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https://fr.wikipedia.org/wiki/Abr%C3%A9viations%20en%20informatique%20X
Abréviations en informatique X
X : X Window System X11 : X Window System version 11 X11R6 : X Window System version 11 release 6 XAML : eXtensible Application Markup Language XAMPP : X Apache MySQL Perl PHP XAO : X Assisté par ordinateur XBL : eXtensible Bindings Language ou XML Bindings Language XBM : X BitMap XBMC : Xbox Media Center XCB : X C Binding XCF : eXperimental Computing Facility de GIMP XCL : Xlib Compatibility Layer XD: eXploser de Rire XDCC : XDCC (Xabi DCC or eXtended DCC XDM : X Window Display Manager xdpyinfo : X11 DisPlaY INFO XDMCP :
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Abréviations en informatique X
X Display Manager Control Protocol XFS : X File System XGA : Extended Graphics Array XHTML : Extensible HyperText Markup Language XML : Extensible markup language XMS : Extended Memory Specification, voir mémoire étendue XMPP : Extensible messaging and presence protocol XOR : OU exclusif XP : Extreme programming XSD : XML Schema Definition, définition du schéma d'annuaire au format XML XSLT : Extended stylesheet language transformations XT : X Toolkit XTM : XML Topic Maps XUL : XML-based user interface language X
https://fr.wikipedia.org/wiki/Abr%C3%A9viations%20en%20informatique%2C%20caract%C3%A8re%20non%20alphab%C3%A9tique
Abréviations en informatique, caractère non alphabétique
2FA : two-factor authentication, double authentification /. : Slashdot (site d'information, en anglais) :) : Smiley @ : vers (en direction de ...) & : et logique | : ou logique ₿ : Bitcoin, depuis 2017 pour le distinguer du symbole ฿ du Baht # : Hashtag (également mot-dièse1 ou mot-clic2) permet de marquer un contenu avec un mot-clé plus ou moins partagé. Notes et références Abréviation en informatique Article court dans une nomenclature
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Amharique
L’amharique ( ; en ) est une langue chamito-sémitique de la famille des langues sémitiques, une famille au sein de laquelle elle occupe, en termes de locuteurs, la deuxième place après l'arabe. En raison de la politique linguistique avant la chute du Derg, la langue est parlée en Éthiopie par une majorité de la population, soit comme langue maternelle — majoritairement par les Amharas —, soit comme langue seconde ou véhiculaire. Depuis l'entrée en vigueur de la Constitution de 1994, l'amharique a perdu son statut de langue officielle unique, l'article 5-1 affirmant la reconnaissance par l'État du même statut pour
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toutes les langues éthiopiennes ; toutefois, l'article 5-2 accorde à l'amharique le statut de langue de travail du gouvernement fédéral. En dehors de l'Éthiopie, l'amharique est parlé par environ 2,7 millions de personnes vivant en Égypte, en Israël, à Djibouti, au Yémen, au Soudan, aux États-Unis, ainsi qu'en Érythrée par une partie de la population ayant connu la période antérieure à l'indépendance en 1993. L'amharique s'écrit à l'aide de l'alphasyllabaire éthiopien. Transcription Il n'existe pas de romanisation standard de l'amharique, la graphie employée varie sensiblement selon les ouvrages et les langues. Il en existe cependant une transcription scientifique qui permet
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de rendre les caractères ge'ez de façon univoque. Elle exige des caractères spéciaux rarement disponibles sur les systèmes informatiques courants. On la rencontre donc peu en dehors des ouvrages de linguistique. Écriture Différences avec l'alphasyllabaire éthiopien original L'amharique s'écrit à l'aide de l'alphasyllabaire amharique, dérivé de l'alphasyllabaire éthiopien. Plusieurs lettres ont été ajoutées aux 26 de base : sept consonnes dont six palatales : ሸ (šä), ቸ (čä), ኘ (ñä), ዠ (žä), ጀ (ǧä), ጨ (č'ä) et le ኸ (hä). Les six consonnes palatales correspondant à des dentales, c'est un élément bien visible dans la graphie. Les six nouvelles consonnes
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ont aussi été insérées dans l'alphabet après les dentales. le ኧ (ä) le ቨ (vä), utilisé pour les emprunts : ቪዛ (viza, visa) un certain nombre de labio-vélaires. Outre les ajouts, l'alphasyllabaire amharique se distingue par la prononciation identique de quelques lettres différentes : ሰ et ሠ : sä ሀ, ሐ, ኀ et ኸ : consonne fricative glottale sourde አ et ዐ : a ጸ et ፀ : s'ä Historiquement, ces sons ont été distincts. Ainsi, አ (ʾ) et ዐ (ʿ) sont à l'origine un coup de glotte et une pharyngale fricative sonore. Ces consonnes sont devenues des « porteurs
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de voyelles ». Lecture Tout comme l'alphasyllabaire éthiopien, l'amharique se lit de gauche à droite. Les caractères sont séparés et n'ont pas de forme initiale, médiane, finale ou cursive, ou de différenciation majuscule - minuscule. Chaque caractère se présente sous sept formes, appelées « ordres », correspondant à la voyelle. Les ordres portent tous un nom en ge'ez, indiqué entre parenthèses : ä (ግዕዝ, gəʼəz, « premier ») u (ካዕብ, kaʼəb, « deuxième » ) i (ሣልስ, « saləs, « troisième » ) a (ራብዕ, « rabə(ʾ), « quatrième » ) e (ኃምስ, « haməs, « cinquième » ) ə
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Amharique
(ሳድስ, « sadəs, « sixième » ) o (ሳብዕ, « sabe(ʾ), « septième » ) La lecture ne présente en général pas de difficultés ; par exemple, troisième caractère de la première ligne se lit « hi ». Néanmoins, certains éléments sont sujets de réflexions. L'alphasyllabaire amharique n'indique pas les géminations, ce qui peut prêter à confusion ; አለ peut se lire alä, « il a dit » ou allä, « il y a ». Seul le contexte permet un choix. Dans la retranscription, la gémination est indiquée par un redoublement de la consonne. Un deuxième problème se rapporte au
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sixième ordre ə, qui peut être la consonne suivie de la voyelle ou la consonne uniquement. La connaissance du terme et de sa prononciation se révèle indispensable. Le mot ደንበር, « frontière » pourrait se lire dänəbär, mais la lecture correcte est dänbär, la consonne n étant prononcée sans la voyelle. Le sixième ordre n'est presque jamais prononcé à la fin du mot. On dira, pour le mot ስንት, « combien », sənt et non səntə. Une des rares situations où ce sixième ordre est prononcé est la récitation de la poésie. Enfin, les lettres suivantes sont lues avec un
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a au premier ordre et non un ä : ሀ (ha), ሐ (ha), ኀ (ha), አ (a) et ዐ (a). Orthographe L'orthographe est également peu compliquée, encore en raison de la nature de l'alphasyllabaire. Un questionnement existe autour du choix dans les lettres prononcées de manière identique. Celles-ci portent d'ailleurs des noms spécifiques pour bien les distinguer. La lettre est nommée en référence à un mot dans lequel on l'emploie. Ainsi, on parle du ንጉሡ ፡ ሠ, nəgusu sä, ce qui signifie « le sä de nəgus », c'est-à-dire celui employé pour écrire le mot « nəgus ». les deux
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sä : ሰ : እሳቱ ፡ ሰ, əsatu sä. On utilise cette lettre pour écrire le mot እሳት, əsāt en ge'ez et əsat, en amharique : « feu ». ሠ : ንጉሡ ፡ ሠ, nəgusu sä, utilisée pour le mot ንጉሥ, nəgus, « roi » en ge'ez et en amharique. les trois h, lus avec une voyelle a au premier ordre, strictement identique au quatrième : ሀ : ሃሌታው ፡ ሀ, halletaw ha. ሃሌታ, hālletā signifie « chanter alléluia » en ge'ez. ሐ : ሐመሩ ፡ ሐ, hameru ha. ሐመር, ḥamar, « bateau » en ge'ez. ኀ : ብዙኀኑ ፡
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ኀ, bəzuhanu ha. ብዙኃን, bəzuḫān, « beaucoup » en ge'ez. les deux a, lus a aux premier et quatrième ordres: አ : አሌፉ ፡ አ, alefu a. Le a aleph. ዐ : ዐይኑ ፡ ዐ, aynu a. Le a ʿayin. les deux s'ä : ጸ : ጸሎቱ ፡ ጸ, sʼälotu sʼä. ጸሎት, sʼalot, en ge'ez et sʼälot, en amharique : « prière ». ፀ : ፀሐዩ ፡ ፀ, sʼähayu sʼä. ፀሐይ, sʼaḥay, en ge'ez et sʼähay, en amharique : « soleil ». Le choix d'un caractère ne modifie en rien la prononciation. Toutefois, la décision d'écrire avec une lettre au
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Amharique
lieu qu'une autre renvoie généralement à l'étymologie ge'ez, défendue par les traditionalistes. Un exemple est celui du mot ንጉሥ, nəgus, qui s'écrit avec le sä ሠ et non ሰ. Pour ce terme, l'écriture d'origine est généralement respectée et connue, ce qui n'est pas toujours le cas. Il y a des débats entre traditionalistes sur les étymologies afin de justifier le choix d'un caractère. Au premier ordre, les lettres ሀ, ሐ, ኀ, አ et ዐ sont lues avec une voyelle a identique au quatrième ordre. Phonologie Consonnes Les consonnes éjectives correspondent aux consonnes emphatiques du proto-sémitique. Elles sont transcrites avec un
