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Astéroïde
par une catapulte installée sur l'objet) mais restent conditionnées à une longue anticipation de l’événement. Impacts d'astéroïdes de petite taille Régulièrement, des météoroïdes ou astéroïdes de petite taille pénètrent dans l'atmosphère terrestre, se transforment en bolide (phénomène lumineux intense généré par les frottements), et, finalement, impactent la Terre (généralement après s'être fractionnés dans le cas des petits astéroïdes). Le superbolide de Tcheliabinsk observé le 15 février 2013 est un exemple récent et célèbre de ce type de phénomène. Selon les estimations, l'objet à l'origine de l'événement était un astéroïde géocroiseur de type Apollon d'un diamètre compris entre 15 et 17
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Astéroïde
mètres. Cet astéroïde n'était pas connu avant son impact, ce qui est le cas le plus fréquent : la grande majorité des petits astéroïdes frôlant (ou éventuellement impactant) la Terre ne sont détectés qu'après leur passage ou moins de 24 heures avant. On ne compte en 2018 que 3 petits astéroïdes ayant été découverts (moins de 24 heures) avant leur impact (, et ). Ce chiffre est à comparer au 556 bolides de diamètre supérieur à 1 mètre s'étant désintégrés dans l'atmosphère terrestre entre 1994 et 2013 selon les observations de la NASA. Hypothèses d'exploitation minière Dans les années 2010,
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Astéroïde
des projets d'exploitation minière des astéroïdes sont lancés par des sociétés privées du secteur spatial, Planetary Resources (créée en 2010) et Deep Space Industries (créée en 2013). Les astéroïdes sont en effet riches en matériaux précieux, tels les métaux lourds et les terres rares, présents sur leur surface car ces corps sont trop petits pour avoir subi la différenciation planétaire : la valeur commerciale d'un km d'astéroïde, hors frais d'exploitation, est estimée à 5000 milliards d'euros. La NASA a également pour ambition de capturer un petit astéroïde (de 7 à de diamètre, avec un poids maximal de ) et de
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Astéroïde
le mettre en orbite stable autour de la Lune. Les faisabilités et le coût de ces projets font l'objet de débats, seule la sonde Hayabusa ayant réussi en 2010 à ramener quelques poussières de l'astéroïde Itokawa. Astéroïdes notables La plupart des astéroïdes gravitent de manière anonyme dans la ceinture principale. Quelques-uns accèdent toutefois à la notoriété, en particulier au regard de l'histoire des découvertes, de leur taille, orbite ou propriété atypiques, de leur dangerosité pour la Terre Des tableaux plus complets (avec d'autres caractéristiques singulières et prolongés aux centaures et objets transneptuniens) sont proposés dans l'article Planète mineure. Astéroïde et
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Astéroïde
culture La journée internationale des astéroïdes est organisée le 30 juin de chaque année Films catastrophe Le genre cinématographique du film catastrophe a exploré plusieurs fois le thème du risque d'impact majeur. Les deux principaux représentant du genre sont : Meteor (1979), film américain de Ronald Neame avec Sean Connery et Natalie Wood. L'astéroïde Orpheus est finalement détruit par des tirs nucléaires conjoints d'un satellite américain et d'un satellite soviétique. Armageddon (1998), film américain de Michael Bay avec Bruce Willis. Une équipe spécialisée dans le forage pétrolier est envoyée sur l'astéroïde pour y enfouir une charge nucléaire. À noter que
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Astéroïde
d'autres films du même genre mettent en scène une comète et non un astéroïde. C'est notamment le cas du film Deep Impact (1998, Mimi Leder), du film pionnier du genre La Fin du monde (1931, Abel Gance), ou encore plus récemment du film Don't Look Up : Déni cosmique (2021, Adam McKay). Science-fiction Les récits de science-fiction interplanétaires mettent régulièrement en scène des astéroïdes. Plusieurs thèmes sont abordés : traversée de champs d'astéroïdes, exploitation minière, implantation de bases militaires, colonisation, astéroïdes habités par des créatures extra-terrestres Autres genres Le Petit Prince (1943), roman d'Antoine de Saint-Exupéry, œuvre poétique et philosophique
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Astéroïde
écrit sous la forme d'un conte pour enfants. Le petit prince est originaire de l'astéroïde B 612 et poursuit un voyage initiatique de planète en planète. L'astéroïde (46610) Bésixdouze et le satellite de l'astéroïde (45) Eugénie nommé Petit-Prince ont été nommés en l'honneur de cette œuvre. Deux aventures de Tintin mettent en scène un astéroïde. Dans L'Étoile mystérieuse (1942), un « aérolithe », fragment d'un bolide ayant frôlé la Terre, tombe en mer… Dans On a marché sur la Lune (1954), le capitaine Haddock se trouve entraîné par l’attraction de l'astéroïde Adonis. À noter que le véritable astéroïde (2101) Adonis
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Astéroïde
avait été découvert quelques années plus tôt, en 1936, et avait fait alors sensation par son passage à moins de 5 distances lunaires de la Terre. Les astéroïdes (1652) Hergé, (1683) Castafiore et (327082) Tournesol ont été nommés en l'honneur de l'auteur et de ses personnages. Références Consultations de bases de données Page MPC Database Search sur le site du Minor Planet Center : Page JPL Small-Body Database Search Engine sur le site Solar System Dynamics du Jet Propulsion Laboratory : Page Lists and Plots: Minor Planets sur le site du Minor Planet Center : Autres références Annexes Articles connexes
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Astéroïde
Généralités Planète mineure Centre des planètes mineures Désignation des planètes mineures Groupe de planètes mineures Famille d'astéroïdes Système solaire Petit corps du Système solaire Comète Météoroïde Champ magnétique des astéroïdes Principaux groupes orbitaux Astéroïde géocroiseur Ceinture d'astéroïdes Astéroïdes troyens de Jupiter Centaure Ceinture de Kuiper Objet transneptunien Types particuliers d’astéroïdes Planète naine Astéroïde actif Comète éteinte Système astéroïdal Satellite d'astéroïde Petit corps binaire à contact Troyen (astronomie) Astéroïde rétrograde Les astéroïdes et la Terre Objet géocroiseur Objet potentiellement dangereux Échelle de Turin Échelle de Palerme Bolide Impact cosmique Cratère d’impact Stratégies de déviation des astéroïdes Exploitation minière des astéroïdes Listes
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Astéroïde
Liste des planètes mineures Liste des plus grands astéroïdes de la ceinture principale Liste des principaux astéroïdes de la ceinture principale classés par masse Liste d'astéroïdes géocroiseurs Liste d'astéroïdes ayant frôlé la Terre Liste de cratères d'impact sur Terre Liens externes Conférence donnée à l'Institut d'astrophysique de Paris le 8 novembre 2011, par Patrick Michel, astrophysicien et responsable du Groupe de Planétologie de l'Observatoire de la Côte d'Azur. "Les astéroïdes sont ils un danger ?", J.P. Luminet, "Chroniques de l'espace", France Inter, 31 juillet 2019 Planète mineure Système solaire
