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https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | des populations grâce à un accès à l'eau, à laquelle 65 % des africains sont reliés, et surtout à l'électricité, qui présente un taux d'accès de 29 % seulement, sachant que en 2005, dont pour la seule Afrique du Sud. Gouvernance La gouvernance est, avec les infrastructures, l'autre point d'amélioration majeur de l'Afrique. Depuis 2007, l'indice mis en place par la fondation Mo Ibrahim évalue l'efficacité de l'action publique des États africains et, avec les notes obtenues (de 1 à 100), établit un classement. La note moyenne du continent a faiblement évolué, passant de 49,9 en 2007 à 50,1 en |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | 2016. La meilleure moyenne régionale se situe en Afrique australe : 58,9 ; et la plus faible en Afrique centrale : 40,9. L'Afrique est l'un des continents où la corruption est la plus répandue selon l'ONG Transparency International : Économie informelle En lien avec la gouvernance, l'économie informelle est une caractéristique importante de l'économie du continent. L'économie informelle est définie par le Bureau international du travail depuis 1993, avec une révision en 2003, ce qui permet d'avoir des mesures comparables d'un pays à l’autre. Son poids dans l'économie du continent est considérable, compris entre 40 et 75 % du PIB |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | (20 à 37 % en ne considérant que l'activité hors agriculture), causant notamment un manque à gagner fiscal important. La pression fiscale est cependant, en Afrique, une des plus basses du monde et elle est probablement insuffisante. Selon la Banque mondiale Macro-économiquement, l'économie informelle est un moyen de la résilience sociale et économique face à une croissance qui n'entraîne pas la création subséquente d'emplois. La proportion d'emplois relevant du secteur informel est estimée à 66 % en Afrique subsaharienne. Au niveau micro-économique, outre l'évitement de l'impôt, l'économie informelle existe aussi par la volonté des opérateurs de contourner la corruption de |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | l’administration et de se désolidariser de la mauvaise gouvernance et du mauvais usage systématique des fonds publics. Pour autant, les entreprises du secteur informel sont soumises aux mêmes mécanismes de corruption que les entreprises du secteur formel, essentiellement le . Mondialisation L'Afrique est inscrite dans la mondialisation économique depuis toujours notamment par sa façade méditerranéenne et orientale. Durant l’antiquité, la puissante civilisation égyptienne est, grâce à sa position géographique à la jonction entre le monde méditerranéen et l'Arabie, ainsi qu'au Nil, par lequel transitent les marchandises, au centre d'un important commerce ; ses villes sont les têtes de pont du |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | commerce intercontinental. À la suite, les cités marchandes phéniciennes installées dès le (fondation d'Utique en , de Carthage vers ) sont les vecteurs de l'intégration économique du continent dans la « première mondialisation » ; ainsi et par exemple, au , les Carthaginois commercent-ils l'or du désert « au-delà des colonnes d'Hercule ». Un peu plus tard, Carthage vaincue est redevenue une grande ville, une des premières cités de l'empire romain. Le Périple de la mer Érythrée, récit de voyages datant du , atteste d'un commerce intercontinental depuis une zone allant de l'Égypte à la Tanzanie, en direction de la |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | péninsule arabique, de l'Inde et de la Méditerranée et portant sur des produits tels que l'ivoire, les épices, la cannelle, l'encens, le styrax, le lapis-lazuli, les topazes, les turquoises, la soie, l'indigo, sans oublier les esclaves qui se retrouvent en Inde et en Chine. Au , le royaume d'Aksoum commerce avec plusieurs « contrées » de l'océan indien et de la Méditerranée. Le commerce, notamment d'ivoire, profite au développement du royaume par la création de villes-marchés. À l'autre extrémité des routes commerciales l'autre partie prospère aussi ; dans les premiers siècles de l'ère chrétienne, le royaume d'Awsân (actuel Yémen) doit |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | son essor au commerce avec l'Afrique. À partir du , l'islamisation de l'Afrique subsaharienne lui permet de s'intégrer encore plus fermement dans le commerce international, les arabes servant d'intermédiaires avec le monde occidental. Dès l'an mil l'or du Monomotapa part vers l'Inde via Kilwa dans les ports duquel s'échangent cotonnades et verroteries. La période qui correspond au Moyen Âge européen est l'âge d'or de l'Afrique avec les grands empires du Ghana, du Mali et Songhaï. C'est aussi l'âge de l'or. Kanga Moussa, dixième mansa (roi des rois) de l'empire du Mali dans le premier tiers du , considéré comme l’un |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | des hommes les plus riches de l’histoire de l'humanité, contrôle de facto tout le commerce du métal précieux dans le bassin méditerranéen. À partir de la fin du , le continent connaît la traite atlantique puis la colonisation au , formes les plus tragiques d'intégration mondiale. Les déportations d'esclaves alimentent le développement de l'Amérique et les pays européens enclenchent leur processus d'industrialisation grâce aux ressources coloniales ; le volume du commerce entre l’Afrique et l'Europe décuple entre 1820 et 1850. Après les indépendances l'Afrique ne prend cependant pas le virage de l'industrialisation. La part en valeur de son économie et |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | de son commerce décroit mécaniquement dans les échanges face à des productions incorporant plus de valeur ajoutée. À l'époque actuelle, la place du continent dans le commerce mondial est minime, environ 3 % en valeur et il ne représente que 1,6 % du PIB mondial (4,5 % en parité de pouvoir d'achat). Le continent est donc souvent présenté comme « périphérique » ou « en marge ». Cependant, on le considère aussi comme globalement (même historiquement) marginalisé alors que l'étude du temps long montre l'évidence du contraire y compris à l'époque récente : . Intégration régionale L'Organisation de l'unité africaine |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | (OUA), créée au lendemain des indépendances en 1963, devenue Union africaine (UA) en 2002, regroupe l'ensemble des pays africains. C'est l'instance la plus large de tout le continent. Il s'agit essentiellement d'un organe politique visant à favoriser la coopération entre les États. À un niveau plus restreint, l'intégration régionale est considérée comme une des clés du développement économique du continent. À cet effet, le continent s'est doté depuis les années 1970 de diverses institutions régionales à vocation intégrative (CEDEAO, UMA, UEMOA, SADC, CEEAC, EAC, IGAD pour les plus importantes) : unions douanières, marché commun, zones de libre échange, etc. Essentiellement |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | tournées vers l'action économique, ces institutions ont aussi, plus tardivement, pris une dimension politique et diplomatique en contribuant notamment à la résolution des conflits ; ainsi, l'ECOMOG, sous l'égide de la CEDAO, est-elle une force d'interposition régionale similaire aux casques bleus de l'ONU. L'intégration est cependant très en retard ; le commerce intra-africain ne représente que 10 % des échanges et est polarisé autour de quelques pays (Afrique du Sud, Côte d'Ivoire, Nigeria, Kenya, Zimbabwe et Ghana) et porte pour un tiers sur le pétrole, sachant que, par ailleurs, les échanges informels créent des zones de libre-échange de facto. Le |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | projet panafricain « MAEP » (mécanisme africain d'évaluation par les pairs), quant à lui, vise, sous l'égide du NEPAD, à promouvoir la bonne gouvernance. Ressources naturelles Industries extractives L'Afrique possède les réserves minérales les plus importantes de la planète, globalement 30 % des réserves mondiales, dont 75 % des réserves mondiales de platine, 50 % de celles de diamant et de chrome, 20 % de celles d'or et d'uranium, 85 à 95 % des réserves des métaux du groupe du chrome et du platine, 85 % des réserves de phosphate, plus de 50 % des réserves de cobalt, 33 % |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | des réserves de bauxite ainsi que du charbon, du cuivre, du minerai de fer… et aussi 10 % des réserves mondiales de pétrole et 8 % de celles de gaz naturel. Qui plus est, le continent est et, aux