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mains des Européens via leurs firmes pratiquant l'import-export, lesquelles disposent du capital nécessaire à l'investissement local. Plusieurs dispositifs structurent cette économie : l'impôt de capitation, qui contraint les Africains au travail salarié pour le compte des colons afin d’acquitter l'impôt, les plantations obligatoires, l'« abject » travail forcé et le travail migratoire, le déplacement des populations, la saisie des terres, le code de l'indigénat sous ses diverses variantes qui excluent les colonisés du droit commun, l'''indirect rule britannique. Cela déstabilise fortement les structures sociales en place ainsi que le système productif, ce qui conduit à la pauvreté, à la sous-alimentation,
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aux famines et aux épidémies. Ces pratiques, déjà brutales par essence, s’aggravent de répressions sanglantes contre les soulèvements et les résistances. La répression des Héréros (1904-1907) est ainsi qualifiée de « premier génocide du ». Les pertes humaines sont telles que la démographie du continent en est affectée : La Première Guerre mondiale mobilise de combattants africains et, au total, de personnes sont touchées, d'une manière ou d'une autre, par l'effort de guerre. La période qui suit, jusqu'à l'aube de la Seconde Guerre mondiale, est qualifiée d'« apogée » de la colonisation ; les puissances coloniales construisent des routes, des
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voies ferrées, des écoles et des dispensaires. Néanmoins, L'Afrique s'intègre de plus en plus à l’économie mondiale et le continent bénéficie jusqu'en 1950 environ, date à laquelle culminent les profits des entreprises, de la reprise qui suit la crise de 1929. L'Afrique coloniale, aperçu par nations Belgique France Allemagne Italie Portugal Espagne Royaume-Uni L'Afrique coloniale, aperçu chronologique Autonomie politique et indépendances Même si l'Éthiopie ne fut jamais colonisée et malgré des indépendances précoces (le Liberia en 1847 et l'Union d'Afrique du Sud en 1910), les prémices de l'émancipation de l'Afrique remontent à la Première Guerre mondiale. Pour les Européens, ce
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conflit est l'occasion de côtoyer des « frères d'armes » africains (plus d'un million d'Africains sont mobilisés), ce qui change leur regard sur eux. Le tirailleur sénégalais et le tirailleur algérien voisinent avec le poilu dans le livre des images d'Épinal militaires françaises. Pour les Africains, la guerre permet de rompre avec le rapport déséquilibré du colonisé à son « maître », à tel point, par exemple, qu'en Le traité de Versailles de 1919 dépouille l'Allemagne de ses colonies, que les vainqueurs se partagent, ce qui trace à peu près les frontières de l'Afrique actuelle. Le sentiment anticolonial continue à
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se développer en Afrique après la guerre, ainsi que, modestement, dans les pays occidentaux. Le président américain Woodrow Wilson, dans son programme de paix (les Quatorze points de Wilson), rédigé en amont de la conférence de paix de Paris (1919), mentionne explicitement l'auto-détermination des peuples, ce qui inspire et légitime les mouvements anticolonialistes et nationalistes africains. Ces mouvements se font entendre, comme le Wafd, délégation égyptienne qui souhaite participer à la conférence de Paris pour y plaider l'indépendance de l'Égypte et dont les membres sont déportés par les autorités anglaises. Certains obtiennent d'être entendus par la Société des Nations, tel
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le National Congress of British West Africa, mouvement indépendantiste de la Gold Coast (actuel Ghana), représenté par J. E. Casely Hayford, qui obtient une audition internationale au début des années 1920. Dans le prolongement, les années 1930 voient la montée des formes de résistance et de syndicalisation qui déboucheront ultérieurement sur les indépendances. Cependant, dans le même temps, en 1931, en France, s'organise l'exposition coloniale, symbole de l'unité de la , faisant suite à la British Empire Exhibition de 1924. À cette époque, à l'instar de la France, les métropoles ne sont pas prêtes à se détacher de leurs colonies.
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Les empires ont permis de gagner la guerre, grâce aux hommes, mobilisés de force, et aux ressources, réquisitionnées pour alimenter les mères-patries. En 1935, l'Italie fasciste décide même d'envahir l'Éthiopie, où elle se maintient jusqu'en 1941, faisant preuve de persistance dans l'idéologie colonialiste. La Seconde Guerre mondiale est un tournant crucial. Durant le conflit, les « coloniaux » s'illustrent à nouveau sur les champs de bataille, mobilisés par centaines de milliers, essentiellement par la France et l'Angleterre. En , Winston Churchill et Franklin D. Roosevelt, signent la Charte de l'Atlantique, laquelle préfigure la Charte des Nations unies (1945) ; ce
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faisant, L'évolution des modes de pensée consécutive à la guerre tend à rendre insupportable l'idée même du colonialisme : L'année 1945, fin de la guerre, est aussi la date du congrès panafricain de Manchester, qui marque le début du panafricanisme militant. L'après-guerre voit des élites africaines, formées aux États-Unis ou en Europe (Julius Nyerere, Jomo Kenyatta, Kwame Nkrumah, Nnamdi Azikiwe…), prendre en main la contestation du modèle colonial, dénoncé comme étant au service exclusif des Blancs. Des partis politiques sont créés, tels le Convention People's Party ( ou Côte-de-l'Or, actuel Ghana, 1949), le Rassemblement démocratique africain (fédération de partis politiques
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des colonies françaises, 1947)… dont les dirigeants seront les principaux hommes politiques des futurs États indépendants. Les revendications d'après la Seconde Guerre mondiale sont plus affirmées : les L'après-seconde guerre mondiale est aussi le moment où le monde voit les centres de pouvoir se déporter nettement de l'Europe vers les États-Unis et l'URSS. Succédant à la SDN, La tonalité anti-coloniale de sa charte dérive de l'influence de l'URSS, alors qu'aucun pays européen n'est, à ce moment, sur la même ligne politique. Au contraire, les puissances coloniales se raidissent, effrayées, dans le contexte de la guerre froide, par une possible «
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subversion communiste » (sic), et elles répriment violemment toutes les manifestations politiques (par exemple l'insurrection malgache de 1947 ou celle du Kenya dans les années 1950). Les États-Unis, pour leur part, encouragent discrètement les mouvements indépendantistes, à condition qu'ils n'aient pas partie liée avec le communisme. L'URSS soutient elle aussi les mouvements indépendantistes, en lutte contre « l'Impérialisme, stade suprême du capitalisme ». Les années 1950 voient une évolution politique mais aussi l'émergence, en France, du cartiérisme, mouvement de pensée qui expose que les colonies, au lieu d'être source de profit, coûtent cher et qu'il vaut mieux financer la mère-patrie.