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Albanais
L'albanais ( en albanais) est une langue qui constitue à elle seule une branche de la famille des langues indo-européennes, issue des langues paléo-balkaniques. Il est parlé par presque de personnes et comprend les variétés de l'arbërech, de l'arvanitique, du guègue et du tosque. Classification La plupart des linguistes considèrent aujourd'hui que l'albanais appartient à l'ensemble thraco-illyrien des langues indo-européennes. On a longtemps considéré l'albanais comme une langue indo-européenne isolée puisque la langue antique dont il descend était inconnue et que sa phonologie et sa grammaire sont à un stade d'évolution atypique de l'indo-européen. L'albanais a pourtant de nombreuses caractéristiques
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Albanais
communes avec les langues géographiquement voisines avec lesquelles il forme l'union linguistique balkanique. Comme en grec, certains termes sont pré-indoeuropéens comme kok (« tête »), sukë (« colline »), derr (« cochon »), que le paléolinguiste et bascologue Michel Morvan rapproche du pré-occitan kuk, suk (« hauteur ») ou du basque zerri (ou txerri, « porc »). Cet ensemble est géographique plutôt que linguistique, et l'albanais, langue satem, comprend des éléments issus des deux branches, illyrienne (« satem ») et thrace (« centum »), langues mortes très peu documentées et ne permettant pas que l'on détermine avec précision sa position
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Albanais
dans l'ensemble. Pour déterminer les liens que l'albanais entretient avec les autres langues indo-européennes, il a fallu reconstruire l'histoire de son phonétisme, afin d'isoler son fond lexical ancien des emprunts aux langues voisines. Sur cette base, on a pu clairement démontrer le caractère indo-européen particulier de l'albanais. Selon les travaux des linguistes Walter Porzig, Eqrem Çabej, Eric Hamp, Petro Zheji ou Bernard Sergent, l'existence d'un lexique commun à l'aroumain, au roumain (langues romanes orientales) et à l'albanais, ainsi que la toponymie côtière de l'Albanie, ont fait supposer une origine partiellement thrace (peut-être carpienne) des ancêtres des Albanais, qui auraient initialement
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Albanais
évolué plus à l'est qu'aujourd'hui, dans les actuelles république de Macédoine du Nord et Serbie méridionale, au contact des aires linguistiques illyrienne et thrace."" Cependant, comme l'illyrien appartient au même groupe de langues indo-européennes que l'albanais (classé comme formant un groupe de langues indo-européennes à lui seul parmi les langues indo-européennes d'aujourd'hui) les philologues protochronistes en déduisent que l'albanais descend « directement et exclusivement » de l'illyrien. Le rapprochement entre l'albanais et l'illyrien a été fait dès 1709 par Gottfried Wilhelm Leibniz, qui appelle l'albanais « la langue des anciens Illyriens ». Plus tard, le linguiste Gustav Meyer (1850-1900) déclara
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Albanais
« Appeler les Albanais les nouveaux Illyriens est aussi juste que d'appeler les Grecs actuels "Grecs modernes". » La langue albanaise constituait pour lui l'étape la plus récente de l'un des dialectes illyriens. Les indo-européanistes modernes, par contre, ne souscrivent guère à l'hypothèse d'une filiation immédiate. Beaucoup de linguistes actuels soutiennent que l'albanais descend de l'illyrien et la parenté directe entre les deux langues est également admise dans divers ouvrages historiques. On avance même parfois l'hypothèse que la frontière linguistique entre les dialectes guègue et tosque trouverait son origine dans la limite entre les domaines des dialectes épirote et «
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Albanais
illyrien proprement dit » de l'illyrien. À l'appui de ces théories, on mentionne que des anthroponymes albanais actuels sembleraient également avoir leur correspondant illyrien : c'est ainsi qu'à l'albanais dash (« bélier ») correspondrait l'illyrien Dassius, Dassus, de même l'albanais bardhi (« blanc ») correspondrait à Bardus, Bardullis, Bardyllis. Quelques ethnonymes de tribus illyriennes sembleraient aussi avoir leur correspondant albanais : c'est ainsi que le nom des Dalmates correspondrait à l'albanais delmë (« brebis »), et le nom des Dardaniens correspondrait à l'albanais dardhë (« poire, poirier »). Mais l'argument principal en faveur de cette thèse, officielle durant la période
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Albanais
communiste, est géographique : les zones où est parlé l'albanais correspondent à une extrémité orientale du domaine « illyrien ». Conformément à ces positions protochronistes, une étude du New York Times classe l'albanais en 2012 comme une des plus anciennes langues d'Europe, apparue au même moment que le grec et l'arménien, et conclut que les langues albanaise et illyrienne sont issues « directement » l'une de l'autre. L'appartenance de l'albanais et de l'illyrien au groupe linguistique « satem » semble renforcer cette hypothèse. En revanche les chercheurs autrichiens Stefan Schumacher et Joachim Matzinger de l'Université de linguistique de Vienne ont
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Albanais
conclu que les la langue albanaise ne provient pas de l'illyrien. Joachim Matzinger dit que les deux langues n'ont presque rien en commun quand on les compare. Répartition géographique Trois millions et demi d'albanophones vivent en Albanie. Les autres locuteurs se trouvent au Kosovo, en Serbie dans la vallée de Preševo, en Macédoine du Nord, en Turquie, au Monténégro, en Italie et en Grèce. En Grèce, les Arvanites sont des albanophones chrétiens orthodoxes qui parlaient un dialecte tosque, mais tous parlent le grec. En Turquie, on estime le nombre d'albanophones d’origine à près de , mais la plupart d'entre eux
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Albanais
parlent maintenant le turc. Il s'agit d'albanophones musulmans originaires de Macédoine, du Kosovo ou de la Grèce, qui ont été déplacés de force en Turquie après le traité de Lausanne et selon les dispositions de celui-ci. On les retrouve principalement à Istanbul, Bursa, Izmir et sur les côtes de la mer Égée. On trouve également une communauté albanophone catholique répartie dans une quarantaine de villages en Italie du sud et en Sicile, les Arberèches, qui descendent des Albanais émigrés au (à la suite de l'invasion des Balkans par les Ottomans). Il est enfin parlé par quelques petits groupes en Bulgarie,
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Albanais
en Roumanie, en Ukraine, ainsi que par une diaspora nombreuse aux États-Unis, en Suisse, en Allemagne et en Australie, en Suède. Statut officiel L'albanais est langue officielle en Albanie, au Kosovo et en Macédoine du Nord. En Italie, la langue et la culture albanaises sont protégées (statut de minorité linguistique). L'albanais a été interdit durant l'occupation ottomane. Écriture Les plus anciens textes conservés datent du XIVe siècle. Il s'agit d'abord d'une formule baptismale de 1462. La langue écrite standard actuelle, en caractères de l'alphabet latin, a été élaborée sur la base du dialecte tosque. Ordre alphabétique et valeur des graphèmes