réserves prouvées, pourraient donc s'ajouter d'autres découvertes futures. Ces richesses ont été exploitées durant la période pré-coloniale, notamment le sel, l'or et le cuivre, contribuant à créer des empires riches et puissants. Puis, durant la période coloniale, les économies ont été fortement spécialisées pour créer des rentes minières coloniales, léguant aux nouveaux États d'après l'indépendance des économies de rente extraverties et |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | peu diversifiées (État rentier). À l'heure actuelle, la majeure partie (60 %) des exportations de l'Afrique concernent des matières premières ; elle en est donc fortement dépendante. En outre, elle exporte ses richesses sans les valoriser, faute d'industries locales. C'est le syndrome hollandais (ou « malédiction des ressources naturelles ») : la rente procurée par les matières premières tend à mettre à mal les industries locales, notamment manufacturières. Le niveau de formation des ressources humaines joue aussi dans la spécialisation africaine car des ressources abondantes et une main-d'œuvre relativement peu qualifiée poussent à exporter des matériaux bruts (ce qui est |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | d'ailleurs aussi le cas pour l'agriculture). Entre les années 1990 et la première décennie du , l'activité du secteur a nettement augmenté (87 %) ; en conséquence, à l'inverse de la tendance globale, la part du continent dans l'extraction mondiale est en légère croissance : 7,5 % en 1980, 7,8 % en 2008. Les investissements directs étrangers (IDE), qui sont en hausse après avoir atteint un point bas dans les années 1990, et qui représentent une part notable du PIB des pays concernés, la proportion allant de 3,5 % pour les pays pauvres en ressources à 2,4 % pour les |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | pays riches en ressources, concernent principalement les industries extractives. Mais cette orientation des investissements en direction de l'exploitation des matières premières ne produit pas les effets de développement dont le continent aurait besoin, notamment en ce qui concerne les créations d'emplois. En Afrique du Nord, l'Algérie et la Libye ont des économies qui reposent massivement sur le pétrole. Agriculture et pêche Contexte Le continent est caractérisé par une insécurité alimentaire persistante. Liste non exhaustive, en 1967-70 le Biafra (Nigeria), en 1983-1985 le Lesotho, en 1972-74 et 1984-85 l'Éthiopie, en 2004 le Darfour (Soudan), en 2005 le Niger, en 2011-2012 la |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | corne de l'Afrique… ont été touchés par la famine ou la malnutrition ; en 2016, elles sévissent encore, en République démocratique du Congo, en Éthiopie, au Malawi… Les deux causes principales sont les événements climatiques et les conflits. Ainsi la sécheresse atteint-elle la corne de l'Afrique tandis que, en République démocratique du Congo, ce sont les conflits qui sont responsables de la situation. Et, parfois, les événements climatiques sont eux-mêmes causes de conflits comme au Darfour… Quoique l'Afrique du Nord soit épargnée et que la prévalence de la sous-alimentation diminue (27,6 % en 1990-92, 20 % en 2014-2016), du fait |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | de la croissance démographique, le nombre de personnes touchées augmente ( en 1990-92, en 2014-2016), alors qu'à l'échelle planétaire les deux valeurs décroissent. Dans ce contexte, l'agriculture africaine est au centre des préoccupations des économistes et des hommes politiques, car la rendre moins dépendante aux variations du climat et plus performante permettrait de diminuer l'instabilité politique, d'améliorer la santé des populations et de fournir des millions d'emplois. Face à une croissance démographique sans égale, à une population rurale représentant 60 % de la population totale et en croissance constante en valeur absolue ainsi qu'à un secteur agricole proposant 65 % |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | des emplois en Afrique subsaharienne, elle est considérée comme une des clés du développement africain. Selon les estimations des Nations unies, un réchauffement de du climat diminuerait de 10 % le rendement agricole en Afrique subsaharienne. Agriculture et élevage L'agriculture africaine n'a cessé de croître, triplant en valeur depuis les années 1980 ; cela s’est fait essentiellement par l'extension des superficies consacrées à la production vivrière, prises sur les forêts et la savane : , ce qui pose des problèmes environnementaux notables, sachant qu'en outre les terres s'appauvrissent. Elle est caractérisée par sa faible productivité avec une quantité d'intrants (engrais…) |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | très basse, l'absence d'irrigation et de mécanisation et des exploitations de faible taille. À côté de l'agriculture vivrière, il existe des agricultures de rente et d'exportation (café, cacao, arachide, coton…), reposant sur des exploitations de taille et de productivité largement supérieures. Globalement, les produits agricoles représentent 20 % du commerce international africain en 2006, et 30 % du montant des exportations. Les pays les plus urbanisés sont ceux où la valeur ajoutée et les prix payés aux producteurs sont les plus élevés, les marchés urbains denses créant une demande solvable permettant l'écoulement des surplus. La pauvreté et l'insécurité alimentaire concernent |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | donc plus particulièrement les populations rurales des pays où le poids de l'agriculture dans l'économie est le plus élevé ; les agriculteurs pauvres des pays ruraux ne peuvent valoriser leur production et sont insérés dans un système d'échanges faiblement monétarisés et, par conséquent, peinent à avoir accès au marché des intrants qui permettraient d'augmenter leur productivité. Contrairement à une idée reçue, globalement, le continent . Même les agriculteurs pauvres des pays ruraux ont vu leur disponibilité alimentaire augmenter. Les « émeutes de la faim » qui touchèrent le continent (et le reste de la planète) en 2008 étaient dues à |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | des hausses de prix, pas à des quantités disponibles insuffisantes. Ce sont les politiques de prix et de distribution ainsi que les droits fonciers qui sont en cause dans l’insécurité alimentaire africaine. Pour ce qui concerne les prix, les politiques libérales ont mis l'agriculture africaine en concurrence avec celles des pays développés, largement subventionnées et l'ont soumise à une instabilité des prix qui fait que le continent, faute d'intégration régionale qui permettrait une répartition intra-continentale, en vient à importer des produits qui sont en concurrence avec ses propres productions. Quant au droit foncier, le droit coutumier qui concerne 90 % |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | des terres agricoles exclut les femmes de la propriété de la terre alors qu'elles représentent la majorité, jusqu'à 70 % des exploitants agricole d'Afrique subsaharienne. Depuis le début du , on assiste à l'exploitation des ressources naturelles par de nouveaux intervenants, notamment les pays asiatiques dont la Chine et l'Inde ou les États pétroliers en manque de place ; des terres agricoles sont achetées ou louées. Certains parlent de recolonisation de l'Afrique à ce sujet. Pêche et aquaculture L'Afrique est le deuxième continent, loin derrière l'Asie, par le nombre de bâtiments de pêche mais cette flottille est la plus faiblement |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | motorisée de la planète, des embarcations seulement possèdent un moteur. Le continent ne place donc qu'un pays, le Maroc, à la place mondiale des représentant 82 % de la pêche mondiale. Il s'agit, de la part des Africains, d'une pêche vivrière et artisanale occupant de nombreux actifs ; en 2014, les pêcheurs et aquaculteurs d'Afrique sont et Cette activité montre cependant de faibles performances : l'offre de poisson par habitant (en kg/an) est la deuxième plus faible du monde à alors que la moyenne mondiale s'établit à 19,7. La performance n'est pas meilleure en matière de transformation : La pêche |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | continentale quant à elle, hormis pour partie dans les grands lacs d'Afrique de l'Est (lac Victoria, lac Tanganyika et lac Malawi), est peu industrialisée. À l'instar de la pêche en mer, la pêche continentale voit le nombre de captures baisser, du fait de la pollution, de la dégradation de l'environnement et d'une tendance à la surexploitation. Quant aux produits