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L'analyse se prolonge par la notion de complexe hollandais, qui entend démontrer que l'abandon des colonies dope l'économie de la métropole, en prenant l'exemple des Pays-Bas, qui perdent leur colonie d'Indonésie à la fin des années 1940 et qui connaissent une forte croissance économique dans les années 1950 grâce à une réorientation des dépenses publiques et de l'investissement. C'est dans ce contexte que débute le mouvement de décolonisation, que le premier ministre britannique Harold Macmillan appelle en 1960, le « Vent du changement ». En 1951, l'Italie vaincue est forcée par l'ONU d'accorder l'indépendance à la Libye dont le territoire
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est occupé par les forces françaises et anglaises. Les protectorats français au Maroc et en Tunisie accèdent à l'indépendance en 1956. L'Afrique subsaharienne suit, avec l'indépendance de la Côte-de-l'Or, devenue Ghana en 1957, début d'une vague d'indépendance, relativement pacifique et négociée, qui dure jusqu'en 1960. À son issue, plus d'une vingtaine de pays ont obtenu leur émancipation politique, dont la majeure partie des colonies françaises. De 1960 à 1965, ce sont essentiellement les possessions britanniques (Nigeria, Tanganyika devenue Tanzanie, Kenya, Ouganda, Rhodésie du Nord devenue Zambie) qui sont concernées. Les négociations y sont plus compliquées du fait de la forte
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présence de colons blancs (Kenya) ou d'une grande diversité ethnique ou religieuse (Nigeria). Certaines indépendances sont cependant plus arrachées que négociées. Pour l'Algérie, l'indépendance arrive en 1962 après une guerre commencée en 1954, la Rhodésie du sud devenue Rhodésie puis Zimbabwe-Rhodésie puis Zimbabwe, déclare unilatéralement son indépendance en 1965. Les possessions portugaises (Guinée-Bissau, Cap-Vert, Sao Tomé-et-Principe, Angola et Mozambique) font l'objet de guerres qui ne se terminent qu'avec la fin du régime de Salazar, en 1974 et 1975, date qui est aussi celle à laquelle l'Espagne abandonne le Sahara espagnol (quoique pour un statut contesté). D'autres territoires obtiennent tardivement leur
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indépendance de pays non européens. La Namibie doit attendre la fin de l'apartheid en Afrique du Sud et l'année 1990 pour devenir indépendante. L'Érythrée, réunie à l'Éthiopie à la fin de la Seconde Guerre mondiale, s'en détache en 1993, à l'issue de trente ans de guerre et le Soudan du Sud fait sécession du Soudan en 2011. Afrique contemporaine Les nouveaux États indépendants ont des tâches urgentes à accomplir ; ne voulant pas se lancer dans une recomposition aventureuse, ils décident de conserver les frontières coloniales que l'OUA, nouvellement créée, décrète intangibles en 1963. Ils font de même avec la
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langue du colonisateur, idiome commun à des citoyens aux parlers nombreux. La situation diffère cependant en Afrique du Nord, où l'arabe reprend le pas sur la langue du colon ainsi qu'en Afrique de l'Est où le swahili l'emporte. Les frontières font fi des réalités ethniques et géographiques du continent. L'unité nationale des nouveaux États ne peut donc pas se fonder sur une base ethno-culturelle ou une histoire commune, elle doit plutôt se baser sur des considérations politiques et économiques, constitutives d'un projet commun. Beaucoup de ces pays prennent, de ce fait, le chemin du parti unique, voire de la dictature,
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les héros de l'indépendance se transformant en despotes tels Sékou Touré, Léopold Sédar Senghor, Léon Mba, Fulbert Youlou, parfois à la suite de putschs comme Gnassingbé Eyadema et Mobutu Sese Seko par exemple ; il s’agit d'imposer à marche forcée une unité à des nations qui en sont dépourvues à l'origine. L'idéologie sert ainsi de vecteur. Certains adoptent une voie « socialiste » ou « marxiste-léniniste », comme l'Algérie, la Tanzanie, le Sénégal, la Guinée, le Mozambique… et les diverses républiques populaires, du Congo, du Bénin… Ailleurs, c'est la religion qui sert à souder l'unité nationale comme en République islamique
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de Mauritanie. Politiquement, l'idéologie panafricaine, qui inspirait les mouvements de libération en tant que principe unificateur de lutte contre les puissances coloniales, décline après les indépendances malgré la création de l'OUA en 1963. Par ailleurs, dès 1955, l'Afrique était représentée à la conférence de Bandung, fondatrice du mouvement des non-alignés et base de la naissance du concept de tiers monde. L'« imaginaire identitaire » africain se construit ainsi de manière composite, entre panafricanisme et volonté d'échapper à la logique des blocs de la guerre froide (non-alignement). Les nouveaux États ne sont cependant pas débarrassés des structures économiques héritées de la
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colonisation et les liens avec les métropoles ne sont pas rompus. Beaucoup sont signataires d'accords politiques, économiques et militaires, parfois secrets, qui les lient aux anciennes métropoles et la majeure partie des anciennes colonies du Royaume-Uni rejoint le Commonwealth. Les anciennes métropoles entendent conserver ainsi une position privilégiée en échange d'assistance technique et d'aide au développement. De fait, l'immédiat après indépendance est une période dite de « néocolonialisme », concept clé des relations nord-sud à cette époque : les Européens, mais aussi les États-Unis, l'Union soviétique, Cuba, la Chine…, protagonistes de la guerre froide, s'ingèrent largement dans la politique et
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dans l'économie du continent. Entre 1960 et 1980, le PIB des pays africains triple sans pour autant que les conditions de vie des Africains ne s’améliorent sensiblement. La gestion de l'économie, qu'elle s'appuie sur une idéologie libérale ou socialiste, ne permet pas de « décoloniser » le tissu productif des nouveaux États. L'agriculture de subsistance continue à cohabiter avec l'agriculture de rente destinée à l'exportation, et les matières premières sont massivement exportées, sans produire de valeur ajoutée locale. Les débouchés se trouvent dans les pays développés qui, dans le contexte des « Trente Glorieuses », ont besoin des ressources du
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continent pour nourrir leur croissance. Le continent s'endette massivement durant les années 1970 , auprès des banques qui recyclent ainsi leurs liquidités en eurodollars puis pétrodollars. Les investissements sont pharaoniques et comprennent quelques éléphants blancs ; le montant de la dette atteint près du quart du PIB africain en 1980. Mais, alors que depuis les indépendances les recettes d'exportation croissaient, Simultanément les taux d'intérêt augmentent de manière « vertigineuse ». Les recettes d'exportation baissent, les taux d'intérêt grimpent ; prise ainsi dans un effet de ciseaux, l'Afrique s’engage dans une spirale de crise. Les possibilités d'investissement décroissent drastiquement, les déficits
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budgétaires se creusent et la dette devient un boulet financier. En 1990, elle représente 106,1 % du PNB en Afrique subsaharienne et de 52 % (Algérie) à 126 % (Égypte) en Afrique du Nord. Il n'y a plus d'argent pour les projets et l'aide publique au développement sert avant tout à soulager les banques occidentales de leurs créances devenues douteuses. Les bailleurs de fonds internationaux (le FMI et la Banque mondiale essentiellement) accordent des prêts en les conditionnant à la mise en œuvre de politiques d'ajustements structurels visant à réformer l'ensemble de l'économie des pays ou, au minimum, des secteurs
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entiers (énergie, éducation), ce qui en modifie profondément le fonctionnement. Inspiré par une pensée économique libérale, l'ajustement structurel consiste notamment à privatiser, le plus souvent au profit d'entreprises étrangères, des pans entiers de l'économie, à lever les barrières aux échanges commerciaux, à réduire le poids de l'État y compris les aides aux plus défavorisés. En 1992, presque tous les pays du continent sont concernés par l'ajustement structurel. Au regard des critères libéraux l'économie s'en trouvera assainie, mais il faudra plus de vingt ans pour cela et le bilan social en est « terrifiant » : chômage, mise à mal des
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systèmes de santé et d'éducation, accroissement des inégalités… Politiquement, les pays sont soutenus même lorsque leurs fondements démocratiques ne sont pas en place, confortant de facto des régimes autoritaires ou des démocraties imparfaites. Au début des années 1990, à la suite de la chute du mur de Berlin, les aspirations démocratiques du continent s'amplifient. C'est la période du discours de La Baule, des « conférences nationales » en Afrique francophone , de la fin de l'apartheid, de l'indépendance de la Namibie et de l'Érythrée. La démocratie ne progresse cependant pas massivement dans un contexte de tensions ethniques et régionalistes et