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Albanais
La transcription suit les usages de l'alphabet phonétique international. Histoire Cet alphabet est utilisé officiellement depuis la normalisation de 1908. Il utilise des digrammes et deux diacritiques, le tréma ainsi que la cédille (on peut aussi compter l'accent circonflexe servant au guègue, souvent remplacé par un tilde dans des ouvrages de linguistique). Les digrammes et les lettres diacritées comptent pour des graphèmes indépendants et non comme des variantes (ce qui est le cas pour , , et en français, variantes de pour le classement alphabétique). L'albanais était noté auparavant par divers alphabets originaux, comme l’écriture de Todhri, l'elbasan, le buthakukye
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Albanais
et l'argyrokastron, le grec, le cyrillique ou un alphabet latin modifié différent de celui qui est utilisé de nos jours. L'alphabet actuel est presque phonologique : dans l'absolu, toutes les lettres se lisent et toujours de la même manière, à l'exception du e caduc. On a donné dans le tableau ci-dessus les réalisations des lettres dans la prononciation standard. Il y a des variantes dialectales. Remarques L'alphabet albanais compte 36 lettres : sept voyelles (A, E, Ë, I, O, U, Y) et vingt-neuf consonnes (B, C, Ç, D, Dh, F, G, Gj, H, J, K, L, Ll, M, N, Nj,
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Albanais
O, P, Q, R, Rr, S, Sh, T, Th, U, V, X, Xh, Y, Z, Zh). Voyelles Si le guègue possède encore des voyelles nasalisées, notées par un circonflexe au-dessus de la voyelle correspondante, le tosque les a perdues. La représentation du système vocalique albanais est alors assez simple. La voyelle ë [ə] (comme le e de « je ») est souvent omise dans la prononciation lorsqu'elle est en position finale et atone après une seule consonne : [- accent tonique] > Ø / C_#. Consonnes La transcription des phonèmes de l'albanais selon la normalisation mise en place en 1908
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Albanais
peut sembler assez déroutante. En effet, plusieurs traditions orthographiques sont en jeu : diverses langues d'Europe de l'Est pour la valeur des lettres simples ; le serbo-croate (version latine) pour dans les digrammes ; l'anglais pour dans les digrammes ; le français pour le choix de signes diacritiques permettant de faire usage de machines dotées d'un clavier français pour la dactylographie ; d'autres traditions albanaises pour et . La palatalisation des consonnes est notée par subséquent ( seul notant ) : = (comparable au hongrois dans magyar) et = (français dans gnon). Quand il faut représenter et , on remplace
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Albanais
par , afin d'éviter l'ambiguïté : s'écrit donc , notant déjà . La consonne affriquée sourde palatale est notée par . La spirantisation peut être notée par un subséquent, ce qui est le cas pour (anglais dans then) et (anglais dans thin), mais pas pour (français dans chien), (approximativement le français dans Djibouti) ni (français dans je). Dans ce cas, indique le caractère postalvéolaire des consonnes. Les affriquées sifflantes sont notées par , (français dans tsar), pour la sourde, et , (italien dans zero), pour la sonore ; les affriquées chuintantes par , (comme dans tchèque), et . Autres cas
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Albanais
notables Il existe encore deux digrammes à retenir : (L sombre de l'anglais dans full) et (r roulé à plusieurs battements comme en espagnol perro), qui s'opposent à et (r battu bref comme en espagnol dans pero). On peut trouver une séquence ng- à l'initiale, qui n'est pas un digramme. Le jeu de la variation combinatoire fait qu'une telle séquence se prononce vraisemblablement (comme ng en anglais finger). Exemples Notes et références Voir aussi Bibliographie . Guillaume Bonnet, « L'Albanais », dans , . . O. Buchholz et W. Fiedler, Albanische Grammatik, Leipzig, VEB Verlag Enzyclopädie, 1987. Martin Camaj, Albanian
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Albanais
Grammar, Wiesbaden, Otto Harrassowitz. V. Kokona, Fjalor shqip-frëngjisht, Tirana, 8 Nëntori, 1977. . L'albanais de poche, Assimil, 2000 (guide de conversation). Littérature bilingue albanais-français Daniel Lemahieu (dir.), Voyage en Unmikistan, L'Espace d'un instant, 2003. Ali Podrimja, Défaut de verbe, éd. Cheyne. Articles connexes Albanais (peuple) Union linguistique balkanique Langues paléo-balkaniques Liens externes Dictionnaire albanais en ligne ( lemmes) Dictionnaire Freelang albanais-français/français-albanais Lexique franco-albanais Albanais Français / Fjalor Frëngjisht Shqip / Albanian French dictionary (Dictionaric) Inventaire de langues Langue officielle Langue en Albanie Langue en Macédoine du Nord Langue en Serbie Langue au Kosovo Langue en Grèce Langue en Italie Langue
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Albanais
en Turquie Langue au Monténégro
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Arménien
L'arménien est une langue qui constitue à elle seule une branche de la famille des langues indo-européennes, étant seule de cette famille à être plus agglutinante que flexionnelle. L'arménien classique (ou Grabar : en arménien Գրաբար, littéralement « langue écrite ») est attesté à partir du et véhicule une riche littérature théologique, historique, poétique, mystique et épique. Aujourd'hui coexistent l'arménien oriental, langue officielle de la république d'Arménie, parlée par les habitants de l'Arménie et par les communautés arméniennes d'Iran et de Russie, et l'arménien occidental, parlé par la diaspora arménienne. le parlent en Arménie en 2013, pour un total de
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Arménien
dans le monde. L'arménien présente des ressemblances nombreuses avec le grec ancien (parallèles étymologiques, utilisation de l'augment, traitement particulier des laryngales de l'indo-européen, etc.), comme l'a souligné le linguiste français Antoine Meillet. D'autre part, les consonnes du proto-arménien ont connu la première mutation consonantique (loi de Grimm), ce qui le rapproche plus des langues germaniques pour sa physionomie phonologique. L'arménien s'écrit au moyen d'un alphabet spécifique créé au . Histoire de la langue Classification et origine La langue arménienne appartient à la famille des langues indo-européennes tout comme le français. Voici une courte liste de mots ayant une racine commune
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Arménien
avec le latin et le grec. Évolution phonétique De l'indo-européen au proto-arménien Comme toutes les familles de langues, l'arménien est défini au sein de la famille indo-européenne par un certain nombre d'évolutions phonétiques intervenues dans la préhistoire de la langue. Parmi ces dernières, on pose ainsi en général : un affaiblissement du *s- initial indo-européen en *h- en proto-arménien (isoglosse partagée avec l'iranien et le grec). Cette aspiration a ensuite disparu à une date antérieure aux premiers textes en arménien classique. On a ainsi : աղտ ałt « sel », parallèlement au grec ἅλς et au latin sal < *seh₂l-.