aquacoles, leur production, exprimée en kg/personne est, en Afrique, la plus faible du monde. La zone la plus productive de ce point de vue est l'Afrique du Nord, avec un peu plus de ; les autres sous-régions de l'Afrique étant à |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | moins d'. La pêche en mer est, elle, industrialisée. Mais l'exploitation est le fait de compagnies européennes et chinoises qui tendent à épuiser les ressources. Ainsi, Outre le problème de la surpêche industrielle, se pose celui de la pêche illégale qui représente un manque à gagner important pour les économies africaines. La pêche concourt au solde positif des échanges car, Le poisson est très important dans la sécurité alimentaire du continent. Il représente 22 % des apports protéiques animaux en Afrique subsaharienne et ce taux peut atteindre 50 % lorsque les autres sources de protéines sont rares ou chères et, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | dans les pays côtiers d'Afrique de l'Ouest, . Pour l'Afrique intérieure, c'est la pêche continentale qui est vitale : Plus étonnamment, le poisson est aussi un aliment clé pour les zones arides du continent. Industries de transformation L'industrie de transformation manufacturière est, de tout temps, le parent pauvre de l'économie africaine. L'accumulation du capital ayant manqué, car le continent a vu ses ressources servir à l'accumulation européenne mais pas à la sienne, l'industrie de transformation ne s'est jamais vraiment mise en place. Pire encore, au cours des décennies allant des années 1990 à 2010, la part de l'activité manufacturière dans |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | la valeur ajoutée produite n'a cessé de baisser, passant de 13 % en 1990 à 10 % en 2011. Quelques pays ont cependant réussi, partant d'une situation de rente minière ou agricole, à créer des filières de transformation significatives, générant plus de valeur ajoutée : la Côte d'Ivoire avec la transformation du poisson et du bois, le Sénégal et la transformation du poisson, le Botswana, riche de ses diamants, avec la transformation de la viande, le traitement de peaux animales, les aliments pour animaux…, Maurice avec l'industrie textile, la Tunisie, pour laquelle l'industrie représente 30 % de son PIB… Il |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | convient de faire une place particulière au géant économique qu'est l'Afrique du Sud, qui représente à elle seule entre 20 et 30 % du PIB continental et est dotée d'une industrie diversifiée qui emploie près du quart de la population active et représente près de 30 % de son PIB. La désindustrialisation n'est cependant peut-être pas inéluctable car, faute d'accumulation locale, le capital pourrait provenir de l'étranger. Les investissements directs à l'étranger, qui reprennent en Afrique au début du , notamment ceux en provenance de Chine, sont plus diversifiés qu'auparavant ; ils concernent moins le secteur primaire (agriculture et industries |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | d'extraction) et plus l'industrie manufacturière ; ainsi, depuis 2008, le principal investisseur dans le secteur manufacturier éthiopien est la Chine et, au Rwanda, les IDE chinois ont comme cible, après le secteur tertiaire, les activités de transformation. Pour l'heure, cependant, l'industrie manufacturière est globalement , selon l'expression employée par le forum économique mondial en 2015. Services Quoiqu'on caractérise l'Afrique par l'abondance de ses ressources naturelles, les services représentent plus de 50 % du PIB des pays concernés et le secteur est en croissance constante. Le continent présente un profil de transformation structurelle atypique. Contrairement aux économies occidentales et à celles |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | de l'Asie du Sud et du Sud-Est, la régression tendancielle de l'agriculture n’a pas profité à l'industrie puis aux services ; il y a eu « de moins en moins d'agriculture » et « de plus en plus de services » dans l'économie africaine sans qu'elle passe par une phase intermédiaire d'industrialisation. Au contraire, l'activité manufacturière a décliné alors que croissait la part des services. Les services accompagnent principalement les activités d'exportation y compris agricoles ; par exemple, Mais, parmi les exportations, ce sont celles des biens manufacturés qui sont le plus associées aux services ; pour le Lesotho et |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | la Tunisie, exportateurs de tels biens, le poids des services dans leur économie (61,7 %), est supérieur à la moyenne. Les pays les moins concernés sont les exportateurs de pétrole, chez qui les services représentent 33,9 % du PIB (mais c'est dans ces mêmes pays que la croissance des services est la plus forte). Certains petits pays sont fortement dépendants de ce secteur, car essentiellement tournés vers des services de voyage et de tourisme ; en 2013, les services représentaient 75 % du PIB du Cap Vert et 74 % de celui de Maurice. La croissance des services, outre les |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | exportations, est aussi causée par la consommation intérieure. L'accroissement démographique a entraîné une forte demande, notamment en matière de télécommunications, malgré l'insuffisance des infrastructures. Le secteur des télécommunications a attiré 74 % de l’investissement privé dans les infrastructures durant la période 1990-2013. En termes de ressources humaines, le secteur des services représente 32,4 % de l’emploi total en Afrique au cours de la période 2009-2012 (56,5 % pour l’agriculture et 11 % pour l’industrie) soit largement moins que sa proportion dans le PIB. L'importance de l'emploi informel en est la cause, sachant que l'essentiel des services est assuré par de |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | petites entreprises informelles, notamment dans les sous-secteurs du commerce de gros et de détail ainsi que dans la restauration et les transports. Les pays africains sont quelques-uns à avoir identifié explicitement les services comme priorité économique : le Botswana pour la saisie et l'analyse de données informatiques ; le Cameroun mise sur les centres d'appel et le télétraitement des données à l'instar du Rwanda, lequel promeut aussi les services financiers ; la Namibie vise à devenir un hub régional de transport. Enfin, certains pays sont massivement dépendants du tourisme : Cap Vert, Comores, Ghana, Kenya, Lesotho, Seychelles… Sur le plan |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | international, l’Afrique est un acteur mineur du marché des services ; elle représente 2,2 % des exportations mondiales de services, et 4 % des importations totales mondiales ; sa compétitivité est faible, freinée par des réglementations et des politiques inefficaces et par le déficit d’infrastructures. Tourisme Le tourisme en Afrique ne cesse de croître. Les visiteurs internationaux du continent étaient en 2003, ils sont en 2014 ; le chiffre d'affaires correspondant est de en 2013. Les premières destinations touristiques du continent sont, dans cet ordre, le Maroc, l'Égypte, l'Afrique du Sud, la Tunisie et le Zimbabwe. Arts et littérature, loisirs |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | Perspectives socio-historiques Pensée symbolique et art L'Afrique est le « berceau de l'humanité » et, peut-être, le berceau de l'émergence de la pensée symbolique chez l'homme moderne. Le continent abrite environ sites préhistoriques, grottes et abris sous roche ; c'est le plus riche de la planète en la matière. Des représentations artistiques parmi les plus anciennes qui soient, tels que des objets de parure et des gravures abstraites, marqueurs de la pensée symbolique, y ont été trouvées. Ainsi, au début des années 2000, dans la grotte de Blombos en Afrique du Sud, on découvre des perles d'ornement, faites de coquilles |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | de Nassarius, datées de à ainsi que des plaquettes d'ocre gravées, datant de . Il s’agit des représentations artistiques parmi les plus anciennes au monde avec celles d'Oued Djebbana, en Algérie, qui recelait aussi des perles ornementales datées de , et celles de la grotte des pigeons à Taforalt, au Maroc, qui a livré des perles de Nassarius gibbosulus datant de . Cela tend à faire reculer la date de l'émergence d'artefacts artistiques d'au moins trente millénaires car . Art et architecture proto-historiques et historiques L'Égypte antique, puissante et durable civilisation dans laquelle la religion occupe une place importante, produit |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | de nombreuses œuvres dont beaucoup représentent des divinités ou des pharaons, sous forme de peintures, bas-reliefs, haut-reliefs, sculptures, poteries décorées, bijoux métalliques… L'écriture y apparaît vers et sa littérature, faite de textes religieux et profanes, est l'une des plus anciennes qui soient, attestée dès par des textes complexes sur papyrus. L'architecture est aussi un témoin majeur de l'art égyptien, surtout l'art des pyramides qui lui confère une réputation universelle. La pyramide de Khéops (vers ) est l'une des Sept Merveilles du monde antique, la seule qui soit parvenue jusqu'à nous ; elle fut la plus haute construction humaine durant . |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | L'Afrique du nord, sous l'influence de l'aire méditerranéenne puis de l'Islam à partir du , abrite l'art de l'antiquité tardive (périodes punique, romaine, vandale, paléochrétienne et arabe) puis l'art musulman, avec la grande Mosquée de Kairouan en Tunisie, érigée en , qui en est l'un des symboles. Dans la partie islamisée de l'Afrique subsaharienne, l'art musulman cohabite avec l'art indigène. L'Afrique subsaharienne livre des artefacts caractéristiques des cultures (au sens archéologique du terme) qui la peuplent au fil du temps. Ces objets sont d'abord des objets d'histoire ; l'absence de sources écrites indigènes sur l'Afrique ancienne au sud du Sahara |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | fait qu'ils sont presque les seuls témoins du passé ; même les bâtiments sont souvent absents, et les sources écrites, arabo-musulmanes, ne traitent pas du sujet de l'art. Ces artefacts, historiquement précieux, acquièrent aussi, au , le statut d'œuvres d'art, ce qui leur vaut une place de choix dans les musées, sur le marché international actuel et génère aussi un commerce illicite florissant. Arts du Arts visuels et architecture grâce aux premiers explorateurs portugais qui rapportent des pièces d'ivoire sculptées, dont certaines réalisées à leur demande. Les pièces rejoignent les cabinets de curiosité puis les musées qui leur succèdent à |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | partir du . Mais l'art africain n'est pas reconnu en tant que tel, les Européens de la Renaissance, férus d'art gréco-romain, considèrent les productions africaines avec mépris, utilisant le terme « fétiche » , lequel connote la notion d'artificiel, de magique et de grossier. Ces connotations persistent pendant au moins cinq siècles, jusqu'au début du ; ainsi, David Livingstone, dans ses relations de voyage datées de 1859, écrit, à propos d'un « fétiche », qu'il s’agit de l' et le Grand Larousse du , dans sa définition du mot « fétiche », utilise l'expression « culte grossier des objets matériels |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | ». La pénétration coloniale, à la fin du et au début du , permet de découvrir des artefacts, et les objets recueillis commencent à être étudiés sous l'angle archéologique et ethnologique. Ainsi et par exemple, l'art rupestre des grottes de Tsodilo au Botswana (site occupé depuis ) est-il connu depuis le milieu du ; l'art rupestre du Sahara () est étudié depuis la même époque. Les premières sculptures d'Ife (avant — ) sont mises au jour en 1911, à peu près en même temps que les têtes sculptées de la culture de Nok ( — ), lesquelles commencent à être |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | étudiées dans les années 1910 et 1930. Parmi les premiers à rédiger des monographies sur le sujet, Marcel Griaule étudie les masques dogon dans les années 1930… C'est la sculpture, notamment la sculpture sur bois , qui mobilise l'attention au détriment d'autres représentations, considérées comme subsidiaires. Marcel Mauss disait : . C'est donc à la même époque, vers 1906, que les arts africains commencent à être traités en tant que tels sous l'angle artistique et esthétique : , lorsqu'ils commencent à intéresser, sous le vocable d'« art nègre » , Picasso et Guillaume Apollinaire, notamment, et qu'ils inspirent le fauvisme |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | et le cubisme puis, au début des années 1920, le sculpteur Alberto Giacometti. Même si le jugement artistique a évolué, l'« enchantement » de Livingstone continue à être invoqué au car l'intrication du sacré et du profane, caractéristique de la culture africaine, se retrouve bien évidemment et tout particulièrement dans l'art, tel celui des masques et des sculptures qui intéresse particulièrement les Européens : ; on considère donc que L'Occident postule en conséquence qu'on ne peut étudier un objet sans examiner son contexte socio-historique. L'art africain est donc analysé par les Occidentaux sous le double angle esthétique et ethnologique : |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | Des expéditions ethnologiques, telle la mission Dakar-Djibouti qui, en 1931-1933, ramène objets, partent étudier la culture africaine in situ, filmant les danses et les chants qui accompagnent l'exposition des masques et consignant des témoignages de la culture orale. À l'instar du regard esthétique, le regard ethnologique sur l'art africain n'est cependant pas toujours dépourvu de préjugés ou de biais méthodologiques. L'association entre l'art et le sacré renvoie l'art africain au « primitif » : , surtout lorsque les connotations (relation avec la mort, sacrifice…) véhiculées par les objets sont prises au pied de la lettre : Réappropriation Le discours sur |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | l'art africain est monopolisé par l'Occident depuis sa découverte par les Blancs ; le discours africain sur l'art africain apparaît avec des mouvements tels que celui, littéraire, de la « négritude » qui émerge durant l'entre-deux-guerres et les mouvements politiques de l'afrocentrisme et de la Renaissance africaine , ainsi que via la reconnaissance croissante de la spiritualité traditionnelle au travers de la décriminalisation du vaudou et des autres formes de spiritualité, qui visent à faire (re)découvrir et (re)valoriser les cultures africaines traditionnelles. D'un point de vue plus directement artistique, des rencontres mettant en avant la culture et les artistes du |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | continent sont organisées dès 1956 avec le congrès des intellectuels noirs. En 1966, à Dakar, le premier festival mondial des arts nègres est un symbole de la volonté d'appropriation de l'art par les Africains eux-mêmes ; la problématique de la restitution aux pays d'origine des œuvres présentes dans les musées et chez les collectionneurs occidentaux y est déjà présente. C'est aussi l'occasion de montrer la diversité de l'art (peinture, sculpture, littérature…) au-delà des masques et des fétiches. Il est suivi du premier festival panafricain d'Alger en 1969, considéré par certains comme le symbole de la . Marché de l’art et |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | spoliation de l'Afrique Outre les pièces proprement historiques, les masques, statuettes, sculptures et autres ont acquis le statut d'œuvres d'art. Il ne s’agit pas d'objets très anciens, , le bois, le raphia et les tissus qui les composent ne se conservant pas. Citons, comme pièces représentatives valant des sommes importantes sur le marché, les statues de Nok au Nigeria ( - ), les têtes en terre cuite d'Ifé au Nigeria (), les bronzes du royaume du Bénin, actuel Nigeria (), la statue en métal du dieu Gou, venue du Bénin (), les reliquaires des Kota du Gabon, les masques Gouro, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | les masques-cimiers ciwara des Bambaras du Mali, les statues Sénoufos du Burkina Faso et de Côte d'Ivoire, ainsi que celles des Luba, les masques Fang du Gabon… La présence de ces œuvres africaines dans les collections et musées occidentaux pose, par ailleurs, le sujet de la spoliation des pays africains. Les puissances coloniales ont prélevé de nombreuses pièces archéologiques et artistiques à l'époque de la colonisation et le florissant marché contemporain de l'art africain contribue à entretenir des pratiques contestables qui amènent la communauté internationale à légiférer. Acte marquant, durant l'été 2016, le Bénin dépose auprès de la France une |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | demande officielle, une première pour une ancienne colonie d'Afrique francophone, celle de lui restituer les œuvres emportées à l'époque de la colonisation ; la demande porte sur environ . Musique et danse vignette|upright|alt=Lamelles métalliques montées sur un support plat en bois|Détail d'une Sanza ou « piano à pouces ».Outre les masques, les danses et les chants