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de conflits armés. Cela fait qu'encore aujourd'hui le continent présente un visage contrasté, « les jeunes démocraties cohabitant avec les tyrans sanguinaires ». D'un point de vue économique, profitant d'un retournement de cycle, la dette des pays d'Afrique subsaharienne baisse de moitié en quinze ans et redescend à un niveau plus soutenable, passant de 85 % en 2000 à 40 % du PIB à la fin des années 2010. La croissance économique du continent est soutenue depuis le début du , aux alentours de 5 % par an pour la production réelle et de 4 % pour le PIB. Conflits
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Le continent reste fortement touché par des affrontements violents : et . En 2008, sur 35 conflits graves répertoriés dans le monde, 13 sont situés en Afrique, où sur 53 sont concernés par une « crise d’intensité moyenne à haute ». La situation ne s'améliore pas au fil du temps ; en octobre 2015, sur seize opérations de maintien de la paix menées par l'ONU, neuf se situent en Afrique et, en mai 2016, sur dix « situations sous enquêtes » à la Cour pénale internationale, neuf concernaient l'Afrique. De même le conflit du Rwanda a été juridiquement qualifié de
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génocide. S'il est possible de caractériser globalement les conflits africains (ils sont locaux ou transfrontaliers mais pas inter-étatiques), l'historiographie moderne échoue à trouver des explications partagées à ce sujet, chaque situation étant, in fine, considérée comme particulière. Il existe néanmoins des facteurs de contexte fréquemment évoqués : la faiblesse voire la défaillance des États (Burundi, République Centrafricaine…), phénomène souvent corrélé à un faible niveau de revenu et à une répartition inégalitaire des revenus sur des bases ethniques ou géographiques. Cela nourrit les antagonismes ethniques (Côte d'Ivoire, Rwanda, Touareg au Mali…) lesquels, parfois, traversent les frontières (Liberia et Sierra Leone, Rwanda,
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Burundi et Ouganda, Guinée-Bissau et rébellion casamançaise…). Ces inégalités économiques, pour l'aspect géographique, entraînent des luttes pour l'appropriation des zones où se situent les ressources naturelles, sources des richesses (Soudan du Sud, Somalie, République démocratique du Congo…) Ces facteurs se conjuguent de manière complexe, d'autant que dans un monde globalisé, les diasporas jouent un rôle, par le financement, l'appui à l'organisation des rébellions et la propagation des idéaux dans les pays extérieurs au continent (Érythrée…) et que l'Afrique s'inscrit aussi dans une des Cette mondialisation a aussi pesé de tout son poids dans les printemps arabes de 2011 en Égypte
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et en Tunisie, ainsi que, conjuguée à la problématique terroriste, dans le conflit libyen, à dimension internationale. Insurrections djihadistes Depuis la fin du , l'Afrique est massivement concernée par les insurrections djihadistes. Dans les années 1990, l'Algérie sombre dans une guerre civile. À partir de 2003, les troubles commencent à s'étendre au Sahel. En 2006, les islamistes s'emparent de Mogadiscio, la capitale de la Somalie. En 2009, une insurrection éclate au nord-est du Nigeria. En 2012, le nord du Mali passe sous le contrôle de groupes liés à al-Qaïda. Les principaux groupes salafistes djihadistes en Afrique sont les shebabs du
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mouvement Al-Shabbaab (opérant en Somalie et au Kenya), Boko Haram (opérant Nigeria, au Niger, au Cameroun, au Tchad), AQMI (opérant en Algérie, Mali, Mauritanie, Niger, Tunisie et Libye) et divers autres groupes sahéliens liés à al-Qaïda (Ansar Dine, le MUJAO, Les Signataires par le sang, Al-Mourabitoune, Ansarul Islam et le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans). L'État islamique apparaît également sur le continent au milieu des années 2010 avec notamment le ralliement d'une partie de Boko Haram qui forme l'État islamique en Afrique de l'Ouest, le ralliement d'une partie d'al-Mourabitoune qui forme l'État islamique dans le Grand Sahara,
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et les ralliements du Majilis Choura Chabab al-Islam en Libye, d'Ansar Baït al-Maqdis en Égypte, de Jund al-Khilafah en Algérie et de quelques autres groupes en Tunisie, en Somalie et au Mozambique. La montée en puissance des mouvements djihadistes et la multiplication des conflits armés sur le continent entraînent plusieurs interventions internationales, notamment celles de la France (au Sahel avec l'opération Serval puis Barkhane) et des États-Unis (opération Enduring Freedom - Trans Sahara). Ces interventions visent à soutenir des gouvernements alliés mais aussi à affaiblir des foyers djihadistes susceptibles de constituer des bases pour des attaques terroristes contre l'Europe. Selon
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le Global terrorism index, entre 2014 et 2015 le Nigeria est après l'Irak le deuxième pays le plus touché au monde par les attentats terroristes islamistes, en nombre de morts. L'Afrique subsaharienne possède en outre le sinistre record du plus grand nombre moyen de morts par acte terroriste () et Boko Haram est le groupe terroriste le plus meurtrier de la planète en 2014. Démographie Pyramide des âges La société africaine est extrêmement jeune. En 2012, 70 % de la population du continent avait moins de et 44 % de sa population avait, en 2006, moins de , ce qui
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en fait . Évolution de la population Croissance de la population Historique L’estimation de la population africaine avant 1950 est un problème complexe en raison de l’absence de données fiables pendant la période coloniale et, plus encore, pendant la période précoloniale. Tous les chiffres avant 1950 sont des estimations basées sur des données plus ou moins lacunaires et sur des projections. Il a longtemps été pensé que la densité de population africaine avant 1850 était faible comparativement aux autres continents et avait augmenté rapidement à partir du début de la colonisation au milieu du . Certains chercheurs pensent aujourd'hui au
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contraire que la population était assez importante et que son taux de croissance était faible. De d’individus en 1850 la population aurait peu varié jusqu’en 1920 puis elle aurait augmenté plus rapidement pour atteindre en 1960 et en 2000. L'impact de l'esclavage en Afrique jusqu'en 1850 a été différent suivant les régions. Selon Patrick Manning, la croissance de la population africaine s'est globalement ralentie et dans les régions les plus touchées l'esclavage a entraîné le déclin de sous-populations. Toujours selon Patrick Manning, les taux de croissance relativement faibles au et les estimations plus élevées de la taille de la population
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africaine à la période précoloniale impliquent que l'impact négatif de l'esclavage sur ces populations a été moins sévère que précédemment estimé. La nature des populations victimes de l'esclavage souvent jeune et majoritairement des femmes permet d'expliquer l'impact sur la croissance des populations. La fin du commerce des esclaves coïncide avec la conquête coloniale. Il est estimé que les régimes coloniaux, en particulier français et belge, ont provoqué des déclins de population, en grande partie à cause de la propagation de maladies, en particulier par les fonctionnaires coloniaux africains et européens. Dans certaines régions, comme les régions côtières, l'augmentation de la
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productivité a entraîné une augmentation de la croissance de la population. Lors de la période coloniale, les Africains ont connu des changements dramatiques de leurs conditions de vie, des taux de croissance accélérés, de brusques changements dans les modèles de migration et les débuts spectaculaire de l'urbanisation. L'espérance de vie, bien que faible par rapport à celle des autres régions et changeant peut-être avec un certain retard, s'est néanmoins allongée de façon impressionnante. Entre au début du , l'espérance de vie à la naissance était passée à pour la période 1950-1954. et L'Afrique est le continent dont la population en
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pourcentage a le plus augmenté depuis le début du et dont le taux d'accroissement naturel, avec 2,5 % en 2015, est le plus élevé. Estimée à d'habitants en 1900 soit 8,1 % de la population mondiale, la population de l'Afrique est passée en 1950 à soit 9,1 % puis à en 2000 soit 13,2 %, et à 1,1 milliard en 2012 soit 16 % de la population mondiale. Selon les estimations de l'ONU, la population de l'Afrique pourrait être de en 2050, soit 25 % de la population mondiale, et de en 2100, soit 39 % de la population mondiale.