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Amharique
point suscrit. Dans les tableaux ci-dessous, les symboles qui ne font pas partie de l'Alphabet Phonétique International sont indiqués entre parenthèses. Voyelles Histoire Notes et références Notes Références Voir aussi Articles connexes linguistique liste de langues langues par famille langues afro-asiatiques langues sémitiques langues éthiosémitiques langues par zone géographique langues en Afrique langues en Éthiopie alphasyllabaire éthiopien Wikipédia en amharique Bibliographie Wolf Leslau, Reference grammar of Amharic, Otto Harrassowitz Verlag, 1995, 1044 pages Girma Awgichew Demeke, The Origin of Amharic, Addis Abeba, Centre français des études éthiopiennes, études éthiopiennes , 2009 Dictionnaires J. Baetman, Dictionnaire amharigna-français suivi d'un vocabulaire français-amharigna,
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Amharique
Dire Daoua, 1929, 21p. + 1262 & 433 cols Wolf Leslau, Concise amharique dictionary, Wiesbaden, 1976, 538 p. Berhanou Abebe, Eloi Fiquet (dir.), Dictionnaire français-amharique, Shama Books, 2003, 524 p. Berhanou Abebe (dir.); Dictionnaire amharique-français, Shama Books, 2004, 351 p. . Liens externes Listes de mots et documents sonores en amharique (The UCLA Phonetics Lab Archive) Ressources dictionnaires et autres en amharic Fonte et clavier amharique gratuits Inventaire de langues Langue officielle Langue en Éthiopie
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André Gide
André Gide est un écrivain français, né le à Paris et mort le à Paris . Après une jeunesse perturbée par le puritanisme de son milieu, jeune Parisien qui se lie d'une amitié intense et tourmentée avec Pierre Louÿs, il tente de s'intégrer au milieu littéraire post-symboliste et d'épouser sa cousine. Une rencontre avec Oscar Wilde et un voyage initiatique avec Paul Albert Laurens le font rompre avec le protestantisme et vivre sa pédérastie. Il écrit notamment Paludes qui clôture sa période symboliste et, après la mort « libératrice » de sa mère, ses noces avec sa cousine Madeleine en
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André Gide
1895, il achève Les Nourritures terrestres, dont le lyrisme est salué par une partie de la critique à sa parution en 1897 mais qui est aussi critiqué pour son individualisme. Après des échecs au théâtre, il s'affirme comme un romancier moderne dans la construction et dans les thématiques et s'impose dans les revues littéraires. Si André Gide y soutient le combat des dreyfusards, mais sans militantisme, il préfére les amitiés littéraires , amitiés qui s'effacent parfois avec le temps comme celle de Pierre Louÿs. C'est avec ces amis qu'il fonde La Nouvelle Revue française (NRF), dont il est le chef
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André Gide
de file et joue dès lors un rôle important dans les lettres françaises. Parallèlement, il publie des romans sur le couple qui le font connaître, comme L'Immoraliste en 1902 ou La Porte étroite en 1909. Ses autres romans publiés avant et après la Première Guerre mondiale l'établissent comme un écrivain moderne de premier plan auquel on reproche parfois une certaine préciosité. Les préoccupations d'une vie privée marquée par l'homosexualité assumée et le désir de bousculer les tabous sont à l'origine de textes plus personnels comme Corydon (publié tardivement en 1924) où il défend l'homosexualité et la pédérastie, puis Si le
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André Gide
grain ne meurt (1926), récit autobiographique qui relate sa petite enfance bourgeoise, ses attirances pour les garçons et sa vénération pour sa cousine Madeleine, qu'il finit par épouser tout en menant une vie privée compliquée. Son œuvre trouve ensuite un nouveau souffle avec la découverte des réalités du monde auxquelles il est confronté. Ainsi, le voyageur esthète découvre l'Afrique noire et publie en 1927 le journal de son Voyage au Congo, dans lequel il dénonce les pratiques des compagnies concessionnaires mais aussi celles de l'administration coloniale et l'attitude de la majorité des Européens à l'égard des colonies. Au début des
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André Gide
années 1930, il s'intéresse au communisme, s'enthousiasme pour le régime soviétique, mais subit une désillusion lors de son voyage sur place à l'été 1936. Il publie son témoignage la même année, Retour de l'U.R.S.S., qui lui vaut de virulentes attaques des communistes. Il persiste cependant dans sa dénonciation du totalitarisme soviétique au moment des procès de Moscou et s'engage, parallèlement, dans le combat des intellectuels contre le fascisme. En 1940, accablé par les circonstances, il abandonne La Nouvelle Revue française et quasiment l'écriture en se repliant sur la Côte d'Azur, puis en Afrique du Nord durant la guerre. Après le
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André Gide
conflit, il est mis à l'écart de la vie littéraire, mais honoré par le prix Nobel de littérature en 1947, et il se préoccupe dès lors de la publication intégrale de son Journal. Il meurt le . Biographie L’enfance Paul Guillaume André Gide naît le à Paris . Il est le fils de Paul Gide, professeur de droit à la faculté de Paris, et de Juliette Rondeaux. Le premier, originaire d'Uzès, descend d'une austère famille huguenote qui cultive le souvenir des dragonnades et l'esprit de résistance. La seconde est la fille de riches bourgeois rouennais, anciennement catholiques et convertis au
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André Gide
protestantisme depuis quelques générations. L'enfance de Gide est marquée par une alternance entre des séjours en Normandie et des séjours chez sa grand-mère paternelle à Uzès, dont il aime passionnément les paysages. Il attachera beaucoup d'importance à ces influences contradictoires, quitte à exagérer leur caractère antithétique. Il est aussi le neveu de l'économiste Charles Gide. À Paris, les Gide habitent successivement 19 rue de Médicis, puis rue de Tournon (à partir de 1875), à proximité du jardin du Luxembourg. Non loin d'eux, s'installe Anna Shackleton, une pieuse Écossaise jadis placée auprès de la famille Rondeaux comme gouvernante et institutrice de
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André Gide
Juliette, qui s’est liée avec elle d'une amitié indéfectible. Anna Shackleton, par sa douceur, sa gaieté et son intelligence, joue un rôle important auprès du jeune Gide. Évoquée dans la Porte étroite et dans Si le grain ne meurt, sa mort, en 1884, le marque profondément et douloureusement. Enfant, André Gide commence l'apprentissage du piano, qu'il redécouvrira dans les années trente au contact de Youra Guller, rencontre qui réorientera le dernier tiers de sa vie. Interprète sensible à l'analyse fine et originale, il regrettera de ne pas avoir connu assez tôt les professeurs qui eussent fait de lui un véritable
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André Gide
musicien. En 1877, il intègre l'École alsacienne, entamant une scolarité discontinue. En effet, il est bientôt renvoyé pour trois mois après s'être laissé aller à ses , c'est-à-dire la masturbation. Peu après son retour en classe la maladie l'en éloigne à nouveau. Malgré les objurgations médicales et parentales, l'onanisme reprendra plus tard sa place parmi ses habitudes, ce qui lui fera écrire à qu'il a vécu jusqu'à cet âge . Le décès de son père, le , l'écarte un peu plus d'une scolarité normale. Déjà marqué par la mort d'un petit cousin, Émile Widmer, qui provoque chez lui une profonde
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André Gide
crise d'angoisse, baptisée, d'après Goethe, du nom allemand de Schaudern, André perd, avec la mort de Paul Gide, une relation heureuse et tendre, qui le laisse seul face à sa mère : . Juliette Gide, souvent présentée comme une mère rigoriste et castratrice, n'en éprouve pas moins pour son enfant un amour profond, tout comme celui qu'André Gide lui porte. Elle aura toujours à cœur de l'accompagner dans son cheminement intellectuel – quitte à y porter la contradiction – et montrera une souplesse d'esprit bien supérieure à celle que l'on pouvait attendre d'une jeune fille Rondeaux. Il n'en reste pas