qui, souvent, les accompagnent, ont conféré à l'Afrique subsaharienne une identité propre. Avec mille ethnies et un milliard d'habitants, l'Afrique est culturellement multiple, mais les musiques et les danses africaines partagent quelques traits distinctifs. Dans la culture traditionnelle, musique, danse et exposition des masques |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | forment fréquemment un triptyque. La musique est essentiellement rythmique et centrée sur la transmission orale, d'où la grande importance du texte. Les instruments sont très divers mais la rythmique fait la part belle aux percussions et, notamment, aux tambours. Malgré une rencontre « traumatique » entre les cultures, l'Afrique a aussi influencé certaines musiques occidentales, tels le jazz, directement inspiré par les rythmes de l'Afrique de l'Ouest et créé par les esclaves noirs déportés en Amérique, l'afrobeat (années 1970), créée par Fela Kuti, le highlife (années 1920)… Ses propres musiques de l'époque contemporaine, rumba congolaise, soukous, coupé-décalé par exemple, s’exportent |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | dans le monde entier à partir des années 1960, et encore plus avec les métissages croisés de la world music qui naît en 1986 avec l'album de Paul Simon. L'Afrique du nord, quant à elle, propose essentiellement la musique berbère, prolongement de la culture des premiers habitants libyques, suivie de la musique arabo-andalouse. Littérature . Dans la culture typique de l'Afrique, la parole est considérée comme possédant une puissance qui permet d'agir sur le maintien ou la rupture de l'harmonie du monde. Il y a donc un Dans des sociétés aux langues non-écrites, l'oralité est donc un élément culturel, notamment |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | pédagogique, fondamental. Le récit oral africain prend les deux formes principales de l'épopée et du conte. L'épopée raconte la vie de héros fondateurs, plus ou moins historiques, comme dans l'épopée de Soundiata et celle de Silâmaka et Poullôri, ou bien relate le mythe fondateur d'un peuple, comme dans le Mvett, légende des origines du peuple Fang. Le conte, quant à lui, véhicule une morale et un système de valeurs. Les deux mettent l'accent sur le poids des actes mais aussi des paroles qui peuvent changer le monde pour le bien ou le mal. L'épopée (chant épique) et le conte sont |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | le plus souvent chantés. Certains récits sont consignés par écrit assez tôt, dès 1828, et d'abord examinés sous l'angle de l'ethnologie (le texte considéré comme « reflet de la culture ») et de la linguistique (phonologie, commentaires linguistiques). Il faut attendre longtemps, jusqu'aux alentours des années 1970, pour qu'apparaisse l'étude critique, au sens « critique littéraire », des œuvres (stylistique…). C'est ainsi que paraît, en 1970, Oral litterature in Africa de Ruth Finnegan, ouvrage important en la matière. Cette évolution dans le regard porté sur la littérature orale se produit au moment où la littérature négro-africaine, écrite dans la langue |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | du colonisateur, commence à obtenir de la visibilité, avec, par exemple pour l'aire culturelle francophone, Léopold Sédar Senghor, Mongo Beti, Ferdinand Oyono, Ousmane Sembène, Guillaume Oyônô Mbia… Certains auteurs, tel Léopold Sédar Senghor, se déclarent, du reste, explicitement héritiers de la culture orale africaine et, en particulier, de sa poésie. La littérature, qui commence à émerger avant les indépendances, présente d'abord un aspect protestataire à l'encontre des colonisateurs ; après l'émancipation politique, à partir des années 1960, elle traite des difficultés internes aux nouveaux États, notamment la critique des dictateurs. Mais le , quant à lui, voit les auteurs déclarer |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | vouloir s'affranchir de leurs identités africaines et revendiquer une identité artistique purement littéraire. En 2016, l'Afrique compte trois lauréats du prix Nobel de littérature : Wole Soyinka, 1986, nigérian, d'expression anglaise ; Naguib Mahfouz, 1988, égyptien, d'expression arabe ; Nadine Gordimer, 1991, Sud-Africaine, d'expression anglaise. J.M. Coetzee, d'expression anglaise, originaire d'Afrique du Sud, naturalisé australien en 2006, reçoit le prix Nobel en 2003. Spectacle vivant La représentation publique est commune en Afrique depuis longtemps ; les mascarades au sens premier, c'est-à-dire des spectacles où l'on montre des masques, avec accompagnement de danses et de chants, sont consubstantielles à la culture |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | africaine. Même dans le cas d'initiations secrètes, certaines parties des rites sont publiques comme dans la mascarade Makishi en Zambie, inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'humanité, tout comme est publique l'invocation des esprits (danse de la pluie…), occasion typique des mascarades. Les danses et chants traditionnels ont même été promus par les colonisateurs car leur potentiel touristique a été perçu dès la fin de la seconde guerre mondiale. La littérature orale, quant à elle, par définition, est destinée à un public écoutant le texte en direct. Les acteurs, danseurs, chanteurs, conteurs ne sont pas nécessairement des professionnels du spectacle |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | et les troupes de danseurs professionnels rémunérés se créent pendant la colonisation dans les années 1930. Le théâtre est absent de la culture traditionnelle. Propre à la culture urbaine, il est importé par les Occidentaux et s'implante progressivement à l'époque moderne. Arts corporels L'art des costumes, des bijoux et parures diverses, des coiffures, des peintures corporelles et des scarifications est aussi varié que peut l'être la culture africaine aux mille ethnies. L'art corporel servait à matérialiser l'appartenance à une ethnie, une religion, était typique d'un sexe, d'une classe d'âge, d'une situation matrimoniale, de la situation sociale… Le régime colonial était |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | fortement opposé à ces pratiques et d'incessantes campagnes furent menées pour mener à de « saines habitudes de décence » en matière d'habillement et éliminer tout art corporel. Les études sur le sujet sont donc rares et tardives. Les gouvernements d'après l'indépendance n'ont pas eu plus de tolérance de ce point de vue, certains régimes créant même de toutes pièces des « costumes nationaux » dont le port était censé refléter l'adhésion à l'identité nationale du nouvel État. Contexte artistique contemporain Aucun domaine de l'art n'échappe à l'Afrique au , sculpture, peinture, bande dessinée, littérature, cinéma, mode, cuisine, danse, musique… |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | L'art et les artistes africains sont présents partout, thématiquement et géographiquement, dans un marché de l'art devenu planétaire. Les influences croisées sont innombrables et très anciennes : les premières cuillères sculptées en Afrique datent du , elles étaient inconnues avant l’arrivée des Portugais qui les commandèrent aux artisans locaux et, en sens inverse, l'Afrique inspira l'Occident en matière de peinture, de mode, de musique… Les artistes contemporains sont, pour beaucoup, porteurs d'une culture « hybride », certains tournant même les stéréotypes culturels en pastiches afin de s’en démarquer. L'art africain n'est plus et ne veut plus être celui de la |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | tradition, de la contestation coloniale, de la critique sociale ou de la négritude, mais un art « inséré dans l’art contemporain universel », qui veut être jugé uniquement sur ses qualités à l'instar de tous les autres. Depuis les années 1990, il est constaté « une mondialisation de la scène artistique qui se traduit par une extension multiculturelle de l’offre ». Les espaces de diffusion connaissent donc une plus grande expansion geographique et des manifestations culturelles de rang international, telles que la Biennale de Dakar, les Écrans noirs, le MASA et bien d’autres, se multiplient chaque année et attirent des |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | milliers de visiteurs ainsi que des experts et acteurs culturels originaires du continent africain et d’ailleurs. Cinéma Les premières séances de cinéma en Afrique datent de 1905 en Égypte et des années 1920 en Afrique subsaharienne ; les séances ont lieu dans des théâtres urbains et sous forme de projections itinérantes dans les zones rurales. Concernant la création, . Malgré ces débuts pionniers, les réticences des gouvernements coloniaux et le manque de moyens font cependant que la majeure partie du continent ne voit réellement émerger des réalisations locales qu'à partir des années 1970 et il est, jusqu'à nos jours, financé |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | par des fonds occidentaux ; son développement reste cependant modeste. Dès les années 1990, la production cinématographique s'effondre, tandis que les salles de cinéma ferment au point que certains pays n'ont actuellement plus aucune salle de cinéma sur leur territoire. Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), un des plus grands festivals africain, dont la édition s'est tenue en 2015, tente de préserver et promouvoir le cinéma africain. Il existe cependant l'exception nigériane de Nollywood. Le Nigeria produit près de deux mille films par an, et est ainsi le deuxième producteur mondial en quantité, derrière |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | l'Inde et Bollywood et devant les États-Unis. Il s'agit de sorties directes en VCD de productions à petits budgets, pour plus de la moitié en langues locales, dont la qualité artistique est jugée « contestable » et la qualité technique trop basse pour une exploitation ne fût-ce qu'à la télévision. La production africaine est cependant capable de briller sur la scène internationale, comme dans les autres domaines artistiques, lorsque , comme en témoigne sa présence dans les festivals internationaux tel celui de Sundance. Sports Les cinquante-quatre pays souverains du continent ont une équipe de football faisant partie de la Confédération |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | africaine de football. L'Égypte a remporté sept fois la coupe d'Afrique des nations, suivie par le Cameroun (cinq fois) ensuite le Ghana (quatre fois). L'Afrique du Sud accueille la coupe du monde de football de 2010, devenant le premier pays africain à le faire. Les clubs et les championnats locaux sont cependant confrontés au manque d'infrastructures et de financement. Le rugby à XV est populaire en Afrique du Sud, Namibie, Zimbabwe et au Kenya. Neuf équipes africaines figurent parmi les cinquante premières du classement World Rugby. La compétition continentale est la coupe d'Afrique de rugby à XV, créée en 2000 |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | ; en 2016, les équipes les plus titrées sont la Namibie (6 titres), l'Afrique du Sud (3 titres, mais n'a participé qu'à cinq reprises en raison de sa trop grande supériorité), le Maroc et le Kenya (2 titres), l'Ouganda et le Zimbabwe (1 titre). Il existe aussi une compétition, l'Africa Cup 2, pour les équipes de seconde division. Le cricket est populaire en quelques endroits. L'Afrique du Sud et le Zimbabwe jouent au plus haut niveau (respectivement et places mondiales), le Test cricket'', tandis que le Kenya était l'équipe africaine leader au niveau inférieur, le One-day International. Les trois pays |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | ont conjointement accueilli la coupe du monde de cricket de 2003. La Namibie est l'autre nation africaine à avoir participé à la coupe du monde en 2003. Le Maroc a accueilli un tournoi de cricket en 2002, mais son équipe nationale n'a jamais été qualifiée pour un tournoi majeur. Les Jeux africains, reconnus par le Comité international olympique, sont organisés tous les quatre ans par l'Association des comités nationaux olympiques d'Afrique ; ils ne mobilisent cependant pas nécessairement les meilleurs athlètes africains. La place du continent sur la scène sportive internationale est mineure si l'on considère sa place aux Jeux |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | olympiques. Le sport, moderne et codifié, se développe sur le continent à l'initiative des États plutôt que de celui de la société civile (à l'inverse de l'Occident). Sous la coupe des politiques, il sert de levier et est, par exemple, un moyen du panafricanisme. Le sport est aussi un élément de politique internationale en Afrique, par exemple via la construction de stades par les Chinois. Un exemple, parmi les plus connus, de la rencontre du sport et de la politique est le rugby, qui fut un outil de l'unité de l'Afrique du Sud post-apartheid en même temps qu'un symbole du |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | rayonnement international du pays, avec l'organisation de la Coupe du monde 1995. Le sport est par ailleurs considéré comme un moyen du développement social de la population et, à ce titre, bénéficie de l'aide internationale. Notes et références Traductions Notes Références Bibliographie Documents utilisés comme sources pour la rédaction de cet article Histoire Environnement Économie et politique Agriculture Pêche et aquaculture Religion Sociologie Linguistique Art Sport Généralités Bibliographie complémentaire Bibliographie sur l'Afrique Voir aussi Articles connexes Diaspora africaine Liste des agglomérations d'Afrique Union africaine Académie africaine des langues Énergie solaire en Afrique Afrique subsaharienne Journée mondiale de l'Afrique Alkebulan Liens |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique | Afrique | externes |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | L’Andalousie (), est une communauté autonome composée de huit provinces, située dans le Sud de l'Espagne. Elle constitue l'une des dix-sept communautés autonomes du pays : la communauté autonome d'Andalousie (). La Junte d'Andalousie est l'institution qui exerce le gouvernement de la communauté autonome. Le préambule du statut d'autonomie du pays reconnaît l'Andalousie comme une « réalité nationale ». Elle est située dans le Sud de la péninsule Ibérique. Elle est bordée au nord par l'Estrémadure et Castille-La Manche, à l'est par Murcie, au sud par la mer Méditerranée, l'océan Atlantique et à l'ouest par le Portugal. La province fut |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | le dernier bastion de la période de domination musulmane de la péninsule, Al-Andalus (dont l'Andalousie actuelle qui en tire son nom, n'en a longtemps été qu'une petite partie), et la Prise de Grenade en 1492 marqua la fin de la Reconquista. L'Alhambra y reste le plus important témoignage architectural de cette période. Géographie L'Andalousie est la deuxième plus grande communauté autonome d'Espagne et la plus peuplée avec une population totale de pour une superficie de , avec une densité de . L'Andalousie se divise en huit provinces (capitales provinciales) : province d'Almería (Almería) (, en 2019) ; province de Cadix |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | (Cadix) (, en 2019) ; province de Cordoue (Cordoue) (, en 2019) ; province de Grenade (Grenade) (, en 2019) ; province de Huelva (Huelva) (, en 2019) ; province de Jaén (Jaén) (, en 2019) ; province de Malaga (Malaga) (, en 2019) ; province de Séville (Séville) (, en 2019). Le Guadalquivir, de l'arabe Al Ouad Al Kabir ou le grand fleuve, long de , est l'un des grands fleuves d'Espagne. Ses principaux affluents sont le Jándula, le Yeguas, le Guadalmellato, le Guadiato, le Genil et le Bembézar. Le Guadalquivir coule entre deux chaînes de montagnes, la sierra |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | Morena et le système Bétique. Son bassin communique au nord avec la Meseta par le défilé de Despeñaperros qui franchit la sierra Morena. La sierra Nevada se trouve dans le système Bétique. On distingue l'Andalousie méditerranéenne, des provinces d'Almería, de Malaga et de parties des provinces de Grenade et de Cadix, de la vallée du Guadalquivir (provinces de Jaen, Cordoue, Huelva, Séville et parties de Malaga, Cadix et Grenade). Les deux entités sont séparées par le système Bétique qui forme une barrière naturelle. Les points de passage principaux sont le col du Soupir du Maure et la ville d'Antequera. Histoire |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | Pendant l'Antiquité, l'Andalousie est peuplée par les Ibères, les Phéniciens (venus de l'actuel Liban), les Carthaginois (de l'actuelle Tunisie), des Grecs et Phocéens et les Tartessiens. L'Andalousie reçoit des colonies grecques et des comptoirs phéniciens. Elle est ensuite sous l'obédience des Carthaginois, des Ibères, puis des Romains. Dans ce territoire se sont également établis les Vandales et Wisigoths et il passe ensuite sous autorité byzantine, puis celle des Arabes et des Berbères. Le comte Julien (comes Julianus ou Olbàn) était le gouverneur de Ceuta (Septem), l'un des derniers bastions byzantins (avec Tanger) en Afrique du Nord. Il entretenait des relations |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | d'amitié