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https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | carrière », dira plus tard Hitchcock à son sujet. Le film, cependant, ne connaît pas un grand succès. Il tourne ensuite Le passé ne meurt pas (Easy Virtue, 1928), tiré d'une pièce de Noël Coward, un film qui souffre de l'absence de dialogues. British International Alfred Hitchcock, mécontent des scénarios qui lui sont proposés, quitte alors Gainsborough Pictures pour signer un contrat avec la British International Pictures (BIP). Le premier film réalisé pour la compagnie, Le Masque de cuir (The Ring, 1927), une histoire de triangle amoureux sur fond de boxe, rencontre les faveurs du public. Suit une comédie romantique, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | Laquelle des trois ? (The Farmer's Wife, 1928) ; lors de son tournage, Hitchcock doit remplacer le directeur de photographie, Jack Cox, tombé malade. L'année suivante, Hitchcock, qui est alors installé avec son épouse , au 153 Cromwell Road, un pavillon de la banlieue ouest de Londres, réalise ses derniers films muets : Champagne (1928) et The Manxman (1929). Les premiers films parlants d'avant-guerre Chantage : du muet au parlant Hitchcock sait que ses derniers films ne sont pas à la hauteur des espoirs laissés par Les Cheveux d'or / The Lodger. Malgré une grande maîtrise technique, les idées manquent |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | d'éclat. En 1929, le réalisateur tourne son dixième long-métrage, Chantage (Blackmail), qu'il adapte d'une pièce de Charles Bennett, lequel deviendra par la suite, de L'Homme qui en savait trop (1934) à Correspondant 17 (1940), l'un des scénaristes attitrés d'Hitchcock, et dont l'influence sur l'orientation que prendra l'œuvre hitchcockienne se révélera déterminante. Alors que le film n'est pas encore terminé, la BIP, enthousiasmée par l'idée d'utiliser la révolution technique que constitue alors l'arrivée du parlant, décide de faire de Chantage l'un des premiers films sonores jamais produits en Grande-Bretagne. Hitchcock se sert alors du son comme d'un élément particulier du film, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | notamment dans une scène où, dans une conversation à laquelle assiste l'héroïne, qui vient juste de se rendre coupable d'un meurtre, le mot (« couteau ») est mis en évidence. Culminant avec une scène se déroulant sur le dôme du British Museum, Chantage est aussi le premier film dans lequel Hitchcock utilise comme décor d'une scène de suspense un site célèbre. À sa sortie, le film obtient un succès phénoménal, tant auprès du public que de la critique. La presse est enchantée par l'opposition entre le devoir et l'amour et, plus précisément, « l'amour opposé au devoir ». À cette |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | époque, Hitchcock fonde, avec un attaché de presse du nom de Baker Hitchcock-Baker Ltd., une petite structure vouée à son autopromotion. À cette époque, Hitchcock dirige également des séquences dElstree Calling (1930), une revue musicale filmée, produite par la BIP, ainsi qu'un court métrage ayant pour protagonistes deux lauréats d'une bourse de la Film Weekly, An Elastic Affair (1930). Hitchcock aurait aussi participé, modestement, à une autre revue musicale de la BIP, Harmony Heaven (1929), bien que son nom n'apparaisse pas au générique de ce film. Hitchcock réalise ensuite Junon et le Paon (1930), adapté sans grand brio, sans doute |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | trop fidèlement, d'une pièce de l'Irlandais Seán O'Casey ; il s'agit vraisemblablement d'un reflet de la volonté, après l'arrivée du parlant, d'exploiter surtout cette nouveauté. Il tourne ensuite, de 1930 à 1934, Meurtre , The Skin Game, À l'est de Shanghai, Numéro dix-sept, ainsi qu'un film musical, Le Chant du Danube. Michael Balcon (2) : Gaumont British En 1933, Hitchcock est de nouveau engagé par Balcon à la Gaumont British Picture Corporation. Son premier film pour la compagnie, L'Homme qui en savait trop (The Man Who Knew Too Much, 1934), est un succès. Hitchcock en tournera lui-même un remake aux |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | États-Unis. À la demande de , un exploitant de salle devenu président de la , il embauche pour cette première version des acteurs et des techniciens persécutés comme « juifs » par le régime nazi et ayant fui l'Allemagne hitlérienne. L'amitié nouée par les deux hommes autour du militantisme antifasciste sera indéfectible. Quant au second film, Les 39 Marches (The 39 Steps, 1935), qui allait plus tard servir de modèle à Jeune et Innocent, Correspondant 17, Cinquième Colonne et à La Mort aux trousses, il est régulièrement cité comme l'un des meilleurs films du début de la carrière du réalisateur. |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | Les deux films ont en commun d'avoir Charles Bennett pour principal scénariste. L'histoire est celle d'un homme accusé à tort et contraint de prouver son innocence. Un Canadien (Robert Donat) accepte d'héberger dans son meublé de Londres une jeune femme qui, en fait, est un agent secret luttant contre une mystérieuse organisation criminelle appelée « Les 39 Marches ». L'inconnue est tuée et le jeune homme, craignant d'être accusé d'assassinat, part en Écosse sur les traces de cette organisation. Selon Bernard Eisenschitz, qui cite Claude Chabrol et Éric Rohmer, Hitchcock s'inspire pour ce film de Spione (1928), de Fritz Lang.Les |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | 39 Marches est le premier film dans lequel Hitchcock recourt à un « MacGuffin », terme désignant un élément de l'intrigue autour duquel semble tourner toute l'histoire, mais qui n'a en réalité aucun rapport avec la signification de celle-ci ou la manière dont elle se termine (voir, plus bas, Le MacGuffin). Dans Les 39 Marches, le « MacGuffin » est en l'occurrence une série de plans qui semblent avoir été dérobés. Le film suivant du réalisateur, Agent secret (Sabotage, 1936), est l'adaptation très libre, par Charles Bennett et Alma Reville, l'épouse d'Hitchcock, d'un roman de Joseph Conrad. Il y est |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | question d'une obscure organisation terroriste sévissant à Londres, et en particulier de l'un de ses membres, Verloc (Oskar Homolka), au physique brutal, propriétaire d'un cinéma menant une vie en apparence paisible avec sa séduisante épouse (Sylvia Sidney) et le jeune frère de celle-ci. On cite souvent une anecdote à propos de ce film. Lors du tournage d'une scène dramatique où elle devait intervenir, Sylvia Sidney, voyant le réalisateur préférer passer son temps à cadrer des éléments du décor plutôt qu'elle, en aurait été émue jusqu'aux larmes. Après avoir vu le résultat à l'écran, cependant, l'actrice, enthousiasmée, aurait immédiatement alerté le |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | producteur hollywoodien David O. Selznick pour que celui-ci s'intéressât de plus près à l'étonnant réalisateur. Il est possible que cette histoire fasse uniquement partie de la légende entourant le cinéaste, mais elle n'en reste pas moins significative. Agent secret sera un échec sur le plan commercial. Hitchcock l'expliquera du fait que, dans ce film, très sombre, une scène particulièrement angoissante se conclut par la mort, choquante, d'un enfant. En 1937, Alfred Hitchcock, accompagné de sa femme Alma et de son assistante Joan Harrison, effectue un premier voyage à Hollywood aux États-Unis. Gainsborough, sans M. Balcon Avec Agent secret se termine |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | la deuxième phase de collaboration fructueuse avec Michael Balcon, au moment où les propriétaires de la Gaumont British décident de mettre la clef sous la porte. C'est alors de nouveau pour Gainsborough Pictures qu'Hitchcock tourne ses deux films suivants, mais sans son ancien producteur. Jeune et Innocent (Young and Innocent, 1937) constitue une variation sur le thème de l'innocent injustement poursuivi, avec toutefois un ton de comédie plus prononcé. Le réalisateur connaît un autre succès important en 1938 avec Une femme disparaît, un film spirituel et au rythme enlevé dans lequel il est question de la disparition de Miss Froy, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | sympathique vieille dame anglaise (May Whitty), qui voyageait à bord d'un train dans