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Thème 10 : comment rembourser un prêt ? |
Un crédit est remboursé selon les conditions définies dans une convention de prêt signée par les deux parties (la banque et le client). Cette convention de prêt indique : le montant total accordé, la durée du prêt, le taux d’intérêt du prêt, le montant des échéances du prêt ainsi que les conditions particulières. |
La convention est suivie par un tableau d’amortissement sur lequel figure un planning détaillé de remboursement. A chaque prêt, correspond un tableau d’amortissement qui est suivi non seulement par la banque, et par le client pour éviter tout retard de paiement des échéances. |
Il est important que le client respecte les conditions indiquées dans cette convention de prêt pour éviter tout risque d’impayé. |
Il n’est pas évident que dans certains cas le client reste collé au suivi de ce remboursement. C’est pourquoi la banque a mis en place un mécanisme de suivi de remboursement des prêts qui consiste à informer le client sur l’état de remboursement de son crédit à chaque étape. |
Le crédit peut être remboursé avant échéance, on appelle cela le remboursement par anticipation il permet de réduire le coût du crédit. |
Exemple : Si vous devez rembourser 1 000 000 f sur 8 mois, et que vous les remboursez en 7 mois, en ce moment, on recalcule l’échéance correspondant sur la durée effective du remboursement. |
° SI vous remboursez à bonne date, c’est une très bonne chose ! Car un prêt totalement remboursé dans les délais permet au client d’avoir une bonne réputation (une bonne image) auprès de la banque. Ce qui permet d’obtenir plus facilement un autre financement. |
° Et si vous ne remboursez pas à la date indiquée et que vous accusez des retards de paiement, vous tombez en impayé. En ce moment, la banque calcule des pénalités sur votre impayé. Le taux des pénalités est très généralement le taux maximum de crédit bancaire. Sur chaque retard, on calcule des intérêts qui viendront en augmentation du montant à rembourser. |
A chaque fois qu’un client tombe en impayé, la banque le relance en lui notifiant le montant dû, car la banque privilégie le remboursement des prêts à l’amiable. À défaut, la banque pourra engager un recouvrement par voie d’huissier. |
Donc, il est conseillé de prendre les dispositions idoines pour pouvoir rembourser correctement son crédit à temps. |
Thème 11 : Avantages du remboursement correct d’un prêt BNDA |
Le remboursement correct d’un prêt bancaire permet de maintenir une relation de confiance entre la banque et son client et favorise l’obtention d’un autre prêt. |
En effet lorsque vous remboursez correctement un 1er prêt, le 2ème est facilement obtenu car les banques de façon générale ont une politique d'intervention progressive. Les banques accompagnent les clients dans la durée de façon progressive en termes de montant de prêt accordé. |
Si les opérations antérieures ne se sont pas bien dénouées, cela peut jouer sur le processus de financement progressif. |
Au fil des années ce processus de financement progressif a permis à beaucoup de clients (petits producteurs ou commerçants) de développer leurs activités et sont devenus de grands producteurs et opérateurs économiques. |
Le prêt constitue un facteur de motivation supplémentaire pour les bénéficiaires du prêt, il pousse à travailler davantage en vue du remboursement. Ce qui conduit à une importante augmentation du volume de production et des revenus. |
Il permet à un individu ou une entreprise de gagner la confiance des partenaires (projet, ONG, état, etc.) car ceux-ci passent généralement par les banques pour atteindre les acteurs du monde rural (paysan, éleveur, pêcheur, vendeur de produits agricoles, etc.). |
Alors, le remboursement correct des crédits est une très bonne chose pour le client à travers le développement de ses activités. |
Thème 12 : Les conséquences du non-remboursement correct d’un prêt BNDA. |
Le non-remboursement correct d’un prêt peut entraîner un certain nombre de conséquences : |
Les difficultés d’obtenir un nouveau financement pour l’emprunteur dans la banque concernée par cet impayé ; |
Les difficultés d’accès au financement dans d’autres établissements de crédit. |
Si vous avez des difficultés de remboursement à la BNDA et que vous voulez aller dans une autre structure, il y a des mécanismes mis en place qui permettent à la structure concernée de savoir que vous venez d’une autre banque et que vous êtes en impayé. En ce moment, vous allez perdre les avantages au niveau de la BNDA mais vous ne pourrez pas avoir d’autres avantages au niveau d’autres établissements de crédit ; |
Si la situation d’impayé perdure et qu’il y a une mauvaise foi manifeste, ça peut amener la banque à saisir les biens que vous avez donnés en garantie. Cela n’est pas souhaitable. |
Ensuite, vous allez avoir votre nom sur une liste noire, une liste de clients indélicats qui va faire que vous allez perdre toute votre notoriété sur la place ; |
Le non-remboursement d’un prêt met en danger la continuité de vos activités avec la banque. |
Module 13 : L’utilité d'une relation durable avec la BNDA |
De par son rôle de financement de l’activité économique, la Banque est le premier partenaire financier des populations. Que vous soyez Agriculteur, Salarié, Société coopérative ou une Entreprise, il est conseillé d’avoir un compte bancaire et d’entretenir une relation d’affaire avec sa banque car l’accompagnement de votre banque est nécessaire au développement de votre activité économique. |
Souvent le processus d’obtention d’un premier prêt prend un peu de temps, cela s’explique par le fait qu’au début de la relation la banque n’a pas suffisamment d’antécédent sur le client en termes de comportement de crédit. |
Si toutefois vous remboursez correctement ce premier crédit cela vous permettra d’avoir plus facilement un autre prêt. |
Le non-remboursement des prêts par le client peut occasionner non seulement une rupture de relation avec sa banque mais aussi ternir son image auprès des autres banques de la place. |
Un client entretient une relation durable avec sa banque lorsque: |
Ce client (personne physique, coopérative ou entreprise) gère bien ses revenus (recettes, salaire, autres rentrées d’argent) en les déposant dans son compte bancaire de manière régulière. |
Ce client (personne physique, coopérative ou entreprise) se comporte très bien en termes de remboursement de crédit, à travers le remboursement à bonne date des échéances de prêt. |
Il faut donc retenir que pour développer son activité il est nécessaire de maintenir de bonnes relations avec l’ensemble des partenaires : banque, fournisseur, client, et autres. |
La production halieutique au Mali s'établit à environ 100 000 tonnes par an, plaçant le pays parmi les principaux producteurs de poissons d'eau douce en Afrique. La pisciculture émerge ainsi en tant que secteur d'activité stratégique, avec un potentiel considérable pour la sécurité alimentaire et le développement économique. Elle offre la possibilité de produire 50 à 400 kg sur un périmètre de seulement un mètre carré. |
Bien que la pisciculture au Mali soit en phase de développement, le pays a réalisé des progrès significatifs, atteignant un taux de production de poisson estimé à 7 670 kg en 2020. Ce secteur, dynamisé par le privé, compte environ 2 100 pisciculteurs, parmi lesquels Issa Bagayoko, promoteur de l'entreprise Bagayoko-Aquamode. Passionné de poissons depuis son jeune âge, Bagayoko pratique la pisciculture depuis quelques années. Dans sa ferme, il produit des alevins de poissons-chats (Clarias Gariepinus). Selon lui, la pisciculture est cruciale face aux défis environnementaux. « Avec la surexploitation des ressources en eau, la pisciculture est la meilleure alternative pour combler le déficit », explique-t-il. |
Impact économique et social |
La pisciculture ne se limite pas à la production alimentaire, mais constitue également une source de revenus significative. Plus de 300 000 personnes tirent leur subsistance de cette activité, englobant divers acteurs tels que des producteurs d'alevins, des distributeurs d'aliments pour poissons, des transformatrices et des entreprises. |
Les poissons favorables à la pisciculture |
La pisciculture malienne exploite diverses espèces, principalement les clarias et les tilapias. Les premiers sont de la famille Clariidae et les seconds de celle des cichlidés. « Déjà, au bout de quatre à cinq mois, les clarias peuvent atteindre 500 à 600 g et sont aptes à être commercialisés », informe Idrissa Diakité, technicien en pisciculture. Quant à l’eau dans laquelle vivent les alevins, il est conseillé de la renouveler au moins une fois tous les cinq jours pour les tilapias et deux à trois fois par mois pour les clarias, ajoute le technicien. Il indique que le renouvellement fréquent de l'eau, la gestion des densités dans les bacs et un nourrissage équilibré sont essentiels pour assurer le succès de l'élevage. |
Le nourrissage, une étape importante |
Les alevins sont achetés tout petits et sont ensuite nourris par les promoteurs de sites piscicoles. Ceux de l'entrepreneur Issa Bagayoko proviennent selon lui du Nigeria. Pendant six mois, les espèces sont nourries trois fois par jour. « Nous leur donnons de la nourriture en fonction des périodes d’élevage avec des aliments industriels adaptés et équilibrés », explique le pisciculteur. L'aliment de base de ces poissons élevés est composé de 65 % de farine de riz, 18 % de tourteau d’arachide, 12 % de remoulage de blé, 4 % de farine de poissons et 1 % de coquillages. |
Limiter le nombre d’alevins dans le bac pour obtenir un bon résultat |
La densité varie en fonction du type de bac utilisé. Un bac en plastique de 1 m cube d'eau de 600 litres peut contenir 100 poissons. Pour permettre la croissance des alevins, dans un bac hors sol de deux mètres sur quatre (huit mètres cubes), il est conseillé, selon le technicien Idrissa, de se limiter à 400 poissons. |
Bienfaits nutritionnels et enjeux environnementaux |
Le poisson, aliment de base au Mali, est une source riche en acides gras oméga-3 et en nutriments essentiels. Cependant, l'essor de la pisciculture soulève des préoccupations environnementales en raison des effluents produits. Bien que cette pratique contribue à la préservation de l'écosystème aquatique, des efforts sont nécessaires pour atténuer les impacts environnementaux. |
Innovations technologiques |
Une initiative innovatrice dans la pisciculture malienne est l’introduction de l’aquaponie, une méthode durable intégrée de production alimentaire. Cette approche combine l’élevage de poissons avec la culture de plantes aquatiques, créant un écosystème symbolique. Les déchets des poissons fournissent des nutriments aux plantes, tandis que les plantes filtrent et purifient l’eau pour les poissons. Cette pratique maximise l’efficacité des ressources tout en minimisant les déchets, offrant ainsi une solution écologique et économique pour la pisciculture au Mali. |
2. LA FILIERE PECHE ET PISCICULTURE. 2.1 La p�che. 2.1.1 Ressources halieutiques et potentiel de d�veloppement. Le climat du Mali est de type soudano-sah�lien, caract�ris� notamment par une forte irr�gularit� des pr�cipitations, qui se constate � toutes les �chelles de temps (annuelle, d�cennale, centennale et mill�naire). Depuis le d�but des ann�es 70, l'histoire climatique de cette zone se caract�rise par de nombreuses p�riodes de s�cheresse. Au cours de l'ann�e hydrologique 1994-95, des conditions hydro-climatiques tr�s favorables ont cependant pu �tre observ�es, ce qui a eu une incidence directe et imm�diate sur la p�che. La p�che s'exerce sur pratiquement toutes les collections d'eau du territoire national. On distingue cependant trois principales zones de production, que sont le Delta Central du Niger, le lac de S�lingu� et le lac de Manantali. Le Delta Central du Niger est une vaste plaine alluviale s'�tendant entre Markala et Tombouctou. Les crues du Niger et du Bani l'inondent dans des proportions variables selon les conditions hydro-climatiques. A Mopti, lieu de confluence du Niger et du Bani, le maximum de la crue annuelle se situe en octobre, alors que le plus fort de l'�tiage a lieu en mai. En ann�e de crue forte ou moyenne, comme cela a �t� le cas en 1994-95, les plaines d'inondation peuvent couvrir une superficie exc�dant 20000km�. La zone delta�que comprend six grands types de milieu aquatique: les lits des fleuves Niger et Bani, qui subissent des variations importantes de hauteur d'eau mais qui restent en principe toujours en eau; les plaines inond�es, qui sont inond�es lors des crues mais peuvent s'ass�cher compl�tement en p�riode d'�tiage; les mares (p�rennes ou temporaires) constitu�es par les fortes d�pressions des plaines qui sont en communication avec le fleuve uniquement pendant la crue; une vingtaine de lacs qui ne sont aliment�s par le Niger que lors des fortes crues et quelques pseudo-lacs (D�bo, Walado, Korientz�) qui ne constituent que de vastes extensions du lit mineur du fleuve; les marigots qui sont des biefs reliant le lit mineur aux zones inond�es, qui se fragmentent et peuvent �ventuellement s'ass�cher compl�tement pendant l'�tiage; et les r�seaux d'irrigation, qui sont des milieux artificiels. Les diff�rents biotopes, imbriqu�s entre eux, subissent, � l'exception des r�seaux d'irrigation, de fortes variations, d'une part, saisonni�res li�es � l'alternance des crues et des �tiages, et, d'autre part, inter-annuelles en fonction de l'importance des crues fluviales. Cette irr�gularit�, ainsi que la vari�t� de biotopes, conf�rent � la zone delta�que une forte diversit� de conditions environnementales, particuli�rement propices au d�veloppement de la vie aquatique. Les m�canismes productifs de ces biotopes sont notamment command�s par le d�veloppement d'une couverture v�g�tale pendant les pluies et l'inondation, qui est plus rapidement et plus compl�tement recycl�e qu'elle ne le serait en milieu aquatique permanent. Plus de 130 esp�ces de poisson ont �t� recens�es dans les eaux de la partie moyenne du Niger, que l'on peut sch�matiquement scinder en deux groupes �cologiques selon le type de strat�gie adopt� pour survivre aux conditions particuli�res des biotopes delta�ques: le groupe des migrateurs et le groupe des opportunistes. Les migrateurs (Brycinus, Alestes, Schilbe, Hydrocynus...) font notamment correspondre leurs p�riodes de reproduction avec l'inondation. Les alevins et les juv�niles peuvent ainsi b�n�ficier de conditions favorables d'abri et de nourriture qu'offrent en abondance les zones inond�es, avant de regagner les milieux permanents � la faveur des eaux de d�crue. Les esp�ces migratrices abondent lorsque les crues sont fortes. Les opportunistes (ex. Protopterus, tilapias), peu mobiles, se caract�risent notamment par leur aptitude � supporter des conditions de milieu difficiles. Leur f�condit� est g�n�ralement plus faible que celle des migrateurs, tandis que la p�riodicit� des pontes n'est plus d�termin�e par une saison hydrologique mais par l'�tablissement de conditions de milieu plus favorables, m�me temporairement. La dynamique naturelle des populations de poisson de la zone delta�que pr�sente une forte saisonnalit�, qui se traduit par des fluctuations importantes d'abondance du poisson en fonction de la p�riode de l'ann�e. A cela s'ajoute une variation inter-annuelle li�e, elle aussi, � l'hydrologie: la production de poisson est d'autant plus forte que la crue est importante dans l'espace et dans le temps. La forte liaison existant entre le recrutement (entr�e des juv�niles dans les p�cheries) et les conditions environnementales conduit � deux remarques essentielles � la gestion des p�cheries. La premi�re est qu'il n'existe pas de relation g�n�rale entre l'abondance du stock r�siduel d'�tiage et le recrutement. La deuxi�me est que la gestion des stocks de poisson ne peut �tre consid�r�e ind�pendamment de la gestion de l'ensemble de l'�cosyst�me delta�que. L'abondance relative des diff�rentes esp�ces varie quant � elle en fonction des conditions hydrologiques, de la qualit� des biotopes et de l'effort de p�che exerc� (La�, 1992). Le lac de S�lingu� est un lac de barrage construit dans la vall�e du Sankarani, � 140km � l'est de Bamako. Sa mise en eau date de 1980. Le barrage est � vocation hydro-�lectrique mais sert �galement depuis peu � l'irrigation de zones agricoles. L'exploitation du barrage �tait g�r�e jusqu'� tr�s r�cemment par l'Office pour l'exploitation des ressources hydrauliques du haut Niger (OERHN). Sa cote maximale est de 348,5 m, ce qui correspond � une surface de 409km� pour un volume de 2,2 milliards de m3 d'eau. A cette cote d'eau, le lac s'�tend sur pr�s de 80 km dans les vall�es du Sankarani et de l'Ouassoulou Bal�, la profondeur n'exc�dant pas 20 m. Lors de la mise en eau du barrage, environ 10000 ha bois�s ont �t� recouverts. La lente d�gradation de cette biomasse participe � l'approvisionnement en substances nutritives favorables au d�veloppement de la vie aquatique. Le lac a rapidement atteint un niveau d'�quilibre et de bonne sant�, ainsi que l'attestent l'absence de compos�s r�ducteurs dans les s�diments, la faible teneur en azote et phosphore dans les eaux, et du pH proche de la neutralit� constat� en 1982 (Lelek et Tobias, 1982). Le lac de Manantali est un lac de barrage international construit dans la vall�e du Bafing, consid�r� comme la branche-m�re du fleuve S�n�gal. Le barrage, dont la mise en eau a eu lieu en 1987, est un barrage hydro-�lectrique qui doit �galement servir � terme � irriguer pr�s de 367000 ha et � d�velopper l'agriculture dans la vall�e du fleuve S�n�gal. Le barrage de Manantali constitue l'un des plus grands barrages d'Afrique. Son exploitation est g�r�e par l'Organisation de mise en valeur du fleuve S�n�gal (OMVS). Sa cote normale d'exploitation est fix�e � 208 m, pour un volume de 11 milliards m3 et une superficie de pr�s de 500 km�. N�anmoins, le niveau du lac est � l'heure actuelle abaiss� � la cote 177m en raison de travaux de r�fection de la digue. Le lac s'�tend sur 80 km de long pour une largeur moyenne de 6 km. Sa profondeur moyenne est de 20,8 m, soit pr�s de quatre fois plus qu'� S�lingu�, avec des profondeurs maximales pouvant atteindre 50 m � proximit� du barrage. L'hydrologie du lac de Manantali se caract�rise notamment par un marnage important qui atteint plus de 8 m entre la saison des hautes eaux et la saison des basses eaux. Les rivages du lac sont par ailleurs fr�quemment surplomb�s de hautes falaises, ne permettant ni accostage ni appontement pour la p�che. Les caract�ristiques physico-chimiques des eaux sont similaires � celles du lac de S�lingu�, avec notamment des eaux pr�sentant une oxyg�nation satisfaisante, et enrichies en nutriments par la d�gradation progressive de pr�s de 12000 ha de for�t immerg�e. Les esp�ces de poisson pr�sentes dans les deux lacs de retenue sont globalement les m�mes que celles recens�es dans le Delta central. Dans le cas du lac de s�lingu�, cela tient au fait qu'au moment de la mise en eau