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Comme en iranien et en grec, cette aspiration ne disparait pas devant une occlusive ; on a donc : ստանամ stanam « établir », comme le grec στοά « portique » ou l'avestique stāiti- « position » < *steh2-. une mutation consonantique des occlusives, parallèle à celle des langues germaniques (*T > *Th ; *D > * T et *Dh > *D : une sourde devient aspirée, une sonore s'assourdit et une sonore aspirée perd son aspiration). On a ainsi : բերեմ berem « je porte » parallèlement à l'anglais bear ; mais en sanskrit bhárami et en grec φέρω
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< *bʰer-. Tout comme pour les langues germaniques, cette mutation ne concerne pas les groupes consonantiques avec *s ; on a ainsi ստեղն stełn « tronc », face au grec στόλος, au vieux latin stlocus, et à l'allemand stellen < *stel-. En revanche, cette mutation se produit bel et bien en groupe avec une sonante : on a ainsi աղբեւր ałbewr « source » (avec voyelle prothéique et métathèse) à rapprocher du grec φρέᾱρ, du sanskrit bhúrvan et du gotique brunna < *bʰréh1u̯r̥. une délabialisation des labio-vélaires (traitement satem partagé avec le balto-slave et l'indo-iranien). Leur différence avec la série
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Arménien
des vélaires simples est par conséquent perdue. Il n'y a par exemple plus aucune trace de labialisation dans un terme comme կին kin « femme », contrairement au grec γῠνή et au vieil-irlandais bén < *gu̯néh₂-. une assibilation des palatales indo-européennes suivant la mutation consonantique (traitement satem partagé avec le balto-slave et l'indo-iranien) : *ḱ > *ḱʰ > s. On a ainsi սիրտ sirt « cœur », russe се́рдце (sérdce), avestique zərəd- ; parallèlement au grec καρδίᾱ ou au latin cor < *ḱḗr / *ḱr̥d-. Cette palatalisation a cependant des traitements particuliers en cas de groupe consonantique. On a ainsi
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*sḱ- > /tsh/. On a par conséquent ցիւ c̣iw « toit » parallèlement au latin ob-scūrus < *sḱeu̯-. Enfin, même si les exemples manquent, il semble qu'on ait *ḱu̯ > /š/. On a en effet էշ ēš « âne », au regard du latin equus, du grec éolien ἴκκος, du tokharien B yakwe, du lituanien ašvà, du sanskrit áśva-, et du vieil-anglais eoh < *h1éḱu̯os. De même pour շուն šun « chien », en grec κύων, latin canis, gotique hunds, hittite ku-wa-aš, letton suns, vieux-slave сѫка (sǫka), sanskrit śvā́ < *ḱu̯ṓ. *ǵ > *ḱ > c. On a ainsi ծնաւղ
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cnawł « parent », face au latin genitor < *genh1-. *ǵʰ > *ǵ > z. On a ainsi լիզեմ lizem « lécher », parallèlement au latin lingō, au vieil-anglais liccian ou au lituanien laižýti < *lei̯ǵh-. un traitement vocalique triple des laryngales indo-européennes devant consonne (isoglosse partagée avec le grec) : h1C > *eC. On a ainsi երեկ erek « hier », parallèlement au grec Ἔρεβος « obscurité », au sanskrit rájas et au gotique riqis < *h₁régu̯-o-s h2C- > *aC. On a ainsi արջ arj « ours », parallèlement au grec ἄρκτος, au latin ursus et au sanskrit ṛkṣá-
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< *h₂ŕ̥tḱos (la consonne finale est probablement due à une réfection opérée par rapprochement avec l'adjectif արջն arjn « noir ») h3C- > *oC. On a ainsi ատամն atamn < *otann < *odonts « dent », face au grec ὀδούς, au latin dens, au gotique tunþus et au sanskrit dat- < *h₃dónts. Dans cet exemple, on n'observe toutefois que la trace d'un ancien *o devenu ouvert en syllabe fermée (cf ci-après) et le parallèle grec est donc nécessaire pour connaître la nature de la laryngale. D'une manière générale, en raison de la grande usure phonétique survenue avant l'attestation des premiers
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textes, le nombre d'exemples est assez limité. Les données sont par conséquent fortement débattues, notamment concernant *h3. Du reste, cette vocalisation ne se produit que devant une occlusive, on n'a par exemple aucune vocalisation devant la demi-consonne *u̯ dans գեղմն gełmn, comme en grec λῆνος ou en sanskrit ū́rṇā-, alors que le hittite ḫulana révèle clairement une laryngale 2 : *h₂u̯ĺ̥h₁neh₂. Enfin, il semble qu'en position de groupe consonantique avec une occlusive, une laryngale indo-européenne entraîne une aspiration ou fricativation ; néanmoins ce point fait encore l'objet de débat. une assibilation de *-s- après *r, *u, *K et *i (règle
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RUKI, partagée avec l'indo-iranien et le slave) ; on a ainsi : վեշտասան veštasan « seize » et non *վեցտասան *vec̣tasan < proto-arménien *wes-tasn < *su̯(u)éḱs + *déḱm̥t. Néanmoins, cette règle est très peu observable en arménien en raison de nombreuses réfections et apocopes, et son étendue précise est débattue (le mot վեշտասան a d'ailleurs un /v-/ initial problématique). En groupe consonantique avec vélaire, on observe le traitement suivant : *ks > /tʃh/, par exemple : չոր č̣or « sec » au regard du grec ξηρός et du sanskrit kṣāra- < *ksoro-s. une vocalisation en /aR/ des sonnantes indo-européennes en
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Arménien
position vocalique : on a ainsi en arménien dialectal կաղց kałc̣ « lait » (arménien classique կաթն kaṭn, avec finale refaite), parallèlement au grec γάλα et au latin lacte < *gl̥kt- ; ou encore ամ am « année » face au sanskrit sámā ou au vieil-irlandais sam < *sm̥-h₂-ó une réfection de l'accent indo-européen sous la forme d'un accent tonique sur l'antépénultième une fermeture systématique de *ē en /i/ ; on a ainsi միս mis « chair » face au latin membrum, au sanskrit māṃsa, au vieux-slave мѧсо (męso), ou au gotique mimz < *mḗms. Toutefois, ce i étant fréquemment
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Arménien
réduit à cause de l'accent, on n'observe en général qu'une trace de son existence (comme dans les exemples հայր hayr « père » ou այն ayn « homme ») une ouverture de *o en /a/ en syllabe ouverte prétonique (sauf en contexte de labialisation) : on a ainsi par exemple ակն akn « œil » en face du grec ὄκκον < *h₃eku̯- un renforcement de *i̯ en /d͡ʒ/ à l'initiale et après une consonne liquide. On a ainsi ջուր jour « eau » parallèlement au lituanien jūra « mer » < *i̯uHr- ; ou encore ստերջ sterj < *steri̯os, cf
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Arménien
sanskrit starī, grec στεῖρα ou latin sterilis une simplification des groupes *KH en une fricative sourde /χ/. On a ainsi խոյլ xoyl « gonflement », cognat du grec κήλη , du vieux-norrois haull et du russe кила (kila) < *kh₂ul-ieh₂ un renforcement du *u̯ initial indo-européen en proto-arménien *g(u̯) et en arménien classique /g/. On a ainsi գեղձ gełẓ « désir » parallèlement au latin volō ou au gotique wiljan < *u̯elh₁-. On a en outre *du̯ > *rku en proto-arménien (/εrk/ en arménien classique), *tu̯ > /kh/ et *su̯ > /kh/. On a ainsi երկու erkou « deux »,