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moins que son amour étouffant, sa a souvent excédé son fils. Durant l'année 1881, Juliette Gide l'emmène d'abord en Normandie où elle confie son instruction à un précepteur peu inspiré ; puis elle le conduit à Montpellier, auprès de l'oncle Charles Gide. Persécuté par ses condisciples, Gide échappe au lycée grâce à une maladie nerveuse plus ou moins simulée. Après une série de cures, il réintègre l'École alsacienne en 1882, avant que des migraines ne l'en chassent. Suit une alternance de séjours entre Paris et Rouen, où le jeune André est confié à des professeurs particuliers à l'efficacité variable. Les
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André Gide
vocations Durant l'un de ses séjours à Rouen, à l'automne 1882, il surprend le chagrin secret que sa cousine Madeleine entretient à propos des relations adultères de sa mère. Dans son émotion, il découvre . Là naît une relation longue et tortueuse. Gide est fasciné par la jeune fille, par sa conscience du mal, son sens rigide et conformiste de ce qu'il faut faire, une somme de différences qui l'attire. Il se construit peu à peu de sa cousine une image parfaite dont il tombe amoureux, de façon purement intellectuelle et néanmoins passionnée. À partir de 1883, il suit pendant
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deux ans des cours particuliers chez M. Bauer. Auprès de celui-ci, il découvre, entre autres, le Journal d'Amiel, qui l'incitera bientôt à tenir son propre journal intime. Son cousin Albert Démarest, par son attention bienveillante et ouverte, joue également un rôle important auprès de lui, obtenant par exemple de sa mère réticente l'accès à la bibliothèque paternelle. Entre 1885 et 1888, le jeune André vit une période d'exaltation religieuse qu'il partage avec sa cousine grâce à une correspondance nourrie et des lectures communes. Il puise abondamment dans la Bible, les auteurs grecs, et pratique l'ascétisme. En 1885, il fait connaissance
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André Gide
à La Roque-Baignard de François de Witt-Guizot, qu'il associe un temps à son mysticisme. L'année suivante, c’est le pasteur Élie Allégret, précepteur d'un été, qui devient son ami. André Gide pour rattraper son retard scolaire est placé à l'Institution Keller, maison d’éducation protestante ouverte rue de Chevreuse en 1834 par Jean-Jacques Keller (1809-1889, pédagogue zurichois anciennement sous-directeur au collège Sainte-Barbe-des-Champs à Fontenay-aux-Roses) et par Valdemar Monod (1807-1870, frère du prédicateur Adolphe Monod), lequel quittera rapidement cette institution pour prendre une charge de courtier maritime. À l’époque de Gide, l’institution était dirigée par le fils Keller, Jean-Jacques-Édouard (1837-1913), le « Monsieur
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Jacob » dont parle Si le grain ne meurt. Les comptes de la mère d’André Gide permettent de préciser les dates du passage de son fils dans l’institution : de à . Mais aux dires d’André Gide lui-même, il venait suivre un cours avec M. Jacob à contretemps des autres élèves qui quittaient la pension pour le lycée, quand lui-même arrivait pour suivre des cours avec des répétiteurs particuliers (surtout avec monsieur Jacob). Il ne vint ensuite (après 18 mois de présence effective) qu’un jour par semaine (le mercredi) prendre un repas dans l’institution. Ce régime fut très bénéfique au
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André Gide
jeune garçon selon Jean Delay : « l’auteur de Si le grain ne meurt, connut une croissance intellectuelle rapide, et rattrapa en 18 mois le retard…, et il allait entrer en classe de rhétorique... il devint un excellent élève. » En 1887, il réintègre l'École alsacienne en rhétorique et y rencontre Pierre Louÿs, avec lequel il s'engage dans une amitié passionnée, qui gravite autour de la littérature et de leur commune volonté d'écrire. L'année suivante, en se préparant au baccalauréat de philosophie (au lycée Henri-IV), il découvre Schopenhauer. Après le baccalauréat (1889), il se met à fréquenter les salons littéraires,
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rencontrant de nombreux écrivains. Son premier recueil, Les Cahiers d'André Walter, grâce auquel il espère obtenir un premier succès littéraire et la main de sa cousine, rencontre la faveur de la critique, à défaut d’attirer l'attention du public. Les Cahiers lui permettent de rencontrer Maurice Barrès (celui du Culte du moi, non celui des Déracinés, auquel il s’opposera) et Mallarmé, au contact duquel son mysticisme religieux se transforme en mysticisme esthétique. Alors que naît avec Paul Valéry (qu'il rencontre par l'entremise de Pierre Louÿs) une amitié durable, ses relations avec Pierre Louÿs commencent à se détériorer. Quant à Madeleine, elle
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refuse de l’épouser et s’éloigne craintivement de lui. Commence alors une longue lutte pour vaincre sa résistance et convaincre la famille, elle aussi opposée à cette union. Dans l’ensemble, cette période de fréquentation assidue et vaine des salons le déprime. La tentation de vivre En 1891, peu après avoir écrit le Traité du Narcisse, il rencontre Oscar Wilde. L’homme l'effraie autant qu’il le fascine. Pour Gide qui commence à se détacher d’André Walter, de son idéal ascétique et du rejet de la vie, Wilde est l'exemple même d'une autre voie. Au printemps 1892, un voyage en Allemagne, sans sa mère,
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est l'occasion d’approfondir sa connaissance de Goethe. Gide commence alors à penser que . Dans les Élégies romaines, il découvre la légitimité du plaisir et il en découle pour lui une . C'est aussi le début des tensions avec sa mère. Celle-ci cependant décide de soutenir son fils dans la conquête de Madeleine, contre le reste de la famille Rondeaux et la jeune fille elle-même, qui reste fermement opposée à une union avec son cousin. Durant l’été 1892, il écrit le Voyage d'Urien qui sera cosigné avec le peintre Maurice Denis qui réalise à la demande de Gide, et par
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André Gide
l'intermédiaire d'Edmond Bailly, trente lithographies originales. À sa sortie, le livre est ignoré par la critique, et les encouragements des proches sont peu fournis. À l’automne, après un bref passage en caserne et cinq conseils de révision, Gide est réformé. L'année suivante est marquée par la naissance d’une nouvelle amitié avec Francis Jammes, que lui a présenté Eugène Rouart. C’est cependant une autre amitié, celle de Paul Laurens, qui va jouer un rôle décisif. Le jeune peintre, dans le cadre d'une bourse d’étude, doit voyager durant un an et l’invite à se joindre à lui. Ce périple, rapporté dans Si
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le grain ne meurt, va être pour Gide l’occasion d’un affranchissement moral et sexuel qu’il appelait de ses vœux. Ils partent en pour un voyage de neuf mois, en Tunisie, en Algérie et en Italie. Dès le départ, Gide est malade et son état empire à mesure que les deux jeunes gens descendent vers le sud de la Tunisie. C'est pourtant dans ce contexte, à Sousse, qu’il découvre le plaisir avec un jeune garçon, Ali. Paul et André s'installent ensuite à Biskra en Algérie, où se poursuit leur initiation, dans les bras de la jeune Mériem. L’intrusion soudaine de Juliette
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André Gide
Gide, inquiète pour la santé de son fils, vient rompre leur intimité, avant que le voyage ne reprenne sans elle, en . À Syracuse, brièvement aperçue, succède la découverte de Rome que Gide toujours maladif apprécie peu. Il séjourne alors deux semaines dans la petite ville thermale d'Acquasanta Terme dans la région des Marches, avant de gagner Florence. Alors que Paul Laurens rentre en France, Gide poursuit vers la Suisse pour y consulter le docteur Andreae. Celui-ci diagnostique une maladie essentiellement nerveuse et lui redonne foi en sa santé. Après un passage par La Roque-Baignard, il retourne en Suisse et
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s’installe à La Brévine, qui servira de décor à la Symphonie pastorale. Il y achève Paludes tout en songeant aux Nourritures terrestres. Le mariage L’année 1895 débute par un second voyage en Algérie. Gide rencontre à nouveau Wilde, flanqué de Lord Alfred Douglas (), et connaît une autre nuit décisive en compagnie d'un jeune musicien. La correspondance avec sa mère accuse une opposition de plus en plus véhémente. Cependant, à son retour en France, les retrouvailles sont sereines. Madeleine, qu'il revoit au même moment, se rapproche enfin de lui. La mort brusque de Juliette Gide, le , semble précipiter les
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André Gide