du lac, ce sont les m�mes esp�ces qui ont colonis� le milieu. Dans le cas du lac de Manantali, qui appartient pourtant au bassin du fleuve S�n�gal, cela s'explique par la proximit� du peuplement piscicole entre les eaux du S�n�gal et du Niger moyen (L�v�que et al., 1992). Cependant, le remplissage des lacs a modifi� les conditions �cologiques et provoqu� des changements notables d'abondance relative en favorisant certaines esp�ces au d�triment d'autres. A S�lingu�, les principales esp�ces commerciales appartiennent � la famille des Bagridae (Chrysictis et Auchenoglanis surtout), des Cyprinodontidae (Labeo) et des Cichlidae (tilapias), avec respectivement 21%, 15% et 13,5% des d�barquements. A Manantali, la famille des Cichlidae et des Synodontidae repr�sentent en revanche pr�s des deux tiers des d�barquements avec respectivement 48% et 17% (La� et Weigel, 1995). La forte proportion de tilapia � Manantali pourrait s'expliquer par le fait que les p�cheurs concentrent actuellement leur effort sur les hauts fonds du plan d'eau. Ces r�sultats g�n�raux issus de statistiques de p�che ne doivent par ailleurs pas masquer une h�t�rog�n�it� spatiale des captures des diff�rentes esp�ces (zones bois�es, zones d�bois�es, zones de rivage...) ainsi qu'une variabilit� saisonni�re forte � mettre en relation avec, d'une part, l'alternance des p�riodes de remplissage et de vidange des lacs, et, d'autre part, avec la saisonnalit� des cycles biologiques des diff�rentes esp�ces. Les �tudes �cologiques font toutefois d�faut pour une meilleure compr�hension des m�canismes pr�sidant au renouvellement des stocks. Le potentiel halieutique malien est essentiellement concentr� dans la r�gion du Delta Central, avec pr�s de 80% du total. Dans ce bassin traditionnel de production, les estimations de capture montrent des variations annuelles importantes en fonction des conditions climatiques, qui peuvent aller du simple au triple (ex. 87000 t en 1969-70; 37000 t en 1984-85). Au cours de l'ann�e hydrologique exceptionnelle 1994/95, les captures ont �t� estim�es � 100000 t. Au cours de l'ann�e 1995/96, qui a �galement �t� une ann�e satisfaisante du point de vue hydrologique, le niveau de captures a sensiblement diminu� par rapport � l'ann�e pr�c�dente. La composition sp�cifique est demeur�e globalement inchang�e, mais la taille moyenne des prises a augment�. Dans ce contexte de forte variabilit�, et aussi compte tenu de la dynamique particuli�re des populations piscicoles, toute �valuation des potentialit�s de d�veloppement de la p�che dans la r�gion du Delta Central sur la base d'une comparaison entre les captures potentielles et les captures effectives n'a pas de grande signification. De mani�re g�n�rale, la zone delta�que peut �tre consid�r�e comme �tant pleinement exploit�e (mais non surexploit�e), quel que soit le niveau de la crue. Les p�cheurs ajustent du reste le montant de leurs investissements annuels en fonction de l'importance de la crue (Pamanta, 1996). Il existerait n�anmoins des possibilit�s de maintien, voire d'augmentation, de la production halieutique � travers une gestion plus efficace de l'�cosyst�me delta�que. La v�ritable ressource du Delta, celle qui doit �tre g�r�e et pr�serv�e, est en effet constitu�e de l'ensemble de l'hydrosyst�me delta�que. Sur les lacs de retenue, les productions potentielles sont plus stables d'une ann�e sur l'autre, m�me si des fluctuations peuvent intervenir en raison de l'hydraulicit� (apports d'eau et gestion des barrages) et de l'�volution des peuplements piscicoles. A S�lingu�, des enqu�tes de p�che et de commercialisation indiqueraient une production actuelle de pr�s de 4000t/an, soit un rendement estim� � 98 kg/ha/an. Le niveau d'exploitation des p�cheries de S�lingu� est consid�r� comme globalement �quilibr�. La production potentielle des p�cheries de Manantali est estim�e pour sa part � pr�s de 3000 t/an, sur la base d'un rendement approximatif de 65kg/ha/an, tandis que la production actuelle serait de 1300t/an au minimum (La� et Weigel, 1995). Le niveau d'exploitation � Manantali serait par cons�quent mod�r� - ainsi que le confirme la pr�sence importante de filets � grandes mailles - et des potentialit�s de d�veloppement de la p�che existeraient � la faveur d'une am�lioration de l'environnement �conomique. 2.1.2 P�che et environnement. Dans le cas des p�cheries du Delta Central, il existe une forte relation entre la productivit� du milieu et l'�tat de l'�cosyst�me, dans la mesure o� les m�canismes productifs reposent en grande partie sur la diversit� spatiale et saisonni�re de l'�cosyst�me. Les facteurs hydro-climatiques ont un r�le pr�pond�rant sur le milieu, mais �galement les facteurs humains (utilisation de l'eau ou de l'espace inondable � d'autres fins, l�chures d'eau par le barrage de Markala, pollutions urbaines ou agricoles...). S'agissant de l'impact de la p�che sur le milieu, il est g�n�ralement admis que celui-ci est minime dans le cas du Delta Central. A contrario, au plan qualitatif, le secteur participe activement � la conservation des capacit�s de production naturelle des �cosyst�mes aquatiques, pour deux raisons essentielles. La premi�re est qu'il va de l'int�r�t vital des p�cheurs de ne pas d�t�riorer l'environnement puisque le niveau de production est directement li� � la qualit� du milieu. La deuxi�me est que, en d�pit de la succession d'ann�es de s�cheresse qui auraient pu affecter th�oriquement la productivit� du milieu et inciter les p�cheurs � la "destruction" des ressources, on peut ais�ment constater que la crue exceptionnelle de 1994 a permis de r�aliser, dans les mois qui ont suivi, une campagne de p�che elle aussi exceptionnelle. Par cons�quent, la p�che n'a jusqu'� pr�sent pas port� atteinte � la capacit� productive des milieux qui est rest�e intacte. Toutefois, on sait que plac�s dans une situation d'irresponsabilit� vis-�-vis des ressources qu'ils utilisent, ou encore pouss�s par des contraintes sociales ou �conomiques fortes, les producteurs pourraient �tre amen�s � d�truire ce qu'ils avaient pr�serv� jusque l�. A l'origine de ces destructions, on retrouve souvent une intervention maladroite de l'Etat qui modifie de fa�on irr�m�diable le rapport des producteurs � leurs ressources naturelles. Sur les lacs de retenue, le facteur �cologique parait moins d�terminant en raison de la relative stabilit� des milieux. Toutefois, le maintien de l'int�grit� des �cosyst�mes doit �galement demeurer une pr�occupation dans le cadre de la gestion de p�cheries. Ainsi, en 1990, le lac de S�lingu� a subi une forte crise dystrophique probablement due � une pollution agricole massive. Cela s'est traduit par de fortes mortalit�s de poisson, et un pr�judice direct aux p�cheurs qui n'a malheureusement pas pu �tre �valu�. Depuis 1993, il semblerait n�anmoins que le lac ait retrouv� ses principales caract�ristiques ant�rieures, notamment en ce qui concerne la bonne oxyg�nation de ses eaux. 2.1.3 Organisation technique et socio-�conomique des p�cheurs. Quel que soit le type de p�cherie, l'organisation de la fili�re p�che au Mali s'inspire largement de la culture halieutique du Delta Central. De ce point de vue, les p�cheries maliennes sont homog�nes. Les p�cheurs poss�dent un degr� de technicit� et de professionnalisme �lev�s, ainsi qu'une forte tradition en mati�re de gestion responsable des p�cheries. Techniques de p�che. Les p�cheurs maliens utilisent des pirogues en planches clou�es. Celles-ci sont rarement motoris�es compte tenu des conditions de p�che particuli�res. La motorisation est essentiellement utilis�e pour le cabotage. Un m�nage de p�cheurs poss�de en moyenne une � deux pirogues. En 1991, le parc piroguier li� � la p�che dans le Delta Central a ainsi �t� estim� entre 20 000 et 25 000 embarcations (Rey et al., 1994). Au total, en prenant en compte les p�cheries des lacs de barrage et celles de cours d'eau, on peut raisonnablement estimer � 25000 le nombre total de pirogues de p�che au Mali. Compte tenu des variations saisonni�res des conditions du milieu, en particulier dans la zone delta�que, les p�cheurs utilisent une grande panoplie d'engins et de m�thodes de capture adapt�s � chaque type de situation. Dans le Delta Central, il existe en fait une relation �troite entre les biotopes exploit�s (cours d'eau, plaines inond�es, mares temporaires...), la saison hydrologique (crue, hautes eaux, d�crue, �tiage), les esp�ces vis�es et les moyens de p�che mis en oeuvre (La� et al., 1994). Au cours des vingt derni�res ann�es, les rendements de production � l'hectare ont ainsi pratiquement tripl� dans le Delta central. Sur les lacs de barrage, les engins utilis�s sont moins diversifi�s, les p�cheurs ayant progressivement adopt� ceux qui se sont r�v�l�s les plus adapt�s aux p�cheries lacustres (plus grande profondeur, pr�sence de souches immerg�es, faible courant...). De nouvelles techniques de p�che ont par ailleurs �t� d�velopp�es telles que celles du filet golfe et du filet � clochette, tandis que d'autres techniques ont �t� modifi�es (ex. nasses durankoro utilis�es comme des casiers app�t�s pour p�cher en eau profonde). Les principaux engins de p�che utilis�s dans les p�cheries maliennes peuvent �tre regroup�s en six grandes cat�gories:. - les engins par blessure (harpons...) utilis�s dans des mares en voie d'ass�chement, dans les plaines inond�es et lors des p�ches collectives ;. - les filets pouss�s (filets triangulaires utilis�s lors des p�ches de barrage ou les p�ches collectives, filets � deux mains utilis�s au cours des p�ches d'�puisement...) ou lanc�s (�perviers utilis�s lors des p�ches collectives ou sur des bras de fleuves en cours d'ass�chement) ;. - les sennes de petite taille de type xubiseu (80m x 6m) utilis�es par un ou deux p�cheurs en p�riode de basses eaux ou les sennes de grande taille de type djoba (400-1 000m x 6-10m) manipul�es par 10 � 20 p�cheurs et utilis�es dans le Delta principalement en p�riode de basses eaux et dans les lacs de barrage apr�s d�boisement de portions de rivage;. - les filets maillants dormants utilis�s aux hautes eaux dans les plaines ou dans le fleuve lorsque le courant n'est pas fort, et les filets maillants d�rivants (130-450m) au moment o� le courant est fort (crue et d�but de d�crue);. - les nasses dont les plus utilis�es sont de type durankoro, ou de type dien� de taille plus importante; et. - les palangres app�t�es ou non app�t�es. Pendant la campagne de p�che 1990-91, des estimations sur la contribution de chaque engin � la production totale dans le Delta Central ont �t� faites. Les filets maillants r�alisent plus du tiers des captures, alors que les nasses, les �perviers et les palangres assurent respectivement 15,7%, 14,9% et 10,6% des captures totales. Approvisionnement. Les nappes de filets (400 mailles x 100 yards) constituent le principal intrant de la p�che au Mali. Celles-ci sont import�es essentiellement de Cor�e, Japon et Inde. Les importateurs organisent leur approvisionnement � partir du port de Lom� (Togo). Certains d'entre eux d�tiennent des licences d'importation, ce qui leur permet de passer directement des commandes aupr�s de fabricants en Asie, sans passer par des interm�diaires � Lom�, et de b�n�ficier d'exon�rations de taxes douani�res entre le Togo et le Mali. Les importateurs doivent n�anmoins s'acquitter de droits de douane � la fronti�re malienne, quel que soit leur statut. Les circuits d'approvisionnement en mat�riel de p�che par les importateurs maliens sont performants, ainsi que l'attestent les op�rations de r�exportation d'une partie des marchandises vers les pays riverains (C�te d'Ivoire, Guin�e, Burkina Faso). Pour l'acquisition du mat�riel, les p�cheurs passent soit directement par les grossistes importateurs, soit par l'interm�diaire des commer�ants de poisson. Dans les deux cas, les achats se font partiellement � cr�dit (la part de l'autofinancement repr�sente par exemple 50% en moyenne dans la zone delta�que), sur la base d'accords informels fond�s sur de fortes relations sociales entre les diff�rents partenaires. Le cr�dit commer�ant est g�n�ralement garanti par le biais d'une caution familiale, le diatigui. Dans le Delta Central, la part du cr�dit pour les engins de p�che repr�sente en moyenne moins de la moiti� du montant des achats pour un peu plus de la moiti� des m�nages de p�cheurs, l'autofinancement repr�sentant par cons�quent environ 50% de l'investissement (Rey et al., 1994). L'importance respective des deux fili�res d'approvisionnement est mal connue, mais globalement les p�cheurs acqui�rent l'essentiel de leur �quipement aupr�s des grossistes en d�but de saison, et se procurent le reste au cas par cas aupr�s des commer�ants de poisson. Pendant les ann�es de s�cheresse o� les p�cheurs ont connu une baisse importante de leur capacit� d'endettement, la part de mat�riel acquis aupr�s des commer�ants de poisson s'est accrue en raison des plus grandes facilit�s dont ces derniers disposent pour recouvrer les cr�ances. A l'heure actuelle, une Association de commer�ants de poisson de Mopti a en projet d'approvisionner directement les p�cheurs de la zone delta�que en mat�riel de p�che, sans passer par les importateurs. Ce projet impliquerait une participation de l'Etat dans la constitution d'un fonds d'�quipement � prix subventionn�. Cat�gories de p�cheurs. On distingue g�n�ralement trois grandes cat�gories de p�cheurs au Mali, en fonction du temps consacr� aux travaux agricoles, de la panoplie de p�che (capital investi), et du mode de vie des communaut�s concern�es. Les agriculteurs-p�cheurs (rima�b�, bambara, marka, songha�) constituent la premi�re cat�gorie. Ils consacrent proportionnellement plus de temps aux travaux agricoles et investissent prioritairement dans l'agriculture, ce qui se traduit par l'utilisation d'engins en nombre limit�, de qualit� m�diocre, et essentiellement passifs pour permettre de d�gager du temps pour l'agriculture. Les captures sont de plus essentiellement destin�es � l'auto-consommation au niveau des m�nages. Les p�cheurs professionnels s�dentaires (bozo et somono), consid�rent pour leur part la p�che comme une activit� �conomique � part enti�re permettant de d�gager des revenus mon�taires. Toutefois, pour cette deuxi�me cat�gorie de p�cheurs, les liens avec la terre ne sont pas rompus ce qui permet aux m�nages concern�s de diversifier les activit�s de p�che avec l'agriculture, les rendant moins vuln�rables aux al�as hydrologiques. Les p�cheurs professionnels migrants (essentiellement bozo) constituent la troisi�me cat�gorie. La p�che constitue pour eux le seul moyen de subvenir aux besoins des m�nages, puisque n'ayant g�n�ralement pas acc�s � la terre. Les p�cheurs migrants poss�dent un degr� de technicit� particuli�rement �lev�, et minimisent les al�as de la productivit� naturelle par la diversification des techniques et des lieux de p�che fr�quent�s au cours du cycle annuel. Globalement, les p�cheurs professionnels (s�dentaires et migrants) immobilisent environ cinq fois plus de capitaux dans la p�che que les agri-p�cheurs. Ces diff�rences transparaissent notamment dans la composition moyenne des panoplies de p�che adopt�es par chacune de ces cat�gories. Les diff�rentes cat�gories de p�cheurs se distinguent �galement par le statut et le droits qu'ils poss�dent au sein des soci�t�s rurales, en particulier pour l'acc�s � l'eau et � la terre. Les p�cheurs migrants doivent notamment supporter des co�ts sociaux et �conomiques plus �lev�s. L'unit� sociale de base des p�cheurs est constitu�e par le m�nage, qui regroupe en moyenne 7 � 8 personnes dont 2 p�cheurs. Le mouvement associatif n'existe pas dans le cadre de l'organisation des activit�s �conomiques li�es � la p�che. Cependant, des formes d'entraide communautaire issues de la tradition tendent aujourd'hui � se d�velopper pour les actions � caract�re social. Dans le Delta Central, les m�nages de p�cheurs migrants repr�sentent un peu moins du quart de l'ensemble des m�nages de p�cheurs (environ 1 600 en 1994-95), tout en assurant pr�s des deux tiers des captures totales. En 1991, les prises annuelles par m�nage de p�cheurs ont �t� estim�es � 0,2 t/an pour les agri-p�cheurs, � 1,3 t/an pour les s�dentaires et � 4,8 t/an pour les migrants. Sur les lacs de barrage, les p�cheurs sont organis�s autour des m�mes types de structure caract�risant les m�nages de p�cheurs migrants du Delta Central. On observe toutefois des diff�rences notables entre la taille moyenne des m�nages dans le Delta (7-8 personnes) et la taille moyenne sur les lacs de retenue. Celle-ci est en effet de 6 personnes � Manantali contre 10 � S�lingu� (La� et Weigel, 1995). Cette diff�rence pourrait tenir � la pr�carit� de l'environnement �conomique et des conditions de vie � Manantali. De plus, sur les lacs de barrage, les p�cheurs sont essentiellement des p�cheurs professionnels migrants originaires du Delta Central, et s�dentaris�s dans des campements/villages bordant les lacs. Les prises y sont d'environ 5t/an par m�nage. Dynamique �conomique des p�cheries. Au cours des deux derni�res d�cennies, les revenus des p�cheurs ont �t� profond�ment affect�s, en raison notamment de la diminution du niveau de captures imputable � la s�cheresse. D'autres facteurs ont contribu� � diminuer les rendements �conomiques. Il s'agit de facteurs d�mographiques (augmentation de la population de p�cheurs en d�pit de migrations extra-delta�ques), technico-�conomiques (diversification accrue des engins et multiplication de l'effort de p�che), et commerciaux (diminution de la quantit� de poisson commercialisable et mauvaise valorisation des produits). L'augmentation de la pression fiscale, formelle et informelle, a �galement contribu� � grever les r�sultats �conomiques. Les p�cheurs ont d�velopp�, en parall�le, des strat�gies leur permettant de se maintenir, pour la plupart d'entre eux, dans la profession. Dans le Delta Central, les p�cheurs migrants ont diversifi� leurs engins, abandonn� les techniques collectives au profit des techniques individuelles, et augment� leur rayon de migration. Les p�cheurs s�dentaires et les agri-p�cheurs ont pour leur part privil�gi� une diversification de leurs activit�s (agriculture, commerce...), ainsi qu'un contr�le accru de l'acc�s � leurs territoires de p�che. Dans la zone delta�que, � investissement �gal, les m�nages de p�cheurs migrants d�gagent des revenus bruts environ trois fois sup�rieurs � ceux des m�nages de p�cheurs s�dentaires (630 000 FCFA contre 200 000 FCFA en 1990-91 - d'apr�s La� et Weigel, 1994). Cela s'explique par une utilisation plus intensive du mat�riel et par des d�placements plus fr�quents vers les zones de p�che favorable. Ces revenus bruts ne doivent cependant pas pr�juger du montant des revenus nets (salaires th�oriques), car � ces revenus bruts doivent �tre soustraits l'autoconsommation, les imp�ts et taxes diverses officielles et non officielles dont le montant peut �tre consid�rable, ainsi que les droits de p�che vers�s aux ma�tres des eaux (manga-ji). Avec le retour des crues, et l'augmentation significative des prises par unit� d'effort (augmentation de pr�s du triple), la situation �conomique des m�nages de p�cheurs s'est nettement am�lior�e depuis deux ans. Leurs conditions de vie demeurent cependant pr�caires des points de vue de la sant� et de l'�ducation. A titre d'exemple, de nombreux cas de chol�ra ont �t� identifi�s en 1995 sur des campements de p�cheurs dans le Delta Central. Les probl�mes sociaux affectent davantage les p�cheurs migrants compte tenu de leur d�placements p�riodiques. Jusqu'� pr�sent, les communaut�s de p�cheurs n'ont pas b�n�fici� d'attention particuli�re de la part des pouvoirs publics pour l'am�lioration de leurs conditions de vie. Sur les lacs de barrage, les conditions techniques et socio-�conomiques sont plus favorables aux p�cheurs, en particulier pendant les p�riodes de s�cheresse. En effet, les rendements de capture, et par cons�quent les surplus commercialisables y sont plus importants. Les droits de p�che sont �galement moins contraignants, malgr� l'�tablissement r�cent de droits d'usage � la suite de la mise en eau des barrages. Enfin, les circuits de commercialisation � partir des lacs de barrage sont g�n�ralement plus r�mun�rateurs en raison de la pr�dominance du commerce du frais, � mettre en parall�le avec la proximit� de march�s porteurs (Bamako surtout). Ceci est notamment le cas du barrage de S�lingu�. Sur le barrage de Manantali, les r�sultats �conomiques sont en revanche plus faibles en raison de l'isolement des zones de production et des syst�mes de taxation particuli�rement contraignants. Par ailleurs, il convient de souligner que l'�tude des revenus d'un m�nage de p�cheurs doit n�cessairement prendre en compte les revenus du m�nage autres que ceux li�s � la p�che (agriculture, commerce, artisanat, services divers...). A titre d'exemple, un m�nage de p�cheurs migrants ou exer�ant sur un lac de barrage produit entre 250 et 380 kg/an de c�r�ales, tandis qu'un m�nage de p�cheurs s�dentaires produit dans le Delta Central pr�s de 1150 kg/an. L'�quivalent mon�taire de l'ensemble des activit�s compl�mentaires � la p�che ont ainsi �t� estim�es sur Manantali et S�lingu� � respectivement 22000 et 46000FCFA (La� et Weigel, 1995). 