un pays fictif nommé Vandrika, une allusion à peine voilée à l'Allemagne nazie. Bien qu'on y voyage beaucoup, le tournage du film a lieu exclusivement dans un petit studio londonien, et Hitchcock a recours, pour donner l'illusion de dépaysement, à des maquettes et à des projections à l'arrière-plan des personnages. C'est à cette époque qu'Hitchcock commence à être connu pour avoir fait une réflexion peu flatteuse concernant les acteurs, assimilant ceux-ci à . La phrase allait suivre Hitchcock durant des années (voir, plus bas, « Hitchcock et |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | les acteurs »). Vers la fin des années 1930, le réalisateur commence à jouir d'une certaine réputation auprès du public américain ; il est alors, en Grande-Bretagne, au sommet de son art. C'est ainsi que David O. Selznick lui propose de venir travailler à Hollywood. Hitchcock accepte et, à partir de ce moment, c'est aux États-Unis qu'il tournera quasiment tous ses films. Le , il signe un contrat de par film. En 1939, il tourne un dernier film en Grande-Bretagne, La Taverne de la Jamaïque, un mélodrame historique. Le , lui et sa famille arrivent à New York et s'installent |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | à Los Angeles. Les années 1940 américaines L'installation loin de la guerre Le suspense et l'humour noir, devenus au cinéma la marque de fabrique d'Hitchcock, allaient continuer à apparaître dans ses réalisations américaines. Rapidement, Hitchcock sera impressionné par les ressources supérieures dont disposaient les studios américains, en comparaison avec les restrictions financières auxquelles il s'était souvent heurté en Angleterre. En , les Hitchcock achètent Cornwall, un ranch de () situé près de la petite ville de Scotts Valley, dans les Monts Santa Cruz, au nord de la Californie. Le ranch restera leur résidence principale jusqu'à leur mort, malgré le fait |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | qu'ils conserveront leur maison de Bel Air. Hitchcock ne réalisera que quatre films pour Selznick (Rebecca en 1940 ; La Maison du docteur Edwardes en 1945 ; Les Enchaînés en 1946 et Le Procès Paradine en 1947) avant de décider qu’il vaut mieux être son propre producteur en 1947. Cependant, produire un film coûte cher et les premières œuvres indépendantes d’Alfred Hitchcock (La Corde et Les Amants du Capricorne) n’ont guère de succès au box-office. Le , le réalisateur signe avec Warner Bros. un contrat par lequel il s'engage à tourner quatre films en six ans. Débuts américains avec David |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | O. Selznick Les conditions de travail avec Selznick ne seront pas optimales. Régulièrement, le producteur se retrouvait lui-même face à des difficultés financières et, souvent, Hitchcock sera mécontent du contrôle exercé par Selznick sur ses films. Selznick « louera » Hitchcock aux plus grands studios (RKO, Universal, 20th Century Fox) plus souvent qu'il ne produira lui-même les films du réalisateur. En outre, Selznick, comme Samuel Goldwyn, son collègue producteur indépendant, ne faisait que quelques films par an, de sorte qu'il n'avait pas toujours de projets à proposer à Hitchcock. Goldwyn avait lui aussi négocié avec le réalisateur pour un possible |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | contrat, mais Selznick avait surenchéri et l'avait emporté. Plus tard, au cours d'une interview, Hitchcock résumera ainsi leur collaboration : « [Selznick] était le Grand Producteur. [...] Le producteur était le roi. La chose la plus flatteuse que Selznick ait jamais dite à mon sujet ...il a dit que j'étais le « seul réalisateur » à qui « il confierait un film ». » Au départ, le producteur souhaite qu'Hitchcock réalise un film sur le naufrage du Titanic. Néanmoins, Hitchcock parvient à imposer son choix. Il opte pour Rebecca (1940), l'adaptation d'un best-steller de sa compatriote Daphne du Maurier (auteur |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | également de L'Auberge de la Jamaïque, dont était tiré son précédent film, et de la nouvelle Les Oiseaux, que le réalisateur allait plus tard porter à l'écran). L'histoire se déroule en Angleterre. Les rôles principaux seront tenus par Laurence Olivier et Joan Fontaine, des acteurs britanniques, et l'écriture du scénario est confiée à Joan Harrison, britannique elle aussi. Du fait de l'affection portée par Hitchcock pour son pays natal, un grand nombre de ses films américains auront en effet le Royaume-Uni pour décor, ou y seront tournés, et ce jusqu'à Frenzy, son avant-dernier long-métrage. Après de nombreux remaniements du scénario, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | le tournage du film démarre le , cinq jours après la déclaration de guerre du Royaume-Uni à l'Allemagne et la veille de l'avant-première dAutant en emporte le vent. Hitchcock aime travailler seul, sans interférences. Avec Selznick, il doit justifier ses choix et prendre les idées et les remarques du producteur en considération. En cours de production, des tensions surgissent entre Hitchcock et Selznick quant à la fidélité à laquelle est tenu un réalisateur par rapport à une œuvre littéraire adaptée, le choix et la direction des acteurs, et l'importance du montage. Concernant le premier point, par exemple, Selznick, qui depuis |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | trois ans travaille sur Autant en emporte le vent , amoureux de littérature, souhaite que des scènes et des dialogues entiers de Rebecca soient fidèlement restitués à l'écran. Son approche est en totale opposition avec celle d'Hitchcock. Il se plaint par ailleurs au sujet du « fichu découpage en puzzle » d'Hitchcock, ce qui montre que, finalement, ce n'est pas lui, le producteur, qui aura le dernier mot pour créer un film à sa manière, mais qu'il est contraint de suivre la vision d'Hitchcock concernant ce à quoi doit ressembler le produit fini.Rebecca, conte gothique, explore les peurs d'une jeune |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | mariée naïve qui vient s'installer dans une vaste demeure de la campagne anglaise ; dans un premier temps, il lui faut s'adapter au formalisme et à la froideur extrêmes qu'elle y rencontre, et ensuite faire face à l'emprise de la précédente femme de son mari, morte longtemps auparavant. Dans ce film, le réalisateur recourt à des procédés qui seront caractéristiques de ses œuvres postérieures les plus accomplies : un rythme lent, une histoire racontée selon le point de vue d'un seul personnage, l'introduction à mi-parcours d'un élément qui change totalement le sens de l'histoire et l'utilisation de procédés visuels spectaculaires |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | réservés aux moments clefs de l'intrigue. En dépit de sa longueur , c'est un triomphe, et il reçoit deux Oscars sur treize propositions : celui du meilleur film, décerné à Selznick, et celui de la meilleure photographie, décerné au chef opérateur George Barnes. Hitchcock est nommé pour celui du meilleur réalisateur, mais c'est John Ford qui, finalement, décrochera la récompense. Hitchcock ressent avec une certaine amertume le fait que le prix du meilleur film aboutisse dans les mains de Selznick plutôt que dans les siennes, et c'est sans doute ce qui, par la suite, allait le stimuler dans sa volonté |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | d'indépendance. Hitchcock, comme beaucoup d'Anglais habitant aux États-Unis, est très inquiet pour sa famille et ses amis restés au pays au début de la Seconde Guerre mondiale. Il leur rend hommage à travers le film Correspondant 17 (Foreign Correspondent, 1940), produit par Walter Wanger et basé sur Personal History, un livre de Vincent Sheean. L'histoire est celle d'un journaliste, joué par Joel McCrea, envoyé en Europe pour juger de l'éventualité d'une nouvelle Guerre mondiale. Le film, qui mêle scènes réelles tournées en Europe et d'autres tournées à Hollywood, se termine par un plaidoyer en faveur de l'entrée en guerre des |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | États-Unis ; cependant, pour satisfaire au code de censure alors en vigueur aux États-Unis, le film évite les références directes à l'Allemagne et aux Allemands. Correspondant 17 sera nommé pour l'oscar du meilleur film, en compétition avec Rebecca, lequel lui sera donc préféré. À la même époque, Hitchcock supervise le montage des