choses. Les fiançailles ont lieu en juin, et le mariage, qui ne sera jamais consommé, le au temple protestant d'Étretat. Suit un voyage de noces de sept mois durant lequel André, désormais en pleine santé, se sent sans cesse freiné par une épouse maladive. En Suisse, il travaille aux Nourritures terrestres, commencées à Biskra. Il écrit également une postface à Paludes, qui fait de l'ouvrage une préface aux Nourritures, Paludes clôturant de manière satirique la période symboliste, et les Nourritures ouvrant une voie nouvelle. Gide gardera l’habitude de considérer ses œuvres comme des jalons sur son chemin, écrites par réaction
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André Gide
les unes aux autres et qu'on ne peut comprendre que dans une vue d'ensemble. Le voyage des jeunes mariés se poursuit en Italie, puis, de nouveau, en Algérie, à Biskra, où les Gide reçoivent la visite de Jammes et Rouart. De retour en France au printemps 1896, Gide apprend qu'il a été élu maire de La Roque-Baignard. S'il exerce consciencieusement son mandat, il refuse de s'engager en politique, de même qu'il refuse de s'enrôler dans une école littéraire. La même année, il fait la connaissance de Philippe Berthelot, le secrétaire général du Quai d'Orsay, qui restera ensuite son ami. Durant
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André Gide
l'été, il écrit El Hadj (publié dans la revue du Centaure) et achève les Nourritures. Publié en 1897, le livre reçoit un accueil élogieux, mais également des critiques tant sur le fond (Francis Jammes et d'autres lui reprochent son individualisme et sa joie indécente) que sur la forme, les critiques peinant à comprendre la structure de l’œuvre, à l'exception notable d’Henri Ghéon. Entre les deux hommes se noue une amitié profonde qui dure jusqu'à la conversion de Ghéon au catholicisme en 1916. Pédérastie Madeleine Rondeaux, sa cousine, devenue sa femme, n'apprend ses aventures pédérastiques qu'en 1916, en prenant connaissance d'une
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lettre sans ambiguïté adressée à son mari. L'historienne Anne-Claude Ambroise-Rendu note dans son livre Histoire de la pédophilie, en parlant de Gide et de Montherlant : Julien Green dans son journal non expurgé publié en 2019 parle abondamment du tourisme sexuel de Gide en Tunisie avec des « petits garçons » et des enfants de dix, onze, douze ou treize ans (, , , ). L'Envers du journal de Gide et les secrets de sa sincérité de François Derais et Henri Rambaud parle d'avances faites (et repoussées) à un garçon de 15 ans. Gide a alors . Une autre fois,
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il confie une attirance (non sexuelle) pour un enfant de huit ans (Journal 1918, ). Théâtre et chroniques Durant l'hiver 1898, Gide commence à s'intéresser à l'affaire Dreyfus. Il signe la pétition de soutien à Émile Zola mais refuse de rompre le dialogue avec ceux qui, dans son entourage, prennent le parti inverse. Sans transiger, il s'efforce de comprendre, sinon de convaincre, ses adversaires. Un séjour de dix semaines à Rome est marqué par la découverte de Nietzsche. Il retrouve chez le philosophe ses pensées les plus secrètes : . Il travaille à Saül. Contrepoint aux Nourritures, l’œuvre doit traduire
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le danger d'une trop grande disposition à l'accueil, le risque de dissolution de la personnalité. Une fois la pièce achevée, Gide s'obstine vainement à la mettre en scène, ce qui explique sa publication tardive (1903). L'année 1898 se traduit également par une activité de critique et de chroniqueur de plus en plus soutenue, notamment dans L'Ermitage, revue qu'il ne dirige pas, mais à la tête de laquelle il a placé son ami Édouard Ducoté, tout en y jouant un rôle prééminent. Il y parle de Nietzsche, y fait l'éloge funèbre de Mallarmé, y répond aux Déracinés de Barrès… C'est cependant
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dans La Revue blanche qu'il publie Philoctète qui constituera sa contribution littéraire et intellectuelle au cas du capitaine Alfred Dreyfus. Peu après, la sortie du Prométhée mal enchaîné, incompris par la critique, passe inaperçue. Au printemps 1899, Gide se lie avec les époux van Rysselberghe. Les Cahiers de la Petite Dame (Maria van Rysselberghe), commencés en 1918, à l’insu de l’écrivain, et poursuivis jusqu’à sa mort, constituent pour les biographes un témoignage précieux. L'année suivante, Gide entame une collaboration régulière avec La Revue Blanche. Enfin, en 1901, il parvient à faire monter une de ses pièces. Mais la première du
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Roi Candaule (écrit en 1899) est un désastre. La pièce est éreintée par la critique. Gide prend alors le parti de snober le grand public et le théâtre. De l’Immoraliste à la Porte étroite En 1902, L'Immoraliste obtient plus de succès, mais l’auteur, trop vite assimilé par la critique au personnage de Michel, se sent incompris. Selon lui, Michel n'est qu'une virtualité de lui-même, dont il se purge en écrivant. Après L'Immoraliste, il connaît un passage à vide qui se prolonge jusqu'à la publication de La Porte étroite en 1909. Entre-temps, il peine à écrire, ne publiant guère que Prétextes
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(recueil de critiques, en 1903), Amyntas (en 1906, sans aucun retentissement critique) et le Retour de l'enfant prodigue (1907). Il publie également un hommage à Wilde, en 1902 : la bataille ainsi engagée pour préserver la mémoire de l’écrivain contre les attaques sournoises de Bosie se poursuivra dans Si le grain ne meurt. Pendant ces quelques années, de nouvelles amitiés se nouent ou s'approfondissent (avec Jacques Copeau, Jean Schlumberger et Charles Du Bos). D'autres se défont progressivement, avec Jammes notamment, converti par Paul Claudel, même si les dissensions entre les deux amis précèdent cette conversion. Gide également est entrepris par
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Claudel, qui se qualifie lui-même de et de . Ce dernier échoue cependant, car Gide est moins tenté de se convertir que de vivre l'expérience de la foi à travers Claudel, par empathie. C'est aussi durant cette période, après avoir vendu son château de La Roque-Baignard en 1900, qu’il fait construire sa maison à Auteuil, maison qu'il juge inhabitable et que Madeleine prend immédiatement en grippe, mais dans laquelle il vivra vingt-deux ans (1906-1928). La fin de la décennie est marquée par un retour à l'écriture, avec La Porte étroite, et par la création de la Nouvelle Revue Française. La
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Porte étroite est le premier livre de Gide à lui rapporter quelques subsides. La critique ne tarit pas d'éloges mais, une fois de plus, il se sent incompris. De même qu'on l'avait assimilé à Michel, on l'assimile désormais à Alissa, alors que son effort d'empathie envers son héroïne n'est en rien une approbation. La dimension ironique et critique de l’œuvre passe largement inaperçue. Quant à la NRF, si Gide n'en est pas officiellement le directeur, il en est du moins le chef de file, entouré de Jean Schlumberger, Jacques Copeau… En 1911, le groupe s'associe à Gaston Gallimard pour adosser
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une maison d'édition à la revue. Isabelle sera un des premiers titres du catalogue. Corydon C'est à cette période que Gide commence à écrire Corydon, essai socratique qui tend à combattre les préjugés envers l'homosexualité et la pédérastie. Sa décision d'écrire fait suite au procès Renard, qui voit un homme accusé de meurtre, moins en raison des charges qui pèsent contre lui que de ses . Les amis à qui Gide soumet l'ébauche du traité sont effrayés par le scandale et le rejaillissement qu'il pourrait avoir sur sa vie publique et privée, tant et si bien que Gide ne fait
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d'abord imprimer que les deux premiers chapitres, anonymement et en petit nombre, en 1910. Il complètera son œuvre en 1917-1918, pour ne la publier sous son nom qu'en 1924. Mais Paul Léautaud, lui, fait de Gide au contraire ce beau portrait, dans son Journal littéraire () : Deux ans après la publication de Corydon, Paul Léautaud rapportera ce petit discours qu'il a tenu à Gide (24 et ) : 1912 est l'année de l'une des plus célèbres bourdes de l'histoire de l'édition quand Gide, lecteur à la NRF, refuse Du côté de chez Swann, en raison du snobisme de son