2.1.4 Transformation et commercialisation du poisson. Au cours des quinze derni�res ann�es, la transformation et la commercialisation du poisson au Mali ont �volu� sous l'influence de deux �v�nements majeurs : la baisse du surplus commercialisable � partir du Delta Central (s�cheresse et augmentation de la consommation delta�que li�e � la croissance d�mographique), et la cr�ation de p�cheries de barrage localis�es � proximit� de centres de consommation importants (S�lingu� notamment). Cette �volution s'est traduite par des modifications dans les modes de transformation et de valorisation des produits, par une r�orientation des circuits de distribution � l'int�rieur et � l'ext�rieur du pays, ainsi que par l'apparition de nouvelles strat�gies de la part des op�rateurs �conomiques de la transformation et de la commercialisation. Transformation. En raison de la faiblesse des infrastructures de communication, environ trois quarts de la production nationale sont commercialis�s sous une forme transform�e, par fumage, br�lage (une technique proche de celle du fumage) et, dans une moindre mesure, par s�chage. Dans le Delta Central, les captures sont essentiellement transform�es par fumage (cf. figure 2). A l'inverse, le poisson commercialis� � partir des retenues, o� les conditions sont diff�rentes en termes d'organisation de la commercialisation, l'est essentiellement en frais (environ 70% du total � S�lingu� et pr�s de la moiti� � Manantali), avec utilisation de glace. En dehors de techniques marginales de transformation comme l'extraction d'huile de poisson par �bullition ou encore la friture, les principales techniques de transformation du poisson sont : le fumage (le poisson est d�pos� sur des claies dans des fours traditionnels et soumis � des fum�es produites par la combustion de bois ou de bouses de vache s�ch�es- le poisson perd 2/3 de son poids) ; le s�chage (le poisson est directement expos� au soleil apr�s g�n�ralement une rapide fermentation du produit- le poisson perd environ 3/4 de son poids); et le br�lage (le poisson est d�pos� sur un tapis d'herbes s�ches ou de paille de riz, puis soumis � l'action du feu- technique assimil�e jusqu'� pr�sent � celle du fumage). Les investissements en �quipements de transformation sont relativement peu on�reux, constituant ainsi un co�t mineur dans le compte d'exploitation d'un m�nage de p�cheur. De mani�re g�n�rale, le choix du mode de transformation rel�ve de l'esp�ce consid�r�e, mais �galement du prix de vente du poisson transform� sous une forme donn�e, des caract�ristiques physiques du poisson d�barqu� (fra�cheur et taille), et de la saison (Weigel et Stomal, 1994). A titre d'exemple, les esp�ces qui sont g�n�ralement s�ch�es sont les Hydrocynus, les Alestes, les Citharinus et les Mormyridae. Celles qui sont g�n�ralement fum�es sont les Clarias, les Bagridae, les Synodontis et les Labeo. Les tilapias et les Lates sont quant � eux s�ch�s ou fum�s en fonction des opportunit�s de vente. Dans le Delta Central, lors du stockage ou du transport, les produits transform�s sont souvent trait�s par des produits chimiques afin de ralentir les processus de d�gradation par les moisissures et les insectes ichtyophages. Les produits employ�s sont essentiellement de la K'Othrine et du Gardona, dont la distribution et la vente rel�vent exclusivement de l'Op�ration p�che Mopti (OPM) qui en a le monopole. Un commerce parall�le d'insecticides utilis�s pour le traitement du poisson, mais impropres � la consommation humaine, tend � se d�velopper depuis peu de mani�re inqui�tante, en raison de la p�nurie de produits autoris�s sur les lieux de production. Il est g�n�ralement admis que dans la zone delta�que les pertes physiques apr�s-capture sont consid�rables en raison de la pr�carit� des conditions de transformation, stockage et de manipulation des produits. Si l'on ne tient pas compte des brisures, qui ne constituent pas � proprement parler des pertes, le taux r�el de pertes apr�s captures se situe entre 5 et 10% en moyenne. Le taux de brisures des produits transform�s est estim� quant � lui � environ 10% au niveau du port de Mopti. Une partie de ces brisures est destin�e � la consommation animale, souvent par l'interm�diaire de fabriques de farine bas�es autour de Bamako. Les brisures entra�nent en moyenne une diminution de moiti� de la valeur du produit entier. Depuis une quinzaine d'ann�es, � la suite de la cr�ation de p�cheries de barrage localis�es � proximit� de centres de consommation importants (S�lingu� notamment), et de l'�volution des habitudes alimentaires, le commerce du frais conna�t un essor important. Le transport se fait principalement par camionnettes (pick-up b�ch�s) d'environ 1,5t de capacit� utile, avec utilisation de glace produite � Bamako. Le commerce du frais se d�veloppe �galement dans la zone delta�que, en particulier depuis le retour de bonnes crues. La production �tant plus abondante et r�guli�re, des circuits organis�s par des commer�ants de Bamako ont pu s'�tablir � certaines p�riodes de l'ann�e lorsque les pistes sont praticables. A l'heure actuelle, l'Association de commer�ants de Mopti �tudie la possibilit� d'acqu�rir des installations de stockage frigorifiques. Commercialisation. Les circuits de commercialisation du poisson s'articulent globalement autour de trois types de march�s: des march�s de gros qui centralisent la production (Mopti dans le Delta Central, Faraba et Carri�re � S�lingu�, et Manantali); des march�s de semi-gros situ�s dans les centres de production et de consommation, et des march�s de d�tail dans les villes et villages. Les march�s de gros peuvent n�anmoins �tre court-circuit�s � travers les ventes directes aux consommateurs locaux. Dans la zone delta�que, les produits sont �vacu�s des lieux de p�che, soit directement par des p�cheurs ou leurs repr�sentants, soit par des commer�ants "ambulants", soit par des grossistes. Les moyens de transport comprennent des pinasses de 6 � 10 t de capacit� utile (plus de 60% du transport de poisson � partir des campements), des camions et des b�ch�s. La majeure partie de la production delta�que est achemin�e � Mopti, afin d'�tre tri�e puis r�emball�e par cat�gorie en fonction de la destination. Des lots peuvent �galement �tre stock�s dans des magasins situ�s dans la zone portuaire, dans l'attente d'une commande importante. Les produits sont ensuite �vacu�s par camion vers les centres de consommation. A Mopti, l'OPM continue d'exercer une fonction dans l'organisation des march�s, � travers le contr�le de qualit� et la d�livrance de "fiches de conditionnement", qui correspondent � des autorisations de commercialisation. L'OPM assure en contre-partie, outre le suivi statistique, l'assainissement (traitement par insecticides) des infrastructures de commercialisation du poisson du port de Mopti, ainsi que le refumage des produits de mauvaise qualit�. Sur les centres de consommation importants comme Bamako, des grossistes g�rent des stocks de produits transform�s emball�s en cartons de 70-80 kg dans des magasins. Une partie de ces produits peut appartenir � des semi-grossistes qui payent une location pour le stockage. Les produits sont ensuite �coul�s au fur et � mesure sur les march�s de d�tail. Sur les lacs de retenue, les produits sont achemin�s par pirogue sur les march�s de gros. En raison de la pr�dominance de produits frais, ces march�s ne constituent que des lieux de transit des produits avant leur acheminement rapide vers les centres de consommation. Le transport des produits frais vers les centres de consommation est g�n�ralement de la responsabilit� de gros commer�ants. La vente au d�tail sur les march�s urbains est ensuite prise en charge par des femmes, qui ach�tent des lots � prix fixe aupr�s de ces commer�ants. De mani�re g�n�rale, on constate une forte relation de d�pendance sociale et �conomique entre les commer�ants et les p�cheurs. Pour financer leurs campagnes de p�che, les p�cheurs ont en effet essentiellement recours au cr�dit commer�ant. Les p�cheurs ach�tent � cr�dit tout ou partie de leur �quipement en d�but de campagne, et remboursent le commer�ant g�n�ralement en fin de campagne, en payant des int�r�ts �quivalents � 30-40% en moyenne. Dans le Delta Central, cette situation, a priori d�favorable aux producteurs, semblerait n�anmoins en voie de changer dans la mesure o� les p�cheurs vendraient de plus en plus � des commer�ants autres que les cr�anciers, grossistes de mat�riels. Il se produirait en quelque sorte un effritement du syst�me de client�lisme, avec une certaine "rupture de la trilogie: grossistes de Mopti - fournisseurs en gros d'engins de p�che ou de c�r�ales - p�cheurs" (Weigel et Stomal, 1994). Sur le plan de la valorisation des produits de la p�che, on peut souligner que le commerce du poisson frais est plus cr�ateur de richesses, aussi bien pour les producteurs que pour les divers op�rateurs �conomiques de la fili�re. A titre d'exemple, sur le march� de gros de Mopti, le prix du tilapia en �quivalent frais pendant le premier trimestre 1995 a �t� de 213FCFA/kg pour le frais et de 63 FCFA/kg pour le fum� (d'apr�s les statistiques de l'Op�ration p�che Mopti - OPM). Par ailleurs, du point de vue de la distribution, un grossiste qui achemine un produit de la p�che de S�lingu� sur le march� de semi-gros de Bamako, d�gage un revenu brut de pr�s de 200FCFA/kg pour le poisson frais et de 150FCFA/kg pour le poisson transform�. 2.1.5 Consommation et demande de poisson. La consommation apparente de poisson au Mali est estim�e � 10,5kg/an/hab, ce qui traduit une demande importante en poisson en comparaison avec la situation dans d'autres pays enclav�s de l'Afrique. Au cours des quinze derni�res ann�es, la demande a pu �tre globalement satisfaite en d�pit des s�cheresses, gr�ce � la r�orientation des flux commerciaux vers les march�s int�rieurs (� partir de Mopti, la part de poisson export� par rapport � la production totale transitant par le port est ainsi pass�e de 20-25% pendant la deuxi�me moiti� des ann�es 80 � 15-20% depuis le d�but des ann�es 90), et � la production nouvelle de poissons de lacs de retenue. Dans une moindre mesure, la demande int�rieure a �galement pu �tre couverte par des produits d'importation en provenance du S�n�gal, congel�s ou s�ch�s. Ces importations ont retrouv� aujourd'hui un niveau marginal. Depuis le retour des crues, et aussi suite � la d�valuation r�cente du FCFA, les exportations de poisson ont �t� relanc�es. Pour les ann�es 1994/95 et 1995/96, les exportations sont estim�es entre 6000 � 9000 t/an en �quivalent frais. Celles-ci sont essentiellement orient�es vers la C�te d'Ivoire, le Burkina Faso et la Guin�e. S'agissant des prix du poisson au Mali sur les march�s, on constate qu'il existe des diff�rences significatives selon le mode de pr�sentation du produit, le prix du poisson frais �tant en moyenne 40% plus �lev� que celui du poisson transform� (en �quivalent frais). Au sein des diff�rents types de produit, on distingue �galement plusieurs cat�gories en fonction de l'esp�ce. Pour le march� du poisson fum� et du poisson frais, on peut ainsi distinguer globalement quatre cat�gories, dont le prix d'une extr�me � l'autre va du simple au triple. La premi�re cat�gorie comprend les capitaines (et clarias pour le fum� uniquement), la deuxi�me les auch�noglanes, Mormyrus, Chrysichtys..., la troisi�me les tilapias, synodontes, Labeo..., et la quatri�me les Schilbe, Citharinus, Alestes.... A qualit� �gale, le poisson en provenance du Delta Central est par ailleurs vendu plus cher sur les march�s de Bamako. Le tableau 1 donne des indications sur le prix du poisson au Mali � diff�rents stades de la fili�re p�che. On peut constater les diff�rences de prix significatives qu'il existe en. Tableau 1: Prix du poisson � diff�rents stades de la fili�re p�che au Mali (FCFA/kg). (source: La� et Weigel, 1994; OPM; Breuil et Quensi�re, 1995). Prix grossistes. Prix semi-gros. Prix d�tail. Ecart prix grossiste. -semi-gros. Mopti 95. Manantali 95. Faraba 94. Bamako 94. Bamako 95. Prov. Mopti. Prov. Mant. prov. S�ling. 205. 300. 300. 550. 800. 345. 250. 250. 210. 310. 290. 530. 900. 320. 220. 240. 180. 300. 275. 500. 850. 320. 200. 225. 190. 280. 205. 430. 850. 240. 150. 225. 210. -. 265. 515. 850. 305. -. 250. 610. 580. 455. 685. 1250. 75. 105. 230. 220. 285. 276. 514. 870. 294. 200. 237. 640. 480. 620. 810. -. 170. 330. 190. 300. 505. 680. 845. -. 545. 340. 165. 225. 425. 645. 820. -. 595. 395. 175. 200. 360. 495. 670. -. 470. 310. 175. 470. -. 595. 785. -. 315. -. 190. 665. -. -. -. 950. -. -. -. 710. 560. 835. 1140. -. 430. 580. 305. 431. 450. 618. 804. -. 372. 356. 185. 144. 150. 206. 268. -. 124. 118. 62. 530. 430. 585. 765. -. 235. 335. 180. 600. -. 600. 790. -. 190. -. 190. 790. 750. 1380. 1615. -. 825. 865. 235. 576. 446. 632. 819. -. 243. 361. 188. 192. 149. 211. 273. -. 81. 90. 47. 183. -. 229. 348. -. 198. 136. 115. r�gle g�n�rale entre les produits frais et transform�s. De m�me, on peut noter que les marges. commerciales des distributeurs sont nettement plus importantes pour le poisson de la zone delta�que que pour le poisson de barrage. On peut �galement mentionner les �carts importants qu'il existe entre les prix d'achat aux p�cheurs � S�lingu� et � Manantali, ceux-ci �tant en moyenne de 30 � 40% sup�rieurs � S�lingu�. Ces �carts pourraient �tre imputables � des co�ts de commercialisation particuli�rement �lev�s � Manantali. On peut �galement souligner que l'�lasticit� du prix du poisson transform� par rapport � la production est g�n�ralement assez faible (Weigel et Stomal, 1994). A titre d'exemple, le prix du poisson fum� � Bamako n'a pratiquement pas vari� depuis deux ans, malgr� la nette diminution de quantit� mise sur les march�s entre 1995 et 1996 (diminution de la production domestique et augmentation des exportations). Cette caract�ristique du march� emp�che notamment les p�cheurs de pouvoir compenser les diminutions de capture en p�riode de faible hydraulicit�, par une augmentation du prix de vente de leurs produits. En ce qui concerne le poisson frais, son prix d'achat aux producteurs a augment� depuis 2-3 ans, � mesure que les circuits de distribution se sont �tablis et que le nombre de commer�ants a augment�, et aussi compte tenu de l'augmentation de la taille des prises. 