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parallèlement au grec δύο < *du̯óh₁ ou երկար erkar « long » ; à rapprocher du latin dūrō, du sanskrit dūra- et du grec δηρός < *δϝηρός < *du̯éh2ros. De même, on a քո ḳo « ton », correspondant au grec σός < *σϝός, au latin tuus et au sanskrit tvam < *tu̯os. Enfin, on a de même քուն ḳun « sommeil », en face du grec ὕπνος, du latin somnus ou du sanskrit svapiti < *su̯ép- ; ou encore քոյր ḳoyr « sœur », en latin soror, en gotique swistar, en sanskrit svásṛ < *su̯ésōr. Ces raitements, étant particulièrement
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étonnants et difficilement explicables au niveau diachronique, font encore l'objet de débat. Du proto-arménien à l'arménien classique Par la suite, on observe également une série de changements phonétiques survenus entre la naissance du proto-arménien et les premiers textes en arménien classique : la disparition totale des syllabes post-toniques (syllabes finales). Par conséquent, l'accent tonique en arménien classique est toujours sur la finale. On a par exemple հերու heroú « l'an dernier » < *perúti en proto-arménien ; lequel correspond au grec πέρυσι. À cause de cette érosion phonétique et des nombreuses réfections qui l'ont accompagnée, la formation originale des mots
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est souvent difficile à analyser en arménien. une lénition de *mn# en /wn/. On a ainsi : անուն anoun « nom » < *anown < *onomn̥, à comparer au grec ὄνομα et au sanskrit nā́man < *h3néh3-mn̥ une disparition de *nu̯ en /w/ et *ni̯ en /y/. On a ainsi աւձ awẓ « serpent » < *anu̯gi <*h₂éngu̯his, face au latin anguis, au vieux-haut-allemand ung et au vieux-prussien angis ; et այր ayr « homme » < *ani̯ir, à rapprocher du grec ἀνήρ, du sanskrit nṛ́, du vieil-irlandais ner, et du latin nerō < *h2nḗr ; la palatalisation étant causée
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par la fermeture *ē > /i/ (cf ci-avant). une métathèse systématique du groupe *CR en *RC (<C> notant une consonne occlusive et <R> une sonante). On a ainsi եղբայր ełbayr « frère » (avec voyelle initiale épenthétique) parallèlement au grec φρᾱ́τηρ et au gotique brōþar < *bʰréh₂tēr ; ou encore ըմպեմ əmpem « je bois » < *hi-pn̥-mi < *pi-ph3-n-mi, face au latin bibō, au sanskrit pibami ou au grec πῑ́νω une métathèse systématique de *-Ci̯- en -yC- ; on a ainsi այլ ayl « autre » au regard du grec ἄλλος, du latin alius, du vieil-irlandais aile et du
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gotique aljis < *h₂éli̯os une seconde palatalisation devant les voyelles d'avant, donnant naissance à plusieurs affriquées, à savoir : *ki̯ et *ti̯ > /t͡ʃ/ : on a ainsi աճեմ ačem « je grandis » < *a(u̯)ki̯e-mi < *h₂eu̯g-e-mi (cf latin augeo, grec αὐξάνω, sanskrit ukṣati, gotique aukan, lituanien áugti, etc.) *gi̯ et *di̯ > /d͡ʒ/ : on a ainsi ջերմ jerm « chaud » < *gi̯ermos < *gʰermós (cf grec θερμός, latin formus, albanais zjarm, vieux-prussien gorme, sanskrit gharmá, etc.) et մէջ mēj < *me(i)di̯os < *médʰi̯os « milieu » (cf sanskrit mádhya-, grec ancien dorique μέσσος, gotique midjis, vieux-slave
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межда (mežda), latin medius, etc.) *khi̯ et *thi̯ > /t͡ʃh/ : on a ainsi կոչեմ koč̣em « je crie » < *koth-i̯e-mi < *gu̯ot-i̯e- (cf gotique qiþan) *zi̯ > /d͡z/ : on a ainsi ձիւն ẓiwn « neige » < *zi̯om < *ǵʰéyōm, vieux-slave зима (zima), lituanien žiemà, grec χιών, sanskrit himá-, avestique ziiā̊, latin hiems* un affaiblissement de certaines occlusives du proto-arménien : *pʰ devient en /h-/ en position initiale et /-w-/ dans les autres contextes. On a ainsi հետ het « pied », parallèlement au latin pes, pedis < *ped- ; mais ևւթն ewṭn « sept », parallèlement
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au grec ἑπτά < *septḿ̥. En groupe consonantique avec liquide en revanche, il semble que *pʰ soit parfois conservé : on peut ainsi rapprocher յղփանամ yəłpʿanam « je suis satisfait » du grec πίμπλημι et du sanskrit piparti, en supposant une forme proto-arménienne *hi-pl-an-mi < *pi-pleh1-n̥-mi, avec métathèse sonnante-occlusive et ajout d'un préverbe յ-. Ce traitement n'est cependant pas systématique et son étendue est par conséquent encore débattue. *b devient /-w-/ en intervocalique (on a ainsi աւել awel « balai » parallèlement au grec ὀφέλλω « balayer » < *h3ebʰel-) *th : disparaît fréquemment (mais pas systématiquement) s'il est situé
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après l'accent : on a ainsi հերու heroú « l'an dernier » < *perúti donne /-y-/ devant une voyelle d'avant suivie d'une liquide (on a ainsi հայր hayr « père », parallèlement au grec πατήρ et au latin pater < *ph₂tḗr) donne /-w-/ devant sonnante (on a ainsi արաւր arawr « champ non labouré » parallèlement au grec ἄροτρον et au latin arātrum < *h₂érh₃trom) une vocalisation de certaines vélaires suivant une liquide. On a ainsi : երգ erg « chant » < *erkhos < *h₁erku̯-o- (cf sanskrit arcati, hittite ārku-zi, tokharien B yarke, etc.) un durcissement de /l/ en
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/ɫ/ (noté <ղ>) devant consonne et dans certains contextes, qui sont difficiles à isoler avec certitude un durcissement de /r/ en // (noté <ռ>) devant consonne et dans certains contextes, qui sont difficiles à isoler avec certitude. La différence entre ces deux liquides est parfaitement phonémique, ce qu'illustre notamment la paire minimale սեռ seṙ « genre » / սեր ser « crème » une élimination des semi-consonnes *-j et *-w du proto-arménien après les voyelles *i et *u. On a ainsi dans la conjugaison նստի nəsti « il était assis », alors qu'on attendrait en synchronie une forme du type
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*նստիյ *nəstij une fermeture des voyelles devant sonnante : *oN > uN (on a ainsi հւն hun « gué » face au grec πόντος < *pontos) *eN > iN (on a ainsi հինգ hing « cinq » parallèlement au grec πέντε < *pénku̯e) une chute des nasales devant sibilante (traitement partagé avec le grec, le slave et l'indo-iranien) : *-ns > -s. On a ainsi ամիս amis « mois » (avec un a- secondaire analogique du nom de l'année) parallèlement au grec μείς, au sanskrit mā́sa-, au vieux-slave мѣсѧць (měsęcĭ) mais au latin mēns < *mḗh₁n̥s. Ce traitement est manifestement
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postérieur à la fermeture des voyelles devant sonnante, comme l'illustre le mot ուս ous < *ómsos < *h₃ómsos (cf grec ὦμος, latin umerus, sanskrit áṃsa, gotique ams) une ouverture généralisée de *ŏ à /ɔ/ et de *ĕ à /ε/ noté <ե> par opposition à /e/ noté <է> (voir ci-dessous) une perte de la distinction entre voyelles longues et brèves une altération des voyelles selon leur position au regard de l'accent la production systématique d'une voyelle prothétique /e-/ en position prétonique (parfois /a-/ au voisinage d'une labiale) et /ə/ en position finale devant *r, *r̥ et *l̥. On a ainsi par
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exemple Ռև Ṙew dans les premiers textes dont nous disposons, mais Երեւան Erewan dans la grande majorité des manuscrits, ce qui reflète le moyen-perse Rēw(ēn). une simplification de la diphtongue *ei̯ en *ē puis /e/ noté <է> ; on a ainsi dans la conjugaison de l'imparfait բերէ berē « il portait », alors qu'on attendrait *բերեյ *berey en synchronie. Ce phénomène est peut-être récent, car on a dans certains manuscrits du des formes du type բերեի berei dont le statut fait encore l'objet de discussion. De l'arménien classique à l'arménien moderne Enfin, l'arménien classique a naturellement connu une certaine évolution