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auteur. Il s'en repentira deux ans plus tard, dans un courrier adressé à Proust : Le brouillon de cette lettre révèle une autre raison, peu glorieuse, à la décision de Gide : ouvrant le livre au hasard, il était tombé sur une métaphore qui lui avait semblé dépourvue de sens (les célèbres vertèbres frontales de la tante Léonie). L'année 1913 est marquée par la naissance d’une nouvelle grande amitié, unissant Gide à Roger Martin du Gard (qui deviendra par la suite le dédicataire des Faux-monnayeurs), après la publication de Jean Barois par Gallimard. Ami fidèle et critique dénué de flatteuse
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indulgence, Roger Martin du Gard restera dans la garde rapprochée de Gide jusqu’à la mort de ce dernier. L’année suivante, la publication des Caves du Vatican, conçu comme , est un échec. Le livre mécontente notamment Claudel qui y décèle des accents pédérastiques. Après avoir sommé Gide de s’expliquer, il refuse désormais toute collaboration avec lui. Progressivement évincé de la direction effective de la NRF, laissée à Jacques Rivière et à Gaston Gallimard, Gide est désœuvré lorsque commence la Première Guerre mondiale. Après un premier mouvement nationaliste, il développe une réflexion sur la complémentarité possible entre la France et l’Allemagne,
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vision d’avenir d’une Europe culturelle, qu’il défendra dès la fin de la guerre (rencontres avec Walther Rathenau). Pour s’affronter à la réalité, il s’engage dans un foyer franco-belge et s’y épuise. 1916 est l’année d’une nouvelle tentation de se convertir au catholicisme. La crise est provoquée par la conversion de Ghéon. Pour Gide, le problème est moins religieux que moral : il balance entre un paganisme qui lui permet de s’affirmer dans la joie et une religion qui lui donne des armes pour combattre son péché. Sa réflexion se traduit par l’écriture tourmentée de Numquid et tu. Finalement, la conversion
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n’a pas lieu, par rejet de l'institution ecclésiastique, par refus de substituer une vérité institutionnelle à une vérité personnelle et d'abandonner son libre examen. Le dogmatisme des catholiques qui l'entourent, comme Paul Claudel, l’écarte également de cette voie. Pour poursuivre son cheminement, il commence la rédaction de Si le grain ne meurt. L’année suivante est bien différente. Tandis qu’il reprend Corydon, Henri Ghéon s’éloigne définitivement. En , Gide tombe amoureux du jeune Marc Allégret alors âgé de 16 ans et entame une brève liaison avec lui lors d'un voyage à Cambridge de juillet à . Alors que désir et amour
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avaient toujours cheminé séparément, le cœur et le corps vibrent cette fois à l’unisson. C’est alors que Madeleine se détache de lui : pendant qu’il voyage en Angleterre avec Marc, un hasard vient confirmer les doutes qu’elle réussissait encore à taire ; elle brûle toutes les lettres de son mari et se replie chez elle, à Cuverville. Gide, que cette destruction laisse inconsolable (), devient le spectateur impuissant du lent étiolement de celle qui constitue toujours l'axe de sa vie. Ce drame lui offre cependant une liberté nouvelle : celle de publier Corydon et ses mémoires. La gloire et sa
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rançon Au sein d’une NRF divisée (la maison d’édition adossée à la revue devient la Librairie Gallimard), Gide garde la fonction symbolique de figure tutélaire. Auteur, il est également chargé de dénicher de nouveaux talents et de rendre possible la coopération entre anciens et nouveaux venus : Louis Aragon, André Breton, Henry de Montherlant. Dans les années 1920, sa réputation ne cesse de grandir. On écoute cette voix qui parle de transformer les esprits sans évoquer de révolution. On reconnaît également, avec enthousiasme ou consternation, son rôle de guide de la jeunesse. Lui conserve l’impression d’être célèbre sans avoir été
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lu ni compris. Son influence lui vaut des attaques virulentes de la droite catholique (Henri Massis, Henri Béraud). On lui reproche ses valeurs, son intellectualisme, la mainmise de la NRF sur la littérature française et même sa langue. Gide, fermement soutenu par Roger Martin du Gard, se défend peu mais défend la NRF. Plusieurs intellectuels de droite (Léon Daudet, François Mauriac), qui l’admirent malgré leurs divergences, refusent de prendre part à cette campagne de dénigrement, sans pour autant le défendre. Gide va d’ailleurs donner à ses ennemis de quoi nourrir leurs attaques, en publiant enfin Corydon, qui n’avait fait l’objet
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en 1920 que d’un tirage limité, destiné aux proches. Tous ses amis ont tenté de le dissuader, voire, une fois encore, de le convertir. Il préfère mettre en jeu sa situation, se remémorant le cas douloureux d'Oscar Wilde, qui motive sa volonté de faire tomber le masque. Finalement, la publication (en 1924) tombe dans l'indifférence, à la fois parce que le livre est mauvais, trop démonstratif, et parce que l'opinion, si prompte à lever d'autres tabous, n'est pas encore prête à affronter celui-là. Le scandale viendra deux ans plus tard, avec Si le grain ne meurt. De la paternité au
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Congo Entre-temps la vie de Gide a été bouleversée par un autre événement : la naissance de Catherine () le fait père, avec la complicité d'Élisabeth van Rysselberghe, fille de Maria, à qui il avait écrit : . Catherine Gide ne sera officiellement reconnue par son père qu’après la mort de Madeleine, à qui cette naissance est soigneusement cachée. Gide s’occupe également de l’établissement de Marc Allégret. Il compose ainsi une famille hors norme, qui s’installe avec lui rue Vaneau, lorsqu’il vend la villa Montmorency en 1928. Dans cette nouvelle demeure, une chambre est dédiée à Madeleine et à son
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absente présence, qui pèse sur lui. Les Faux-monnayeurs, publié en 1925, est le premier livre qui n’est pas écrit en fonction d’elle. Malgré la modernité de la seule œuvre qu’il considère comme un roman, Gide craint d’être daté, souffre d’apathie. Son voyage au Congo, avec Marc Allégret, est l’occasion d’un nouvel élan. Durant ce voyage de onze mois, Gide retrouve le plaisir de l'exotisme et le goût de l'histoire naturelle. Mais ce qui devait n’être qu’un voyage d'esthète prend malgré lui une autre tournure, face à la réalité. Par-delà la monotonie des paysages et des gens jusqu'à la région de
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Bangui, il constate à la fois : les pratiques indignes des compagnies concessionnaires agissant en zone forestière, brutalisant et escroquant leurs employés indigènes, employés souvent recrutés de force ; le fait que les administrateurs coloniaux placés en dessous des gouverneurs couvrent la plupart du temps ces abus ; le travail contraint, commandité en général par l'administration elle-même pour des travaux d'intérêt général, mais mené dans des conditions inhumaines par les agents et les gardes. Il observe même que souvent les habitants des villages se cachent à l'arrivée de son expédition, par peur du travail forcé. De façon générale, il est
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frappé par le mépris sinon la condescendance de la majorité des Blancs pour les Noirs. Plusieurs fois, il mène l'enquête pour éclaircir des cas de mauvais traitement faits à des indigènes. Pour autant, il ne remet pas en cause le principe colonial. En revanche, il dénonce sans complaisance le régime des grandes concessions et la complicité des agents locaux de l'administration coloniale. Il va bientôt comprendre que les dirigeants à Paris sont avertis de ces pratiques par quelque administrateur courageux, mais aussi qu'ils font silence sur ces faits, y compris les plus graves. Il remet alors son témoignage à Léon
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Blum, qui le publie dans Le Populaire (Voyage au Congo sera publié par la NRF en 1927). La droite visée et les compagnies accusées dénient à l'écrivain Gide la compétence d'analyser le colonialisme. Pourtant, des enquêtes administratives corroborent ses affirmations. Un débat à l'Assemblée nationale s’achève sur de nombreuses promesses gouvernementales. Gide craint que l’opinion ne se rendorme mais il refuse de prendre sur la question coloniale une position de principe. Le temps de l’engagement politique n’est pas venu. Engagement et désillusion Les conversions au catholicisme se multiplient autour de Gide (Jacques Copeau, Charles Du Bos). Beaucoup guettent sa reddition.