2.2 La pisciculture. Depuis les ann�es cinquante, divers types d'exp�riences aquacoles ont �t� entrepris dans diff�rents pays de l'Afrique de l'Ouest. Au Mali, les premi�res exp�riences en la mati�re sont cependant relativement r�centes. Elles ont �t� initi�es au d�but des ann�es 80, dans un contexte particulier caract�ris� par des d�ficits de production halieutique � la suite de la persistance de la s�cheresse. Le premier plan de d�veloppement aquacole a �t� financ� par l'USAID de 1979 � 1982. Son but �tait d'initier les paysans � l'�levage du poisson. Une station d'alevinage a �t� construite � San dans les p�rim�tres irrigu�s de la Compagnie malienne des textiles (CMDT), qui devait initialement en assurer l'alimentation en eau. Dans la pratique la station ne fut r�guli�rement aliment�e que pendant trois � cinq mois par an. Pour pallier ces probl�mes, la station fut dot�e d'un syst�me autonome de pompage pour pr�lever l'eau du Bani sur pr�s de 2 km, ce qui r�sulta en une augmentation significative des co�ts de fonctionnement. Parall�lement, quelques initiatives priv�es conduisirent � l'installation d'�tangs d'aquaculture (ex. domaine de T�rya-Bougou pr�s de San). En 1986, une aide d'urgence de l'OUA tenta de promouvoir la pisciculture en �tangs aupr�s des populations rurales dans la zone de l'Office du Niger (ON). Avec un syst�me d'irrigation couvrant plus de 100000ha, cette zone est en effet particuli�rement favorable au d�veloppement aquacole. En 1987, les volontaire de l'Association Fran�aise des Volontaires du Progr�s (AFVP) initi�rent un projet de vulgarisation de la pisciculture villageoise dans la zone de Niono. Plus de 200 �tangs furent construits sur la zone. Le projet de d�veloppement aquacole le plus important est cependant celui qui, financ� par le PNUD et ex�cut� par la FAO (projet MLI/86/001), se d�roula d'octobre 1987 � d�cembre 1992, pour un montant d'environ 2,2 millions$EU. La plupart des objectif assign�s au projet (appui technique � la station de San puis de Molodo pour la formation et la vulgarisation, formation des cadres et techniciens sup�rieurs, cr�ation de stations piscicoles, production d'alevins) ont �t� atteints. Un Centre national de formation, construit � Molodo, a notamment permis de cr�er un esprit de corps important parmi les producteurs et les agents d'encadrement du projet. En outre, quelques cadres sup�rieurs ont pu �tre form�s � l'�tranger. Trois stations d'alevinage ont �galement �t� construites pour la production d'alevins (Molodo, Kourouma et S�lingu�) et mises en service en collaboration avec d'autres partenaires institutionnels: OERHN � S�lingu�; et OUA et AFVP � Kourouma. Pendant toute sa p�riode d'activit� et conform�ment � sa vocation, le projet MLI/86/001 a f�d�r� l'ensemble des activit�s de d�veloppement de la pisciculture au Mali par l'entretien d'un vaste r�seau de collaboration. N�anmoins, � la cl�ture du projet en fin d'ann�e 1992, la plupart de ses activit�s ont �t� interrompues, pour diverses raisons dont le manque de financement pour le fonctionnement des installations, le manque d'implication des r�gions dans un projet pilot� depuis le d�but par l'administration centrale, et le manque de clart� dans le mandat des agents en poste dans les stations. La plupart des projets de d�veloppement de la pisciculture au Mali ont �t� con�us pour promouvoir une activit� r�mun�ratrice, c'est-�-dire une production destin�e � la commercialisation. Le mod�le technique type �tait celui d'une pisciculture intensive ou semi-intensive en �tang (superficie des �tangs de 3 ares pour une profondeur d'environ 60cm; empoissonnement � raison de 2 poissons au m�). Diverses tentatives d'empoissonnement ont �t� r�alis�es, la plus courante consistant � associer Oreochromis niloticus � Clarias gariepinus dans une proportion moyenne de 75%/25%, pour notamment �viter le nanisme provoqu� par la prolif�ration des tilapias. Les alevins d'Oreochromis sont aujourd'hui produits en bassins par les stations d'alevinage, tandis que les Clarias sont r�colt�s dans le milieu naturel et redistribu�s ensuite. La capture se fait � l'aide de nasses app�t�es pendant la saison fra�che (novembre-f�vrier). Dans les �tangs villageois supervis�s par l'AFVP, la production moyenne pour 3 ares d'�tang est en moyenne d'environ 120 kg pour sept mois d'�levage avec un poids moyen de 250g par tilapia. Cependant, il semblerait que, dans la pratique, les paysans pisciculteurs ne suivent pas les protocoles d'�levage de mani�re rigoureuse (m�thodes d'alimentation, de compostage, de respect des densit�s, du choix des esp�ces, etc). L'utilit� de certaines pratiques pourrait en effet ne pas �tre comprise des paysans, s'agissant en particulier des densit�s effectives, des p�ches de contr�le ou de l'entretien des bassins, voire du respect d'un calendrier de mise en charge et de r�colte. Malgr� les efforts consid�rables qui ont �t� faits par les agents d'encadrement, la diffusion de l'aquaculture intensive au Mali demeure globalement un �chec. Une production aquacole commerciale n'est en effet possible que lorsque certaines conditions techniques, �conomiques et sociales sont r�unies (ex. disponibilit� de terrains, d'eau en qualit� et en quantit� convenable, de sous-produits agricoles, de mat�riels et de mat�riaux, de main-d'oeuvre locale, etc). Les p�rim�tres irrigu�s par les retenues de S�lingu� et de Manantali offrent des conditions techniques favorables � ce type de pisciculture. N�anmoins, le contexte �conomique l'est bien moins dans la mesure o� ces zones sont �galement des zones � forte activit� halieutique, o� le prix du poisson est bas. En outre, en raison de l'�loignement des march�s et du manque de cha�nes de froid, le poisson d'�levage est souvent transform�, ce qui r�sulte en une mauvaise valorisation des produits. Par cons�quent, dans le court terme, l'�mergence d'une aquaculture intensive, � vocation commerciale, ne semble pas �tre un objectif �conomiquement r�aliste. En revanche, l'�levage extensif suscite aujourd'hui un int�r�t croissant aupr�s des agriculteurs localis�s dans des r�gions pr�sentant certaines caract�ristiques: poisson de capture relativement rare et cher; existence de conditions naturelles (topographie, disponibilit� de ressources en eau...) favorables; r�gions o� les efforts de promotion et de sensibilisation de l'activit� piscicole par l'administration ont port� leurs fruits. En plus des �tangs villageois, le monde paysan s'int�resse �galement � des formes d'�levage extensif dans des �tendues plus vastes offertes par les bancotti�res (carri�res de terres argileuse utilis�es pour la construction et formant � proximit� des villages de vastes d�pressions imperm�ables), les emprunts (ballasti�res �tablies pour la construction et l'entretien de digues, de pistes et de routes), ou les mares et autres petites collections d'eau. Dans ces conditions, le choix des paysans qui consiste � modifier le mod�le de production intensif propos� pour en adopter un autre beaucoup plus �conomique en temps et en investissement, devient parfaitement coh�rent. Les pisciculteurs g�rent en quelque sorte des "viviers am�lior�s" pour leur autoconsommation, et de fa�on tout � fait marginale pour la commercialisation (AFVP 1994). L'aquaculture, en tant qu'activit� compl�mentaire apportant � moindre co�t un surplus de ressources alimentaires aux groupes familiaux ou villageois, pourrait constituer un choix pertinent de diversification dans le contexte �conomique actuel. On observe du reste un int�r�t croissant du monde paysan pour l'�levage extensif en �tang, voire dans les �tendues plus vastes offertes par les bancotti�res (carri�res de terres argileuse utilis�es pour la construction et formant � proximit� des villages de vastes d�pressions imperm�ables), les emprunts (ballasti�res �tablies pour la construction et l'entretien de digues, de pistes et de routes), ou les mares et autres petites collections d'eau. Ainsi, d'apr�s les donn�es fournies par la station de Molodo, 335 �tangs seraient actuellement en service dans la zone de l'ON, pour un taux annuel de cr�ation d'�tangs de 8% en moyenne depuis 1992. En outre, certains aquaculteurs pr�financent actuellement les intrants n�cessaires � la station d'Etat de Molodo pour la production d'alevins. L'�levage aquacole est en passe de s'int�grer de mani�re durable aux gammes de pratiques productives des soci�t�s paysannes maliennes, ce qui constitue en soi un succ�s de la politique de vulgarisation aquacole. Dans certaines r�gions, la pisciculture apporte en effet aux paysans concern�s un compl�ment de nourriture, et constitue une source de revenus non n�gligeable. Dans l'attente du passage d'une aquaculture familiale � une aquaculture d'entreprise � caract�re commercial, il conviendrait de conforter la tendance actuelle en facilitant l'extension et la p�rennisation des exp�riences aquacoles entreprises par les communaut�s familiales et villageoises. La production d'alevins constitue cependant le goulet d'�tranglement de l'expansion aquacole. |
Généralités |
L'intégration agriculture-aquaculture à petite échelle offre une possibilité de développement |
agricole durable. L'intégration agriculture-aquaculture offre des avantages particuliers qui |
vont bien au-delà du rôle qu'elle joue dans le recyclage des déchets et de son importance dans |
la promotion d'une meilleure gestion de l'eau en agriculture. Les poissons peuvent convertir |
efficacement en protéines de grande valeur des aliments de catégorie inférieure et des déchets. |
C’est quoi l’aquaculture ? |
Le terme « aquaculture » recouvre toutes les formes d’élevage d’animaux et de culture de |
plantes en eau douce, saumâtre ou salée. |
C’est quoi la pisciculture ? |
La pisciculture est une des branches de l’aquaculture qui désigne l’élevage des poissons. Cet |
élevage se pratique dans des espaces entièrement ou partiellement clos (étangs, bassins en |
béton ou en plastique, nasses ou cages, etc). |
C’est quoi la pisciculture intégrée ? |
Il s’agit de l’introduction de l’élevage de poissons dans un milieu à vocation agricole. Le |
procédé consiste à développer les deux activités, parallèlement ou séquentiellement, en |
bénéficiant des avantages de l’une pour l’autre. En général, la pisciculture intégrée est plus |
préconisée dans les zones rurales, notamment au niveau des exploitations agricoles moyennes |
et petites, pour son apport notable en protéines. |
AVANT-PROPOS. Un des plus grands handicaps au développement de la pisciculture à Madagascar est l'absence de documents techniques de base en langues française et/ou malgache. En effet, la plupart des quelques documents techniques sur l'aquaculture disponibles en Afrique et Madagascar sont, de nos jours, en langue anglaise. C'est à cet effet que le projet PNUD/FAO-MAG/88/005 “Promotion de l'aquaculture et privatisation de la production d'alevins” a préparé ce document et en langue française et en langue malgache, traitant de l'élevage de la carpe commune et de la rizipisciculture en tenant compte des conditions qui prévalent sur les Hautes-Terres malgaches. Ces deux chapitres sont précédés d'un chapitre traitant de quelques notions de pisciculture générale. Plus tard, en fonction de l'essort que prendra la pisciculture à Madagascar, d'autres chapitres pourraient voir le jour comme l'élevage des carpes chinoises, l'élevage de tilapia, la vulgarisation piscicole, la gestion d'une ferme piscicole, …. Ce manuel servira de document de base pour les exploitants agricoles producteurs d'alevins en milieu rural et pour les agents de vulgarisation des services étatiques et non-étatiques. Ce document pourra également servir de base pour des cours de formation, en particulier les cours dans le cadre de tout projet régional de développement du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). La conception de ce manuel ainsi qu'une première série de fiches est de Monsieur Jean Pierre Marquet, expert-conseil auprès du projet. Par la suite, une équipe du projet composée d'experts nationaux et internationaux a adapté mais surtout complété cette première version du consultant. La présentation de ce manuel par fiches amovibles nous permettra de modifier, corriger, adapter le contenu de chaque fiche en fonction des résultats obtenus ultérieurement en milieu rural. L'équipe de rédaction de ce manuel est composée de (par ordre alphabétique): Colman Joris, Lardinois Pascal, Rabelahatra Alexandre, Rafaliarison Jeriniaina, van den Berg Frans et nous-mêmes. Les dessins sont de Monsieur Razafindrakoto Christian. Programme des Nations Unies pour le Développement Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture Antsirabe, Juillet 1992. Les liens hypertextes vers d'autres sites de l'Internet ne signifient nullement que l'Organisation approuve officiellement les opinions, id�es, donn�es ou produits qui y sont pr�sent�s, qu'elle en assume la responsabilit� ou qu'elle garantit la validit� des informations qui s'y trouvent. Leur seul objectif est d'indiquer o� trouver un compl�ment d'informations sur des th�mes apparent�s. Cette version num�rique du document a �t� scann�ris� en utilisant des logiciels de reconnaissance optique de texte (OCR). La FAO d�cline toute responsabilit� pour les �ventuelles diff�rences pouvant appara�tre dans ce document par rapport � la version imprim�e originale. TABLE DES MATIERES. 1. PISCICULTURE GENERALE. . 1.1. Prospection. . 1.1.1. Choix du site 1.1.2. Eau 1.1.3. Sol 1.1.4. Types de vallées utilisables. 1.2. Construction des étangs. . 1.2.1. Types d'étangs 1.2.2. Barrages 1.2.3. Techniques de nivellement 1.2.4. Différentes étapes de construction 1.2.5. Aménagement du canal d'alimentation 1.2.6. Aménagement du canal de vidange 1.2.7. Piquetage de l'étang. Dimensions des digues Contour de l'étang. 1.2.8. Préparation de l'assise des digues 1.2.9. Dispositifs de vidange 1.2.10. Construction des digues 1.2.11. Aménagement du fond d'un étang 1.2.12. Aménagement final d'un étang. 1.3. Gestion d'eau. . 1.3.1. Besoin en eau d'un étang piscicole. . Volume Infiltrations Evaporation Exemple. 1.3.2. Délai de remplissage 1.3.3. Alimentation en eau d'un étang piscicole. Source d'eau Mise sous eau Entretien. 1.4. Caractéristiques d'un étang piscicole. . 1.4.1. Généralités 1.4.2. Facteurs physico-chimiques. L'oxygène Température Le pH Turbidité. 1.4.3. La matière minérale/organique 1.4.4. Organismes vivants dans l'étang. Les végétaux Le zooplancton Les insectes Le benthos Les vertébrés Les bactéries. 1.4.5. Le cycle biologique 1.4.6. Le poisson. Généralités Le régime alimentaire La reproduction. 1.5. Système de production. . 1.5.1. Composantes d'un système de production 1.5.2. Caractéristiques de l'élevage de poissons 1.5.3. Importation. Alimentation naturelle simple Alimentation naturelle plus fertilisation Contrôle de la fertilisation Alimentation de complément Alimentation artificielle complète. 1.5.4. Transformation. . Généralités Monoculture Polyculture Autre. 1.5.5. Exportation. . 1.6. Matériel piscicole. . 1.6.1. Prospection. . Généralités Niveau à eau. 1.6.2. Construction des étangs. . Piquetage Digues. 1.6.3. Gestion d'eau 1.6.4. Elevage de poissons. Généralités Lutte contre les prédateurs Suivi de l'élevage Récolte Vidange Conditionnement. 2. ELEVAGE DE LA CARPE COMMUNE. . 2.1. Introduction. . 2.1.1. Les étapes de la production. . 2.2. La carpe commune en milieu naturel. . 2.2.1. Généralités 2.2.2. Alimentation 2.2.3. Reproduction. 2.3. Biologie de la reproduction. . 2.3.1. Age de la maturité sexuelle 2.3.2. Développement des produits sexuels. 2.4. Reproduction semi-artificielle. . 2.4.1. Nécessité du recours à la reproduction semi-artificielle 2.4.2. Les étapes de la reproduction semi-artificielle 2.4.3. Gestion de géniteurs. Construction d'un étang de géniteurs Préparation d'un étang de géniteurs Sélection de futurs géniteurs Marquage de reproducteurs Mise en charge Alimentation Pêche de géniteurs Choix de géniteurs Vidange d'un étang de géniteurs. 2.4.4. Reproduction induite. . Construction d'un étang de ponte Préparation d'un étang de ponte Mise en pose Récolte de géniteurs. 2.4.5. Rendement de la reproduction semi-artificielle. . 2.5. Alevinage en étang. . 2.5.1. Généralités 2.5.2. Constuction d'un étang d'alevinage 2.5.3. Préparation d'un étang d'alevinage 2.5.4. Incubation des œufs 2.5.5. L'élevage larvaire 2.5.6. L'élevage des post-larves et alevins. Généralités Fertilisation Aliment de complément Contrôle des prédateurs Récapitulatif. 2.5.7. Vidange d'un étang d'alevinage 2.5.8. Rendement d'un étang d'alevinage. 2.6. Grossissement en étang. . 2.6.1. Construction et préparation d'un étang de grossissement 2.6.2. Mise en charge 2.6.3. Fertilisation 2.6.4. Alimentation supplémentaire 2.6.5. Vidange d'un étang de grossissement 2.6.6. Rendement d'un étang de grossissement 2.6.7. Bilan financier d'un étang de grossissement. 2.7. Station type d'un producteur privé d'alevins. . 2.7.1. Dimensionnement d'une station type 2.7.2. Bilan financier d'une station type. 3. RIZIPISCICULTURE. . 3.1. Choix des rizières 3.2. Etendue du cycle rizipiscicole 3.3. Espéces de poisson à élever 3.4. Choix de la variété de riz à cultiver 3.5. Aménagement et préparation 3.6. Fertilisation 3.7. Empoissonnement 3.8. Alimentation complémentaire des poissons 3.9. Utilisation des produits phytosanitaires 3.10. Lutte contre les prédateurs 3.11. Récolte des poissons 3.12. Elevage de contre-saison en rizière aménagée 3.13. Gestion piscicole 3.14. Rendement rizicole 3.15. Rendement piscicole 3.16. Bilan financier d'une rizière empoissonnée. Bibliographie. . Unités de mesure. . |
1. PISCICULTURE GENERALE (suite.). 1.5. SYSTEME DE PRODUCTION. 1.5.1. COMPOSANTES D'UN SYSTEME DE PRODUCTION (1). La pisciculture est un système de production qui est plus efficace par unité de surface que la pêche. Comme tout système de production, il comporte 3 phases : importation, transformation et exportation. 1.5.1. COMPOSANTES D'UN SYSTEME DE PRODUCTION (2). Par le contrôle des phases d'importation, de transformation et d'exportation du système de production, l'homme est parvenu à augmenter la production par unité de surface du système de production. 1.5.1. COMPOSANTES D'UN SYSTEME DE PRODUCTION (3). Les composantes d'un système de production sont très variables, mais on utilise les caractéristiques des phases d'importation, de transformation et d'exportation pour les classifier. 1.5.2. CARACTERISTIQUES DE L'ELEVAGE DE POISSONS (1). En pisciculture, la phase de transformation a pour objectif la transformation de nourriture en chair de poisson. 1.5.2. CARACTERISTIQUES DE L'ELEVAGE DE POISSONS (2). Le poisson utilise, en priorité, la nourriture ingérée pour assurer le fonctionnement de son métabolisme ou “entretien”, et ensuite le surplus, si il y en a, pour sa croissance. 1.5.2. CARACTERISTIQUES DE L'ELEVAGE DE POISSONS (3). La capacité de chaque poisson à utiliser la nourriture consommée peut être exprimée sous forme de capacité d'assimilation. Cette capacité d'assimilation est une caractéristique propre à chaque poisson. 1.5.2. CARACTERISTIQUES DE L'ELEVAGE DE POISSONS (4). Les qualités intrinsèques de la nourriture ingérée vont conditionner son utilisation par le transformateur qui est le poisson. 1.5.2. CARACTERISTIQUES DE L'ELEVAGE DE POISSONS (5). Le cœfficient nutritif caractérise, pour chaque poisson, sa capacité à transformer un aliment donné en gain de poids. Il dépend donc de deux facteurs : capacité d'assimilation et qualité de l'aliment. 1.5.3. IMPORTATION - ALIMENTATION NATURELLE SIMPLE - (1). Le système de production en étang comportant la phase d'importation la plus élémentaire est dite avec alimentation naturelle simple. 1.5.3. IMPORTATION - ALIMENTATION NATURELLE PLUS FERTILISATION - (2). Par la fertilisation, on augmente la production d'aliment naturel et favorise les exportations. 1.5.3. IMPORTATION - ALIMENTATION NATURELLE PLUS FERTILISATION - (3). Pour augmenter la productivité d'aliment naturel, on peut apporter directement des matières organiques et des engrais minéraux dans l'étang. Les engrais minéraux ont une action rapide et ponctuelle tandis que les engrais organiques ont une action plus lente mais prolongée. 1.5.3. IMPORTATION - ALIMENTATION NATURELLE PLUS FERTILISATION - (4). Beaucoup de déchets animaux et végétaux peuvent être décomposés et minéralisés dans une compostière : ils fournissent à moindre frais des matières minérales nécessaires au développement des organismes vivants dans l'étang. 1.5.3. IMPORTATION - ALIMENTATION NATURELLE PLUS FERTILISATION - (5). On peut davantage fertiliser l'étang piscicole par des épandages d'engrais organiques et minéraux. Les épandages peuvent être optimisés en fonction du type d'engrais utilisé et de la fréquence des applications. 1.5.3. IMPORTATION - CONTROLE DE LA FERTILISATION - (6). Il est possible d'apprécier la quantité de nourriture naturelle disponible pour les poissons dans un étang, en mesurant la turbidité de l'eau occasionnée par le placton (couleur verte). 1.5.3. IMPORTATION - CONTROLE DE LA FERTILISATION - (7). Quand on descend progressivement le disque de Secchi dans l'eau, il arrive un moment où on ne distingue plus de la surface les facettes noires et blanches du disque. 1.5.3. IMPORTATION - ALIMENTATION DE COMPLEMENT - (8). L'apport d'un aliment de complément joint à la fertilisation, permet d'augmenter les exportations du système de production piscicole avec ou sans augmentation du nombre de poissons mis en charge. 1.5.3. IMPORTATION - ALIMENTATION DE COMPLEMENT - (9). En complément de la nourriture naturelle induite par la fertilisation des étangs (compost et épandage d'engrais), les poissons doivent recevoir des aliments artificiels supplémentaires adaptés à leurs besoins et dont les prix sont acceptables. 