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Le Nigeria, la République démocratique du Congo et l'Éthiopie seront, en 2050, parmi les dix pays les plus peuplés de la planète. Cela n’est cependant qu'une forme de rattrapage puisqu'en 2030 la population du continent retrouvera la proportion, environ 20 % du total mondial, qu'elle représentait au avant les traumatismes démographiques de la traite négrière et de la colonisation. Conséquences Cette croissance démographique est susceptible d'avoir des effets contrastés selon que l'on adopte un point de vue malthusien et afro-pessimiste ou non. Ainsi la Banque mondiale présente-t-elle en 2015 un rapport intitulé « La transition démographique africaine : dividende ou
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désastre ? » Le rapport expose qu'une partie de l'Asie a connu une situation similaire avant sa transition démographique et le décollage économique des tigres asiatiques. On peut citer comme exemple positif le fait que la concentration des populations en ville crée des marchés solvables pour les agricultures locales. Ou bien encore constater que l'accroissement démographique est un bienfait pour le développement du marché de la téléphonie mobile, ce qui a été à la base de la « bancarisation » () fulgurante du continent qui permet à l'Afrique d'être la . La croissance de la population est donc aussi celle
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de la consommation domestique et du développement économique qui l'accompagne notamment grâce aux « classes moyennes » qui croissent plus vite (3,1 %) que la population dans son ensemble (2,6 %). Dans ce contexte, la transition démographique du continent, entamée dans certains pays (Kenya, Sénégal, Botswana…), si elle se confirme, est une chance potentielle grâce à la baisse du taux de dépendance qu'elle entraînerait avec une population active plus importante que celle des inactifs. Quelques pays (Ghana, Côte d’Ivoire, Malawi, Mozambique et Namibie) ont déjà été identifiés comme étant sur cette voie. Les positions malthusiennes, à rebours, invitent à considérer
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la croissance de la population comme un fardeau en parlant de « suicide démographique », avançant que la transition démographique est loin d'être globalement acquise et que les taux de dépendances sont, pour l'heure, extrêmement élevés. De même, les investissements, notamment en éducation, qui devront accompagner la transition démographique pour la transformer en vraie chance, sont considérables. La population, en tout état de cause plus nombreuse, devra s'entasser car même si la densité globale du continent est faible (), certaines zones sont inhabitables ce qui fait que l'on constate, en certains endroits du Nigeria, pays le plus peuplé du continent,
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des densités de l'ordre de et de au Rwanda, et que 62 % des urbains d'Afrique subsaharienne vivent dans des « quartiers précaires ». À l'inverse, l'Afrique du Nord est la région qui connaît la plus faible proportion de population urbaine vivant dans des bidonvilles (13 %). Une caractéristique principale du continent est que son indiscutable croissance économique ne bénéficie que peu à ses populations. C'est le concept de « la croissance sans le développement », proposé par George Ayittey. Natalité et mortalité La croissance démographique est évidemment liée au taux de fécondité lequel, en Afrique, est le plus élevé
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au monde avec par femme pour la période 2010-2015, contre une moyenne mondiale de 2,5. Si la majeure partie des pays africains ont un taux de natalité élevé, ils font également face à une mortalité infantile très élevée. En 2013, deux pays africains avaient un taux de mortalité infantile supérieur à et 34 un taux supérieur à . Par ailleurs, les quatre pays ayant l'espérance de vie la plus faible dans le monde en 2012 étaient tous africains. Le sida est devenu la première cause de mortalité en Afrique à la fin du . C'était encore le cas en 2007,
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où ONUSIDA estimait à le nombre de personnes infectées en Afrique. En 2013, sur de personnes infectées, vivaient en Afrique subsaharienne, dont 58 % de femmes. Le VIH a fait 1,3 million de morts sur le continent en 2009, mais il en faisait 1,4 million en 2001. Entre 2005 et 2013, les cas de nouvelles contaminations ont cependant baissé de 33 % en Afrique subsaharienne. La mortalité infantile a chuté de 30 % en et l'espérance de vie s'est accrue de depuis 1950. Mais, en Afrique subsaharienne, 1 enfant sur 8 meurt avant ses contre 1 pour 143 dans les
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pays développés. Les conditions sanitaires sont largement indépendantes de l'économie. Malgré un niveau de revenu cinq fois inférieur, l'Éthiopie, (), grâce à sa politique en la matière, présente de meilleurs indicateurs sanitaires que le Nigeria () : mortalité infantile ( au Nigeria), mortalité maternelle ( au Nigeria). De la même manière, l'aridité est correlée avec la malnutrition mais, pour des raisons politiques, cette dernière sévit lourdement en République démocratique du Congo, pourtant un des pays les plus arrosés de la planète. Mouvements de population Les migrations volontaires de l'Afrique subsaharienne sont massivement internes, ce qui est sans équivalent sur les
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autres continents. Les trois-quarts, voire plus, des migrations d'Afrique subsahariennes sont intra-continentales. Elles concernent de 20 à de personnes selon les sources. Les migrations volontaires extra-continentales sont donc fortement minoritaires et, a fortiori, ne représentent qu'un flux et un stock très minoritaire des immigrés dans les pays de l'OCDE : l'Afrique subsaharienne représente . En ce qui concerne l'Afrique du Nord, les migrants qui en sont issus représentent 7 % du stock total de migrants de la zone OCDE. Du fait de la conflictualité du continent, aux migrations volontaires, essentiellement économiques (travail, commerce), s’ajoutent les déplacements forcés ; les personnes
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déplacées internes (dans leur propre pays) et réfugiées (personnes déplacées ayant franchi une frontière internationale), étaient en 2014. Urbanisation La croissance de la population s'accompagne d'un exode rural massif et d'une croissance vertigineuse des villes : Il s’agit, là encore, d'un phénomène de rattrapage, car l'Afrique est le continent le plus faiblement urbanisé de la planète. L'urbanisation est massive, rapide et mal contrôlée, d'où la prévalence des bidonvilles ; les nouveaux urbains sont essentiellement des « pauvres », issus de l'exode rural. En ville, les habitants tendent à se regrouper par communauté, région ou village d'origine, tentant de préserver une
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solidarité dans le nouveau contexte urbain. La société africaine est donc de plus en plus constituée de jeunes urbains, lesquels développent une culture spécifique qui, notamment grâce à l'internet, se diffuse au niveau international ; cela concerne principalement la danse et la musique, zouglou, kuduro… Les jeunes sont aussi les premiers concernés par les intenses mouvements de population intra-continentaux qui caractérisent l'Afrique. Mais, exaspérés par le chômage et le mal logement, ils sont aussi les acteurs d'une préoccupante violence urbaine. Société Éducation La jeune population africaine souffre d'un manque d'éducation. Les programmes d'ajustements structurels ont eu tendance à mettre à
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mal les politiques en la matière du fait des coupes claires effectuées dans les budgets des États concernés : . Les taux de scolarisation secondaire ont, eux, progressé, passant de 14 % des scolarisables à 27 % entre 1980 et 1996. Les disparités sont cependant importantes entre pays et, globalement, ces chiffres sont nettement supérieurs en Afrique du Nord. Pour ce qui concerne l'enseignement supérieur, il y a, selon l'Unesco, en 2012, d'étudiants dans des établissements d'enseignement supérieur des pays subsahariens, soit près de vingt-cinq fois le chiffre de 1970. La poussée démographique et les moyens déployés par les États
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pour améliorer l'accès à l'enseignement primaire et secondaire expliquent la hausse de fréquentation des campus africains. Le continent reste en retard sur le reste du monde, avec un taux de scolarisation dans l'enseignement supérieur de 6 % selon l'Unesco, contre 13 % dans le sud et l'ouest de l'Asie et 72 % en Amérique du Nord et en Europe occidentale. Classes moyennes Le continent est pauvre, 47 % des Africains vivent en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de par jour. Mais, contrepartie de l'urbanisation, le continent voit aussi émerger une classe moyenne de plus en plus importante en