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avant de donner naissance à l'arménien moderne. Au niveau phonétique : une monophtongaison de /aw/ devant consonne en une voyelle /o/ écrite <օ> par opposition à /ɔ/ écrit <ո>. Cette lettre, en général transcrite <ō> a été introduite dès le , révélant une monophtongaison plus ancienne. Ainsi, le nom propre Աւգոստոս Awgostos est aujourd'hui toujours écrit Օգոստոս Ōgostos. l'altération de /w/ en /v/ en position intervocalique ou finale l'altération systématique de /ɫ/ en /ʁ/ (qui se prononce comme un <r> français). Ainsi, un mot comme ղեկ łek « gouvernail » est aujourd'hui prononcé ['ʁεk]. Pour cette raison, cette lettre est
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aujourd'hui fréquemment translittérée <ġ> en alphabet latin. l'altération de /y-/ à /h-/ en position initiale : on a ainsi en arménien moderne հոլով holov « beaucoup », mais յոլով yolov en arménien classique (ce mot est d'ailleurs peut-être, selon Martirosyan, à rapprocher du grec πολύς ou du sanskrit purú < *polh1-u-s, avec un préfixe յ-). une disparition de /h-/ à l'initiale. Néanmoins, ce traitement n'est pas systématique dans tous les dialectes : on a ainsi en arménien oriental հորս hors au lieu du standard որս ors « chasse » ; à rapprocher du grec πόρκος) le développement de consonnes prothétiques
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y- et v- (non écrites) aux voyelles /ε/ (notée <ե>) et /ɔ/ (notée <ո>). Ainsi, en arménien moderne, le nom de la capitale Երեւան Erevan, se prononce [jɛɾɛˈvɑn], tandis que le terme ոսկի oski « or » se prononce [vɔsˈki]. Cependant, le verbe être : եմ em fait exception à cette règle, car il n'est prononcé avec consonne prothétique que s'il suit un mot finissant par une voyelle dans certains dialectes de l'arménien moderne, on observe la palatalisation allophonique (non notée) de /r/ en position finale. On prononce ainsi մայր mayr « mère » ['mayɾʂ] La plupart des spécialistes de
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l'arménien classique, surtout en République d'Arménie, adoptent en permanence la prononciation moderne à la lecture des textes classiques ; voisine de la prononciation italiénisante du latin en Italie ou de la prononciation moderne du grec ancien en Grèce. Éléments de grammaire On trouvera ci-après quelques caractéristiques grammaticales générales de l'arménien. L'ordre des mots est en général de type SVO (sujet - verbe - objet) mais reste assez libre. L'attribut se place entre le sujet et le verbe. Ponctuation et intonation Le double-point [ : ] équivaut au point final du français, mais concerne aussi les phrases exclamatives ou interrogatives. Le
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point [ . ] équivaut au point-virgule ou au deux-points du français. La virgule [ , ] s'utilise comme en français. Le bout [ ' ] se place devant un mot ou un groupe de mots qu'il met en relief. Les signes d'interrogation et d'exclamation, qui ont des formes propres, se placent sur la dernière syllabe du mot concerné. Le chécht se place sur la dernière syllabe d'un mot mis en apostrophe ou en relief. L'accent tonique se trouve toujours sur la dernière syllabe du mot, avant le e final éventuel. Le nom et l'adjectif Il n'y a pas de
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genre grammatical féminin ou masculin en arménien. La déclinaison des noms comprend 6 à 8 cas grammaticaux, selon les points de vue : le cas direct réunit le nominatif et l'accusatif ; le génitif ; le datif est identique au génitif ; l'ablatif ; l'instrumental ; le locatif. Seuls le cas direct et le datif peuvent avoir l'article défini en fin de mot ; l'article défini s'applique également aux noms propres. Il existe sept types de déclinaisons, qui se partagent en deux catégories : déclinaisons intérieures (présence au génitif et au datif d'une voyelle différente de celle du cas direct)
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; déclinaisons extérieures (désinences s'ajoutant à la dernière lettre du mot). Deux noms ont une déclinaison particulière : aghtchik (« fille ») et sér (« amour »). L'arménien utilise des prépositions, mais aussi un grand nombre de postpositions ; les unes et les autres régissent des cas particuliers. L'adjectif ne s'accorde pas avec le nom. Le verbe Il existe trois groupes de verbes : groupe I : les verbes en - [-él] (exemple : - khemél, « boire ») ; groupe II : les verbes en - [-il] (exemple : - khosil, « parler ») ; groupe III : les
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verbes en - [-al] (exemple : - kartal, « lire »). L'arménien oriental a fusionné les groupes I et II. Il n'utilise plus le suffixe [-il] ; (khosil), par exemple, devient donc (khosél). Le pronom personnel sujet n'est pas indispensable devant le verbe. L'arménien connaît les modes personnels : indicatif, subjonctif, obligatif et impératif, plus l'infinitif, le participe (passé, présent et futur) et le concomitant, qui exprime une action accessoire à celle du verbe principal. Les temps sont voisins de ceux du français. Il n'existe pas de passé antérieur ni de futur antérieur, mais on trouve un passé et un
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futur de probabilité. L'obligatif présente un passé et un parfait. Les six personnes sont les mêmes qu'en français. Les temps composés se forment avec le verbe auxiliaire ém (« je suis »). L'auxiliaire suit normalement la base, mais il la précède si le verbe est négatif ou si l'on veut mettre en relief un terme de la phrase situé avant le verbe. Il existe deux autres verbes « être », l'un signifiant « être habituellement » et dont les formes complètent celles de ém, l'autre signifiant « exister », « être (là) ». Le causatif est marqué par un suffixe
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placé avant la terminaison de l'infinitif, et le passif par l'insertion d'un [v] entre le radical et la désinence. Le verbe s'accorde en personne et en nombre avec le sujet ; dans les temps composés, c'est l'auxiliaire qui s'accorde. D'une façon générale, l'arménien préfère le participe, l'infinitif ou le concomitant aux propositions relatives ou conjonctives. Différentes formes d'arménien L'arménien oriental et l'arménien occidental sont, normalement, mutuellement intelligibles pour des utilisateurs instruits ou alphabétisés, tandis que les utilisateurs analphabètes ou semi-alphabètes auront des difficultés à comprendre l'autre variante. Ci-dessous quelques exemples de différences de phonologie. Dialectes avant le génocide En 1909,