1.5.3. IMPORTATION - ALIMENTATION DE COMPLEMENT - (10). La quantité d'aliment à distribuer dans un étang dépend du nombre de poissons à nourrir et de leur poids moyen individuel. 1.5.3. IMPORTATION - ALIMENTATION ARTIFICIELLE COMPLETE - (11). Les systèmes de production avec alimentation artificielle complète sont complexes et difficiles à mettre en place, mais permettent d'obtenir des exportations très performantes, autant en qualité qu'en quantité. 1.5.4. TRANSFORMATION - GENERALITES - (1). La phase de transformation piscicole est caractérisée entre autres par le milieu d'élevage, c'est-à-dire le milieu dans lequel les poissons sont confinés tout au long de la période d'élevage. 1.5.4. TRANSFORMATION - MONOCULTURE - (2). L'élevage en monoculture ou élevage d'une seule espèce, caractérise la phase de transformation d'un système de production. 1.5.4. TRANSFORMATION - POLYCULTURE - (3). Un autre système est la polyculture. Ce système, plus difficile à gérer que la monoculture, essaie d'utiliser au maximum les différentes sources d'aliment naturel d'un étang. En général, on augmente la quantité des exportations. 1.5.4. TRANSFORMATION - AUTRE - (4). On peut également associer la pisciculture à un autre élevage (porc, volaille, …) ou une culture (riz, …). 1.5.5. EXPORTATION. La phase d'exportation est la dernière phase de contrôle du système de production, les moyens d'action sur la phase d'exportation, en vue d'augmenter la production sont assez limités. 1.6. MATERIEL PISCICOLE. 1.6.1. PROSPECTION - GENERALITES - (1). La prospection et le choix du site requièrent du matériel qui est, soit disponible au service vulgarisation, soit à fabriquer soi-même. 1.6.1. PROSPECTION - NIVEAU A EAU - (2). Le niveau à eau en tuyau souple est un instrument très simple qui permet toutes les opérations de nivellement, que ce soit en pisciculture, en irrigation ou en agriculture. 1.6.2. CONSTRUCTION DES ETANGS - PIQUETAGE - (1). Un pisciculteur entreprenant peut aisément se fournir ou construire tout le matériel requis pour la phase de piquetage avant d'entreprendre la construction. 1.6.2. CONSTRUCTION DES ETANGS - DIGUES - (2). Les travaux de terrassement et de construction sont relativement simples. Néanmoins, un moyen pratique de compactage est indispensable. 1.6.3. GESTION D'EAU. Le système d'alimentation en eau de l'étang peut être équipé de diverses manières pour éviter la pénétration d'intrus dans l'étang ou pour améliorer l'oxygénation de l'eau. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - GENERALITES - (1). Pour l'élevage des poissons, c'est-à-dire pour un système de production piscicole, quelque matériel comme une balance ou un peson, brouette, des soubiques et un demi-fût, est indispensable pour suivre la phase d'importation. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - LUTTE CONTRE LES PREDATEURS - (2). Durant l'élevage, l'objectif consiste à produire du poisson et tous les organismes, non seulement les prédateurs, mais ausi tout ceux qui sont dommageables à la production, doivent être combattus. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - SUIVI DE L'ELEVAGE - (3). Le suivi de l'élevage requiert du matériel professionnel comme : un disque de Secchi, un filet à plancton, un thermomètre, un pH mètre ou un oxymètre. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - SUIVI DE L'ELEVAGE - (4). Un pisciculteur confirmé aura souvent recours au disque de Secchi pour mesurer la turbidité, il lui sera donc utile d'en construire un (voir fiche 1.5.3.(6)). 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - SUIVI DE L'ELEVAGE - (5). Le marquage des poissons permet d'identifier des sujets sur plusieurs campagnes et de suivre les performances individuellement comme celles des géniteurs. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - SUIVI DE L'ELEVAGE - (6). L'ichtyomètre est un appareil qui sert à mesurer les poissons et cela de manière uniforme et pratique. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - RECOLTE - (7). Les exportations, ou même plus simplement les récoltes partielles ou totales pour les manipulations requièrent un équipement de pêche performant pour que les méthodes de captures soient les moins préjudiciables aux poissons. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - RECOLTE - (8). Un filet senne est un équipement de pêche performant, indispensable pour pêcher des géniteurs ou des alevins de façon rapide sans les blesser. Chaque producteur d'alevins performant devrait avoir une senne, malgré son prix élevé. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - RECOLTE - (9). Pour manipuler des alevins, une petite épuisette ronde est indispensable. A défaut, de petites épuisettes en plastique sont disponibles dans le commerce. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - RECOLTE - (10). Il existe divers modèles d'épuisette qui sont plus ou moins adaptés à des utilisations spécifiques. Il est important de choisir le mieux adapté à chaque type d'opération. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - VIDANGE - (11). Une caisse de capture mobile à placer derrière le tuyau de vidange permet de récolter facilement les poissons pendant une vidange. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - CONDITIONNEMENT - (12). Pour le conditionnement ou plus simplement pour le stockage temporaire de poissons, l'utilisation d'un hapa est très appréciable. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - CONDITIONNEMENT - (13). En attendant l'acquisition d'un hapa, on peut stocker les alevins, pour une courte période, dans une nasse ou dans un fût. Seulement le nombre d'alevins à stocker est beaucoup plus faible. |
Rapport de l'état de l’agriculture en Afrique. EN. FR. Commerce. Articles associés. Des défis subsistent pour l’intégration commerciale en Afrique de l’Ouest. Le commerce peut soutenir l'atténuation et l'adaptation au changement climatique dans le secteur agricole africain, selon de nouvelles données. Flambée des prix du cacao : divers impacts et implications pour les principaux producteurs ouest-africains. Sécheresse en Afrique australe : impacts sur la production de maïs. Transformer l’agriculture africaine grâce au développement inclusif des chaînes de valeur agricoles. Le dernier Rapport d’avancement de l’agriculture en Afrique lancé la semaine dernière par l’ Alliance pour une Révolution Verte en Afrique (AGRA) , fait état de progrès significatifs dans le secteur agricole africain après une décennie d’une attention accrue de la part des gouvernements et de la communauté internationale. Les investissements dans l’agriculture de la part des gouvernements et des acteurs du secteur privé ont augmenté dans de nombreux pays de la région ; et on constate une augmentation de la productivité agricole, une meilleure nutrition et une augmentation des opportunités de travail non-agricole dans le système agroalimentaire de la région qui est actuellement en pleine croissance. La transformation agricole est actuellement en marche en Afrique grâce à un certain nombre de facteurs. En effet, le secteur agricole évolue progressivement du statut de secteur de subsistance – axé sur les exploitations agricoles – à un secteur agroalimentaire productif plus commercialisé. Parmi ces facteurs, on peut citer : une volonté politique accrue ; la création d’un environnement favorable (en grande partie grâce au cadre du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture en Afrique – PDDAA) ; l’utilisation de la technologie numérique et d’intrants agricoles modernes ; et un meilleur accès aux financements et aux marchés pour les petits exploitants agricoles. Les dépenses publiques au niveau national consacrées à l’agriculture ont évolué en moyenne de 128,55 millions de dollars US en 1995-2003 à $ 219,62 millions en 2008-2014. La part des dépenses agricoles des gouvernements africains dans le PIB agricole total est passée pendant la même période de 5,1 pour cent à 5,8 pour cent. Le rapport a montré que la part de la population africaine vivant de l’agriculture à petite échelle comme principale activité génératrice de revenus s’inscrit aujourd’hui entre 40 et 65 pour cent. Il y a dix ans, ce chiffre se situait entre 60 et 80 pour cent. A mesure que la productivité agricole augmente, on note une tendance de l’emploi vers les secteurs non-agricoles ; il semble que de nombreux pays africains font actuellement l’expérience de cette tendance. La plus grande variété d’opportunités d’emplois non-agricoles peut aider les agriculteurs de subsistance à sortir de la pauvreté ; le rapport indique que ce mouvement a largement contribué à la réduction de la pauvreté rurale ces dix dernières années. L’augmentation future des emplois non-agricoles aidera à susciter le développement économique à travers la région. Le chapitre 2 souligne que cet intérêt renouvelé pour le secteur agricole en Afrique peut être en grande partie attribué au PDDAA, lequel fournit un cadre pour l’augmentation des investissements agricoles et de la productivité, réduisant la pauvreté et assurant la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Malgré la variation des degrés d’adoption et de mise en œuvre des résolutions du PDDAA, l’analyse préliminaire suggère que les gouvernements qui ont mis en œuvre l’agenda du PDDAA le plus tôt ont connu une plus importante croissance de la productivité agricole et une plus importante réduction de la pauvreté que leurs homologues qui ont mis en œuvre l’agenda plus tard ou pas du tout. Une tendance similaire peut être constatée dans la baisse de la malnutrition. Selon le rapport, les pays qui ont adopté l’agenda du PDDAA ont connu des baisses annuelles de la malnutrition de 2,4 et 5,7 pour cent au cours des dix dernières années, alors que les pays qui n’ont pas adopté l’agenda ont enregistré une baisse d’à peine 1,2 pour cent. Le PIB par habitant augmente à travers la région pour la première fois depuis 1990 ; cette croissance s’est étendue à tous les secteurs, y compris l’agriculture. Entre 2000 et 2014, le PIB par habitant a augmenté en moyenne de 2,3 pour cent pour l’Afrique. Pour comparaison, les taux de croissance mondiaux du PIB ont augmenté de 2,5 pour cent. Cette hausse constante du PIB a permis de réduire l’incidence de la pauvreté (15,5 pour cent en 1995-2003 à 12,5 pour cent en 2008-2014). Certes, la décennie passée a été une période de progrès énormes pour l’Afrique, mais de nombreux défis restent à relever pour atteindre les objectifs de développement établis par les Objectifs de Développement Durable et la Déclaration de Malabo de 2014. Le rapport met en avant plusieurs recommandations adressées aux décideurs politiques en Afrique et aux partenaires du développement pour maintenir la dynamique positive constatée au cours des dix dernières années. La première recommandation : le financement continu et croissant du secteur agricole, en particulier pour la recherche agricole et le développement pour assurer la disponibilité de variétés de semences améliorées et de stratégies d’adaptation au changement climatique. Entre autres investissements importants, celui des infrastructures de transport, pour réduire les coûts des transports et mieux connecter les zones rurales aux marchés à forte valeur ajoutée. La seconde recommandation consiste à améliorer et étendre les services de vulgarisation agricoles qui permettront d’aider les agriculteurs à acquérir les compétences nécessaires pour naviguer dans le nouveau système agroalimentaire en Afrique. Ces services devraient couvrir l’utilisation de la technologie numérique, la gestion des exploitations agricoles modernes, l’utilisation des intrants, l’adaptation face au changement climatique, le financement et la commercialisation. Troisième recommandation : les investissements privés dans les chaînes de valeur agricoles, les chaînes d’approvisionnement en intrants et le secteur agricole en général, devraient être encouragés. Cela aidera à améliorer les conditions d’accès au marché. Enfin, les gouvernements doivent veiller à ce que les politiques agricoles soient inclusives. La croissance durable à long terme dans le secteur agricole ne sera possible que si les petits agriculteurs, les femmes, les minorités et les jeunes peuvent y participer de manière équitable. De plus, d’importantes lacunes de connaissance persistent concernant l’impact du PDDAA sur les indicateurs de sécurité alimentaire et de nutrition dans la région. Le Portail de la Sécurité Alimentaire de l’Afrique Sub-saharienne réalise actuellement un sondage en ligne pour aider à identifier ces lacunes et à établir les priorités de la recherche future. Le Rapport d’Avancement de l’Agriculture en Afrique a été lancé lors du sixième Forum sur la Révolution Verte en Afrique (AGRF) à Nairobi, où les leaders, hommes d’affaires africains, et principaux partenaires au développement, ont engagé 30 milliards de dollars pour augmenter la productivité agricole, les revenus et les emplois dans la région au cours des dix prochaines années, dans le cadre de la nouvelle initiative « Seize the Moment ». |
Agriculture : succès du maraîchage en Afrique francophone. En dix ans, la production de fruits et légumes a grimpé de 50 % en Afrique francophone. Résultat : des économies au niveau local et d’importantes recettes à l’exportation. À Dakar, l’entreprise Safina récolte et trie les mangues destinées à la France. © SYLVAIN CHERKAOUI pour JA. Offert en accès libre par. Marion Douet. Marion Douet. Publié le 19 avril 2017 Lecture : 6 minutes. Agriculture : l’Afrique tire son épingle du jeu. Que ce soit avec le maraîchage en Afrique de l’Ouest, l’industrie agroalimentaire au Maroc ou encore le secteur du parfum à Madagascar, le continent se révèle plein de ressources lorsqu’il s’agit d’exploiter sa première source de richesse. En Afrique francophone, la production de fruits et légumes a progressé de plus de 50 % en dix ans (entre 2004 et 2014), selon des statistiques de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Soit pas moins de 43 millions de tonnes pour l’Afrique de l’Ouest et 18 millions pour l’Afrique centrale, grâce notamment à une augmentation des surfaces cultivées (+ 4 millions d’hectares sur la période). Cette forte progression concerne aussi bien les cultures produites pour satisfaire les marchés locaux, majoritaires, que celles destinées aux exportations, qui représentent moins de 10 % des volumes dans chaque pays. « Il y a un développement important du maraîchage, comme on l’observe au Sénégal, dont le climat est très favorable et où un système logistique efficace a été mis en place ». Ainsi, la quantité de mangues ivoiriennes expédiées en Europe a augmenté de près de 50 % en 2016 tandis que le Sénégal annonce s’être rapproché de l’autosuffisance dans la culture des oignons et des pommes de terre, avec pour cette dernière une production de près de 90 000 t pour une consommation annuelle de 95 000 t. « Il y a un développement important du maraîchage, comme on l’observe au Sénégal, dont le climat est très favorable et où un système logistique efficace a été mis en place », confirme Hubert de Bon, chercheur spécialiste de ce secteur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). Objectif : autosuffisance. Pourquoi un tel engouement ? Avant tout parce que ces cultures portent la promesse d’importantes recettes, mais aussi d’économies. À l’export, elles représentent des entrées de devises, souvent complémentaires à celles des grandes cultures de rente comme le cacao, l’arachide ou le coton. Des revenus qui ne sont pas soumis aux secousses spéculatives des marchés mondiaux, car les prix des fruits et légumes sont globalement stables. Quant aux récoltes vendues localement, elles permettent de limiter d’autant les importations provenant de pays extérieurs à la zone CFA, donc les sorties de devises. Le développement du maraîchage sert « les objectifs d’autosuffisance alimentaire, notamment sur les fruits et légumes de grande consommation comme les pommes de terre », note Macoumba Diouf, chargé du maraîchage au ministère sénégalais de l’Agriculture. Dans notre pays, les fruits et légumes sont avant tout destinés à la consommation locale. Conscients de cet enjeu, les États prennent des mesures pour faciliter la commercialisation des productions nationales, telles que le blocage des importations en période de récolte, comme au Sénégal, pour préserver la production d’oignons, ou encore le développement d’infrastructures permettant d’étendre les périmètres cultivés, comme en Côte d’Ivoire. « Dans notre pays, les fruits et légumes sont avant tout destinés à la consommation locale. Dans le contexte de changement climatique, nous avons donc mis en place un programme d’irrigation totale pour pouvoir produire en toutes saisons », souligne Nouhoun Coulibaly, directeur général de la planification au ministère ivoirien de l’Agriculture. Visibilité. Pour les producteurs, le marché export reste cependant le plus intéressant. « Sur la pastèque, par exemple, on gagne trois fois plus, soit 1 000 F CFA à l’export, contre 300 quand nous vendons aux commerçants locaux, sauf en période de forte demande, comme le ramadan », explique Hamidou Kane, de la coopérative sénégalaise Delta Prim. Pour cette structure, qui produit aussi des melons et des courges butternut dans la région de la vallée du fleuve Sénégal, près de Saint-Louis, l’export offre également une meilleure planification de la production sur l’année. « Ce sont des contrats qui courent sur plusieurs mois, ce qui nous donne de la visibilité et nous permet de mieux rentabiliser les parcelles », ajoute-t-il en marge du Salon de l’agriculture de Paris, où il est venu faire le plein de contacts, après avoir participé à la foire Fruit Logistica de Berlin quelques jours plus tôt. La répartition binaire des productions, avec, d’un côté, celles destinées au marché local et, de l’autre, celles qui seront exportées, est en pleine évolution. Dans les grands centres urbains, les classes moyennes sont à l’origine d’une demande nouvelle en matière de choix, de prix, de qualité et de modes de consommation. Secteur informel. Elles boostent la part des supermarchés dans le secteur de la distribution, jusque-là dominé par le secteur informel. « Il y a une clientèle qui recherche des produits de qualité équivalente à ceux qui sont exportés. Ce marché reste étroit, mais il connaît une progression ces dernières années, par exemple d’environ 30 % par an pour les bananes », observe Jean-Marc Gravellini, vice-président Afrique du groupe français Compagnie fruitière. Pour servir les supermarchés urbains, les filières maraîchères souffrent d’un manque d’organisations coopératives et d’exploitations de taille intermédiaire. Pour le moment, l’essentiel des producteurs n’a pas accès à ces circuits de distribution : la production de fruits et légumes est très majoritairement assurée par des milliers de petits exploitants, uniquement tournés vers le marché informel. « Jusqu’ici, les petites exploitations ne nous garantissaient pas de production suffisamment