versions américaines de deux documentaires anglais sur la guerre : Men of the Lightship (1941) et Target for Tonight (1941). RKO Malgré un goût très modéré pour les mondanités, Hitchcock et sa femme se lient d'amitié avec Clark Gable et son épouse Carole Lombard pour qui il accepte |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | de réaliser une comédie romantique avec Robert Montgomery : Joies matrimoniales (1941) L'histoire est celle d'un couple querelleur, interprété par Lombard et Montgomery, qui découvre qu'ils ne sont pas mariés légalement. Après une séparation, ils finissent par se reconquérir à force de disputes. Le Red Book Magazine qualifiera le film de « comédie la plus hilarante et explosive de l'année 1942 ». Tout comme Joies matrimoniales, Soupçons (Suspicion, 1941) est produit par la RKO. Les deux films d'Hitchcock sortent la même année que le Citizen Kane d'Orson Welles, produit par la même compagnie, et dont la musique est signée Bernard |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | Herrmann, un compositeur dont le rôle allait être important par la suite pour Hitchcock. Hitchcock considèrera Soupçons, adapté du roman Complicité (Before the Fact) de Francis Iles et dont l'histoire se déroule en majeure partie en Angleterre, comme son deuxième film anglais réalisé à Hollywood après Rebecca. Les scènes censées avoir pour décor la côte anglaise seront en réalité tournées sur la côte septentrionale de Santa Cruz en Californie. Le scénario est coécrit par le New-Yorkais Samson Raphaelson, Joan Harrison et Alma Reville. Dans la distribution, on retrouve Joan Fontaine, qui a cette fois pour partenaire Cary Grant (britannique d'origine |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | lui aussi). Il s'agit pour l'acteur de sa première apparition dans un film d'Hitchcock, et l'un des rares films de toute sa carrière personnelle où on le voit incarner un personnage assez sinistre. Grant joue le rôle d'un homme qui, masquant son oisiveté par son charme, parvient à séduire une jeune femme fortunée et d'un naturel plutôt réservé (Fontaine). Il l'épouse. Rapidement, la jeune femme se rend compte que son mari est tout à fait irresponsable et elle se retrouve, au fil d'une série d'événements, plongée dans une terrible angoisse. Elle finit par suspecter que l'homme qu'elle aime est un |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | meurtrier et qu'il cherche le moyen de se débarrasser d'elle. Selon le réalisateur, la peur et l'angoisse font partie des fantasmes les plus courants chez l'être humain. L'héroïne va jusqu'à imaginer son mari en train de précipiter son ami et associé du haut d'une falaise et, par la suite, à soupçonner qu'un verre de lait est empoisonné, dans une scène typiquement hitchcockienne, où l'on voit le personnage incarné par Grant monter lentement dans la pénombre l'escalier qui mène à la chambre de sa femme, en portant sur un plateau un verre d'une blancheur sidérante. Par la suite, Hitchcock expliquera que, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | pour cette séquence, il avait fait placer une source lumineuse directement dans le verre. Dans un premier montage, le film respectait la fin du livre, et le personnage de Grant se révélait être réellement un assassin, mais la RKO considéra que cela était susceptible de nuire à l'image de l'acteur. Bien que, comme il l'avouera plus tard à François Truffaut, un meurtre lui aurait mieux convenu, Hitchcock finit par accepter de donner à l'histoire un dénouement plus heureux, quoique ambigu. Pour son rôle dans ce film, Joan Fontaine remporte, à vingt-quatre ans, l'oscar de la meilleure actrice , ainsi que |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | le prix de la critique new yorkaise pour sa « remarquable performance ». Les premiers films Universal À la fin de 1941, après avoir tourné quatre films en deux ans, Hitchcock se lance dans une production à la fois plus personnelle et plus audacieuse, Cinquième Colonne (Saboteur), qui rappelle Les 39 Marches et annonce déjà La Mort aux trousses. Le , date de la fin de tournage de Soupçons, Hitchcock se met au travail, jusqu'au mois d'octobre de la même année, avec le scénariste Peter Viertel ; participe également à l'écriture Dorothy Parker. Ce film marque la première collaboration d'Hitchcock |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | avec Universal Pictures. L'intrigue débute avec un ouvrier de l'aéronautique accusé, à tort, d'avoir commis un acte de sabotage dans son usine : un incendie ayant entraîné la mort de son meilleur ami. Pour prouver son innocence, il entame une course-poursuite acharnée à travers le pays à la recherche du véritable saboteur. Au cours de sa fuite, il fait la rencontre d'une jeune femme qui, d'abord méfiante, finira par lui venir en aide. Pour les rôles principaux, Hitchcock souhaitait pouvoir disposer de Gary Cooper et Barbara Stanwyck mais, à la suite du refus du studio, ce seront finalement Robert Cummings |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | et Priscilla Lane qui seront engagés. Le réalisateur déplorera par la suite de n'avoir pu travailler, du moins en ce qui concerne le rôle masculin, avec un acteur plus connu, auquel le public se serait mieux identifié. Souvent, on reprocha au réalisateur de ne plus s'intéresser à ses films avant même que n'en commence le tournage mais, en réalité, Hitchcock, continuellement à la recherche de la perfection, était toujours prêt à modifier n'importe quel élément de son scénario en fonction de l'avancement du travail. Pour Cinquième Colonne, il expérimente de nouvelles techniques avec le décorateur Robert Boyle. Il tourne aussi |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | deux versions différentes de nombreuses scènes, afin d'avoir la possibilité de choisir lors du montage. Hitchcock pouvait porter un regard critique sur son propre travail. À la fin du film, le héros poursuit un assassin qui se retrouve suspendu au sommet de la torche de la statue de la Liberté. Selon Hitchcock, il s'agit là d'une erreur, et il aurait mieux valu que ce fût le héros qui se retrouvât dans cette fâcheuse posture : ainsi l'identification du public pour le personnage aurait-elle été plus forte. Sorti en avril 1942, le film, néanmoins, connaît un grand succès. Dès la fin |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | du tournage de Cinquième Colonne, Margaret McDonell, chef du département littéraire de Selznick, prend contact avec Hitchcock pour lui soumettre de nouveaux projets. Le réalisateur porte son choix sur Oncle Charlie, une histoire écrite par Gordon McDonell, mari de Margaret McDonell. Pour écrire le scénario de ce qui deviendra L'Ombre d'un doute (Shadow of a Doubt, 1943), son deuxième film Universal, il fait d'abord appel à Thornton Wilder, qui s'attelle à cette tâche en mai et juin de l'année 1942. Avant d'avoir terminé, cependant, le scénariste décide de manière impromptue de rejoindre les services secrets de l'armée. Ce sont dès |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | lors la romancière Sally Benson et Alma Reville qui sont chargées de terminer les dialogues, et le tournage commence le 10 août de la même année. De nouveau, de nombreux plans de L'Ombre d'un doute seront filmés en extérieurs, cette fois-ci dans la ville de Santa Rosa, dans le nord de la Californie. Dans L'Ombre d'un doute , Joseph Cotten interprète Charlie Oakley, un homme au passé extrêmement trouble, et manipulateur. Se sentant traqué par la justice, il décide de se réfugier chez sa sœur qui, de même que la fille aînée de cette dernière, Charlotte Newton (Teresa Wright), surnommée |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | « Charlie » en référence à son oncle, jeune fille dynamique et rêveuse qui se sent à l'étroit dans sa petite ville et voit en son homonyme une sorte de rédempteur, l'accueille à bras ouverts. Cependant, Oakley est surveillé de près par deux hommes mystérieux, ce qui sème le doute dans l'esprit de Charlie/Charlotte, et amène celle-ci à suspecter son sauveur fantasmé d'être ce qu'il est en réalité : un tueur de vieilles dames, vénal et cynique... À propos de Charlie Oakley, Hitchcock dira à François Truffaut : « C'est un assassin idéaliste. Il fait partie de ces tueurs qui |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | sentent en eux une mission de destruction. Peut-être les veuves