avec les chefs wisigoths de la péninsule Ibérique. Au-delà des légendes qui entourent les circonstances relativement obscures dans lesquelles se déroulent les premiers épisodes de la conquête musulmane de la péninsule Ibérique, plusieurs documents indiquent assez clairement (« au-delà de tout doute raisonnable », selon l'historien espagnol Pedro Chalmeta) que le débarquement des forces arabo-berbères placées sous le commandement de Tariq ibn Ziyad a bénéficié de l'aide d'un chef byzantin, connu dans les sources arabes sous le nom « Youlyân », et dans l'historiographie chrétienne sous celui de « comte Julien ». L'existence de ce personnage de religion chrétienne |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | mais d'origine incertaine — chef wisigoth, byzantin ou berbère ? — reste cependant mystérieuse : il semble qu'au moment de la conquête du Maghreb par le wali omeyyade de Kairouan, Musa ibn Nusair, qui étend ainsi l'autorité du califat de Damas jusqu'au détroit de Gibraltar, Julien était gouverneur de quelques villes de l'Extrême-Sud de l'Andalousie pour le compte des rois wisigoths, et, en Afrique du Nord, de Tanger et de Septem Magna (Ceuta). Fidèle vassal des rois Égica (687-700) et Wittiza (702-710), il a pris, après la mort de ce dernier, le parti du prince Agila (« Akhila » pour |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | les Arabes), écarté du trône de Tolède au profit du prétendant Rodéric. S'étant soumis aux musulmans, qui lui enlèvent Tanger mais laissent momentanément Ceuta sous son gouvernement, Julien a alors pris part aux tractations engagées par Agila avec les Arabes, les incitant à franchir le détroit de Gibraltar (dont le nom provient précisément de l'arabe Djebel Tarik qui signifie La montagne de Tarik, en hommage à Tariq ibn Ziyad) pour aller soutenir dans la péninsule les prétentions de ce prince. Julien a notamment apporté une aide appréciable aux Arabes en leur fournissant des navires permettant, en juillet-août 710, le succès |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | du raid de pillage dirigé par Tari ben Malik (qui laisse son nom à l'actuelle Tarifa), puis celui, infiniment plus décisif, du débarquement des forces arabo-berbères placées sous le commandement de Tariq ibn Ziyad, en , débouchant sur la bataille de Guadelete en . Des sources chrétiennes et arabes expliquent par ailleurs l'attitude de Julien par le fait que sa fille, Florinde, présente à la cour du roi Rodéric à Tolède, aurait été violée par ce dernier. La jeune fille aurait averti son père de cette humiliation en lui faisant parvenir un œuf pourri; ainsi prévenu, Julien livre la péninsule |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | aux Arabes pour venger l'affront fait à sa fille. Cet épisode est généralement considéré comme légendaire. Durant le haut Moyen Âge, le détroit de Gibraltar est le point de passage des armées omeyyades en Europe occidentale, à compter de 711. L'Andalousie devient une partie du territoire sous autorité politique musulmane, qu'on appelle généralement Al-Andalus. Ce territoire se constitue sous la forme d'un émirat puis d'un califat dont Cordoue est la capitale. Sa population est diverse, se composant de juifs (séfarades), de chrétiens de rite mozarabes et de musulmans (en majorité des convertis, ainsi que des Berbères et des Arabes), tous |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | unis par la langue arabe et la culture islamique et arabo-musulmane. Au , Cordoue est la plus grande ville d'Europe et brille pour l'essor scientifique. Mais le califat disparaît en 1031, ce qui ouvre la voie à des royaumes indépendants (taïfas), autour des grandes villes, Séville, Grenade ou encore Almérie, trop faibles chacun pour résister à l'expansionnisme des royaumes de Castille, de León et d'Aragon, ainsi qu'aux dynasties Almoravide et Almohade qui vont intégrer l'Andalousie dans leur empire. Les villes n'en continuent pas moins leur développement économique, notamment Séville, qui sera la future base de l'expansion espagnole en Amérique. L'effondrement |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | des Almohades au favorise la conquête par Ferdinand III de Castille de Cordoue (1236) et de Séville (1248). Le reste de l'Andalousie devient le royaume de Grenade, qui sera conquis en 1492, ce qui constitue la fin de la Reconquista. Les Juifs sont aussitôt forcés à la conversion ou à l'exil par le décret de l'Alhambra, tandis que les musulmans sont dans un premier temps confirmés dans leurs libertés, avant de subir le même sort en 1502. La plupart se convertissent, mais leur fidélité à leur mode de vie et à la langue arabe les rendent suspects et on les |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | désigne sous le nom de morisques, ils subirent l'inquisition de façon impitoyable au même titre que les siciliens. Ils sont finalement expulsés en 1609 sur l'ordre de Philippe III et sa femme Marguerite d'Autriche-Styrie. Durant l'Époque moderne, l'Andalousie fournit les conquistadors partant à la conquête du « Nouveau Monde » via les Baléares, à partir des rangs de l'armée de Castille qui mit fin au royaume de Grenade en 1492. En 1704, la couronne espagnole perd Gibraltar qui devient une enclave britannique. Durant l'époque contemporaine, la bataille de Trafalgar eut lieu près de Cadix en 1805. À partir des années |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | 1850, de grandes révoltes paysannes secouent l’Andalousie. Elles se placent bientôt sous l’étendard de l’anarchisme, à la faveur de la diffusion des thèses de Mikhaïl Bakounine dans la région. La proximité avec les colonies espagnoles du Maroc redevient un fait géographique et historique majeur lorsqu'en 1936 éclata la guerre civile espagnole : l'armée de Francisco Franco débarque en Andalousie. Dès le début de l'insurrection elle s'empare de Séville, et le fusille Blas Infante, principal instigateur du mouvement nationaliste andalou. Puis soutenue par les bombardements italiens, elle s'empare de Malaga le . L'Exposition universelle de 1992 a lieu à Séville. En |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | février 2007 les Andalous ont adopté par référendum un nouveau statut d'autonomie, qui remplace celui de 1981. Dans le préambule la communauté autonome est définie comme une « réalité nationale ». Le statut est comparable à celui de la Catalogne sur de nombreux points, qui renforce les prérogatives régionales et modifie le mode de financement de l'administration régionale, notamment en lui accordant la moitié du produit de l'impôt sur le revenu (IRPF). Toponymie Politique Les pouvoirs d'autogouvernement de la communauté autonome d'Andalousie sont exercés par diverses institutions regroupées au sein de la Junta de Andalucía. La capitale de l'Andalousie est |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | la ville de Séville : la présidence du gouvernement est installée au palais de San Telmo, et le Parlement autonome occupe l'hôpital de las Cinco Llagas. Le siège du tribunal supérieur de justice d'Andalousie est à Grenade. La Constitution espagnole de 1978 reconnaissait que les communautés autonomes pouvaient disposer d'une certaine autonomie dans le cadre indissoluble de la nation espagnole. Le premier statut d'autonomie de l'Andalousie entra en vigueur en 1981. Depuis lors des élections sont organisées régulièrement pour renouveler le parlement andalou. Un nouveau statut d'autonomie a été approuvé par le peuple andalou le . Le gouvernement est confié |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | à la Junta de Andalucía, institution regroupant les différents pouvoirs propres de la communauté. Le parlement est composé de . Un président est à la tête de la junte d'Andalousie, et dirige son gouvernement. Le socialiste Manuel Chaves González a été élu pour la première fois président en 1990. Il a par la suite été réélu à ce poste en 1994, 1996, 2000, 2004 et 2008 avant de céder sa place à José Antonio Griñán Martínez en à la suite de son entrée au gouvernement. Le , Susana Díaz devient la première femme à occuper la présidence du gouvernement andalou. |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | En , Juan Manuel Moreno est le premier président investi à n'être pas membre du PSOE. Économie Même si elle a connu un spectaculaire développement économique dans les années 1990 et 2000, l'Andalousie reste la seconde région la moins riche d'Espagne. Elle a comme atout d'en être la région la plus peuplée et d'être très touristique avec plus de de visiteurs chaque année. Elle est devenue la troisième région d'Espagne pour les nouvelles technologies de