régulière en qualité et en quantité, tandis que les sociétés d’export, les grandes fermes, n’étaient pas conçues pour nous approvisionner », explique Gérard Blin, directeur alimentaire de Mercure International, qui exploite la franchise Casino en Afrique francophone. « Pour servir les supermarchés urbains, les filières maraîchères souffrent, dit-il, d’un manque d’organisations coopératives et d’exploitations de taille intermédiaire. Néanmoins, des initiatives apparaissent et nous permettent de développer les achats locaux, comme au Congo, avec par exemple l’installation récente des Domaines de Djeno, près de Pointe-Noire [600 t d’aubergines, choux, courgettes, carottes, melons et autres salades prévues cette année]. ». Bataille. À leur tour, les exportateurs s’intéressent peu à peu à cette demande locale. Depuis deux ans, Compagnie fruitière s’est implantée en Côte d’Ivoire, où elle commercialise des produits maraîchers (issus en partie d’exploitations tierces). « Il s’agit pour nous de petits volumes, environ 1 000 t aujourd’hui, mais les niveaux de rémunération sont tout à fait satisfaisants », explique Jean-Marc Gravellini, qui compte parmi ses clients le groupe Carrefour, installé depuis un an à Abidjan et qui projette d’ouvrir prochainement d’autres magasins sur le continent. Les perspectives ouvertes par ce marché local grandissant sont d’autant plus attrayantes que la bataille pour les parts de marché se fait plus rude en Europe. Non seulement les tomates cerises sénégalaises de la Compagnie fruitière voient leur « fenêtre commerciale se réduire » à quelques mois par an (en raison de l’explosion de la production sous serre au nord de la Méditerranée), mais, surtout, ses bananes font face à la concurrence grandissante des pays d’Amérique centrale. « En effet, les “bananes dollar”, beaucoup moins chères grâce à des économies d’échelle, sont de moins en moins taxées à leur entrée en Europe, et c’est très préoccupant », explique-t-il. De quoi menacer le modèle de la Compagnie fruitière, pensé pour l’export grâce à un accès sans barrières douanières au marché européen. Quand La Compagnie fruitière se met au vert. Face à une demande croissante en Europe, le groupe Compagnie fruitière développe son offre bio, voire bio-équitable, pour ses productions destinées à l’export. « C’est une tendance forte, un marché qui se développe. Les consommateurs sont attentifs à la qualité, aux conditions de production et à leur impact environnemental et social », explique Jean-Marc Gravellini, vice-président Afrique du groupe. Au Ghana, le label bio-équitable a été obtenu pour les bananes, tandis qu’au Cameroun la certification fairtrade concerne une grande partie de ses exploitations. Des schémas que la compagnie entend développer de plus en plus, passant de 20 % de bio actuellement – avec environ cinq ans d’expérience – à 50 % dans les années à venir. L'éco du jour. Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique. |
Les femmes rurales heureuses de faire du maraîchage pour la première fois. Grâce aux activités du projet AVRDC/PAM, les femmes du village de Soya cultivent pour la première fois les légumes qu’elles peuvent également consommer. Une nouvelle pratique de culture qui leur paraissait impossible autrefois. « Par le passé, nous ne mangions presque pas les légumes et nos enfants étaient très souvent malades », explique Djelika Diarra, membre de la coopérative Benkadi du village de Soya, commune de Boidié, dans la région de Koulikoro au Mali. Soya est une zone principalement céréalière. Les populations de ce petit village sont pour la plupart des agriculteurs et vivent des cultures qu’elles produisent. « Nous avons toujours cultivé le sorgho, le mil et le maïs que nous utilisons pour nourrir nos familles », reconnaît Bafing Diarra, lui aussi membre de la coopérative Benkadi. Depuis maintenant un an, les membres de la coopérative Benkadi cultivent pour la première fois les produits maraîchers comme la tomate, le gombo, l’aubergine africaine, le piment, etc. « Personne ne mettait des légumes dans sa marmite à Soya avant l’arrivée du projet AVRDC/PAM », témoigne Djelika Diarra. Un avis largement partagé par les membres de la coopérative, notamment les femmes. En effet, au Mali, la production de légumes reste très saisonnière et bien inférieure à son potentiel en raison de contraintes techniques, institutionnelles et organisationnelles. Le climat du pays étant varié, avec une saison des pluies et une saison sèche, la production de légumes est souvent plus abondante pendant la saison des pluies, lorsque l'eau est davantage disponible. Les agriculteurs en milieu rural cultivent une variété de légumes, notamment des légumes-feuilles (comme les épinards et le chou), et des légumes-fruits (comme les tomates et les piments). Cependant, la maîtrise des techniques de production reste faible dans beaucoup de régions du pays comme Ségou et Koulikoro. « WorldVeg Center, à travers cette une initiative du PAM, a développé des variétés de légumes adaptées aux conditions météorologiques extrêmes et plus tolérantes aux ravageurs et aux maladies. Ces variétés sont ensuite proposées aux populations des localités d’intervention », explique Fatoumata Dougoune, coach en business de WorldVeg. Marché rentable. Au Mali, la culture maraîchère représente une véritable source de revenus pour les femmes rurales. En plus de pouvoir consommer elles-mêmes les légumes produits, elles vendent également une partie au marché. « Lorsque je vends au marché, j’utilise l’argent pour les besoins des enfants. Je n’attends plus mon mari pour les petites dépenses, je les fais moi-même », témoigne Fanta Traoré, membre de la coopérative. Comme elle, les femmes du village de Soya se disent chanceuses que leur village a été choisi par le projet AVRDC/PAM comme zone d’intervention. Dans l’objectif de diversifier la consommation de légumes pour tirer le meilleur parti de leurs bienfaits nutritionnels, le projet a également renforcé les capacités des femmes bénéficiaires dans la transformation des légumes comme la tomate et le piment. « Nous avons appris à faire de la purée de tomate et du piment que nous pouvons vendre sur les marchés », explique la présidente de la coopérative. En effet, les membres de la coopérative ont bénéficié de diverses formations à la fois sur le repiquage, la préparation des pépinières, l’installation des jardins hors-sol et la technologie de Zero Energy Cooling Chamber. Toutes ces activités visent à améliorer la résilience des populations bénéficiaires en mettant en œuvre de nouvelles technologies de production maraîchère dans les périmètres maraîchers dans les localités rurales. Réseaux d’affaires. Le projet a également aidé les coopératives paysannes à s’organiser en réseaux d’affaires dans le secteur du maraîchage. World Vegetable Center utilise l’approche dite de Réseau d’entreprises Maraîchères (REM). Cette approche consiste donc à mobiliser des coachs en business pour l’identification et la mise en place REM. « Nous évaluons les capacités des bénéficiaires après la phase d’identification », explique Boubacar Goro, coach en business de WorldVeg. Au Mali, de nombreux projets comme celui du PAM participent activement à la formation des paysans afin de les aider à faire face aux aléas climatiques. Les femmes rurales, quant à elles, sont pour la majorité intéressées par la culture maraîchère et l’élevage des petits ruminants comme la chèvre et le mouton. Toutes ces initiatives d’organisation internationale ont pour but de lutter contre l’insécurité alimentaire au Mali et de favoriser l’autonomisation des femmes rurales. Nos publications. |
Les femmes rurales heureuses de faire du maraîchage pour la première fois. Grâce aux activités du projet AVRDC/PAM, les femmes du village de Soya cultivent pour la première fois les légumes qu’elles peuvent également consommer. Une nouvelle pratique de culture qui leur paraissait impossible autrefois. « Par le passé, nous ne mangions presque pas les légumes et nos enfants étaient très souvent malades », explique Djelika Diarra, membre de la coopérative Benkadi du village de Soya, commune de Boidié, dans la région de Koulikoro au Mali. Soya est une zone principalement céréalière. Les populations de ce petit village sont pour la plupart des agriculteurs et vivent des cultures qu’elles produisent. « Nous avons toujours cultivé le sorgho, le mil et le maïs que nous utilisons pour nourrir nos familles », reconnaît Bafing Diarra, lui aussi membre de la coopérative Benkadi. Depuis maintenant un an, les membres de la coopérative Benkadi cultivent pour la première fois les produits maraîchers comme la tomate, le gombo, l’aubergine africaine, le piment, etc. « Personne ne mettait des légumes dans sa marmite à Soya avant l’arrivée du projet AVRDC/PAM », témoigne Djelika Diarra. Un avis largement partagé par les membres de la coopérative, notamment les femmes. En effet, au Mali, la production de légumes reste très saisonnière et bien inférieure à son potentiel en raison de contraintes techniques, institutionnelles et organisationnelles. Le climat du pays étant varié, avec une saison des pluies et une saison sèche, la production de légumes est souvent plus abondante pendant la saison des pluies, lorsque l'eau est davantage disponible. Les agriculteurs en milieu rural cultivent une variété de légumes, notamment des légumes-feuilles (comme les épinards et le chou), et des légumes-fruits (comme les tomates et les piments). Cependant, la maîtrise des techniques de production reste faible dans beaucoup de régions du pays comme Ségou et Koulikoro. « WorldVeg Center, à travers cette une initiative du PAM, a développé des variétés de légumes adaptées aux conditions météorologiques extrêmes et plus tolérantes aux ravageurs et aux maladies. Ces variétés sont ensuite proposées aux populations des localités d’intervention », explique Fatoumata Dougoune, coach en business de WorldVeg. Marché rentable. Au Mali, la culture maraîchère représente une véritable source de revenus pour les femmes rurales. En plus de pouvoir consommer elles-mêmes les légumes produits, elles vendent également une partie au marché. « Lorsque je vends au marché, j’utilise l’argent pour les besoins des enfants. Je n’attends plus mon mari pour les petites dépenses, je les fais moi-même », témoigne Fanta Traoré, membre de la coopérative. Comme elle, les femmes du village de Soya se disent chanceuses que leur village a été choisi par le projet AVRDC/PAM comme zone d’intervention. Dans l’objectif de diversifier la consommation de légumes pour tirer le meilleur parti de leurs bienfaits nutritionnels, le projet a également renforcé les capacités des femmes bénéficiaires dans la transformation des légumes comme la tomate et le piment. « Nous avons appris à faire de la purée de tomate et du piment que nous pouvons vendre sur les marchés », explique la présidente de la coopérative. En effet, les membres de la coopérative ont bénéficié de diverses formations à la fois sur le repiquage, la préparation des pépinières, l’installation des jardins hors-sol et la technologie de Zero Energy Cooling Chamber. Toutes ces activités visent à améliorer la résilience des populations bénéficiaires en mettant en œuvre de nouvelles technologies de production maraîchère dans les périmètres maraîchers dans les localités rurales. Réseaux d’affaires. Le projet a également aidé les coopératives paysannes à s’organiser en réseaux d’affaires dans le secteur du maraîchage. World Vegetable Center utilise l’approche dite de Réseau d’entreprises Maraîchères (REM). Cette approche consiste donc à mobiliser des coachs en business pour l’identification et la mise en place REM. « Nous évaluons les capacités des bénéficiaires après la phase d’identification », explique Boubacar Goro, coach en business de WorldVeg. Au Mali, de nombreux projets comme celui du PAM participent activement à la formation des paysans afin de les aider à faire face aux aléas climatiques. Les femmes rurales, quant à elles, sont pour la majorité intéressées par la culture maraîchère et l’élevage des petits ruminants comme la chèvre et le mouton. Toutes ces initiatives d’organisation internationale ont pour but de lutter contre l’insécurité alimentaire au Mali et de favoriser l’autonomisation des femmes rurales. |
Prolonger la durée de vie post-récolte des produits frais. Manutention après récolte. Par: Robert Walle. Publié: 13/07/2023. De: Notes de développement de ECHO (EDN) | EDN Numéro 160. De: Notes de développement de ECHO (EDN) | EDN Numéro 160. La production alimentaire est importante, mais les agriculteurs doivent également se protéger contre les pertes de récolte avant la consommation ou la vente. Les fruits et légumes frais ont une valeur élevée mais sont susceptibles de se détériorer. L’amélioration des pratiques post-récolte aide les agriculteurs à réaliser des ventes rentables. Cela peut faire la différence entre une entreprise agricole prospère et la simple culture de cultures. Tenez compte de toutes les manipulations nécessaires du produit afin qu’il soit d’une maturité et d’une qualité acceptables pour l’utilisateur final. Selon la chaîne de valeur, l’utilisateur final peut être un intermédiaire ou le consommateur final de produits frais. De nombreuses pratiques post-récolte nécessitent des investissements à grande échelle dans des infrastructures et/ou l’énergie. Les transporteurs et les moissonneurs donnent la priorité à leurs propres économies, ce qui rend difficile pour les petits agriculteurs de gagner des revenus. Les intermédiaires et les détaillants génèrent la plupart des bénéfices en dehors de la ferme, avec des processus inaccessibles au petit agriculteur. Cet article se concentre sur les pratiques post-récolte simples que les petits agriculteurs peuvent mettre en œuvre pour augmenter leurs revenus à partir des produits récoltés. Récolte. Une bonne récolte des fruits et légumes est la première étape d’un long processus aboutissant à la vente et à la consommation. La réduction des dégâts (ecchymoses, coupures, abrasions de surface ou écrasement) pendant la récolte améliore la qualité à ce stade de la chaîne de valeur. Wagner et al. (2000) ont identifié les ecchymoses comme la première blessure post-récolte des tomates. Motis (2022) fournit des exemples de pratiques simples telles que les sacs de récolte et la manipulation en douceur que les petits producteurs peuvent appliquer. Laisser certaines cultures dans le champ jusqu’à la vente ou le transport est possible. Les agriculteurs laissent des cultures telles que les carottes (Daucus carota), les patates douces (Ipomoea batatas), le manioc (Manihot esculenta ; racines) et les pommes de terre (Solanum tuberosum ; tubercules) dans les champs jusqu’à ce qu’elles soient vendues ou transportées. Surveillez l’exposition des cultures aux ravageurs et aux maladies jusqu’à la vente. Figure 7. Maille en mousse protégeant la papaye et permettant la ventilation. Appliqué par les travailleurs sur le terrain pendant la récolte. Source: Robert Walle. Couches protectrices. De nombreux agriculteurs utilisent les feuilles des cultures pour protéger les cultures récoltées pendant le transport. Ceci est le plus courant pour les cultures crucifères (brocoli, chou-fleur, chou). Ces feuilles transportent de la saleté et des maladies que les processus post-récolte ultérieurs doivent éliminer. Les exportateurs peuvent fournir aux agriculteurs des manchons en mousse pour protéger leurs produits avant le transport (Figure 7). Les petits producteurs ont certains avantages dans la récolte tels que la flexibilité et la fréquence de la récolte. Ils peuvent récolter plus tôt lorsque les fruits et légumes sont plus fermes et plus faciles à transporter. Ils peuvent récolter plus tard, lorsque les récoltes sont les plus savoureuses pour le consommateur. Les agriculteurs peuvent également récolter plus fréquemment pour répondre à la demande du marché (Kitinoja et Kader, 2015). Le tri. La demande des consommateurs, souvent façonnée par les préférences culturelles, détermine les caractéristiques des fruits et légumes qui obtiennent les meilleurs prix. Le tri permet aux agriculteurs de présenter un produit de taille, de maturité et de qualité uniformes. Les agriculteurs peuvent gagner plus en utilisant des critères de tri basés sur les caractéristiques souhaitées par le marché. Le tri élimine également les produits présentant des défauts. Retirez les produits endommagés (invendables) et malades (propagation de la pourriture et des maladies au reste de la culture) avant d’autres pratiques post-récolte. Cela réduit la propagation des maladies plus tard dans la chaîne de valeur et améliore l’économie de l’espace de stockage. La taille. Les anneaux qui correspondent à la taille ou aux grades (diamètres spécifiques) sont un outil courant pour les travailleurs qui trient les produits. On peut réaliser des anneaux de tailles standards en utilisant du fil pour mesurer la taille des fruits et légumes (Post Harvest Innovation Series n°2, 2012). Les travailleurs montent les anneaux au-dessus des contenants pour faciliter les opérations de tri et réduire les efforts (FAO, 2004). Minimisez les manipulations brutales et utilisez des contenants qui protègent les produits contre les meurtrissures et les dégâts. La couleur. La couleur du fruit indique l’étape du produit dans le processus de maturation. Les tomates deviennent rouges lorsqu’elles sont mûres et prêtes à être consommées. Mais les tomates récoltées au stade « casse », lorsque la couleur passe pour la première fois du vert au rouge, sont les plus précieuses en tant que fruits les plus susceptibles de survivre au transport. Post Harvest Innovation Series (n° 4, 2012) a montré que le tri par couleur augmentait la valeur des tomates, des concombres et des piments. Les spécialistes du marketing peuvent utiliser la photographie numérique pour créer des nuanciers simples qui reflètent les préférences du marché local. Pour plus de cohérence, prenez des photos le même jour, à la même heure et avec le même arrière-plan. Après le tri, les agriculteurs commercialisent le produit. La plupart des intermédiaires auront une norme générale pour l’acceptation d’un produit au bord du champ. Ils seront plus susceptibles d’accepter des produits qui ont déjà été triés pour répondre à la norme de qualité. Les acheteurs sur le terrain auront une sorte de système de pénalité pour motiver les agriculteurs à leur donner un produit de qualité avant d’autres processus tels que le refroidissement. La température. La température est le moteur de la perte d’eau dans les produits fraîchement récoltés. Le tableau 4 illustre le lien entre la température, la durée de conservation et la perte d’eau des produits. Les produits récoltés exposés au soleil perdent une grande quantité d’humidité à cause de la chaleur, ce qui affecte leur durée de conservation et leur qualité. En une heure, les tomates seront au moins 15°C plus chaudes au soleil qu’à l’ombre (Kitinoja et Kader, 2015). L’ombre. L’ombre est le moyen le plus simple et le