méritaient-elles ce qui leur est arrivé, mais ça n'était pas son boulot de le faire. Un jugement moral est porté dans le film, n'est-ce pas, puisque Cotten est détruit à la fin, même accidentellement, par sa nièce ? Cela revient à dire que tous les méchants ne sont pas noirs et que tous les héros ne sont pas blancs. Il y a des gris partout. L'oncle Charlie aimait beaucoup sa nièce mais, toutefois, pas autant qu'elle l'aimait. Mais elle a dû le détruire, car n'oublions pas qu'Oscar Wilde a dit |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | : "On tue ce que l'on aime." » Au sujet du film, des critiques ont pu dire que l'utilisation par Hitchcock de personnages, de dialogues et de gros-plans à double sens a offert une mine d'interprétations psychanalytiques possibles à toute une génération de théoriciens du cinéma, au nombre desquels Slavoj Žižek (directeur d'un ouvrage intitulé Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Lacan sans jamais oser le demander à Hitchcock, paru en 1988). Le réalisateur présente sa propre fascination pour le crime et les criminels dans une scène où deux personnages ont une discussion au sujet des différentes |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | manières de perprétrer un meurtre, suscitant l'émoi de la jeune Charlie. Le réalisateur, durant le tournage, apprend le décès de sa mère, restée à Londres. Certains épisodes de l'enfance d'Hitchcock à Leytonstone semblent ainsi évoqués dans le film : comme Hitchcock, Charlie a une mère qui s'appelle Emma ; Oakley a eu un accident de bicyclette dans son enfance ; une petite fille nommée Ann lit Ivanhoé, livre qu'Hitchcock savait par cœur étant enfant ; et le personnage de Joseph refuse de conduire une voiture. Cependant, selon la propre fille du réalisateur, Patricia, il ne s'agirait là que de simples |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | coïncidences. 20th Century Fox Pour la 20th Century Fox, Hitchcock réalise ensuite son premier film ouvertement politique, Lifeboat (1944), une adaptation de l'un des scripts de John Steinbeck, chronique des expériences vécues par les rescapés du naufrage d'un navire américain coulé par un sous-marin allemand et qui tentent, sans boussole, de rejoindre les Bermudes à bord d'un canot de sauvetage. Un des passagers, l'un des seuls en mesure d'emmener l'embarcation à bon port, cependant, se révèle être un Allemand. Le film étudie ce dont les hommes sont faits lorsqu'ils n'ont plus rien. Il peut s'agir d'un film de propagande, une |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | nouvelle contribution à l'effort de la guerre. Les scènes d'action sont tournées à bord du canot et l'étroitesse du lieu crée un léger souci concernant le traditionnel caméo du réalisateur. Le problème sera résolu par l'apparition d'Hitchcock sur une photo d'un journal que le personnage joué par William Bendix lit dans le bateau, une publicité « avant-après » pour un produit amincissant : . Lifeboat recevra un accueil critique très favorable dans un premier temps, mais la critique brusquement se ravisera, gangrenée par le doute, car le traitement de ces neuf individualités, et plus que toute autre celle du nazi, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | prend quelques libertés intolérables dans le contexte de l'époque. Le film est malgré tout nommé trois fois aux oscars dans les catégories meilleur réalisateur, meilleur scénario original (Steinbeck) et meilleure photographie (Glen MacWilliams), et l'actrice Tallulah Bankhead reçoit quant à elle le prix NYFCC de la meilleure actrice. Tandis qu'il travaille pour la Fox, Hitchcock envisage sérieusement de tourner une adaptation du roman d'A. J. Cronin, Les Clés du royaume (The Keys of the Kingdom), au sujet d'un prêtre catholique en Chine, mais le projet tombe à l'eau, et c'est John M. Stahl qui, en 1944, finira par faire le |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | film, produit par Joseph L. Mankiewicz et avec notamment pour vedette Gregory Peck. Intermède britannique Participation à l'effort de guerre Fin 1943, Hitchcock, au sommet de la notoriété, abandonne la production de son dernier projet, Les Enchaînés, et entreprend le périlleux voyage en bateau jusqu'en Angleterre. Son ami lui a demandé de le rejoindre à l'unité cinématographique de la division Guerre psychologique du Haut quartier général des forces expéditionnaires alliées. Hitchcock réalise deux courts-métrages, d'environ une demi-heure chacun, commandés par le Ministère de l'Information britannique (Ministry of Information), Bon Voyage et Aventure malgache. Ces films, les seuls qu'Alfred Hitchcock aura |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | tourné en français, sont à la gloire des Forces françaises libres mais « présentent des touches typiquement hitchcockiennes ». Le second, jugé trop sensible, sera interdit en France. Dans les années 1990, les deux films seront diffusés sur la chaîne américaine Turner Classic Movies et sortiront par la suite en vidéo. Montrer l'horreur des camps Pendant six semaines de juin et , Hitchcock travaille bénévolement comme « conseiller artistique » (treatment advisor, en fait comme monteur) à un documentaire produit par l'Armée britannique et consacré à ce que l'imagination ne permettait pas encore de concevoir être la Shoah. Dirigé par |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | , le film est un montage des séquences enregistrées au moment de la libération de onze camps de concentration nazis par les opérateurs militaires, les Anglais Mike Lewis et William Lawrie, l'Allemand naturalisé américain Arthur Mainzer, le Russe Alexandre Vorontsoff. montre des images insoutenables. Le réalisateur avouera à la fin de sa vie qu'elles ne l'auront plus jamais quitté. Avec son monteur, il en aura éliminé les aspects de propagande les plus flagrants, principalement les images soviétiques, privilégié les plans-séquences longs, qui démentent toute manipulation faite au montage, mis en avant les preuves qui inscrivent le crime dans la réalité |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | quotidienne, toujours dans un souci de véracité et dans la prévention du négationisme. Dès début août, le budget est supprimé pour des raisons politiques, dissolution de l'état major des forces expéditionnaires alliées, ménagement du moral des Allemands dans la perspective de la reconstruction, crainte du retournement de l'opinion publique anglaise en faveur des réfugiés affluant en Palestine mandataire. Déposé sous la cote F3080 à l'Imperial War Museum de Londres, le documentaire restera inédit jusqu'à sa projection au Festival de Berlin en 1984. Il sera alors complété pour la série Frontline de la chaîne américaine PBS et diffusé l'année suivante sous |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | le titre Memory of the Camps. Seconde période américaine Derniers films avec Selznick Hitchcock retourne ensuite aux États-Unis pour tourner La Maison du docteur Edwardes (Spellbound, 1945), deuxième film du réalisateur, après Rebecca, ayant Selznick pour producteur, et qui explore le thème alors en vogue de la psychanalyse. Les rôles principaux sont tenus par Gregory Peck et Ingrid Bergman. Peck incarne un personnage se présentant d'abord comme le dr. Anthony Edwardes, le nouveau directeur d'un asile psychiatrique. On le suspecte bien vite de ne pas être celui qu'il prétend. Atteint d'amnésie, puis bientôt accusé du meurtre du vrai Edwardes, il |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | est aidé dans sa quête d'identité par la jeune dr. Peterson (Bergman) qui, finalement, lui permettra également de se disculper. L'une des séquences les plus célèbres du film, par ailleurs extrêmement bavard, est celle du rêve surréaliste créée par Salvador Dalí, une sorte de rébus qui va permettre à la psychanalyste d'élucider le mystérieux passé de son protégé. Jugée trop dérangeante pour le public, la scène onirique telle qu'elle apparaît aujourd'hui dans le film est sensiblement plus courte que les quelques minutes prévues au départ. Une partie de la bande originale composée pour le film par Miklós Rózsa sera plus |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | tard adaptée par le compositeur sous la forme d'un concerto pour piano La Maison du docteur Edwardes et sera un grand succès commercial. Dans le livre-interview de François Truffaut, Hitchcock affirme