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Leur désir de voir tomber la citadelle imprenable est d’autant plus aigu que Gide a d’indéniables racines chrétiennes et qu’il s'avance sur le même terrain qu’eux, celui de la morale et de l’esprit. Lassé des attaques comme des tentatives de séduction, Gide réplique en publiant les Nouvelles Nourritures terrestres (1935). Malgré cette publication, il souffre dans les années 1930 d’un certain essoufflement, qui touche aussi bien l’écriture que les amours ou les voyages, pour lesquels il ressent désormais plus de curiosité que de fièvre. Sous l'influence de deux nouveaux venus, Pierre Herbart et Bernard Groethuysen, il s'intéresse au communisme, s'enthousiasmant
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pour l'expérience russe dans laquelle il voit un espoir, un laboratoire de l’homme nouveau, qu’il appelle de ses vœux. En s’engageant dans cette voie, Gide cède aussi à la tentation de sortir du purisme esthétique et de faire usage de l'influence acquise à son corps défendant. Sa prise de position n’est guère comprise par ses proches. Roger Martin du Gard accepte mal de voir se terminer par un une vie occupée à combattre les dogmes. D’ailleurs, si Gide met bien sa gloire en péril, il n’apporte à la cause que la caution de son nom et ne se sent pas
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vraiment à sa place dans les réunions politiques. Dans cette affaire, il n’engage que sa personne et non sa plume, refusant par exemple d’adhérer à l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires (dont il va néanmoins présider plusieurs réunions et paraître au comité directeur de la revue Commune, organe de l'AEAR, jusqu'en 1936) : il ne peut se résoudre à compromettre l’autonomie du champ littéraire, qu’il a toujours défendue. Beaucoup de ses nouveaux alliés regardent avec défiance ce grand bourgeois qui vient à eux, trouvant, à l’instar de Jean Guéhenno, que (Europe, ). Rapidement, alors qu'il accepte de présider tout ce
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qu'on lui demande de présider, son esprit regimbe contre l'orthodoxie. Il développe pour lui-même une vision du communisme qui concilie égalitarisme et individualisme, évoquant dans son journal qui l'effraie. Il est particulièrement actif dans diverses actions antifascistes. En 1936, les autorités soviétiques l’invitent en URSS. Accompagnés de quelques proches (Jef Last, Pierre Herbart, Louis Guilloux, Eugène Dabit, Jacques Schiffrin), il accepte de partir. Ses illusions s'effritent : s'il est ébloui par certaines institutions et mœurs – il salue par exemple la beauté et l'activité des , où l'on « respire partout une sorte de ferveur joyeuse », ou encore la
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chaleur de l'accueil qu'on lui réserve – il déplore ce qui lui semble témoigner du culte de Staline et du contrôle de l'information. Il accepte progressivement l’amère déception que partagent ses compagnons. Puis il décide de publier son témoignage, Retour de l'U.R.S.S. Le PCF, Aragon en tête, et les autorités soviétiques tentent d’abord d’empêcher la publication puis d’étouffer l’affaire par le silence. En réaction aux procès de Moscou, Gide revient à la charge avec Retouches à mon retour de l'URSS, où il ne se contente plus de faire part d'observations, mais dresse un réquisitoire contre le stalinisme. . C’est alors
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un nouveau déchaînement contre lui. On le traite de fasciste, on le pousse vers la droite, dont il refuse de rejoindre les rangs. L’heure du désengagement a sonné. L’homme nouveau n’est pas en URSS, la politique ne lui a pas apporté ce qu’il attendait. Tout en soutenant la cause des républicains espagnols (il soutient notamment les militants calomniés du Parti ouvrier d'unification marxiste), il se remet vite de sa désillusion (sans verser dans l'anticommunisme haineux ou la mauvaise conscience) et essaie de se replonger dans la littérature. Il regrette d’avoir , lui qui . À ce deuil politique succède un
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deuil plus intime, celui de Madeleine, morte le . Après avoir maudit son époux, celle-ci avait fini par accepter le rôle lointain, mais essentiel qu’elle n’a cessé de jouer auprès de lui, ainsi que l’amour si particulier que Gide lui vouait. Amour dont il confesse l'étrangeté et les difficultés dans Et nunc manet in te, dont le premier tirage est réservé aux intimes. Gide part à la recherche de sa sérénité perdue. Le contexte historique est peu favorable. La fin de la guerre d'Espagne emplit son . La vieillesse lui ôte également certains plaisirs : le piano que ses mains
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ne parcourent plus aussi souplement ; les voyages pour lesquels il ne ressent plus l’enthousiasme qu’il savait si bien faire partager ; le désir qui s'éteint. La Seconde Guerre mondiale Il ne faut que quelques jours à Gide pour passer de l’approbation à la réprobation du maréchal Pétain. Rapidement, il est accusé d'avoir contribué à la défaite en raison de son influence sur la jeunesse. Les journaux de la collaboration font son procès. Les Allemands reprennent en main la NRF, désormais dirigée par Drieu la Rochelle. Gide refuse de s’associer au comité directeur. Il donne un texte au premier numéro
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puis, devant l’orientation prise par la revue, s’abstient de toute autre publication, à la manière de Mauriac. Malgré les pressions amicales ou inamicales, il publie dans Le Figaro sa volonté d'abandonner la NRF. Il refuse également une place d'académicien. À l’atmosphère de Paris, il préfère un exil doré et serein sur la Côte d’Azur, publiant occasionnellement des articles de critique littéraire dans Le Figaro. À partir de 1942, les attaques dirigées contre lui (et bien d’autres) s’intensifient, sans qu’il puisse se défendre, pour cause de censure. Seul, il s’embarque pour Tunis. Pendant l’occupation de la ville, il constate avec effroi
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les effets de l'antisémitisme. Plus que d'autres privations, il souffre de son isolement. Puis il quitte Tunis libérée pour Alger, où il rencontre le général de Gaulle. Il accepte la direction (nominale) de l’Arche, une revue littéraire dirigée contre la NRF. Le 7 juillet 1944, le résistant communiste Arthur Giovoni intervient à l'Assemblée consultative provisoire pour demander que Gide soit emprisonné en raison de passages de son Journal où il mettait en doute la patriotisme des paysans français. Après la Libération, il choisit de ne pas rentrer directement à Paris. Il craint l'épuration, non pour lui-même ou ses proches, aucun
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ne s’étant compromis, mais pour la dangereuse unanimité qui se crée à ce moment et qu'il juge totalitaire. Ses nuances et ses doutes lui valent de nouvelles attaques d’Aragon. Il laisse Paulhan, Mauriac et Herbart prendre sa défense. À son retour, en , il peine à trouver sa place dans un monde littéraire surpolitisé, lui qui a toujours voulu une littérature autonome. Alors que Sartre utilise volontiers sa notoriété à des fins politiques, Gide refuse d'assumer la sienne, cherchant à fuir ses obligations. Pour s’exprimer, il préfère la publication de Thésée aux tribunes. Le prix Nobel Après 1947, il n’écrit
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presque plus. Tout en affirmant haut et fort qu’il ne renie rien , l'écrivain scandaleux qu'il a été pour certains accepte les hommages des institutions conservatrices : Université d'Oxford ; prix Nobel de littérature en 1947, preuves selon lui qu’il a eu raison de croire à la qui finit tôt ou tard par l’emporter. Il réaffirme également le rôle de l'intellectuel détaché de l'actualité. C'est par la littérature qu'il s'est dressé contre les préjugés de son temps et son influence est moins redevable à ses engagements politiques qu’à son art. Jean-Paul Sartre décide de suivre une autre voie : sans