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le linguiste arménien Hratchia Adjarian a proposé dans sa Classification des dialectes arméniens une répartition des dialectes arméniens en trois branches : branche de -um : dialecte d'Erevan, dialecte de Tiflis, dialecte du Karabagh, dialecte de Šamaxa, dialecte d'Astraxan, dialecte de Djoulfa, dialecte d'Agulis ; branche de -gə : dialecte d'Erzeroum, dialecte de Muš, dialecte de Van, dialecte de Diarbékir, dialecte de Kharput et d'Erzinghian, dialecte de Šabin-Kara-Hissar, dialecte de Trébizonde, dialecte de Hamšen, dialecte de Malatia, dialecte de Cilicie, dialecte de Syrie, dialecte d'Arabkir, dialecte d'Akn, dialecte de Sivas, dialecte de Tokat, dialecte de Smyrne, dialecte d'Ismidt, dialecte de
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Constantinople, dialecte de Rodosto, dialecte de Nakhitchevan-sur-le-Don, dialecte d'Autriche-Hongrie ; branche de -el : dialecte de Maragha, dialecte de Xoy, dialecte d'Artwin. Linguistique arménienne Les plus grandes figures de la linguistique arménienne (par ordre chronologique) : Julius Heinrich Petermann (1801-1876) Johann Heinrich Hubschmann (1848-1908) Stepan Malkhasyants (1857-1947) Antoine Meillet (1866-1936) Frédéric Macler (1869-1938) Hratchia Adjarian (1876-1953) Frédéric-Armand Feydit (1908-1991) Jean-Pierre Mahé (1944) Charles de Lamberterie (1945) Agnès Ouzounian. Notes et références Annexes Bibliographie M. Leroy et F. Mawet, La place de l'arménien dans les langues indo-européennes, éd. Peeters, Louvain, 1986 . Articles connexes Wikipédia en arménien Arménien classique Alphabet arménien
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Arménie Arméniens (le peuple) Histoire de l'Arménie L’Évangile Vekhamor, considéré comme étant le plus ancien manuscrit arménien conservé à ce jour. Numération arménienne Littérature arménienne Liste de poètes de langue arménienne Culture arménienne '' (Hratchia Adjarian, 1909) Liens externes . Société des études arméniennes Langue officielle Langue en Arménie Langue en Iran Langue en Azerbaïdjan Langue en Géorgie Inventaire de langues Langue flexionnelle
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Alfred de Musset
Alfred de Musset est un poète, dramaturge et écrivain français de la période romantique, né le à Paris, où il meurt le . Il fréquente les poètes du Cénacle de Charles Nodier et publie à Contes d'Espagne et d'Italie, son premier recueil poétique. Il commence alors à mener une vie de « dandy débauché », marquée par sa liaison avec George Sand, tout en écrivant des pièces de théâtre : À quoi rêvent les jeunes filles ? , Les Caprices de Marianne , puis le drame romantique Lorenzaccio , Fantasio et On ne badine pas avec l'amour. Il publie parallèlement
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Alfred de Musset
des poèmes tourmentés comme la Nuit de mai et la Nuit de décembre , puis La Nuit d'août (1836), La Nuit d'octobre (1837) et un roman autobiographique, La Confession d'un enfant du siècle, . Dépressif et alcoolique, il écrit de moins en moins après l'âge de ; on peut cependant relever les poèmes Tristesse, Une soirée perdue (1840), Souvenir et diverses nouvelles (Histoire d'un merle blanc, 1842, le livre de chevet de Lucie Merle). Il reçoit la Légion d'honneur et est élu à l'Académie française . Il écrit des pièces de commande pour . Mort à , il est enterré
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Alfred de Musset
dans la discrétion au cimetière du Père-Lachaise. Redécouvert au , notamment dans le cadre du TNP de Jean Vilar et Gérard Philipe, Alfred de Musset est désormais considéré comme un des plus grands écrivains romantiques français, dont le théâtre et la poésie lyrique montrent une sensibilité extrême, une interrogation sur la pureté et la débauche (Gamiani ou Deux nuits d'excès, 1833), une exaltation de l'amour et une expression sincère de la douleur. Sincérité qui renvoie à sa vie tumultueuse, qu'illustre emblématiquement sa relation avec George Sand. Biographie Enfance Né sous le Premier Empire, le , dans la rue des Noyers
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Alfred de Musset
(incorporée au boulevard Saint-Germain au milieu du ), Alfred de Musset appartient à une famille aristocratique, affectueuse et cultivée, lui ayant transmis le goût des lettres et des arts. Il prétend avoir pour arrière-grand-tante Jeanne d'Arc (son ancêtre Denis de Musset ayant épousé Catherine du Lys) et être cousin de la branche cousine de Joachim du Bellay. Une de ses arrière-grand-mères est Marguerite Angélique du Bellay, femme de Charles-Antoine de Musset. Son père, Victor-Donatien de Musset-Pathay, est un haut fonctionnaire, chef de bureau au ministère de la Guerre, et un homme de lettres né le près de Vendôme; aristocrate libéral,
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il a épousé le Edmée-Claudette-Christine Guyot des Herbiers, née le , fille de Claude-Antoine Guyot des Herbiers (dit Guyot-Desherbiers). Le couple a eu quatre enfants : Paul-Edme, né le , Louise-Jenny, née et morte en 1805, Alfred, né le et Charlotte-Amélie-Hermine, née le . Son grand-père était poète, et son père était un spécialiste de Jean-Jacques Rousseau, dont il édita les œuvres. La figure de Rousseau jouera en l'occurrence un rôle essentiel dans l'œuvre du poète. Il lui a rendu hommage à plusieurs reprises, attaquant au contraire violemment Voltaire, l'adversaire de Rousseau. Son parrain, chez qui il passe des vacances
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dans la Sarthe au château de Cogners, est l'écrivain Musset de Cogners. L'histoire veut que lors d'un de ses séjours dans le château de son parrain, la vue qu'il avait depuis sa chambre sur le clocher de l’église de Cogners lui ait inspiré la très célèbre Ballade à la Lune. Par ailleurs, il retranscrira toute la fraîcheur du calme et de l'atmosphère de Cogners dans ses deux pièces de théâtre On ne badine pas avec l'amour et Margot. En , alors qu'il n'a pas encore neuf ans, il est inscrit en classe de sixième au collège Henri-IV – on y
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trouve encore une statue du poète –, où il a pour condisciple et ami un prince du sang, le duc de Chartres, fils du duc d'Orléans, et obtient en 1827 le deuxième prix de dissertation latine au Concours général. Jeunesse Après son baccalauréat, il suit des études, vite abandonnées, de médecine, de droit et de peinture jusqu'en 1829, mais il s'intéresse surtout à la littérature. Il fait preuve d'une grande aisance d'écriture, se comportant comme un virtuose de la jeune poésie. Le paraît à Dijon, dans Le Provincial, le journal d'Aloysius Bertrand, Un rêve, ballade signée « ADM ». La
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même année, il publie L'Anglais mangeur d'opium, une traduction française peu fidèle des Confessions d'un mangeur d'opium anglais de Thomas de Quincey. Grâce à Paul Foucher, beau-frère de Victor Hugo, il fréquente dès l'âge de 17 ans le « Cénacle », ainsi que le salon de Charles Nodier à la Bibliothèque de l'Arsenal. Il témoigne de la sympathie pour Sainte-Beuve et Vigny, et se refuse à aduler le « maître » Victor Hugo. Il moquera notamment les promenades nocturnes du « cénacle » sur les tours de Notre-Dame. Il commence alors à mener une vie de « dandy débauché ».