l'information. Mais malgré cela, les emplois restent peu qualifiés, la région reste très dépendante du tourisme et de la construction. Éloignée des grands marchés européens, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | elle souffre aussi d'un manque de tissu industriel et d'investissements étrangers. Avec la crise économique de 2008, l'Andalousie a atteint jusqu'à 37 % de chômage en . L'Andalousie est la première région productrice d'olives en Europe (notamment dans la province de Jaén). Les autres productions principales sont les fruits et légumes (du Campo de Dalías ou encore les fraises de Huelva), les céréales et les oléagineux (tournesol) dans la plaine du Guadalquivir, l'élevage bovin et porcin (jambons serrano et ibérique), l'industrie du cuir (notamment à Campillos), le vin (le vignoble d'Andalousie comprend notamment les appellations de malaga, de xérès ou |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | de montilla-moriles). La canne à sucre est également cultivée de manière marginale près de Motril et Malaga. L’Andalousie a été surnommée le jardin de l’Europe, en référence aux dizaines de milliers d’hectares qu’elle consacre aux cultures de fruits et de légumes et qui permettent à son agriculture de représenter à elle seule 25 % de la production espagnole. Près d'Almeria, sont couverts de bâches plastiques, visibles depuis les satellites. La majorité des légumes sont cultivés hors-sol, dans des sacs d’argile expansée arrosés par des solutions minérales. L’eau provient principalement de la nappe phréatique qui s'épuise et devient saumâtre. Les sols |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | de la région se saturent rapidement en sels, même dans le cas des cultures hors-sol à cause des rejets de ces eaux de culture. En analysant les différents sous-secteurs, l'industrie alimentaire représente, dans l'industrie andalouse, plus de 16 % de la production totale. Par comparaison avec l'économie espagnole, ce sous-secteur est pratiquement le seul qui ait un certain poids dans l'économie nationale avec 16,16 %. Loin derrière, la fabrication de produits destinés à l'exportation représente un peu plus de 10 % de l'économie espagnole. Des entreprises comme Cruzcampo (Groupe Heineken), Puleva, Domecq, Renault-Andalousie ou de Santana Motor sont des exemples |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | de ces deux sous-secteurs. On notera le secteur aéronautique andalou, en seconde position au niveau national, derrière Madrid et qui représente environ 21 % du total quant au chiffre d'affaires et à l'emploi, et qui met en lumière des sociétés comme Airbus, Airbus Military, ou Alestis, nouveau venu sur ce marché. Au contraire, le peu de poids, au niveau national, de l'économie régionale dans des secteurs aussi importants que le textile ou l'électronique est symptomatique. PIB : d'euros (estimations pour 2007) ; PIB /hab. : euros ; Croissance du PIB entre 1995 et 2005 (base 100 en 95) : 154 |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | (Espagne 143, zone euro 122) ; Taux de croissance du PIB en 2006 : 3,9 % (moyenne de la zone euro : 2,8 %) ; Taux de chômage : 23% en 2018 ; Déficit commercial : d'euros (2006). La région est l'une des plus pauvres d'Espagne. En 2018, l'Institut national des statistiques (INE) indique que 21 % de ses habitants vivent dans la pauvreté ou la précarité. Culture Architecture Dans le domaine de l'architecture, l'Andalousie se distingue par la présence de vestiges de l'époque d'Al-Ándalus. Nombreux sont les châteaux et forteresses (château de Baños de la Encina, forteresse d'Alcalá de |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | Guadaíra, alcazabas de Malaga et d'Almería…), les palais (Alhambra de Granada, Alcázar de Jerez de la Frontera, site archéologique de Madinat al-Zahra), les mosquées (Grande Mosquée de Cordoue, mosquée d'Almonaster la Real, Giralda de Séville) et les bains publics (Jaén, Grenade, Cordoue) à être parvenus jusqu'à nos jours, du fait de la présence prolongée des musulmans dans la région, qui ne fut conquise qu'entre 711 et 1492. Après la conquête, les Castillans reprirent les canons de l'art hispano-mauresque dans l'architecture mudéjare, dont la plus brillante réalisation est l'Alcázar de Séville. Ils introduisirent par ailleurs l'architecture gothique, mise en œuvre dans |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | des ensembles castraux (Alcazar de Cordoue) ou dans des constructions religieuses. À partir du , l'architecture de la Renaissance va connaître un certain succès en Andalousie. Le palais de Charles Quint à Grenade, les cathédrales de Cordoue, Jaén et Grenade, la Casa de Pilatos et l'hôpital des Cinq-Plaies de Séville en sont les meilleurs exemples. Par la suite, l'architecture baroque va se diffuser sur tout le territoire andalou qu'elle va profondément marquer de son empreinte, notamment à Séville. Les témoignages de cette époque sont nombreux et se retrouvent dans toutes les villes de la région. Les églises (San Luis de |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | los Franceses, Salvador…) et palais (palais de San Telmo, palais archiépiscopal…) de Séville et la chartreuse de Grenade figurent parmi les chefs-d'œuvre de cette période. Les époques successives verront, entre autres, l'apparition de l'architecture néo-classique, bien représentée à la fabrique royale de tabac de Séville, et l'architecture régionaliste, chère à Aníbal González. L'Exposition ibéro-américaine de 1929 à Séville donne lieu à la construction d'un large éventail de constructions de ce type : Plaza de España, Plaza de América ou encore hôtel Alfonso XIII. Littérature Des auteurs andalous ont fait connaitre l'Andalousie et le castillan qu'on y parle à travers leurs |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | écrits : Luis de Góngora, Tirso de Molina, Juan Ramón Jiménez, Federico García Lorca, Antonio Machado, Rafael Alberti, Miguel Hernández ou encore Antonio Muñoz Molina. Aussi, l'Andalousie est le théâtre principal ou secondaire de nombreuses œuvres littéraires (Fuente Objeuna de Lope de Vega, Don Quichotte de Cervantes, El Buscón de Quevedo, l'œuvre de García Lorca ou de Muñoz Molina), et a vu naître des personnages romanesques, tels que Don Juan et Carmen, largement diffusés dans la littérature européenne. La région occupe une place singulière dans les récits européens de voyage du : Chateaubriand, Théophile Gautier, Prosper Mérimée, Alexandre Dumas ou |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | encore Washington Irving ont ainsi consacré une partie de leur œuvre à cette contrée du Sud espagnol. Beaux-arts Artistes d'origine andalouse L'Andalousie a donné de grands noms à la peinture, spécialement à l'époque baroque. Diego de Velázquez est né à Séville où il a fait ses premières armes. Par la suite, Bartolomé Esteban Murillo, Francisco de Zurbarán, Alonso Cano, Francisco Pacheco et Juan de Valdés Leal vont faire la gloire de l'école sévillane.Parmi les sculpteurs, Juan Martínez Montañés, Juan de Mesa, Pedro de Mena et Pedro Roldán. Représentations de l'Andalousie et de ses habitants Julio Romero de Torres, peintre réaliste |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | né à Cordoue en 1874, représente dans la plupart de ses tableaux des femmes andalouses. Pablo Picasso redonne au une certaine notoriété à la peinture andalouse. Musées d'arts Les musées d'art les plus importants d'Andalousie sont le musée des beaux-arts de Séville, le musée Picasso de Malaga et le Centre andalou d'art contemporain à Séville. Certains musées provinciaux, ainsi que les églises et les monastères, conservent également de belles collections. Cinéma Festivals de cinéma et cinémathèque Le festival du film espagnol de Malaga récompense les meilleurs films d'origine espagnole de l'année. Cines del Sur est un festival international de cinéma |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andalousie | Andalousie | ayant lieu à Grenade. Il présente des productions de pays asiatiques, africains et latino-américains. L'Andalousie possède également une cinémathèque depuis 1987. Située à Cordoue, elle a pour mission de préserver, archiver, diffuser et mettre en valeur le patrimoine cinématographique d'Andalousie. Films et séries tournés en Andalousie Le désert de Tabernas, rappelant les déserts nord américains, a servi de lieu de tournage à des westerns dans les années 60 et plus récemment à la série Game Of Thrones. Le château de l'Alcazar de Séville a accueilli le tournage du film Lawrence d'Arabie. Films et séries se déroulant en Andalousie Certaines villes |
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