que Selznick, pour compenser le dépassement de budget du western Duel au soleil (Duel in the Sun, 1946), produit par lui et réalisé par King Vidor, vend alors en « lot » à la société RKO : Hitchcock, metteur en scène, Cary Grant et Ingrid Bergman, les deux vedettes, ainsi qu'un scénario de Ben Hecht, et ce pour un montant de . Cette transaction est à l'origine des Enchaînés |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | (Notorious, 1946). Bergman doit y jouer le rôle d'une jeune femme, fille d'un espion nazi devenue alcoolique qui, au début du film, est séduite par un agent du gouvernement américain (Grant). Ce dernier a en fait pour mission de se servir d'elle pour espionner un dénommé Alexander Sebastian (Claude Rains), l'un de ses anciens amants, ami de son père et qui, réfugié en Amérique latine, plus précisément au Brésil, mène des activités suspectes. Alors qu'il travaille à l'écriture du scénario avec Ben Hecht, le réalisateur se demande quel « MacGuffin » les héros du film pourraient bien rechercher et choisit |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | l'uranium, passé en contrebande dans des bouteilles de vin par les espions et destiné à la fabrication d'une bombe atomique. Il consulte des experts qui, pour l'éloigner de la vérité, tentent de lui faire croire que cette bombe est composée d'eau lourde et non d'uranium ; à ce sujet, le réalisateur aurait consulté notamment Robert Millikan, de l'institut Caltech. Jugeant le « MacGuffin » totalement ridicule, le studio se montre plutôt réticent. Selznick lui-même, jusqu'à la diffusion de la nouvelle des bombardements d'Hiroshima et Nagasaki d', considérait le sujet comme relevant du domaine de la « science-fiction ». Le réalisateur |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | finit par percer le secret de la fabrication de la bombe et, par la suite, il apprendra que le FBI l'a fait suivre trois mois durant pour découvrir d'où il tenait cette information. Les Enchaînés remportera un énorme succès au box office et reste l'un des films les plus acclamés du réalisateur, notamment considéré par Truffaut comme le meilleur film en noir et blanc d'Hitchcock.Le Procès Paradine (1947), un drame judiciaire, est le dernier film d'Hitchcock produit par Selznick. Écœuré par la fortune que le producteur amasse sur son dos , Hitchcock manifeste peu d'intérêt pour le projet. Dans le |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | film, Alida Valli joue une jeune femme accusée d'avoir empoisonné son mari, un vieillard riche et aveugle. Son avocat (Gregory Peck) finira par succomber à son charme glacial. Le film sera un désastre, tant auprès du public que de la critique, cette dernière le jugeant fastidieux, pêchant par une durée excessive et un manque d'idées. Hitchcock refusera de poursuivre sa collaboration avec Selznick, lequel lui avait néanmoins appris une leçon majeure : à Hollywood, c'est le producteur qui décide du final cut. Dès lors, le réalisateur fait une tentative pour s'autoproduire. Transatlantic Pictures En 1948, Hitchcock, en tandem avec son |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | compatriote et ami , créé Transatlantic Pictures, une société de production avec laquelle il réalisera deux films. Pour le premier, le réalisateur choisit d'adapter la pièce Rope's End de Patrick Hamilton rebaptisés dans le film Brandon Shaw et Philip Morgan. Le film débute par l'assassinat d'un jeune homme par deux de ses camarades. Ceux-ci préparent ensuite un dîner auquel sont conviés le soir-même, sur le lieu du crime, les parents de la victime, sa petite amie et un ancien flirt de cette dernière. Parmi les invités se trouve également un de leurs professeurs, Rupert Cadell, qui, observant le comportement étrange |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | des jeunes gens au cours de la soirée, va commencer à soupçonner l'impensable. Les deux meurtriers sont joués par John Dall et Farley Granger et, pour le rôle du professeur, la Warner Bros., qui distribue le film, choisit James Stewart. C'est le premier des quatre films que l'acteur tournera avec le réalisateur.La Corde est le premier film d'Hitchcock tourné en couleur et constitue aussi un exercice de style. Comme il l'avait fait quelques années auparavant pour Lifeboat, le réalisateur se lance le défi d'un suspense méthodiquement ordonné dans un espace confiné. Il expérimente également des plans exceptionnellement longs : le |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | film en comporte en tout onze, un par bobine, certains pouvant durer jusqu'à dix minutes. D'une manière ou d'une autre, le caméraman d'Hitchcock réussit à déplacer de façon fluide à travers le décor la lourde et encombrante caméra Technicolor et à suivre l'action continue des longs plans-séquences. Terminé le 21 février, le film sort aux États-Unis en septembre 1948 sous le titre Alfred Hitchcock's Rope (La Corde d'Alfred Hitchcock). C'est alors la première fois que son nom apparaît dans un titre, et Hitchcock en éprouve une grande fierté. Les critiques, néanmoins, sont mitigées, et le succès public tempéré par l'action |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | des ligues de vertu. Le film n'a pas de problèmes avec la censure, bien qu'il soit interdit dans plusieurs régions des États-Unis, ou bien projeté avec des coupures (généralement la scène du meurtre). Le National Board of Review le déconseillera aux moins de vingt et un ans. En Europe, il est tout d'abord interdit en France et en Italie. En définitive, La Corde ne connaît pas un succès retentissant, mais les producteurs rentreront largement dans leurs frais. Le premier succès de Transatlantic Pictures est contrebalancé par l'échec des Amants du Capricorne (Under Capricorn, 1949), un drame historique ayant pour cadre |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | l'Australie du . Ingrid Bergman y joue le rôle d'une jeune femme qui, grâce à l'amour, parvient à échapper à l'alcool et à la folie. Comme pour La Corde, Hitchcock, dans Les Amants du Capricorne, recourt aux plans-séquences, mais de façon toutefois moins appuyée. Le film est également tourné en Technicolor ; cependant, le réalisateur préférera, pour ses trois films suivants, revenir au noir et blanc. C'est le film que le cinéaste dira regretter le plus avoir tourné. Il marque la dernière collaboration d'Hitchcock avec l'actrice Ingrid Bergman, et l'échec du film signe la fin de l'éphémère société Transatlantic. Hitchcock |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | continuera néanmoins, jusqu'à la fin, à produire ses propres films. Le , le réalisateur signe avec Warner Bros. un contrat par lequel il s'engage à tourner quatre films en six ans pour un salaire global de . Les années 1950 : l'apogée d'un réalisateur Au début des années 1950, Lew Wasserman, alors à la tête de MCA et dont James Stewart et Janet Leigh, parmi d'autres acteurs qui apparaîtront dans des films d'Hitchcock, font partie de la clientèle, aura alors une influence prépondérante sur l'image et la promotion des films du réalisateur. Les films réalisés et produits par Hitchcock à |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | partir de 1954 et Le crime était presque parfait sont en général considérés comme ses plus grands chefs-d'œuvre (cette période faste s'étendra jusqu'au début de la décennie suivante, jusqu'aux Oiseaux, en 1963). Pressé par ses créanciers et par Wasserman, Hitchcock accepte en 1955 de prêter son nom et son image à une série télévisée intitulée d'abord Alfred Hitchcock présente (1955-1962) pour un salaire de par épisode de . En 1950, Hitchcock retourne en Grande-Bretagne pour y diriger Le Grand Alibi (Stage Fright). Pour la première fois, Hitchcock associe à l'écran Jane Wyman, l'une des plus grandes vedettes de la Warner |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | Bros, avec la sensuelle actrice allemande Marlène Dietrich. Font également partie de la distribution un certain nombre d'acteurs britanniques de premier plan, dont Michael Wilding, Richard Todd et Alastair Sim. C'est le premier film du réalisateur produit par Warner Bros., qui auparavant avait déjà distribué La Corde et Les Amants du Capricorne, la société Transatlantic devant alors faire face à des difficultés financières. L'histoire rappelle des films précédents du réalisateur, comme Les 39 Marches (1935), Jeune et