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cesser d’être littéraire, elle fait la part belle à l’engagement politique. Une émouvante rencontre filmée dans la maison de Gide à Cabris en 1950 rassemble les deux hommes pour une sorte de passage de témoin : Gide laisse à Sartre la charge de et l'auréole de haine qui l'accompagne. Mort Sa principale préoccupation est désormais la publication de ses dernières œuvres, notamment son Journal (premier tome en 1939, second en 1950, avec quelques coupures à chaque fois) qu’il ne veut pas laisser à la charge de sa descendance familiale et spirituelle. En , il commence un dernier cahier, Ainsi soit-il
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ou Les jeux sont faits, dans lequel il s'efforce de laisser courir sa plume. . Malade despotique entouré de ses fidèles, il s’achemine vers une mort calme, dénuée d’angoisse et sans le sursaut religieux que guettaient encore certains. Il meurt à son domicile parisien au 1 bis rue Vaneau le , à l'âge de , des suites d'une congestion pulmonaire. Gide aura ces mots mystérieux sur son lit de mort : On l’enterre auprès de Madeleine quelques jours plus tard. Il est inhumé dans le petit cimetière de Cuverville (Seine-Maritime), où l'on peut voir le château familial, près d'Étretat. L'ensemble
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de son œuvre est mis à l'Index par le Vatican en 1952. Cette nouvelle scandalise les admirateurs enthousiastes de l'écrivain. Quant à ses détracteurs, qui pourtant l'attaquent avec violence, ils ne sont guère convaincus de l'utilité d'une telle discrimination. Œuvres Les Cahiers d'André Walter, L'Art indépendant, 1891. Le Traité du Narcisse, L'Art indépendant, 1891. Les Poésies d'André Walter, L'Art indépendant, 1892. . La Tentative amoureuse, L'Art indépendant, 1893. Paludes, L'Art indépendant, 1895. Réflexions sur quelques points de littérature et de morale, Mercure de France, 1897. Les Nourritures terrestres, Paris : Mercure de France, 1897. Feuilles de route 1895-1896, SLND, (Bruxelles),
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1897. . et El Hadj, Mercure de France, 1899. Lettres à Angèle, Mercure de France, 1900. De l'Influence en littérature, L'Ermitage, 1900, rééd. Allia, Paris, 2010, 48 p., Le Roi Candaule, La Revue blanche, 1901. Les Limites de l'Art, L'Ermitage, 1901. L'Immoraliste, Mercure de France, 1902. Saül, Mercure de France, 1903. De l'Importance du Public, L'Ermitage, 1903. Prétextes, Mercure de France, 1903. . Le Retour de l'Enfant prodigue, Vers et Prose, 1907. Dostoïevsky d'après sa correspondance, Jean et Berger, 1908. La Porte étroite, Mercure de France, 1909. Oscar Wilde, Mercure de France, 1910. Nouveaux Prétextes, Mercure de France, 1911. Charles-Louis
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Philippe, Figuière, 1911. C.R.D.N., 1911 (tirage privé à 12 exemplaires). . Bethsabé, L'Occident, 1912. Ne jugez pas: souvenirs de la cour d'assises, Gallimard, 1913. Les Caves du Vatican, NRF, 1914. La Symphonie pastorale, NRF, 1919. Corydon, 1920 (tirage privé à 21 exemplaires). Morceaux choisis, NRF, 1921. Pages choisies, Crès, 1921. Numquid et tu... ?, SLND [Bruges, 1922]. Dostoïevsky, Plon, 1923. Incidences, NRF, 1924. Corydon, NRF, 1924. Caractères, La Porte étroite, 1925. . Si le grain ne meurt, NRF, 1926. . Dindiki, 1927. Voyage au Congo, NRF, 1927. Le Retour du Tchad, NRF, 1928. L'École des femmes, NRF, 1929. Essai sur
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Montaigne, Schiffrin, 1929. Un esprit non prévenu, Kra, 1929. Robert, NRF, 1930. La Séquestrée de Poitiers, Gallimard, 1930. L'Affaire Redureau, Gallimard, 1930. Œdipe, Schiffrin, Paris : Éditions de la Pléiade, 1931. Divers, Gallimard, 1931. Perséphone, Gallimard, 1934. Pages de Journal 1929-1932, Gallimard, 1934. Les Nouvelles Nourritures, Gallimard, 1935. Nouvelles Pages de Journal 1932-1935, Gallimard, 1936. Geneviève, Gallimard, 1936. Retour de l'U.R.S.S., Gallimard, 1936. Retouches à mon Retour de l'U.R.S.S., Gallimard, 1937. Notes sur Chopin, Revue Internationale de Musique, 1938. Journal 1889-1939, Paris : NRF, 1939. Collection " Bibliothèque de la Pléiade ", n° 54. Réimprimé en 1977. Les pages immortelles
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de Montaigne (préface et anthologie), Corrêa, 1939. Découvrons Henri Michaux, Gallimard, 1941. Théâtre : Saül, Le Roi Candaule, Œdipe, Perséphone, Le Treizième Arbre, Gallimard, 1942. Interviews imaginaires, Éd. du Haut-Pays, 1943. Pages de Journal, Alger, Charlot, 1944. Sur la période 1939-1941. Pages de Journal 1939-1942, Schiffrin, 1944. Thésée, New York : Pantheon Books, J. Schiffrin, 1946. Gallimard, 1946 Souvenirs littéraires et problèmes actuels, Les Lettres Françaises, 1946. Le Retour, Ides et Calendes, 1946. Paul Valéry, Domat, 1947. Poétique, Ides et Calendes, 1947. Le Procès, Gallimard, 1947. L'Arbitraire, Le Palimugre, 1947. Préfaces, Ides et Calendes, 1948. Rencontres, Ides et Calendes, 1948.
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Les Caves du Vatican (farce), Ides et Calendes, 1948. Éloges, Ides et Calendes, 1948. Robert ou l'Intérêt général, Ides et Calendes, 1949. Feuillets d'automne, Mercure de France, 1949. Anthologie de la poésie française, NRF, 1949. Journal 1942-1949, Gallimard, 1950. Littérature engagée, Gallimard, 1950. Égypte 1939, SLND [Paris, 1951]. Et nunc manet in te, Ides et Calendes, 1951. Parutions posthumes Ainsi soit-il ou Les Jeux sont faits, Gallimard, 1952. Le Récit de Michel, Ides et Calendes, 1972. À Naples, Fata Morgana, 1993. Le Grincheux, Fata Morgana, 1993. L'Oroscope ou Nul n'évite sa destinée (scénario), Jean-Michel Place, 1995. Isabelle (scénario avec Pierre
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Herbart), Lettres Modernes, 1996. Journal, vol. 1 : 1887-1925, vol. 2 : 1926-1950, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1996, 1997. Le Ramier, Gallimard, 2002. Hugo, hélas !, Fata Morgana, 2002. Histoire de Pierrette, Fata Morgana, 2010. Quelques réflexions sur l’abandon du sujet dans les arts plastiques, Fata Morgana, 2011. Notes et références Voir aussi Iconographie 1898 av - Portrait d'André Gide, par Félix Vallotton, paru dans Le Livre des masques, de Remy de Gourmont en (1898). s. d. - Portrait d'André Gide par Henry Bataille. s. d. - Portrait d'André Gide par Théo van Rysselberghe. 1951 - les 20- Portraits
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mortuaires d'André Gide, dessins et huiles par Lucien Fontanarosa. Bibliographie Gide, tel que je l'ai connu (avec 20 lettres inédites) (Maurice Lime, Julliard, 1952) Pierre Lepape, André Gide, le messager, Paris, Seuil, 1997. Claude Martin, André Gide ou la vocation du bonheur, t.1, 1869-1911, Paris, Fayard, 1998. Martine Sagaert, André Gide, ADPF, 2002. L'homosexualité en littérature : opinions de H. Bachelin, J. Cassou, F. Mauriac, A. Vollard [et al.] dans "Les Marges", mars-. Présentation et notice biobibliographique de Patrick Cardon, Lille, QuestionDeGenre/GKC, 1993. Claude Martin, éd., Correspondance avec François-Paul Alibert, 1907-1950, Presses universitaires de Lyon, 1982. Correspondance Gide Ruyters, Presses
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universitaires de Lyon, 1985. Correspondance André Gide-René Crevel. Frédéric Canovas, éd. Centre d'études gidiennes, 2000. D.J. Niederauer et H. Franklyn, éd., Correspondance Gide Régnier, Presses universitaires de Lyon, 1997. Arthur Cravan, « André Gide », revue Maintenant, . Jean Lambert, Gide familier, Presses universitaires de Lyon, 2000. Édition Julliard, 1958. Simon Leys, Protée et autres essais, Gallimard, 2001. Frédéric Canovas, L'Écriture rêvée, L'Harmattan, 2000. George Painter, André Gide, Mercure de France, 1968. Léon Pierre-Quint, André Gide, sa vie, son œuvre, Stock, 1932. Victor Poucel, L'Esprit d'André Gide, Librairie de l'art catholique, 1929. Pierre Masson et Jean Claude, éd., André Gide