plus facile de refroidir les produits frais. Gardez les fruits et légumes frais et humides pour aider à maintenir la fraîcheur, dans la mesure du possible. La réduction de la température réduit la respiration et ralentit les processus métaboliques associés à la maturation. Les marchés en plein air sont soumis aux changements de température et aux vents violents, entraînant l’assèchement et le flétrissement. Ces marchés peuvent souvent bénéficier de l’utilisation accrue de l’ombrage et de la protection contre les vents dominants (Kitinoja et Kader, 2015). Servez-vous d’arbres qui se trouvent dans des endroits pratiques ou créez des structures d’ombrage simples, comme indiqué dans (Post Harvest Innovation Plan Series no. 1, 2012). Le refroidissement par l’air nocturne. Lorsque le jour laisse place à la nuit, les températures chutent naturellement. Le refroidissement par l’air nocturne se sert de l’air nocturne plus frais pour remplacer l’air plus chaud dans les structures (Kitinoja et Kader, 2015). Les ventilateurs pour le flux d’air augmentent le coût de cette approche. Rappelons l’importance de l’isolation et de la ventilation pour maximiser les bénéfices. Le refroidissement par évaporation. Les agriculteurs peuvent utiliser le processus d’évaporation pour refroidir les produits sans électricité, permettant aux petits producteurs de stocker les produits à une température légèrement réduite avant la consommation ou le transport vers le marché. Les refroidisseurs par évaporation utilisent le processus endothermique d’évaporation. Lorsque l’eau passe d’un état liquide à un état gazeux, elle puise de la chaleur sous forme d’énergie dans le milieu environnant. Une chambre isolée garde les fruits et légumes plus frais et avec plus d’humidité que l’air ambiant environnant. Le refroidissement par évaporation fonctionne mieux dans les climats secs. 6 Defraeye et al. (2023) ont fourni une analyse excellente et approfondie des refroidisseurs par évaporation et les zones où ils fonctionnent le mieux. Les chercheurs ont mentionné que les refroidisseurs par évaporation réduisent généralement la température de 3 à 10 °C. Ils ont découvert que, pendant les mois secs dans une partie du nord-ouest de l’Inde, le refroidissement par évaporation réduisait la température jusqu’à 14°C, prolongeant la durée de vie post-récolte des bananes jusqu’à 7 jours. Ils ont souligné que le refroidissement par évaporation aura le plus d’impact et les meilleures chances d’être accepté par les agriculteurs, dans les lieux et les périodes de l’année où des réductions de température > 5°C sont atteintes. Les zones horticoles des pays tropicaux se trouvent souvent à des altitudes plus élevées avec des climats plus frais et des conditions plus humides. Les refroidisseurs par évaporation peuvent ne pas fonctionner dans ces zones. Un exemple d’approche de refroidissement par évaporation est la CFA (Chambre frigorifique autonome). Postharvest Innovations Plan Series (n ° 6 et 7, 2012) propose des conceptions pour les tailles de 100 kg et 1 MT. Un guide d’action pratique intitulé «Evaporative Cooling » (http://edn.link/ywj3t3), par Noble (n.d), contient des conceptions supplémentaires. Réduire la perte d’eau. La plupart des fruits et légumes, comme le corps humain, sont principalement constitués d’eau. La perte d’eau par transpiration est l’une des plus importantes pertes de poids des produits après la récolte. Cette perte de poids est particulièrement importante sur le plan économique pour le petit agriculteur, car elle provoque le flétrissement et réduit la qualité marchande. La perte d’eau est une relation complexe entre la température, l’humidité relative et la tendance d’un fruit ou d’un légume à transpirer. Un petit coefficient de transpiration (oignon ou pomme de terre) signifie qu’il ne perd pas beaucoup d’eau dans l’air, tandis qu’un grand coefficient (laitue) signifie qu’il se fane ou perd de l’eau rapidement. Le tableau 5 montre que la laitue a besoin de plus de soins après récolte en raison de sa teneur en eau plus élevée, de sa faible perte de poids autorisée et de son taux de transpiration élevé. Une culture comme la pomme de terre, avec une faible teneur en eau, une perte de poids autorisée plus élevée et un faible coefficient de transpiration, est plus simple à gérer après la récolte pour les petits agriculteurs. Les agriculteurs ou les intermédiaires ajoutent souvent de l’eau à une culture récoltée pour maintenir l’humidité relative. Cette eau crée d’autres problèmes, comme la propagation de maladies (Wagner et al., 2000). La température de stockage idéale pour de nombreux légumes nécessite une réfrigération, qui dépasse les moyens de la plupart des petits agriculteurs et est principalement disponible pour les agro-exportateurs/détaillants pour ces cultures. Néanmoins, certaines conditions et pratiques de stockage peuvent être réalisées sans réfrigération, comme le montre le tableau 6 pour certaines cultures. Pour rentabiliser l’agriculture et bénéficier des processus post-récolte améliorés à votre disposition, récoltez fréquemment et vendez au consommateur pour une utilisation à l’état frais. Cela nécessite une connaissance du moment de la récolte, comme les fruits présentés dans Motis et Swartz (2022) et d’autres. Maladies et santé au travail. Figure 8. Des travailleurs lavent des carottes dans un égout pluvial. Toute l’eau utilisée dans les pratiques post-récolte doit être potable pour éviter la transmission de maladies. Source: Robert Walle. La sécurité de notre approvisionnement alimentaire est un sujet de préoccupation environnementale justifiée. Il existe un risque de maladie d’origine alimentaire en raison de la contamination microbienne des produits frais. La contamination des produits frais peut se produire pendant la production et la manipulation ultérieure après la récolte. Une mauvaise manipulation du compost augmente également le risque de contamination (Wagner et al., 2000). Les agents pathogènes humains dans les produits frais se répartissent en quatre catégories : sol, matières fécales, parasites et virus. Ce sont des agents pathogènes du sol tels que Clostridium botulinum et Listeria monocytogenes ; des pathogènes fécaux tels que Salmonella spp., Shigella spp., E. coli O157 : H7 ; des parasites tels que Cryptosporidium et Cyclospora ; et des virus tels que l’hépatite et l’entérovirus. La plupart de ces agents pathogènes se sont propagés par les humains (ou le bétail) aux aliments (Figure 8). La contamination des produits peut se produire à cause de travailleurs, de l’eau ou du sol infectés (Kitinoja et Kader, 2015). Contenants en plastique modulaires. Figure 9. Caisses empilables et emboîtables. Remarquez les coins surélevés et la ventilation. Source: Robert Walle. Des caisses standardisées et empilables facilitent la manutention post-récolte lorsqu’elles sont à la disposition des agriculteurs (Figure 9). Les caisses en plastique éliminent les problèmes associés aux attaches (agrafes, clous, vis, boulons), aux morceaux de verre ou aux éclats de bois qui endommagent les produits. Solides et aérées, elles protègent les récoltes qu’elles contiennent. Les travailleurs éliminent facilement certains produits chimiques des caisses, tels que les pesticides, les fongicides, les herbicides et autres. Les caisses sont lavables et réutilisables, ce qui contribue à maintenir l’hygiène dans la chaîne de valeur. Les exportateurs/détaillants paient souvent les agriculteurs pour les boîtes ou caisses standardisées de récoltes qu’ils produisent. Certains exportateurs/détaillants fournissent ou facilitent l’acquisition des caisses par les agriculteurs pour améliorer les pratiques post-récolte. Ces contenants sont faciles à empiler pour le transport et stabilisent et ventilent efficacement les charges. Coordination avec les transporteurs. Pour la plupart des petits agriculteurs, le transport est la dernière étape de la récolte. Demandez-vous si le transport est destiné à la vente au détail ou à la vente en gros, car vendre le produit le plus rapidement possible nécessite généralement un acheteur prédéterminé. Organiser le transport et coordonner avec les intermédiaires et les acheteurs. Il n’est pas bon pour un agriculteur de laisser ses produits à l’ombre, et courir à la recherche d’un acheteur. Le transport et le stockage réfrigérés sont les meilleurs pour les fruits et légumes. Coordonner avec les transporteurs pour augmenter les profits et mieux atteindre le consommateur dans une chaîne de valeur plus juste. De nombreux petits producteurs vendent à des intermédiaires avec transport réfrigéré. Les chambres froides et les techniques dépendantes de l’électricité peuvent être trop chères dans les pays du Sud pour les petits agriculteurs. Des étapes simples, comme le refroidissement, le tri et la vente directe, peuvent aider les petits agriculteurs à participer au marché. Dernières réflexions. Vous trouverez ci-dessous une liste de pratiques que les petits agriculteurs peuvent mettre en œuvre sans avoir à acheter des équipements coûteux. La manipulation soigneuse des produits pendant la récolte. Le refroidissement simple, à l’ombre ou en utilisant la température plus basse de l’air nocturne pour aider à maintenir la fraîcheur du produit. Trier les produits par taille et par degré de maturité (ou d’autres critères du marché) pour fournir un produit plus commercialisable et économiser de l’espace là où il y en a peu. Protéger tous les produits de la perte d’humidité. Tenir compte de l’assainissement et utiliser toujours de l’eau potable à toutes les étapes de la chaîne de valeur. Les méthodes décrites ici aideront à atteindre l’Objectif de développement du Millénaire 12.3 des Nations Unies et permettront aux agriculteurs de demander un prix juste au marché ou au bord du champ. « D’ici 2030, réduire de moitié le gaspillage alimentaire mondial par habitant au niveau des détaillants et des consommateurs et réduire les pertes alimentaires tout au long des chaînes de production et d’approvisionnement, y compris les pertes après récolte. » (FAO, 2022). Références. Basediya, A.L., D.V.K. Samuel, et V. Beera. 2013. Evaporative cooling system for storage of fruits and vegetables – a review [Système de refroidissement par évaporation pour le stockage des fruits et légumes - Revue]. Journal of Food Science and Technology 50(3):429-442. Defraeye, T., K. Shoji, S. Schudel, D. Onwude, et C. Shrivastava. 2023. Passive evaporative coolers for postharvest storage of fruit and vegetables: where to best deploy them and how well do they perform [Refroidisseurs évaporatifs passifs pour le stockage post-récolte des fruits et légumes : où les déployer au mieux et quelle est leur performance]. Frontiers 3. https://doi.org/10.3389/frfst.2023.1100181. FAO. 2004. Manual for the preparation and sale of fruits and vegetables From field to market [Manuel de préparation et de vente de fruits et légumes Du champ au marché]. FAO AGRICULTURAL SERVICES BULLETIN 151. Rome. FAO. 2022. Indicator 12.3.1 - Global Food Loss and Waste [Indicateur 12.3.1 - Pertes et gaspillage alimentaires mondiaux]. https://www.fao.org/sustainable-development-goals/indicators/1231/en/. Holcroft, D. 2015. Water Relations in Harvested Fresh Produce [Relations avec l’eau dans les produits frais récoltés]. White Paper No. 15-01. The Postharvest Education Foundation (PEF). Kitinoja, L. et Kader, A.A. 2015. Small-Scale Postharvest Handling Practices: A Manual for Horticultural Crops (5th Edition). Postharvest Technology Research and Information Center [Pratiques de manutention post-récolte à petite échelle : un manuel pour les cultures horticoles (5e édition). Centre de recherche et d’information sur les technologies post-récolte]. University of California, Davis. Motis, T. 2022. Prolonger la durée de vie des fruits frais après récolte: récolter pour la qualité. Notes de développement de ECHO no. 156. Motis, T. et S. Swartz. 2022. Prolonger la durée de vie des fruits frais après récolte: Récolter au bon moment. Notes de développement de ECHO no.154. Noble, N. non-dated (n.d.). Evaporative cooling [Le refroidissement par évaporation]. Technical Brief. [Fiche technique]. Postharvest Innovations Plan Series. 2012. Shade Structure [Structure de l’ombre]. Post harvest innovation plan series. Numéro 1. University of California, Davis. Postharvest Innovations Plan Series. 2012. Sizing Rings [Anneaux de dimensionnement]. Post harvest innovation plan series. Numéro 2. University of California, Davis. Post Harvest Innovations LLC. 2012. Color charts [Nuanciers de couleurs]. Post harvest innovation plan series. Numéro 4. University of California, Davis. Postharvest Innovations Plan Series. 2012. Zero Energy Cool Chamber (100 kg model) [Chambre frigorifique autonome (modèle de 100kg)]. Post harvest innovation plan series. Numéro 6. University of California, Davis. Postharvest Innovations Plan Series. 2012. Zero Energy Cool Chamber (1 MT model) [Chambre frigorifique autonome (modèle de MT)]. Post harvest innovation plan series. Numéro 7. University of California, Davis. Wagner, A.B., Dainello, F.J., et Parsons, J.M. 2000. Texas Vegetable Growers Handbook [Manuel des producteurs de légumes du Texas], 4th edition. Texas A&M. College Station, Texas. Liens permanents. Liens permanents. Etiquettes. Liens permanents. Liens permanents. Etiquettes. Autres ressources recommandées. ECHOcommunity.org est une communauté de collaboration de membres en ligne de ECHO, une organisation internationale à but non lucratif. ECHO existe pour réduire la faim et améliorer des vies à travers la formation et des ressources agricoles. ECHO travaille à travers des Centres d’Impact Régionaux partout dans le monde pour connecter les petits agriculteurs et ceux qui travaillent à éliminer la faim, avec des ressources essentielles, ainsi que les uns avec les autres. Ces ressources comprennent une vaste base de connaissances d’informations pratiques, un soutien technique expérimenté, et une grande banque de semences axée sur des plantes très bénéfiques sous-utilisées. |
Ce qu'il faut savoir avant d'aller cueillir des fruits ou des plantes sauvages. Partager. Partager. Whatsapp. LinkedIn. Mail. messenger. Photo d'illustration. - Pixabay. Fruits, plantes, fleurs... La cueillette en pleine nature peut être assez tentante, puisqu'en plus de son caractère ludique, elle est gratuite. Mais cette pratique est scrupuleusement réglementée. Récolter des fruits ou des plantes dans des espaces privés vous expose même à une peine de prison. RMC Conso vous explique ce qu'il faut savoir. Une cueillette interdite sur les domaines privés. Au regard de la loi et comme le prévoit l’article 547 du Code civil, les fruits et légumes appartiennent aux propriétaires des lieux. Autrement dit, si la forêt ou la parcelle de terrain sont privées, toute cueillette doit faire l'objet d'un accord préalable avec ces derniers. L'article 673 le complète en précisant que même les fruits qui tombent "naturellement" de leurs branches, appartiennent aux propriétaires du domaine. Cette interdiction est également valable pour les végétaux. Dans le cas où vous ne respecteriez pas les règles, sachez que votre récolte pourrait être considérée comme un vol. Vous vous exposez alors à une sanction de 750 euros pour une récolte inférieure à dix litres. La contravention peut aller jusqu'à 45.000 euros pour une récolte supérieure à dix litres, en plus de trois ans d'emprisonnement. Pour rappel, 75% des forêts françaises sont privées, selon l’Institut National de l’Information Géographique et Forestière. Renseignez-vous auprès de votre mairie, votre préfecture ou dans l'agence de l’ONF la plus proche de chez vous. Cinq litres de récoltes autorisés dans les forêts publiques. En théorie, dans les forêts publiques, aussi appelées "domaniales", dont la gestion est assurée par l’Office national des forêts (ONF), la cueillette est limitée, mais autorisée, à condition qu'elle n'ait pas un caractère commercial. Les cueillettes à caractère familial sont par conséquent légales à partir du moment où aucun arrêté préfectoral ou préfectoral n'indique le contraire. En cas de cueillette supérieure au seuil autorisé, vous risquez une amende. Cette dernière est de 135 euros entre cinq et dix litres, comme le prévoit l'article R163-5 du Code forestier. Au-delà de dix litres, cela est considéré comme du vol. Vous encourez jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende. Cueillir de façon responsable. Cueillir ne veut pas dire arracher. Il est donc essentiel de prélever les fruits ou les végétaux de manière responsable. Ne pas piétiner les plantes, ne pas perturber leur habitat naturel et ne pas laisser de déchets derrière soi sont des réflexes fondamentaux, comme le rappelle le Centre national de la propriété forestière. Par ailleurs, l'utilisation de certains outils, comme des couteaux notamment, peut être réglementée. Attention aux espèces protégées. La cueillette de fleurs et végétaux s'appuie sur le même principe que celles des fruits. Mais elle prend également en compte les espèces protégées qui bénéficient d’un statut particulier interdisant de les récolter. Près de 400 variétés sont concernées. Il est par conséquent important de se renseigner sur la liste des végétaux protégés. Vous pouvez vous tourner vers votre mairie, l'office du tourisme, l'ONF ou des associations de protection de la nature situées dans votre région. En cas d’infraction constatée par les agents de l’Office national des forêts ou ceux de l’Office français de la biodiversité (OFB), une contravention allant jusqu’à 750 euros peut vous être infligée. Prendre quelques précautions. Comme le recommande la Fédération française de la randonnée pédestre, il est préférable d'éviter de cueillir les fruits qui se trouvent en bord de route en raison du taux de pollution. Des fruits et légumes moins chers qu'en grande surface: comment marche la cueillette à la ferme. Une association alerte sur les pièges des fruits et légumes tout prêts vendus en barquette. Melon, maïs, pastèque... Les fruits et légumes de saison au mois d'août. Veillez également à privilégier les espèces que vous êtes certain d'identifier pour éviter les variétés toxiques. Aussi, soyez vigilant et inspectez chaque fruit pour être certain qu'il ne présente aucune moisissure et aucun champignon. Enfin, une fois chez vous, pensez à bien laver votre récolte. A la Une. Chèque énergie: pourquoi son attribution ne sera pas automatique en 2025? . |
