filament après un choc avec un atome de gaz noble, allongeant ainsi sa durée de vie. Le filament peut aussi être chauffé davantage. Enfin, cela limite le dépôt de tungstène sur la paroi de l'ampoule. Dans les lampes actuelles, le filament de tungstène est enroulé en hélice, afin d’augmenter la longueur du filament, et donc la |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lampe%20%C3%A0%20incandescence | Lampe à incandescence | quantité de lumière visible produite. La forme la plus commune de lampe à incandescence est l'ampoule « bulbe », mais on trouve également d'autres formes, dont celle de tube appelée linolite. Lampe halogène Une lampe à incandescence halogène, ou plus couramment « lampe halogène », est une lampe à incandescence dont un gaz, ou mélange de gaz, halogène remplit l'ampoule. Ce gaz réagit chimiquement avec le tungstène sublimé, formant un halogénure de tungstène qui ne résiste pas à la haute température à proximité du filament, de sorte que le tungstène se redépose, à un emplacement aléatoire, sur le filament, le |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lampe%20%C3%A0%20incandescence | Lampe à incandescence | régénérant partiellement, ce qui augmente la durée de vie de la lampe. Ce cycle exige un filament très chaud. Pour résister à la chaleur, l'enveloppe de la lampe doit être en verre de quartz. En 2008, l'Europe interdit le renouvellement des stocks de lampes halogénés à compter du . Fonctionnement effectif Surcharge à l'allumage Le coefficient de température du tungstène est de . Sa température de fonctionnement dans une ampoule est d'environ , tandis que la température ambiante, à froid, est vers (). La résistance du filament froid est donc , soit plus de plus faible. En conséquence, l'allumage de |
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