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et l'écriture de soi, Presses universitaires de Lyon, 2002 Pierre Lachasse, éd., Correspondance Gide Jaloux 1896-1950, Presses universitaires de Lyon, 2004 David H. Walker, éd., Correspondance Gide Rouart 1893-1901, tome 1, Presses universitaires de Lyon, 2006 Correspondance Gide Rouart 1902-1936, tome 2, Presses universitaires de Lyon, 2006 Maria van Rysselberghe, Les Cahiers de la petite dame (1918-1951), Cahiers André Gide , Paris, Gallimard, 1972-1977. Pierre Billard, André Gide et Marc Allégret. Le roman secret, Plon, 2006 François Bréda, Gabriel Marcel et André Gide. In : François Bréda, La critique littéraire et dramatique de Gabriel Marcel, Les Éditions Grinta, Cluj-Napoca, 2004,
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. Frank Lestringant, André Gide l'inquiéteur, Flammarion, « Grandes Biographies », t. I, 2011. Catharine Savage Brosman, André Gide : l’évolution de sa pensée religieuse, Nizet, 1962, Frank Lestringant, « Gide, André », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 2 : D-G, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2020, Correspondance : La NRF a publié les correspondances d'André Gide avec : Roger Martin du Gard. Elle montre la puissante entente unissant les deux hommes dans la considération du monde des années 1930. Voir aussi les Notes sur
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André Gide (1913-1951) dans les Œuvres complètes en Pléiade de Roger Martin du Gard, où celui-ci rapporte leurs nombreuses discussions littéraires tout en évoquant le caractère, les petites manies, les intérieurs ou la vie domestique de son ami. Paul Valéry. Elle révèle à la fois un Gide très fortement impressionné par Valéry, et quelques aspects du Valéry quotidien ne transparaissant pas dans les écrits « officiels » de ce dernier. Dans l'une comme l'autre de ces correspondances revient de façon récurrente la question de la rémunération des écrivains. Marc Allégret. Cette volumineuse correspondance (503 lettres) permet un regard privilégié sur
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la relation Gide-Allégret. De l'adolescence de ce dernier (1917) jusqu'en 1949. Soit deux ans avant la mort de Gide. Correspondance 1899-1950 avec Maria van Rysselberghe, présentée par Peter Schnyder et Juliette Solvès, Gallimard, 2016. Correspondance entre Gide et sa confidente, qu'il nommait « la petite dame ». Correspondance 1890-1943 avec Marcel Drouin, présentée par Nicolas Drouin, Gallimard, 2019 Il existe aussi une correspondance entre Gide et Charles Péguy (), et une correspondance entre André Gide et le romaniste allemand et grand érudit Ernst Robert Curtius. Elle est publiée aux Classiques Garnier, coll. Bibliothèque gidienne, n° 11, 2019. Correspondance (1920-1950) .
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Filmographie et scénarios 1927 : Voyage au Congo de Marc Allégret, scénario de Gide et Allégret 1927 : En Tripolitaine (Les Troglodythes) de Marc Allégret, scénario de Gide 1929 : Papoul ou l'Agadadza de Marc Allégret, scénario de Gide d'après la nouvelle L'Agadadza de Louis d'Hée 1932 : Fanny de Marc Allégret, Gide joue un figurant (non crédité) 1950 : La vie commence demain de Nicole Vedrès, Gide joue son propre rôle Musique Alissa, cycle de 8 chansons, (texte de André Gide), de Darius Milhaud (1913) Poème de Gitanjali, (texte de Rabindranath Tagore et André Gide), de Darius Milhaud (1914)
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Le Retour de l'enfant prodigue, cantate (texte de André Gide), de Darius Milhaud (1917) Perséphone, opéra (sur un livret d'André Gide), de Igor Stravinsky (1934) Articles connexes Charles Gide, oncle d'André Gide (juriste et économiste) Liens externes Centre d'études gidiennes sur l'œuvre d'André Gide, hébergé par l'Université de Lorraine Fondation Catherine Gide, pour la préservation du patrimoine gidien et la diffusion de l'œuvre d'André Gide, fondée par sa fille Catherine Gide. Les œuvres principales de Gide sur Ebooks Amis d'André Gide Écrivain dont l'œuvre est dans le domaine public Poète français du XIXe siècle Poète français du XXe siècle Dramaturge
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André Gide
français du XXe siècle Essayiste français du XXe siècle Romancier français du XXe siècle Auteur français de journal intime Épistolier français Épistolier du XXe siècle Scénariste français de cinéma Traducteur français Traducteur depuis l'allemand vers le français Traducteur depuis l'anglais vers le français Traducteur depuis le russe vers le français Traducteur de littérature germanique Traducteur d'œuvres littéraires de Joseph Conrad Traducteur d'œuvres littéraires de Fiodor Dostoïevski Traducteur d'œuvres littéraires de William Shakespeare Journaliste français du XIXe siècle Journaliste français du XXe siècle Collaborateur du Figaro La Revue blanche Pédérastie Pédophilie dans la littérature Militant pour les droits LGBT en France
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André Gide
Essayiste dont l'œuvre est marquée par les thèmes LGBT Romancier français dont l'œuvre est marquée par les thèmes LGBT Lauréat du prix Nobel de littérature Lauréat français du prix Nobel Élève du lycée Henri-IV au XIXe siècle Élève de l'École alsacienne Naissance en novembre 1869 Naissance dans le 6e arrondissement de Paris Décès en février 1951 Décès à 81 ans Décès dans le 7e arrondissement de Paris Personnalité inhumée dans la Seine-Maritime Écrivain journaliste
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Liste d'archéologues
Cette page dresse une liste d’archéologues. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z Voir aussi Articles connexes Archéologie Égyptologue Assyriologue L'index des dictionnaires Archeologues Archeologues
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Arthur John Evans
Arthur John Evans (né le à Nash Mills dans le Hertfordshire et mort le à Boars Hill dans le Oxfordshire) est un archéologue anglais, qui a mis au jour le site de Cnossos en Crète et est à l'origine des découvertes du sur la civilisation minoenne. Biographie Arthur John Evans est né en 1851 à Nash Mills dans le Hertfordshire, un comté d'Angleterre au nord de Londres. Son père est lui-même un célèbre archéologue anglais. Il commence par s'intéresser dans ses recherches scientifiques et archéologiques à la région de la Laponie et des Balkans. En 1882, il est expulsé de
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Arthur John Evans
ces derniers par les Autrichiens "à cause de sa prise de position anti-turque (articles du Manchester Guardian)". Au cours de ses voyages dans la Bosnie Autrichienne, il rencontre la famille serbe de Gavrilo Princip, il décrivit leur condition de vie qui était des plus misérables. Ensuite, il devient, en 1884, directeur de l'Ashmolean Museum. Puis, en 1900, il commence des fouilles dans les îles (la Crète en particulier). Il y découvre la mythique civilisation des palais crétois, à Cnossos (Crète minoenne de l'âge du bronze), qui avait déjà été mentionnée dans des textes anciens, mais dont l'existence jusque-là n'avait pu
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être prouvée. Le site avait déjà été effleuré par Heinrich Schliemann, mais Evans en dégage le palais, dont la conservation paraissait compromise. Il entame une reconstruction archéologique in situ (en termes archéologiques, une anastylose). Il s'intéresse tout particulièrement aux objets en terre cuite retrouvés sur les sites crétois : des fragments ou céramique entières. Il propose donc dès 1905 une chronologie de la civilisation minoenne en trois parties : le Minoen ancien le Minoen moyen le Minoen récent (chacune de ces périodes étant elle-même divisée en phases I, II et III). La salle du trône a ainsi été entièrement reconstituée,