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nombre et en proportion des habitants, aspirant à la démocratie et à la bonne gouvernance, soucieuse de s'inscrire dans la mondialisation culturelle et économique. Elle fut d'ailleurs un acteur important des printemps arabes. Cette classe moyenne est au cœur du changement de l'Afrique, d'abord par l'effet d'entraînement économique lié à sa consommation. Ensuite, moins féconde que la moyenne, elle participe à la transition démographique qui permettra peut-être de concrétiser le « dividende démographique » lié à la baisse du taux de dépendance (ratio inactifs/actifs) qui ferait de la démographie africaine un atout et non pas un boulet. Une des conditions
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du dividende démographique est que le niveau d'éducation s'élève ; les classes moyennes et aisées ont, bien évidemment, plus accès que les autres à un enseignement de qualité, notamment grâce aux établissements privés en plein essor. Gouvernance politique et liberté de la presse Malgré quelques progrès depuis la chute du mur de Berlin et les conférences nationales sur le continent, 12 % de la population d'Afrique subsaharienne vit dans un pays considéré comme libre selon ; les autres Africains vivent dans des pays « non libres » ou « partiellement libres ». L'indice de démocratie, avec des indicateurs différents, donne
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des tendances très similaires. Quant à la liberté de la presse, elle n'est que très partielle sur tout le continent, sauf quelques rares contre-exemples telle la Namibie, à la place mondiale (Canada , France ) sur étudiés par Reporters sans frontières. Structure sociale Organisation sociale La famille et l'ethnie sont les deux piliers de la sociologie du continent. L'Afrique est souvent présentée comme une mosaïque de peuples et de cultures (on compte plus de ethnies sur le continent), c'est la principale caractéristique de sa sociologie car l'ethnie est le fondement de la solidarité et de la cohésion communautaire bien plus
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que l'État-nation. L'aspect clé du fait ethnique est le sentiment d'appartenance : ; elle est la base de l'identité à laquelle se réfèrent les individus, sur le fondement d'une ascendance commune revendiquée, réelle ou mythologique. Multiséculaire ou inventée par le colonisateur, revendiquée par les individus quelle qu'en soit la réalité scientifique, elle peut être mobilisée militairement, comme ce fut tragiquement le cas au Rwanda, ou pour bénéficier de soins à l'hôpital ou, plus pacifiquement encore, pour traiter d'une tradition musicale. L'ascendance commune est relatée dans de grands mythes fondateurs, qui existent sur tout le continent, certains étant communs à plusieurs
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ethnies. Ces mythes cosmogoniques servent encore de références à l'époque contemporaine ; ils se transmettent de nos jours au travers de la littérature écrite après l'avoir été oralement. En parallèle, les systèmes de parenté, famille élargie, clans et lignages, sur les mêmes fondements d'ancêtres communs, en principe réels dans ce cas, complètent les bases sociales fondamentales : . Les structures sociales pré-coloniales et les modes de gestion qui les caractérisent coexistent aujourd'hui avec les États modernes. Les relations sociales se régulent selon des étages sociaux distincts : ; les régulations sociales, y compris dans certains aspects juridiques, échappent à l'autorité
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étatique. En effet, l'État-nation et les concepts relatifs ont été brutalement importés via la colonisation, sans qu'il y ait eu un temps de maturation historique, particulièrement dans les sociétés segmentaires et lignagères : . Même là où existèrent de puissants royaumes ou empires, l'organisation politique ne suivait pas le modèle occidental, la différence essentielle étant l'absence de recouvrement systématique entre le royaume ou l'empire et un territoire délimité. Cette importation ne s'est pas faite sans heurts, y compris dans les consciences individuelles et les institutions pré-existantes ont perduré de facto mais aussi de jure, les États actuels confiant souvent et
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officiellement des fonctions aux chefs traditionnels aujourd'hui encore. Les deux systèmes ne fonctionnent pourtant pas sur les mêmes bases, les fonctions du chef coutumier étant culturellement très éloignées de celle d'un fonctionnaire d'administration centrale ou locale. Le rapport à la terre et au pouvoir sont notamment très différents de la conception purement juridique et il existe une composante sacrée évidemment absente des bureaux administratifs. Castes En certains endroits, l'Afrique de l'Ouest, dans une quinzaine de pays (Mali, Guinée…) et autant d'ethnies (Malinkés, Bambaras…), connaît aussi un système de castes liées au métier, hérité de l'Empire du Mali du . Les
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castes les plus typiques sont celles des forgerons (considérés, même dans les sociétés sans castes, comme ayant des relations particulières avec le monde spirituel) et des griots, porteurs de la culture orale traditionnelle. Rapport au pouvoir et à la terre Le rapport africain à la terre et les formes d'organisation productives agricoles se distinguent de leurs homologues des autres continents. Concernant la production agricole, le lot commun, y compris en Afrique, est l'étape de la société paysanne, organisée autour de l'auto-production familiale. Mais la distinction fondamentale avec les autres parties de la planète, c'est que la terre n'est pas un
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bien matériel susceptible d'être possédé formellement par un individu, qu'il soit simple citoyen ou dirigeant d'une organisation politique (chefferie ou empire). Même la monarchie d'essence divine ne s'accompagne pas pour autant, en Afrique, d'une possession formelle de territoires délimités. Le « chef » africain n'est pas essentiellement un dirigeant politique gérant des terres, il était (et reste dans ses formes traditionnelles), un intercesseur entre le sacré et le profane ; dans la conception africaine, Les figures du propriétaire terrien et de l'aristocrate foncier sont absentes du système de production africain : De ce fait, la « tenure » africaine, y
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compris contemporaine, est originale au regard des conceptions occidentales et asiatiques, et complexe par le fait. Cela ne fut pas sans causer des difficultés au moment de la colonisation. Ainsi, la pratique de l britannique, consistant à s'appuyer sur des leaders indigènes, conduisit à fabriquer des chefs là où il n'y en avait pas. Ce fut le cas au Nigeria par exemple, pour les Igbos ; leur système social décentralisé, inadapté aux conceptions européennes et aux visées coloniales, lesquelles nécessitaient un chef territorial, amena la création de chefferies artificielles. De cette conception du rapport à la terre découle une problématique
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foncière. À l'époque actuelle, le droit coutumier et le droit foncier moderne sont encore et toujours en concurrence, le premier étant frontalement attaqué car considéré comme empêchant la modernisation et le développement de l'agriculture sur un continent en proie à l'insécurité alimentaire. Les femmes représentent jusqu'à 70 % des exploitants agricoles en Afrique subsaharienne mais le droit coutumier fait qu'elles n'ont pas de titres de propriété sur les terres qu'elles exploitent, la coutume ne concédant que des droits d'usage. Sachant que, par ailleurs, 10 % seulement des terres rurales africaines sont enregistrées, 90 % sont donc gérées de manière informelle
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et coutumière. Le développement de la propriété foncière et la prise en compte de la place des femmes sont donc considérés comme des leviers indispensables au développement agricole du continent. Religions Religion de l'Égypte antique La religion de l'Égypte antique, polythéiste, date au moins du et disparait avec son interdiction par l'empereur romain chrétien Théodose à la fin du . Elle plonge ses racines dans la préhistoire : le panthéon égyptien zoomorphe ne contient que des animaux correspondant au biotope prédynastique. Aucun dieu n'est représenté sous la forme d'un animal appartenant à une espèce apparue plus tardivement. Cette religion mêle