Innocent (1937) et Cinquième Colonne (1942) : Jonathan Cooper (Todd), un homme épris d'une comédienne et chanteuse (Dietrich), est soupçonné d'être le meurtrier |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | du mari de celle-ci ; son amie Eve (Wyman) tente dès lors de lui venir en aide. Toutefois, le cinéaste se livre ici à une nouvelle expérience : le film commence par un flashback qui, finalement, se révèlera trompeur. Le film n'est pas un succès, ce qu'Hitchcock expliquera du fait que, à cause de ce procédé narratif alors peu orthodoxe, le public se serait senti grugé. Au début de l'année 1950, Hitchcock découvre avec enthousiasme le premier roman de Patricia Highsmith : Strangers on a Train, dont il acquiert les droits le , pour un montant de . Le réalisateur |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | travaille sur le synopsis avec Whitfield Cook en juin. Pour l'écriture des dialogues, Hitchcock approche d'abord Dashiell Hammett, mais c'est Raymond Chandler, suggéré par la Warner, qui se charge du travail ; celui-ci n'ira cependant pas jusqu'au bout, à cause de désaccords opposant l'écrivain et le réalisateur. Hitchcock expliquera plus tard : « Je me souviens de mon travail sur L'Inconnu du Nord-Express, Je ne trouvais personne qui voulût collaborer avec moi. Tout le monde pensait que mon premier jet était à la fois si plat et si proche des faits qu'on n'y trouvait pas la moindre qualité. En réalité, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | tout le film était là, visuellement. » Dans L'Inconnu du Nord-Express, Hitchcock combine de nombreux éléments de ses précédents films. Deux hommes se rencontrent par hasard dans un train et évoquent l'idée de chacun débarrasser l'autre de la personne qui lui pose problème. Alors que pour le premier, un champion de tennis (dans le livre, le personnage est un architecte), il ne s'agit que d'une plaisanterie, le second prend l'histoire tout à fait au sérieux. Avec Farley Granger reprenant certains éléments de son rôle de La Corde, le réalisateur, dans L'Inconnu, continue à s'intéresser aux possibilités narratives des thèmes du |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | chantage et du meurtre. Robert Walker, qui jusque-là n'avait joué que des rôles de jeune homme « bien sous tous rapports », incarne ici le « méchant ». Sa performance de dément inquiétant, trop lié à sa mère, annonce celle de Perkins dans Psychose ; malheureusement, Walker décédera quelques mois après la sortie du film. Hitchcock confie par ailleurs l'un des rôles secondaires à Patricia, « Pat », sa propre fille, alors âgée de vingt-deux ans et qui avait déjà joué un petit rôle dans Le Grand Alibi : dans L'Inconnu, elle incarne Barbara, « Babs », une jeune fille |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | victime, non pas directement mais en désir, de la démence meurtrière de Bruno, le personnage joué par Walker. Sorti en mars 1951, L'Inconnu du Nord-Express, malgré quelques plaintes de personnes outrées par ses connotations sexuelles et son meurtre explicite, connaît un immense succès. Hitchcock, après l'échec de l'aventure Transatlantic, a retrouvé la confiance du public et des studios. Dès les années 1930, l'idée d'adapter un pièce appelée Nos deux consciences, un drame catholique écrit en 1902 par Paul Anthelme (pseudonyme de Paul Bourde), trotte dans la tête d'Hitchcock ; plus d'une dizaine d'années plus tard, il a enfin l'opportunité de |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | mener à bien ce projet. L'histoire est celle d'un prêtre que sa conscience force à endosser la culpabilité d'un crime perpétré par un autre, un thème assez délicat. Peu à peu, le projet de ce qui deviendra La Loi du silence (I Confess) se concrétise. Étant donné le contexte catholique de l'histoire, un tournage aux États-Unis est exclu. L'action, dès lors, est transposée au Québec où, après avoir écrit une première ébauche, le réalisateur et sa femme se rendent en repérage. Le réalisateur hésite quant au choix du scénariste définitif, jusqu'à ce qu'Alma lui suggère d'engager William Archibald, lequel avait |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | fait ses preuves à Broadway ; George Tabori participe également à l'écriture. Montgomery Clift et Anne Baxter interpréteront les deux rôles principaux.La Loi du silence sort à la mi-février 1953. Le film est reçu timidement, tant par la critique que par le public. Par la suite, Hitchcock expliquera à François Truffaut : « L'idée de base n'est pas acceptable pour le public. Nous savons, nous les catholiques, qu'un prêtre ne peut pas révéler un secret de la confession, mais les protestants, les athées, les agnostiques pensent : "C'est ridicule de se taire ; aucun homme ne sacrifierait sa vie pour |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | une chose pareille." » Hitchcock qui, sans doute par commodité, jugera toujours ses films à l'aune de l'accueil réservé à ceux-ci par le public, ira jusqu'à déclarer que La Loi était une « erreur ». Suivent trois films très populaires ayant chacun pour vedette Grace Kelly, qui allait devenir l'archétype de la « blonde hitchcockienne ». En 1953, Hitchcock est lié depuis quatre ans à la Warner Bros., pour laquelle il lui reste un film à tourner. Durant quelque temps, il travaille à l'adaptation d'un roman de David Duncan, The Bramble Bush, mais il finit par renoncer. Le réalisateur découvre |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | alors que le studio a acheté les droits d'une pièce à succès de Broadway, Dial M for Murder, dont l'auteur est Frederick Knott.Le crime était presque parfait marque le retour d'Hitchcock au Technicolor, mais il expérimente aussi un procédé en vogue à l'époque, le cinéma en 3-D, en relief stéréoscopique et projection en lumière polarisée, obligeant l'utilisation pour le public de lunettes adaptées. Le film ne sera cependant pas exploité dans ce format à l'origine ; il sera projeté en 3-D au début des années 1980. Hitchcock pense un moment confier les rôles du mari et de l'épouse à Cary |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | Grant et Olivia de Havilland, mais il se heurte à un refus de la part des studios. Le réalisateur fait donc appel à une jeune actrice qui n'avait tourné jusque-là que trois films : Grace Kelly. Elle allait devenir, en plus d'une grande amie, son actrice favorite. Dans Le Crime, le rôle du « méchant », très différent du Bruno de L'Inconnu du Nord-Express, est joué par Ray Milland. C'est un dandy vénal et calculateur, ex-joueur de tennis professionnel (activité exercée par le héros/victime de L'Inconnu), qui échafaude un plan machiavélique pour se débarrasser de sa femme infidèle (Kelly), et |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | hériter de sa fortune. C'est elle cependant qui, pour se défendre, tue l'homme engagé pour effectuer la triste besogne. Le mari manipule alors les preuves pour que sa femme soit accusée d'avoir assassiné l'homme de main. L'amant, Mark Halliday (Robert Cummings), et l'inspecteur de police Hubbard (John Williams) doivent dès lors agir rapidement pour sauver la jeune femme de la peine capitale. Hitchcock tire astucieusement parti des ressorts, non moins astucieux, de la pièce et, à sa sortie, Le crime était presque parfait est salué comme un « grand » Hitchcock. Au moment du tournage du Crime était presque parfait, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | Lew Wasserman, l'agent d'Hitchcock, signe avec la Paramount un contrat de neuf films, dont le premier doit être l'adaptation d'une nouvelle de Cornell Woolrich , intitulée It Had to be a Murder, laquelle deviendra à l'écran Fenêtre sur cour (Rear Window, 1954). Pour écrire le scénario, Hitchcock fait appel à John Michael Hayes, un ancien journaliste, qui collaborera également à l'écriture de ses trois films suivants.Fenêtre sur cour a pour vedettes James Stewart et, de nouveau, Kelly ; les seconds rôles sont notamment tenus par Thelma Ritter et Raymond Burr. L'histoire se passe à New York. Un photographe (Stewart, un |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | personnage basé sur Robert Capa), qui se retrouve à la suite d'un accident plâtré et en chaise roulante, devient obsédé par l'observation des habitants d'un immeuble séparé du sien par une cour. Peu à peu, il commence à suspecter l'un de ces voisins (Burr) d'avoir tué sa