Tomate : culture, plantation, entretien, récolte. T. Hermans | Unsplash. La tomate est originaire d’Amérique du sud et tient son nom du terme aztèque Tomalti. Elle fut découverte au XVIe siècle par les explorateurs des navires de Cortez. Elle aurait d’abord gagné l’Italie via les monastères avant d’être introduite en France. Au début, elle était perçue comme vénéneuse. Olivier de Serres préconisait sa culture pour l’ornement d’une tonnelle. Après l’Italie et l’Espagne, elle commença à être consommée en Provence au milieu du XVIIIe siècle et gagna les tables parisiennes quelques années plus tard, grâce à la révolution française. Cette plante herbacée ramifiée cultivée en annuelle, dispose de feuilles et de tiges poilues. Les feuilles sont composées de folioles dentées et leurs fleurs jaunes en bouquets. Les fruits ont des couleurs variées : rouge, noir, jaune, vert, orange, rose… Les tomates prennent des formes tantôt petites et rondes, tantôt côtelées et charnues et sont plus ou moins juteuses ou riches en chair. Variétés de Lycopersicon esculentum. La tomate fait partie de la famille des solanacées et compte d’innombrables cultivars. Pour l’apéro, pour les salades, pour les coulis, à farcir, variétés précoces ou hâtives… optez pour plusieurs variétés, et testez au fur et à mesure celles qui conviennent à votre potager et à vos besoins ! Voici une sélection très resserrée. Variétés hâtives (mi-juin à juillet). ‘Marmande hâtive’ : variété ancienne traditionnelle, goûteuse, bonne résistance aux maladies. ‘Noire de Crimée’ : peu productive et peu vigoureuse, donc à planter serrée à 60×50 cm ; résistante à la sécheresse ; un des meilleurs fruits, ayant tendance à se fendre, aplati, côtelé, rouge foncé maculé de vert sombre. ‘Prune noire’ : tomate-cerise rouge foncé ; résistante à la sécheresse ; productive. Variétés de mi-saison (fin juillet – août). ‘Green Zebra’ : une variété verte connue pour sa peau zébrée, bonne qualité gustative, excellente en salade ; très vigoureuse ; résistante à la sécheresse. Variétés tardives (fin août – septembre/octobre). ‘Cornue Des Andes’ : ressemblant à un piment, cette variété produit des fruits allongés, rouges et allant jusqu’à 18 cm de long. Le jus et les graines sont peu présents et la chair savoureuse. Tomate ‘Russe’ : plébiscitée pour sa saveur lors d’un essai réalisé par les lecteurs de notre magazine les 4 Saisons, c’est une très grosse tomate à la chair dense et juteuse, avec peu de graines, mais à la peau fine (donc sensible à l’éclatement). Productive, elle est excellente en salade ou farcie. ‘Rose de Berne’ : c’est l’une des meilleures tomates avec ses excellents fruits roses ; vigoureuse et productive. ‘Cœur de Bœuf rose’ : dans la famille des grosse tomates Cœur de bœuf, côtelées et sucrées, idéales pour les salades, la ‘rose’ est productive et offre des fruits goûteux et juteux. ‘Roma’ : la grande classique pour coulis et conserves ; elle ne nécessite ni taille, ni tuteurage. Semis et plantation de la tomate. Où et quand planter ? Au soleil ! La tomate demande du soleil et de la chaleur. On la place donc à l’abri du vent, dans un sol riche, meuble et frais. En pot, du terreau mélangé à du compost fera très bien l’affaire. On sème la tomate en mars sous abri et on la plante (ou repique) en pleine terre entre six et huit semaines après le semis. Le risque de gel doit être écarté et la terre déjà réchauffée : on attend en général que les saints de glace, à la mi-mai, soient passés. Comment semer la tomate ? Choisissez bien votre terreau : si vous utilisez un terreau bas de gamme, ajoutez au moins 1/3 de compost. Vous pouvez aussi prendre de la terre de jardin et du compost (moitié-moitié), ou n’utiliser que du compost (mais il en faudra beaucoup !). Mettez votre substrat dans une caissette ou dans des godets. Certains mettent une couche de drainage au fond (billes d’argile ou gravier), mais c’est optionnel. Si vous semez en caissette, espacez les graines de 3 cm. Au bout de deux semaines, vous devrez les repiquer dans des godets de 8 cm. Si vous les semez directement en godet de 8 cm, mettez 1 à 2 graines, au cas où l’une ne lève pas. L’avantage du godet est qu’il évite le repiquage. Par contre, il prend plus de place. Arrosez en pluie fine et maintenez humide jusqu’à la levée, qui interviendra au bout de 6 à 8 jours. Après la levée, placez vos semis en serre froide ou pièce plus fraîche mais lumineuse. Une fenêtre de la maison peut fonctionner mais elle doit être très bien éclairée sinon les plantules risquent de filer. Lorsque vos plants sont suffisamment trapus et que le risque de gelée est passé, repiquez-les en pleine terre. Auparavant, endurcissez-les pendant deux à trois semaines : sortez-les quand il fait beau et réduisez les arrosages. Comment planter la tomate ? Vous pouvez aussi acheter des plants et les mettre directement en terre. Creusez un trou plus large et plus profond que votre motte, en laissant 60-70 cm entre chaque plant. Installez la motte profondément. Vous devez l’enfoncer jusqu’à la première feuille ; de nouvelles racines vont alors se former le long de la tige, ce qui renforcera le plant. Plantez également un tuteur d’1,20 m le long de la tige. Rebouchez et tassez. Arrosez copieusement. Mettez une petite pelletée de compost en surface et paillez abondamment avec ce que vous avez sous la main – broyat, paille, feuilles mortes, etc. Associations de culture. On préconise souvent d’associer aux tomates des œillets d’Inde, ou tagètes, ainsi que des soucis : les deux sécrètent dans leurs racines des substances antagonistes aux nématodes. Selon Jean-Paul Thorez, auteur du best-seller Le guide du jardin bio, on peut aussi planter des capucines sur les lignes, ou de la moutarde. Vous pouvez faire voisiner rangs de tomate et rangs de chou, haricot ou céleri. Entretien et soins. La tomate fait partie de ces légumes qui demandent de l’attention. Maintenez un sol frais grâce à des arrosages, mais sans mouiller le feuillage. Il est important que les arrosages soient réguliers, sinon le cul noir risque de s’installer. Le paillage doit être épais. Les sols auront été enrichis préalablement, car la tomate est gourmande en compost. Si vous cultivez vos tomates en pot, apportez de l’engrais deux fois par mois (compost, urine, engrais liquide). Comment tailler la tomate ? Il y a plusieurs écoles, certains enlèvent les gourmands pour avancer la maturité des fruits. D’autres les laissent car ils rendraient les plants plus résistants au mildiou et produiraient plus de photosynthèse. N’hésitez pas à essayer les deux techniques pour voir celle qui vous convient le mieux. Si vous choisissez de tailler, procédez durant tout l’été. Dès qu’une pousse apparaît à l’aisselle d’une tige latérale (gourmand), retirez-la. Maladies et nuisibles. Prévention : ne pas mouiller le feuillage, cultiver sous abri aéré, opter pour des variétés résistantes et décoction de prêle en pulvérisation. En cas d’attaque, éliminer les parties malades et désinfecter les outils. Ne recourir à la bouillie bordelaise ou oxychlorure de cuivre, dont l’accumulation est toxique pour les sols, qu’en dernier recours. Préconisations similaires au mildiou. Arroser régulièrement avec de l’eau pas trop froide en période chaude ; certaines variétés sont plus sensibles. Outre ces trois maladies principales, les tomates peuvent être victimes d’attaques de noctuelles (chenilles polyphages), pucerons, oïdium ou autres. Une surveillance régulière permet de détecter au plus tôt les foyers et d’intervenir avant les dégâts. Récolte et conservation de la tomate. La coloration de la peau et la souplesse du fruit au toucher indiquent s’il est temps de récolter. La tomate est un fruit dit “climactérique”, qui continue à mûrir et à s’enrichir en vitamines et autres antioxydants une fois cueilli. Mieux vaut donc la conserver à température ambiante, ce qui préservera également sa saveur. La tomate ne se congèle pas, sauf si elle a été cuisinée, en sauce ou coulis par exemple. Multiplication par semis. Pour récupérer les graines de la tomate, c’est très simple ! Il suffit de couper le fruit en deux et récupérer les graines au cœur. La première étape consiste à bien retirer toute la pulpe qui englobe la graine. Pour cela, faites-les tremper dans un récipient rempli d’eau pendant deux à trois jours. Retirez l’eau et rincez les graines à nouveau dans une passoire. Placez-les sur un papier essuie-tout et laissez-les sécher pendant trois semaines dans une pièce sombre, fraîche et aérée. Il ne vous reste plus qu’à les mettre dans un sachet et étiqueter ce dernier en indiquant variété et date. Les graines de tomate ont une durée germinative d’environ quatre ans. Conservez-les de préférence au frais, voire au réfrigérateur : à 10° C, leur durée germinative est double d’à 20° C. Audrey Chéritel et Marie Arnould. Elles sont bonnes mes tomates ! Kit de jardinage : Les légumes extraordinaires – Dr. Jonquille et Mr. Ail. Expérimentation : tomates, les jardiniers dégustent. D’autres articles sur. Aller plus loin. Tomates, courges, salades, haricots : vos variétés préférées. Bricks à la tomate et au chèvre frais. En vidéo : faire ses graines de tomates et les semer. Des taches noires sur les tomates. Notre sélection. Graines Tomate cerise Black Cherry bio – Essembio. |
Tout savoir sur la culture des légumes-fruits au potager. Les légumes-fruits sont aussi couramment appelés "légumes du soleil". Le fruit a besoin de chaleur, pour atteindre sa pleine maturité. Les tomates, les courgettes, les aubergines et les haricots verts que l'on pense couramment être des légumes sont en fait des fruits. Techniques de semis et plantation, entretien et arrosage, récolte et conservation, maladies et parasites. Que faut-il savoir pour réussir la culture des légumes-fruits au potager ? Qu'est-ce qu'un légume-fruit ? Définition. Quand et comment semer les légumes-fruits dans son potager ? Réussir la plantation des légumes-fruits au potager. Comment bien cultiver et entretenir les légumes-fruits ? Récolte et conservation des légumes-fruits. Maladies et parasites des légumes-fruits au potager. Quels sont les différents légumes-fruits ? Qu'est-ce qu'un légume-fruit ? Définition. Quand et comment semer les légumes-fruits dans son potager ? semis sur couche chaude : les premiers semis peuvent être réalisés à partir de février, à condition qu'une température de 18 °C à 20 °C soit maintenue ;. semis sous abri : à partir de mi-avril et jusqu'à la mi-mai, les légumes-fruits peuvent être semés en godet sous serre ;. semis en pleine terre : il est possible de semer directement en place après les dernières gelées (soit à partir de la mi-mai et jusqu'à la mi-juin). Réussir la plantation des légumes-fruits au potager. la structure du sol : pour bien se développer un légume-fruit a besoin d'une terre meuble, riche en humus et aérée ;. le drainage du terrain : le sol doit être bien drainé, car un excès d'eau favorise l'apparition des maladies fongiques ;. l'orientation de la parcelle : idéalement une exposition ensoleillée est conseillée, car les légumes-fruits ont besoin de chaleur et de lumière. Comment bien cultiver et entretenir les légumes-fruits ? la taille : tailler les jeunes plantules permet de limiter le nombre de fruits, afin d'accélérer la fructification ;. le tuteurage : certains légumes-fruits (comme la tomate ou le concombre) ont besoin d'être tuteurés, afin d'éviter les maladies et favoriser leur développement ;. le sarclage : cette opération consiste à supprimer les mauvaises herbes, afin d'éviter la présence des maladies et parasites au potager ;. le paillage : cette technique permet de conserver l'humidité du sol en période de fortes chaleurs. Récolte et conservation des légumes-fruits. Maladies et parasites des légumes-fruits au potager. l'oïdium : le développement de cette maladie fongique est favorisée par l'alternance de périodes humides avec des périodes ensoleillées ;. le mildiou : cette maladie cryptogamique se propage rapidement et peut causer de gros dégâts lors des étés chauds et humides ;. l'alternariose : cette maladie fongique est particulièrement récurrente sur les tomates et les concombres ;. le botrytis : aussi appelé "pourriture grise", cette maladie fongique affecte couramment les plantes cultivées pour leurs fruits ;. la chlorose : cette maladie est due à une carence en sels minéraux, tels que le magnésium ou le fer ;. les tétranyques : ces acariens tissent leur toile sur les plantes et se nourrissent de la sève, pouvant ainsi causer des dommages importants ;. les pucerons : ces petits insectes se nourrissent de la sève des plantes et sont friands des légumes-fruits cultivés sous serre ou en pleine terre ;. la limace : si elles ne sont pas tenues éloignées du potager, les limaces peuvent rapidement devenir le cauchemar du jardinier ;. la noctuelle : aussi appelée "ver gris", la noctuelle est un papillon nocturne dont les larves sont des ravageurs redoutés au potager. Quels sont les différents légumes-fruits ? la tomate ;. l'aubergine ;. la courgette ;. le poivron ;. la courge (elle fait partie de la famille des cucurbitacées, mais elle est en réalité un fruit) ;. l'avocat ;. les haricots verts (si on a tendance à le cataloguer dans la famille des légumes verts, le haricot vert est bel et bien un fruit) ;. la chayotte ;. le piment. Sur le même thème. Comment repiquer les semis de tomates ? Endurcir et stresser les tomates pour des récoltes précoces réussies. Réussir la culture des légumes fruits anciens. Comment réussir la culture des légumes-fruits ? Distinguer noyau et pépin : l'exemple de l'avocat. Nos experts jardinage. Sandrine Laporal. Rédaction. Sandrine est rédactrice web SEO depuis juin 2020. Elle a collaboré avec Rustica, pour la rédaction de fiches de culture des principaux légumes au potager. Elle apprécie de rédiger des contenus sur... Commentaires. Contenus sponsorisés. Bloqueur de publicité détecté ! 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Légumes fruits : planter, semer. Les légumes-fruits se montrent très exigeants car les fruits sont les organes végétaux les plus consommateurs d'énergie. Ils ont besoin de beaucoup de nourriture pour se développer et parvenir à maturité. Pour simplifier, disons que tous les légumes-fruits apprécient une terre très fertile, légère, humifère, profonde, et qui reste fraîche en été. Battez-vous sur votre propre terrain ! Légumes-fruits : Planter, Semer. Avant la plantation, labourez profondément de manière à bien ameublir, tout en incorporant un engrais de fond qui va servir de « garde-manger » pour les plantes. C’est aussi le bon moment pour enrichir la terre en humus, en incorporant un amendement organique. Il s’agit de matières principalement d’origine végétale (compost, algues), pouvant contenir également des déjections animales (fumier décomposé), qui renforcent la richesse en micro-organismes du sol et agissent sur la qualité structurelle. Comptez une à deux pelletées par mètre carré. Notre conseil : lors de la plantation, jetez au fond de chaque trou l’équivalent d’un gros bol de terreau car les légumes-fruits apprécient beaucoup la présence de matière organique (humus). Planter ou semer ? Semez les courges, les melons et les potirons c’est facile et pas cher. En avril, enfouissez à 2 cm de profondeur, deux graines dans un godet rempli d’un terreau de semis, que vous placez derrière une fenêtre bien exposée dans la maison (15/20°C). Maintenez le substrat légèrement humide. Plantez début mai en espaçant les plants de 1 m en tous sens. Semez aussi les haricots verts, directement en place, à partir du 15 avril. Les haricots nains se cultivent en ligne espacées de 40 cm. Disposez un poquet (avec un o) de 5 graines tous les 40 cm. Pour les haricots à rames ou d’Espagne, distancez les rangs de 70 cm et les poquets de graines de 50 cm. Aubergine, piment, poivron, concombre et tomate gagnent à être achetés en jeunes plants début mai car leur semis est plus délicat. Espacez les trois premiers de 50 cm en tous sens, les deux derniers de 80 cm à 1 m. Un tuteur est nécessaire. On n’apporte pas d’engrais lors du semis, ni lors du repiquage et il faut attendre un mois après la mise en place définitive avant de fertiliser. Légumes-fruits : Planter, Semer. Quand planter ? La quasi totalité des légumes-fruits sont d’origine tropicale, principalement sud-américaine. Il s’agit donc de plantes frileuses qu’il ne faut pas installer trop tôt dans le jardin car elles sont avides de chaleur. Un indice : attendez que le lilas soit en pleine floraison avant de semer les haricots et ne plantez pas en plein air avant début mai : aubergine, tomate, melon, poivron, concombre. Offrez-leur un maximum de soleil, c’est le secret de la qualité gustative. N’hésitez pas à supprimer quelques feuilles pour exposer les fruits à la lumière afin que leur teneur en sucre augmente. Dans les régions très ventées, abritez votre potager par une haie d’arbustes persistants, pour éviter l’effet rafraîchissant et desséchant des vents dominants. Conseil « lunaire ». Si vous croyez à l’influence de la lune sur les cultures, semez les légumes-fruits deux ou trois jours avant la pleine lune (lune montante). Fertiligène performance organics terreau potager. Fertiligène engrais pommes de terre et potager. Naturen® Sachets de prêle contre maladies des fruitiers et du potager. KB activateur de compost. Les plantes, nos meilleures amies du maintien de la santé. Les plantes nous veulent du bien. Elles embellissent nos maisons et nos jardins, nous font nous rendre utiles (et... La taille des arbres fruitiers. Pourquoi faut-il tailler les fruitiers ? A la fin, on se le demande car il faut bien l’avouer, la taille, c’est toujours... Organiser son jardin. La réussite d’un jardin vient autant de ses lignes que de son volume, auxquels il faut ajouter les textures et les... Les oiseaux alliés du jardin. Avoir des oiseaux de passage dans son jardin c’est assez banal et cela paraît une évidence. C’est vrai ! Mais certains... Trouvez un magasin proche de chez vous. Vous êtes à la recherche d’un produit spécifique ? Ou vous avez besoin de conseild d’utilisation ou spécialisés sur le jardinage ? Trouvez le magasin le plus proche de chez vous et obtenez l’aide d’un conseiller jardin. |
Introduction |
Il existe un intérêt grandissant sur l’utilisation de la volaille comme moyen de lutte contre la |
pauvreté dans les villages du monde entier. Cependant, la littérature existante ne donne que |
d’une part de conseils sur les systèmes de production industriels ou semi-industriels, utilisant |
des races exotiques (importés) sous de hautes conditions contrôlées ou d’autre part de simples |
lignes de conduite donnant peu des conseils nécessaires sur comment élever la volaille au |
niveau villageois. Ce manuel essaie donc de faire une synthèse des connaissances existantes |
sur comment améliorer les systèmes de production villageois avec relativement peu de |
moyens. Ce manuel traite des systèmes traditionnels améliorés de petits troupeaux de 5 à 50 |
races locales ou races croisées. L’élevage de volaille confiné à petite échelle, parfois appelé |
production de volaille industrielle à petite échelle, ne sera pris en compte dans ce manuel. La |
raison principale de ce choix est que ce guide est destiné à l’agent technique d’élevage du |
village de Ouoro qui doit faire le suivi du système d’aviculture traditionnelle solidaire mis en |
place dans le village par l’ONG Mil’ecole et le cabinet DEZLY. Ces agents techniques et les |
villageois en sont le principal groupe cible. |
Il traite du logement, de l’alimentation, de l’hygiène et de la gestion des maladies et de la |
gestion de la production. |