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le culte des génies de la nature (génie du blé, déesse des moissons…) à des dieux cosmiques d'importance supérieure, qui se manifestent sous forme de phénomènes physiques (Rê, le soleil, Geb, la Terre…). Les Égyptiens anciens représentent leurs dieux sous une forme zoomorphe, incarnés dans des animaux ou sous des formes mixtes, en partie anthropomorphes. Horus, par exemple, est représenté comme un homme à tête de faucon. Les rituels sont pratiqués par des prêtres, délégués de Pharaon, dans des temples qui deviennent monumentaux lorsque leurs constructeurs commencent à utiliser la pierre au lieu de la brique. Les différents dieux sont
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en général propres à une zone donnée, autour d'une ville principale dont ils sont la divinité tutélaire. Ces zones correspondent à peu près aux nomes (subdivisions administratives) quoique certains cultes aient rayonné plus largement. Dans la civilisation égyptienne, la religion joue un rôle de tout premier plan. Pharaon, roi, est aussi l'intermédiaire entre les hommes et les dieux, il est lui-même assimilé à un dieu vivant. Le thème de la vie après la mort, particulièrement important dans l'Égypte antique, conduit à la construction des mastabas puis des pyramides, tombeaux monumentaux, ainsi qu'à des rituels de momification (réservés aux couches sociales
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les plus élevées). Tout cela s'inscrit dans le contexte d'une société fortement stratifiée, l'une des premières de l'histoire à atteindre le stade de proto-État. Cette religion connaît une résurgence dans la deuxième moitié du sous la forme du kémitisme, le terme désignant soit une revendication politique radicale panafricaniste où le kemet égyptien est considéré comme à la base de toute civilisation, thèse qui se prévaut de celles de Cheikh Anta Diop, soit un mouvement spirituel de la mouvance du néopaganisme. Religions traditionnelles Le fait religieux africain autochtone est vulgarisé typiquement comme une forme d'animisme monothéiste. Cependant, la définition même de
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l'animisme, due à Edward Tylor dans en 1871, le fait que l'animisme puisse être une religion ou que la définition s'applique aux pratiques africaines sont encore débattus. Symbole de cette difficulté à caractériser ce fait culturel et religieux, la terminologie actuelle de « religions traditionnelles africaines » n'est apparue que récemment, en 1965. Les traits communs des religions traditionnelles africaines sont qu'elles postulent l'existence d'un être suprême, créateur et organisateur de l'univers. Il est en général décrit comme éloigné des hommes et inaccessible. À côté, il existe des esprits, dont ceux des ancêtres, ainsi que des divinités mineures, en lien
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avec la nature (génie des eaux, par exemple), plus accessibles, qui sont fréquemment invoqués car susceptibles d'intervenir sur Terre pour favoriser ceux qui l'invoquent ou pour rétablir l'ordre troublé (maladie, mauvaises récoltes, etc.) et l'harmonie du monde. En effet, les difficultés de la vie et de la société sont considérées comme causées par la violation des tabous et des règles sociales : Les rituels, entre autres d'initiation, nombreux et fortement codifiés, sont pratiqués sous l'égide d'experts religieux (oracles, guérisseurs…). Il n'existe pas de corpus dogmatique (« textes sacrés ») écrit, à l'inverse des religions du Livre, et la transmission des
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savoirs afférents est orale. Y sont associées de nombreuses et diverses représentations sous forme de statuettes, masques… classiques de l'art africain. Les religions traditionnelles sont le plus souvent propres à une ethnie et à une aire géographique donnée ; cependant les ethnies itinérantes peuvent les propager sur de vastes territoires. Certaines religions ont même essaimé, essentiellement via les esclaves africains, tels le vaudou à Haïti, la santeria à Cuba, le candomblé au Brésil. La religion traditionnelle conduit à une conception du monde où l'imbrication du sacré et du profane est forte : ; il n'y a pas de distinction entre
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religion et culture puisqu'il est toujours possible d'interpréter ce qui se passe dans le monde prosaïque comme étant causé par l'action des divinités ou des esprits. Ainsi, il est coutumier de dire qu'en Afrique on ne meurt jamais de mort naturelle : Entre pratique cultuelle et pratique culturelle, le statut de certains rites est d'ailleurs parfois difficile à définir. En 1972, le bwiti était défini par certains auteurs comme une Cette conception du monde a un impact politique. Le dirigeant porte simultanément l'aspect politique, profane, par exemple la gestion des conflits ; dans le même temps, il est intercesseur avec
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le sacré et il partage le plus souvent son pouvoir avec d'autres intercesseurs. Cela reste vrai à l'époque actuelle, notamment dans les sociétés rurales, quoique pas uniquement. Cette intrication explique les syncrétismes apparus en Afrique subsaharienne à l'occasion de l'implantation des religions importées, islam et christianisme. : christianisme primitif Le christianisme est présent dès le en Afrique romaine et en Égypte et s'y développe rapidement. Au , l'Église d'Alexandrie est un des piliers du christianisme oriental où naît le monachisme chrétien et son Didascalée une des plus grandes écoles théologiques. La communauté chrétienne d'Afrique romaine est numériquement, à ce moment,
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la plus importante du christianisme latin. En est issu Augustin d'Hippone, père de l'Église dont la pensée a eu une influence déterminante sur l'Occident chrétien au Moyen Âge et à l'époque moderne. Déchirées par des conflits théologiques, ces communautés ne subsistent pas longtemps lors de la conquête musulmane de l'Afrique du Nord. Un christianisme orthodoxe sous la forme monophysite existe à l'heure actuelle en Éthiopie, Érythrée et Égypte depuis l'Antiquité tardive. L'Éthiopie se considère comme la seconde plus ancienne nation chrétienne au monde, après l'Arménie, faisant remonter cette tradition à l'an 330. : expansion de l'Islam en Afrique L'islam s'installe
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en Afrique du Nord à partir du et se diffuse ensuite vers l'intérieur de Afrique de l'Ouest et la côte d'Afrique de l'Est. Le commerce caravanier et l'expansion islamique permettent de nouer de nouvelles relations entre l'Afrique du Nord et le reste du continent. L'islamisation se fait de trois manières : volontaire (les croyants le deviennent par conviction, pacifiquement), contrainte (les populations se convertissent pour ne plus être prises en esclavage et pour échapper à la double-imposition) ou forcée (lors des conquêtes militaires, les vaincus n'ont parfois d'autre choix que la conversion ou la mort). L'islam sunnite se répand surtout
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au Maghreb, l'islam chiite dans certaines oasis sahariennes et en Égypte, d'où il sera supplanté ultérieurement. Les prêtres et « sorciers » des nombreux cultes animistes sont parfois les premiers à se convertir, afin de sauvegarder leurs positions sociales et leurs savoirs traditionnels ; ils forment de puissantes confréries comme les Mourides et les Tidjanes en Afrique occidentale. De ce fait, le christianisme et l'islam présentent parfois des particularités syncrétiques et initiatiques typiquement africaines, que les intégristes de chaque religion et les missionnaires combattent. : missionnaires chrétiens Au , la papauté concède au Portugal l'exclusivité du commerce avec l'Afrique mais
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aussi l'activité de mission par le principe du padroado. Les Portugais évangélisent quelques rois, ce qui facilite les traites négrières, notamment dans l'empire Kongo où le fils du Manikongo devient le premier évêque noir, mais la christianisation touche surtout les esclaves déportés aux Amériques et non les Africains. Les efforts des missions chrétiennes qui interviennent au lors du partage de l'Afrique ne rencontrent pas un grand succès ; au début du , seuls 9 % des africains sont chrétiens. Les religions traditionnelles africaines, qui dominaient historiquement les régions d'Afrique de l'Est, d'Afrique centrale, d'Afrique australe et la région côtière d'Afrique
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de l'Ouest restaient très pratiquées. : essor du protestantisme évangélique et des nouvelles religions Au , un nouvel essor du christianisme apparaît en Afrique, surtout dans la partie subsaharienne où foisonnent de multiples confessions. Il est dû en partie au prosélytisme des protestants évangéliques, mais aussi à l'émergence de prophètes créant de nouvelles Églises. Ces Églises d'institution africaine, évaluées à près de en 1968, étaient estimées à plus de en 2004, la plupart étant totalement inconnues en dehors de l'Afrique. Au début du , l'Afrique est le continent où le nombre de chrétiens augmente le plus vite. Contexte religieux contemporain