femme et, dès lors, tente d'amener à la fois sa petite amie mannequin (Kelly) et un policier de ses amis (Wendell Corey) à partager ses craintes. Tant bien que mal, il finit par y arriver. Comme dans Lifeboat et La Corde, le film est presque entièrement tourné dans un espace réduit, le minuscule |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | appartement du photographe, qui cependant surplombe un décor impressionnant, constitué par la cour et l'immeuble d'en face. Hitchcock se sert de gros plans du visage de Stewart pour montrer les réactions du personnage par rapport à tout ce dont il est spectateur, depuis l'amusant voyeurisme face à des scènes en apparence anodines, jusqu'à sa terreur impuissante, quand il voit sa fiancée, qui s'est introduite dans l'appartement suspect, menacée par l'arrivée, soudaine et inattendue, du supposé tueur. À sa sortie, le film connaît un grand succès et obtient quatre propositions aux oscars, dont celle du meilleur réalisateur ; il n'en reçoit |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | cependant aucun.Fenêtre sur cour n'est pas encore sorti qu'Hitchcock est déjà occupé à un autre projet. La Paramount lui propose de réaliser l'adaptation de To Catch a Thief, un roman de David Dodge. Très satisfait de Hayes comme scénariste, le réalisateur engage de nouveau celui-ci. Hayes, cependant, ne connaît pas du tout le sud de la France, situation à laquelle le réalisateur remédie aussitôt : « Quand il apprit que je n'étais jamais allé dans le sud de la France, il s'arrangea pour que ma femme m'accompagne, aux frais du studio, afin d'y effectuer des repérages. Ce voyage fut naturellement |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | le bienvenu et, à mon retour, je savais exactement quoi faire du roman. » Fin , le scénario est prêt, et le tournage commence dès le début du mois de mai. Le troisième et dernier film d'Hitchcock avec Grace Kelly, La Main au collet (To Catch a Thief, 1955) est une comédie policière ayant pour décor la Riviera française et donne à l'actrice pour partenaire Cary Grant. John Williams fait de nouveau partie de la distribution, aux côtés notamment, couleur locale oblige, des Français Brigitte Auber et Charles Vanel (lequel ne parle pas un mot d'anglais). Grant joue le rôle |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | de John Robie, dit « le Chat », fameux cambrioleur « à la retraite », mais qui devient le principal suspect d'une série de vols commis sur la Riviera. Une héritière américaine (Kelly) perce le mystère de sa véritable identité, tente de le séduire avec ses propres bijoux, et se propose même de l'aider dans ses projets criminels... La première a lieu à New York, le . Selon le réalisateur, La Main au collet est un « film léger ». C'est du moins le constat que fait la critique dans son ensemble ; cependant, elle souligne aussi les points forts |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | et les charmes de cette œuvre. Le public, quant à lui, se montre très satisfait. « Malgré la différence d'âge évidente entre Grant et Kelly et une intrigue plutôt mince, le scénario plein d'esprit (truffé de doubles-sens) et l'interprétation bon enfant des acteurs, finalement, garantit au film un succès commercial. » Il s'agit de la dernière collaboration entre Hitchcock et Grace Kelly, à cause du mariage de celle-ci avec le prince Rainier de Monaco, en 1956, un statut qui l'obligeait à mettre un terme à sa carrière d'actrice. L'année 1955 marque également les débuts d'Hitchcock à la télévision américaine, avec |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | une série d'histoires plus ou moins macabres produite pour CBS et qui portera son nom : Alfred Hitchcock présente. Hitchcock réalisera lui-même, entre l'année de création jusqu'en 1962, en tout vingt épisodes de la série. De 1962 à 1965, la série prendra le titre de Suspicion. Le réalisateur n'abandonne pas pour autant sa carrière au cinéma. En 1950, il avait lu le roman de Jack Trevor Story, The Trouble with Harry. Avant de partir tourner La Main au collet, il demande à Hayes de travailler à son adaptation. Les droits sont achetés , malgré le fait que, quatre ans plus |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | tôt, le comité de lecture de la Paramount ait émis un avis défavorable concernant le roman, jugeant son humour trop fragile, un peu bizarre, et ses personnages ressemblant un peu à des extra-terrestres.Mais qui a tué Harry ? suit le parcours d'un cadavre, sur lequel tombe d'abord un petit garçon. Celui-ci court chercher sa maman. Au même moment, un vieux chasseur découvre le corps et pense l'avoir tué. Tour à tour, d'autres personnages, confrontés au mort, s'imagineront avoir quelque chose à voir avec son état ; pour divers motifs, le cadavre est enterré et déterré plusieurs fois. Occupé au tournage |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | de La Main au collet, Hitchcock ne peut s'occuper de la distribution. C'est dès lors Herbert Coleman, son producteur associé, qui s'en charge ; ainsi donc sont choisis, pour les deux rôles principaux, Shirley MacLaine, pour qui ce sera la première apparition au grand écran, et John Forsythe. Le tournage s'effectue en partie en décor naturel dans le Vermont, et en partie en studio, à Hollywood. Harry marque par ailleurs la première collaboration à un film d'Hitchcock du compositeur Bernard Herrmann. Hitchcock confiera à François Truffaut : « J'ai tourné ce film pour prouver que le public américain pouvait apprécier |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | l'humour anglais et cela n'a pas trop mal marché. » Quand le film sort, le réalisateur est déjà occupé à tourner son film suivant, qui retient toute son attention. La Paramount ne sait trop quoi faire de Harry, renonçant même à le promouvoir. Dès lors, aux États-Unis, le film n'intéresse que moyennement le public. En Europe, en revanche, il est très bien accueilli, notamment en Grande-Bretagne, et en France, où il reçoit des critiques très positives et restera même six mois à l'affiche. L'humour macabre de Mais qui a tué Harry se retrouve à la télévision dans les présentations et |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | les conclusions, données par le maître en personne, de chaque épisode de sa série, Alfred Hitchcock présente. Fin 1954, Hitchcock vient d'achever sa quatrième réalisation en dix-sept mois ; pourtant, hors de question pour lui de faire une pause. Il repense alors à l'un de ses succès de la période britannique, L'Homme qui en savait trop (1934) dont, en 1941, à l'époque où il était sous contrat avec Selznick, il avait déjà envisagé de réaliser une nouvelle version. Finalement, pour la première et ce qui sera la dernière fois de sa carrière, il se décide à tourner un remake, celui |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | de son propre film. Pour écrire le remake de L'Homme qui en savait trop, Hitchcock s'adresse encore une fois à Hayes. Le réalisateur, qui demande au scénariste de ne pas visionner l'original, lui en raconte simplement l'histoire : un espion est assassiné et confie à un docteur en médecine, rencontré la veille, qu'un attentat se prépare ; le médecin et sa femme se retrouvent alors embarqués dans un complot international et sont obligés de se taire pour sauver leur fils gardé en otage. Hitchcock offre le rôle principal à James Stewart, pour qui il s'agit, après La Corde et Fenêtre |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | sur cour, de la troisième collaboration avec le réalisateur ; quant au rôle de l'épouse, ancienne chanteuse dans le film, il est confié à Doris Day, que le cinéaste avait repérée quelques années auparavant dans Storm Warning. Le film est tourné à Londres et Marrakech. Pour la musique, il est de nouveau fait appel à Herrmann ; on pourra d'ailleurs voir celui-ci diriger l'Orchestre symphonique de Londres lors de l'éprouvante scène finale, au Royal Albert Hall. Les derniers plans sont tournés dans les studios Paramount en . Le film se révèlera être le plus rentable de l'année 1956. La chanson |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | Que sera, sera (Whatever Will Be, Will Be), écrite par Jay Livingston et Ray Evans, sera récompensée par l'Oscar de la meilleure chanson originale et deviendra un grand succès de Doris Day. Au sujet de la seconde version de L'Homme qui en savait trop, Hitchcock