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Les religions traditionnelles africaines ont moins de pratiquants aujourd'hui qu'avant l'arrivée des Européens, mais elles restent importantes dans certains pays, par exemple au Bénin et au Togo. Les pratiques religieuses africaines sont syncrétiques ; la chose est du reste parfaitement revendiquée, à tel point que l'Afrique subsaharienne a inventé l'aphorisme « 50 % chrétien, 50 % musulman, 100 % animiste » pour caractériser la répartition des religions dans la région. Dans les pays du Maghreb, l'islam, très majoritaire, est religion officielle. La Tunisie et la plupart des pays d'Afrique de l'Ouest ont une constitution laïque qui garantit la liberté de
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religion. Une minorité juive est présente essentiellement en Afrique du Sud, où l'on compte plus de juifs, pour la plupart des ashkénazes d'origine européenne. Dans la partie nord du continent, la présence des séfarades « Tochavim » remonte à l'ère phénicienne. Les séfarades dits « Megorashim », contraints à l'exil à la suite du décret de l’Alhambra, arrivent quant à eux après 1492. Les Beta Israel, dont la présence remonte, dit-on, à l'ère du roi Salomon et de la reine de Saba, sont présents en Éthiopie. Certains peuples, comme les Lemba et les Abayudaya, se revendiquent aussi du judaïsme. Il
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existe un pays africain où l'hindouisme est la religion majoritaire, Maurice. Langues Les linguistes recensent environ langues vivantes sur le continent africain (soit environ le tiers des langues du monde), regroupées en quatre grandes familles, exclusion faite des langues de souche non africaine. La famille afro-asiatique (ou chamito-sémitique), composée de 366 langues vivantes dont 299 parlées en Afrique, totalisant de locuteurs, n’est pas exclusivement africaine. Elle s’étend également sur la péninsule Arabique et ne couvre que la partie nord de l’Afrique de l'Ouest. Elle inclut notamment le berbère, la langue originelle des habitants de l'Afrique du nord, ainsi que l’arabe
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qui est la première langue d'Afrique en nombre de locuteurs. La famille nilo-saharienne (env. 200 langues vivantes et de locuteurs) couvre une partie du Sahara, le haut bassin du Nil et certains hauts plateaux de l’Afrique de l'Est. Selon les auteurs, elle est composée de six, dix-sept ou douze groupes de langues dont seulement deux sont localisés en Afrique de l'Ouest : le songhaï (Mali, Niger, Burkina Faso, Bénin) et le Kanuri (Niger, Nigeria, Cameroun et Tchad autour du lac du même nom). La famille khoisan (22 langues vivantes et locuteurs) est la plus petite famille linguistique africaine. Elle est
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centrée sur la Namibie et l’Angola, elle rayonne également sur le Botswana et l’Afrique du Sud. Dans le passé, les langues khoisan étaient parlées dans la majeure partie de l’Afrique australe et orientale. Elles ont été progressivement évincées de maints endroits par les langues bantoues puis européennes. La famille Niger Congo compte près de langues vivantes, ce qui fait d’elle la plus grande famille linguistique du monde (22 % des langues de la planète et 71 % des langues africaines). Elle couvre la plus grande partie du territoire ouest-africain et concerne l’immense majorité de la population de la région. Elle
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compte en son sein un groupe, le bantou, qui couvre à lui seul la quasi-totalité de l’Afrique sub-équatoriale à l’exception de l’aire khoisan. On retrouve dans cette famille la langue swahili (parfois appelée kiswahili). Beaucoup de spécialistes estiment que le foyer originel des Bantous se situe au sud de la Bénoué, à la frontière du Cameroun et du Nigeria. Il y a de cela , les Bantous entament une longue migration vers l’Afrique centrale, sans doute poussés par l’aridification du climat et le développement de l’agriculture et de l’élevage. Cette expansion prend près de trois millénaires. Les Bantous n’atteignent le
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sud du continent qu’aux , fuyant les Massaï venus de la haute vallée du Nil. Les nombreuses similitudes entre les langues bantoues ainsi que leur remarquable extension géographique en font une zone linguistique spécifique très souvent distinguée du reste de la famille nigéro-congolaise. Il existe d'autres familles linguistiques présentes sur le continent : les langues austronésiennes avec, notamment, le malgache ; les langues indo-européennes avec, notamment, le français, le portugais, l'anglais et l'afrikaans. Le français joue actuellement un rôle important en Afrique, servant de langue véhiculaire ou de langue maternelle (au Gabon, Côte d'Ivoire, République du Congo, République démocratique du
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Congo, Cameroun et Bénin notamment) dans un grand nombre de pays, et son utilisation s'intensifie. Entre 1992 et 2002, le nombre d'apprenants du et en français en Afrique subsaharienne et océan Indien a augmenté de 60,37 %, passant de à de personnes. On peut observer une tendance similaire au Maghreb. Cependant, les chiffres fournis par l'Organisation internationale de la francophonie pour le Maghreb ont été réunis avec ceux du Moyen-Orient, le décompte exact pour les pays du Maghreb n'est donc pas possible mais on observe une augmentation de à d'apprenants pour cet ensemble, quand bien même le français n'est pas
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langue officielle (cas de l'Algérie par exemple). D'ores et déjà, il y a plus de francophones en Afrique qu'en Europe. L'Académie africaine des langues a été créée en 2001 afin de gérer ce patrimoine linguistique. Économie Histoire économique L'échange de biens économiques apparaît avec le passage de l'économie de prélèvement (ou de prédation) à l'économie de production, au moment de la révolution néolithique et de la sédentarisation. Dès l'Égypte antique voit la naissance d'un État puissant ; à sa tête, le Pharaon contrôle le commerce et l'exploitation des mines. Le bois, rare dans la région, est un élément important des
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échanges. En Afrique subsaharienne l'échange de biens est attesté au néolithique récent et aux débuts de l'âge du fer, durant le Il porte sur le fer et la pierre (pour les outils et les armes), le cuir, le sel, les céréales, le poisson séché, les tissus, la céramique, les bois travaillés, les noix de cola et les parures en pierre et en fer. Durant le et les premiers siècles de l'ère chrétienne, l'Afrique du nord avec les comptoirs phéniciens, grecs, romains et l'Afrique subsaharienne prospèrent aux deux extrémités des routes du commerce transsaharien tandis que se continue le commerce vers
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le Proche-Orient. Un peu avant le début de l'ère chrétienne, l'Afrique du nord, notamment la Cyrénaïque, est le grenier du monde antique. Au début de l'ère chrétienne le royaume d'Aksoum est une puissance de premier plan du commerce mondial ; les textes font allusion à une large gamme de produits exportés : obsidienne, ivoire, cornes de rhinocéros, peaux d’hippopotames, singes, tortues, poudre d’or, parfums, animaux vivants et esclaves. Dès le , l'Afrique subsaharienne est qualifiée de « terre de l'or ». À partir du , l'expansion arabo-musulmane en Afrique s’accompagne d'une intensification du commerce intra et inter-continental de l'or, du
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sel et des esclaves. Grâce à cela, l'empire du Ghana devient une grande puissance continentale à partir du . Le commerce de l'or africain passe quasi exclusivement aux mains des musulmans et la traite arabe s'organise. Les grands centres du commerce de l'époque, Ouadane, Chinguetti, Tichitt, Oualata, Djenné, Gao, Tombouctou, Ségou, Mopti, etc., sont situés en zone sahélienne, zone de contacts entre l'Afrique des arabes et le pays des Noirs. L'empire du Mali, à partir du , le royaume du Kanem-Bornou et l'empire songhaï, à partir du , se développent sur les mêmes bases économiques. Avec l'arrivée des Portugais au
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, commencent l'économie de traite (exportations de biens agricoles et de produits miniers), l'économie de plantation (utilisation de main-d'œuvre servile sur les plantations destinées à l’exportation) et la traite esclavagiste atlantique. Progressivement, les centres d'activité se déportent du Sahel vers les zones côtières. Les royaumes côtiers commercent avec les Européens et l'économie devient celle de la razzia. Cela, poursuivi par la colonisation, entraîne un collapsus démographique tel qu'il ne commence à se combler qu'aux . Le continent, colonisé au et jusqu'à la fin du , voit ses richesses agricoles et minières se diriger vers les métropoles, au bénéfice quasi-exclusif de
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ces dernières. L'Afrique ne connaissant globalement pas une colonisation de peuplement, le nombre de colons est infime au regard de celui des autochtones. Le développement économique interne et l'accumulation locale du capital ne sont donc pas à l'ordre du jour. Par conséquent l'économie africaine coloniale est essentiellement extravertie et, dans une logique de tirer profit des avantages comparatifs, fortement spécialisée pour chacune des colonies. Ces deux caractéristiques perdurent jusqu'à aujourd'hui. Les nouveaux États, indépendants à partir des années 1960, reprenant les frontières coloniales, sont majoritairement des États rentiers où des oligarchies captent la rente (pétrolière et/ou minière) mise en place
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au moment de la colonisation. Les richesses africaines ont permis l'accumulation du capital en Europe, préalable à son industrialisation, mais le continent africain en a été privé. L'économie de l'Afrique reste donc rentière, extravertie et la logique redistributive l'emporte sur celle d'accumulation. Contexte macro-économique contemporain La caractéristique la plus générale du continent est que son économie et ses exportations reposent sur les industries extractives : Cela entraîne une forte dépendance aux cours internationaux des matières premières. À titre d'exemple, 80 % des exportations de l'Algérie sont constituées de produits pétroliers. En 2014, pour l’ensemble du continent, le pétrole et ses
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dérivés ajoutés au gaz naturel liquide ou gazeux, représentaient 53,3 % des exportations. S'il est riche en pétrole et le plus riche de la planète en matière de minerais avec 30 % des réserves minérales mondiales, il l'est aussi en terres agricoles disponibles, ce qui crée une nouvelle « ruée sur l'Afrique » notamment de la part de pays du Golfe et d'émergents comme l'Inde et la Chine, qui achètent des terres sur le continent. Environ 5 % de la surface du continent appartient ou est louée pour une longue durée à des pays étrangers. Ce phénomène est appelé «
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accaparement des terres ». Profitant d'un supercycle haussier des matières premières, la croissance du PIB de l'Afrique, notamment subsaharienne, est continue et soutenue, supérieure à la moyenne mondiale, depuis le début du : . Les disparités entre pays et entre sous-régions sont cependant importantes ; en 2011, le PIB/ en parité de pouvoir d'achat de l'Afrique du Nord () est presque le triple de celui de l'Afrique subsharienne (). L'inégalité sociale est également très forte. La croissance a marqué le pas en 2015 du fait de la baisse du cours des matières premières, principales sources de revenus pour le continent,
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comme cela avait été le cas en 2009 du fait de la crise mondiale. La forte demande des classes moyennes émergentes devrait malgré tout entretenir la croissance et les perspectives de long terme sont bonnes. Cependant, le continent est « en retard » (34 des 48 pays les moins avancés se situent en Afrique) et présente de faibles performances ; en 2014, le PIB par habitant en parité de pouvoir d'achat est de pour l'Afrique subsharienne, alors que la moyenne mondiale se situe à . En 2018, le PIB du continent africain est estimé à par le FMI, cela représente
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2,8 % de l'économie mondiale. Partant, de nombreuses études existent sur les causes de ce phénomène, que d'aucuns appellent la « malédiction des tropiques ». On a ainsi mis en avant les facteurs démographiques (fécondité…), politiques (faiblesse des États de droit…), historiques (influence de la colonisation…), infrastructurels (production d'énergie insuffisante…), ou invoqué la malédiction des frontières (États trop petits, enclavés…) ou bien encore, constatant le poids des industries extractives, le syndrome hollandais (ou « malédiction des matières premières ») et le phénomène d'État rentier qui l'accompagne (captation des revenus de la rente par une oligarchie au détriment de la population).
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Il existe néanmoins quelques « miracles » économiques permettant d'éviter une généralisation abusive. Le Botswana, riche en diamant, mais sans accès à la mer, a réalisé aux une performance économique exceptionnelle, à l'encontre du syndrome hollandais et du handicap lié à l'enclavement, tout en ayant une gouvernance et une transparence sans égales à comparer du reste du continent. On déplore cependant une prévalence du SIDA très élevée avec un taux de 25,2 % pour la tranche d'âge 15-. Maurice, partant d'une situation où le sucre représentait 20 % du PIB et plus de 60 % des recettes d’exportations, a misé
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sur l'industrialisation dans le secteur textile, puis sur les services dont le tourisme. Sa croissance a été de 5 % par an pendant et son revenu par habitant qui était de au moment de l’indépendance s'établit aujourd'hui à (estimé à en 2014). Son système éducatif est performant et son rang dans le classement (climat des affaires) de la Banque Mondiale () est meilleur que celui de la France (). Le Rwanda est un autre miraculé. Après le génocide de 1994 qui le laisse en ruines, le pays, fermement repris en main depuis par Paul Kagame, a su se développer fortement
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malgré une densité de population extrêmement élevée de , plus de dix fois supérieure à la moyenne du continent. Atteignant la transition démographique et misant sur l'éducation de sa population, outre les aides internationales, il est devenu un modèle de redistribution et de croissance inclusive en Afrique, attestant que le retard économique n'est pas une fatalité. Le continent n’a donc pas de handicaps géographiques, culturels ou structurels indépassables, de malédiction qui l'accablerait, c'est la politique qui a créé la (« l'Afrique montante ») et qui lui permettra de prospérer à l'avenir. Pour l'heure, le retard est bien réel, l'usage même
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du terme « miracle » indiquant qu'il ne s'agit que de contre-exemples dans une Afrique qui reste le . Même si la pauvreté recule, la proportion de pauvres vivant en Afrique est malgré tout en croissance, montrant que ce recul est moins rapide qu'ailleurs sur la planète. Parmi les objectifs du millénaire, les indicateurs concernant l'insécurité alimentaire et la pauvreté sont ceux qui progressent le moins. Investissements étrangers D'après les Nations Unies, en 2016, les cinq principaux investisseurs étrangers sur le continent africain, en termes de stock d'IDE, étaient les États-Unis ( de dollars USD), le Royaume-Uni (), la France
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(), la Chine () et l'Italie (). Les flux d'investissements étrangers à destination du continent ont chuté de 21 % en 2017 par rapport à l'année 2016. La valeur totale des flux IDE vers l'Afrique pour l'année 2017 s'est élevée à de dollars ( vers l'Afrique du Nord et vers l'Afrique subsaharienne). Les flux d'IDE intra-continentaux ont en revanche progressé de 8 %, essentiellement grâce aux entreprises marocaines et sud-africaines. Dette Les années 1980-1990 sont marquées par la crise de la dette ; le relèvement des taux d'intérêt et la baisse des revenus d'exportation plongent le continent dans une crise
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financière qui amène la mise en place des programmes d'ajustement structurels. Dans le même temps l’aide publique à l'Afrique diminue notablement, réorientée vers l'Europe de l'est ; c'est l'époque de « Adieu Bangui, bonjour Varsovie ». L'organisation politique et économique des États est drastiquement revue notamment par le démantèlement des appareils étatiques jugés coûteux et inefficaces et celui des entreprises para-étatiques à la compétitivité critiquable. Cette purge libérale crée la « génération ajustée » ou « génération déflatée » ; mais, conjugée au retournement des cycles internationaux en matière de taux d'intérêt, à une reprise des aides publiques vers l'Afrique
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et à une reprise des investissements directs étrangers depuis l'an 2000 (avec notamment une forte implication chinoise), cela conduit à une baisse de la charge de la dette dans les finances des États. À la fin de la première décennie du , l'Afrique est moins endettée que les pays occidentaux développés, même si sa dette reste sous surveillance : . Infrastructures Le continent souffre d'un déficit d'infrastructures (électricité et transport essentiellement) qui lui coûte le chiffre énorme d'environ deux points de croissance annuelle ; or l'investissement en infrastructures est nécessaire à la croissance économique, aux entreprises, mais aussi au bien-être