dira plus tard : « Disons que la première version est l'œuvre d'un amateur de talent et la seconde, celle d'un professionnel. »Le Faux Coupable (The Wrong Man, 1957) est le dernier film réalisé par Hitchcock pour Warner Bros. Tourné en noir et blanc, Le Faux Coupable n'est pas un thriller mais un drame, basé |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | sur une histoire vraie, une erreur judiciaire rapportée par Life Magazine en 1953. Le sujet est traité d'une façon réaliste, quasi documentaire. Henry Fonda y interprète un musicien du Stork Club, à New York, que l'on prend à tort pour l'auteur de plusieurs hold-up commis dans la même compagnie d'assurances. Il est arrêté pour ce crime dont il est innocent. Sa femme (Vera Miles, dont c'est la première apparition dans un film du réalisateur), le pousse à prouver son innocence avant que n'aie lieu le procès, mais elle ne peut résister au stress de la situation et, d'une façon qui |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | semble irrémédiable, sombre dans la dépression. Le réalisateur accorde au Faux Coupable une place particulière, substituant à son habituel caméo une introduction faite par lui-même en voix off au début du film : « C'est Alfred Hitchcock qui parle. Par le passé, je vous ai donné de nombreuses sortes de films à suspense, mais cette fois, je voudrais que vous en voyiez un différent. La différence réside dans le fait que c'est une histoire vraie, dont chaque mot est véridique. Cependant, il contient des éléments plus étranges que toute la fiction figurant dans bon nombre de thrillers que j'ai faits |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | auparavant. » Comme dans La Loi du silence, autre film « sérieux » du réalisateur, le catholicisme est évoqué : certains plans s'attardent sur le chapelet du faux coupable, et c'est à la suite d'une prière de celui-ci devant l'image du Christ, que le vrai coupable est révélé. Le film reçoit un accueil public mitigé. Par la suite, Hitchcock racontera à Truffaut qu'il avait été poussé à faire ce film par la peur qu'il avait toujours éprouvée à l'égard de la police, et dont on trouve des traces dans de nombreuses scènes, notamment celle où le personnage joué par Fonda |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | explique à son fils l'épreuve qu'il a subie et qui fait écho, en inversant les rôles, à un épisode traumatisant qu'aurait vécu le réalisateur durant son enfance. Quelques années auparavant, Hitchcock s'était intéressé au roman Celle qui n'était plus des Français Pierre Boileau et Thomas Narcejac, mais le livre lui avait échappé et, finalement, c'est Henri-Georges Clouzot qui l'avait porté à l'écran, sous le titre Les Diaboliques, film sorti en 1955. Après Le Faux Coupable, Hitchcock songe à tourner l'adaptation de D'entre les morts, une autre œuvre du tandem. Pour l'écriture de ce qui deviendra Sueurs froides (Vertigo, 1958), il |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | recourt, avant de se montrer satisfait du scénario, à pas moins de trois auteurs. Le dernier, Samuel Taylor, avouera plus tard qu'il avait travaillé sans lire ni le premier scénario, ni même le roman original, mais en se bornant à suivre les indications du réalisateur, ceci afin de se concentrer sur le personnage principal. Le réalisateur engage comme vedette masculine James Stewart. Pour l'interprète de l'obsédante jeune femme, Hitchcock souhaite d'abord engager Vera Miles, dont la prestation dans son film précédent s'était révélée excellente, mais celle-ci, qui est enceinte, est forcée de refuser. Dès lors, le studio lui trouve une |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | remplaçante en la personne de Kim Novak, laquelle trouvera ici l'un de ses meilleurs rôles. Bien qu'il soit centré sur un meurtre, Sueurs froides n'est pas à proprement parler un film policier, mais, selon les propres mots du réalisateur, « une histoire d'amour au climat étrange ». Stewart est « Scottie », un ancien enquêteur de la police souffrant d'acrophobie et devenant progressivement obsédé par une mystérieuse jeune femme (Novak), qu'il est amené à prendre en filature. Le vertige insurmontable et l'obsession de Scottie débouchent sur une tragédie. Par la suite, il rencontre une autre jeune femme qui ressemble étonnamment |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | à la disparue. Le film se conclut sans happy end. La première a lieu en Espagne, lors du Festival de Saint-Sébastien, où Hitchcock remporte la concha d'argent. Bien qu'il soit de nos jours souvent considéré comme un classique, Sueurs froides se heurte toutefois, au moment de sa sortie, à des critiques négatives et à un accueil réservé de la part du public ; il marque la dernière collaboration entre James Stewart et le réalisateur. Le film, pourtant, est aujourd'hui considéré par beaucoup comme l'un des meilleurs films du réalisateur, et se retrouve notamment dans le peloton de tête du classement |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | Sight and Sound des meilleurs films de la décennie ; il constituera par ailleurs, avec Psychose, l'un des points de référence privilégiés par Brian De Palma pour sa relecture cinématographique de l'œuvre hitchcockienne, dans les années 1970-1980. En 1958, Hitchcock apprend que sa femme, Alma, est atteinte d'un cancer du sein. C'est ainsi qu'il apparaît l'année suivante dans Tactic, une émission de télévision consacrée à la prévention de ce type de cancer. Alma guérira grâce à un traitement expérimental. Hitchcock, alors, a filmé dans de nombreuses régions des États-Unis. À Sueurs froides succèdent trois autres films à succès, tous reconnus |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | comme faisant partie de ses meilleurs longs-métrages : La Mort aux trousses (North by Northwest, 1959), Psychose (Psycho, 1960) et Les Oiseaux (The Birds, 1963). Le premier reprend le thème du « Monsieur Tout le monde » pris dans un engrenage, injustement poursuivi, et contraint tant bien que mal de se disculper. Dans La Mort aux trousses, Cary Grant joue le rôle de Roger Thornhill, un publicitaire de Madison Avenue qui n'a jamais eu maille à partir qu'avec sa mère excentrique, et qui, par un concours de circonstances, se trouve soudainement pris pour cible par une mystérieuse organisation. Il fait |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | la connaissance d'une blonde séduisante, Eve Kendall (Eva Marie Saint), qui le séduit avant de le faire tomber dans un piège... L'écriture du scénario original est confiée à Ernest Lehman. Pour la scène finale, Hitchcock a l'idée d'utiliser comme cadre le Mont Rushmore, un site cependant protégé. Le , il obtient finalement l'autorisation du Ministère de l'Intérieur des États-Unis de se servir de maquettes des fameuses sculptures représentant le visage de quatre présidents. Le générique du film (domaine dans lequel Hitchcock avait fait ses débuts), comme celui de Sueurs froides, est dû au graphiste Saul Bass, et Herrmann, qui depuis |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | Harry est devenu le compositeur attitré d'Hitchcock, signe ici ce qui deviendra l'une de ses plus célèbres partitions. Les années 1960 La décennie commence avec deux films généralement considérés comme des sommets de l'art du réalisateur, Psychose (1960) et Les Oiseaux (1963). Les films qui suivront seront moins personnels, et peut-être aussi moins ambitieux. L'âge commence à se faire sentir, le cinéma est en crise à cause de l'arrivée de la télévision dans les ménages, et Hitchcock a alors perdu deux de ses plus proches collaborateurs : Bernard Herrmann, le compositeur, et Robert Burks, le directeur photo. Les films réalisés |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred%20Hitchcock | Alfred Hitchcock | après Pas de printemps pour Marnie (1964) n'auront pas la même dimension que ceux de l'« âge d'or » du réalisateur. Alors qu'il lit la rubrique « Livres » du New York Times, Hitchcock tombe sur une excellente critique de Psycho, un livre de Robert Bloch, fondé sur l'histoire d'Ed Gein, un tueur en série. Il achète le roman, et annonce à sa secrétaire : « Je tiens notre prochain sujet ». Ce qui motive aussi et surtout le cinéaste, c'est le défi de réaliser un film aussi efficace que possible avec des moyens restreints. Étant donné que beaucoup de |
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