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Poète Il publie en 1829 son premier recueil poétique, les Contes d'Espagne et d'Italie, salués par Pouchkine. Il est d'ailleurs le seul poète français de son temps que le poète russe apprécie vraiment. En 1830, à 20 ans, sa notoriété littéraire naissante s'accompagne déjà d'une réputation sulfureuse alimentée par son côté dandy et ses débauches répétées dans la société des demi-mondaines parisiennes. La même année, la révolution et les journées des Trois Glorieuses donnent le trône au duc d'Orléans et son ancien condisciple, le duc de Chartres, devient prince royal. Auteur de théâtre En , il écrit sa première pièce
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de théâtre (seul ce genre littéraire apporte alors argent et notoriété aux auteurs) : sa comédie en un acte, La Nuit vénitienne, donnée le à l'Odéon, est un échec accablant ; l'auteur déclare , comme il l'écrit à Prosper Chalas. S'il refuse la scène, Musset n'en garde pas moins le goût du théâtre, il choisit dès lors de publier des pièces dans la Revue des deux Mondes, avant de les regrouper en volume sous le titre explicite Un Spectacle dans un fauteuil. La première livraison, en se compose de trois poèmes, d'un drame, La Coupe et les Lèvres, d'une comédie,
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À quoi rêvent les jeunes filles ? et d'un conte oriental, Namouna. Musset exprime déjà dans ce recueil la douloureuse morbidité qui lie débauche et pureté, dans son œuvre. À 22 ans, le , Musset est anéanti par la mort de son père, dont il était très proche, victime de l'épidémie de choléra. George Sand En , il part pour Venise, en compagnie de George Sand, dont il a fait la connaissance lors d'un dîner donné aux collaborateurs de la Revue des deux Mondes le . Mais Musset fréquente les grisettes pendant que George Sand est malade de la dysenterie
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et lorsqu'elle est guérie, Musset tombe malade à son tour, George Sand devenant alors la maîtresse de son médecin, Pietro Pagello. Ce voyage lui inspirera Lorenzaccio, considéré comme le chef-d'œuvre du drame romantique, qu'il écrit en 1834. Chefs-d'œuvre De retour à Paris, le , il publie la deuxième livraison de son « Spectacle dans un fauteuil », comprenant Les Caprices de Marianne, parue en revue en 1833, Lorenzaccio, inédit, André del Sarto (1833), Fantasio (1834) et On ne badine pas avec l'Amour (1834). Le Chandelier paraît dans la Revue des deux Mondes en 1835, Il ne faut jurer de rien
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en 1836 et Un caprice en 1837. Il écrit également des nouvelles en prose et La Confession d'un enfant du siècle, son autobiographie à peine déguisée dédiée à George Sand et dans laquelle il transpose les souffrances endurées. De 1835 à 1837, Musset compose son chef-d'œuvre lyrique, Les Nuits, rivales de celles d'Edward Young, James Hervey ou Novalis. Ces quatre poèmes : la Nuit de mai et la Nuit de décembre en 1835, puis La Nuit d'août en 1836 et La Nuit d'octobre en 1837 – sont construits autour des thèmes imbriqués de la douleur, de l'amour et de l'inspiration.
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Très sentimentaux, ils sont désormais considérés comme l'une des œuvres les plus représentatives du romantisme français. En 1836 il publie son roman autobiographique La Confession d'un enfant du siècle . Vie sentimentale Après sa séparation définitive avec George Sand, en , il tombe amoureux de l'épouse d'un juriste et sœur de son ami Edmond d'Alton-Shée, pair de France, Caroline Jaubert, qu'il appelle "la petite fée blonde"; leur liaison dure trois semaines avant de reprendre à la fin de 1835 ou au début de 1836. Hôte assidu de son salon, il en fera sa « marraine » et sa confidente, notamment
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tout au long de leur correspondance, qui s'étend sur vingt-deux ans. C'est chez elle qu'il fait la connaissance, en , d'Aimée-Irène d'Alton, sa cousine, avec laquelle il entame une liaison heureuse et durable. Elle lui propose même de l'épouser. Abandonnée par Musset pour Pauline Garcia, qui se refuse à lui, elle épousera son frère Paul le . Alfred rencontre, le , à la sortie du Théâtre-Français, la comédienne Rachel, qui l'emmène souper chez elle, ils ont une brève liaison en juin. En 1842, la princesse Christine de Belgiojoso, amie de Caroline Jaubert, lui inspire une passion malheureuse. Retour au théâtre
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De 1848 à 1850, il a une liaison avec la comédienne , qui avait découvert Un caprice dans une traduction russe de Alexandra Mikhaïlovna Karatiguine à Saint-Pétersbourg, et l'avait créé au théâtre Michel, le théâtre français de Saint-Pétersbourg, en 1843, dans le rôle de . Elle reprend la pièce au Théâtre-Français en 1847. C'est grâce à cette pièce que Musset rencontre enfin le succès au théâtre, Théophile Gautier qualifie la pièce, dans La Presse, Bibliothécaire Grâce à l'amitié du duc d'Orléans, il est nommé bibliothécaire du ministère de l'Intérieur le . Le duc d'Orléans meurt accidentellement en 1842. Après la
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Révolution française de 1848, ses liens avec la monarchie de Juillet lui valent d'être révoqué de ses fonctions par le nouveau ministre Ledru-Rollin, le . Puis, sous le Second Empire, il devient bibliothécaire du ministère de l'Instruction publique, avec des appointements de trois mille francs, le . Nommé chevalier de la Légion d'honneur le , en même temps que Balzac, il est élu à l'Académie française le au siège du baron Dupaty, après deux échecs en 1848 et 1850. La réception a lieu le suivant. Il fête le même jour sa nomination comme chancelier perpétuel au bordel et ses débordements
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alcooliques lui valent, de la part d'Eugène de Mirecourt, la formule de « chancelant perpétuel » au « verre qui tremble ». Ces crises convulsives, associées à des troubles neurologiques, font penser à une syphilis au stade tertiaire qu'il aurait contractée dans un bordel à 15 ans. En 1852, il a quelque temps, une liaison avec Louise Colet, la maîtresse de Flaubert. Décès De santé fragile , mais surtout en proie à l'alcoolisme, à l'oisiveté et à la débauche, il meurt de la tuberculose le à 3h15 du matin à son domicile du 6 rue du Mont-Thabor - Paris ,
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quelque peu oublié. Cependant Lamartine, Mérimée, Vigny et Théophile Gautier assistent à ses obsèques en l'église Saint-Roch. On n’a révélé la mort de son fils à sa mère, qui était partie vivre chez sa fille Hermine à Angers, qu’après son enterrement. Le poète est inhumé à Paris, au cimetière du Père Lachaise, où son monument funéraire se dresse sur l'avenue principale. Sur la pierre sont gravés les six octosyllabes de son élégie Lucie : et sur la face arrière, le poème Rappelle-toi : En 1859, George Sand publie Elle et Lui, roman épistolaire d'inspiration autobiographique. Elle y révèle en particulier
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l’héautoscopie dont souffrait Musset, forme de dépersonnalisation qui explique le caractère hallucinatoire de La Nuit de décembre. Jugeant son frère calomnié par l'ensemble du roman, Paul de Musset lui réplique, six mois plus tard, en faisant paraître Lui et Elle. Œuvres Ordre chronologique {{colonnes|nombre=3|1= À Mademoiselle Zoé le Douairin (1826) Un rêve (1828) L'Anglais mangeur d'opium (1828) Venise (1829) Contes d'Espagne et d'Italie (1830) La Quittance du diable (1830) La nuit vénitienne (1830) La Coupe et les lèvres (1831) Namouna (1831) À quoi rêvent les jeunes filles (1832) Les Caprices de Marianne (1833) Rolla (1833) André del Sarto (1833) Gamiani
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ou deux nuits d'excès (1833) Fantasio (1834) On ne badine pas avec l'amour (1834) Perdican (1834) Camille et Rosette (1834) Lorenzaccio (1834) La Quenouille de Barberine (1835) La Nuit de mai (1835) La Nuit de décembre (1835) Le Chandelier (1835) Il ne faut jurer de rien (1836) Lettre à M. de Lamartine (1836) Faire sans dire (1836) La Nuit d'août (1836) Chanson de Barberine (1836) La Confession d'un enfant du siècle (1836) Un caprice (1837) La Nuit d'octobre (1837) À la Malibran (1837) Emmeline (1837) Lettres à George Sand (recueil, 1837) Lettres de Dupuis et Cotonet (1837) Le Fils du
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Titien (1838) (sur Wikisource) (1838) L'Espoir en Dieu (1838) La Nuit d'avril (1838) Dupont et Durand (1838) Margot (1838) Croisilles 1839 Les Deux Maîtresses (1840) Tristesse (1840) Une Soirée perdue (1840) Souvenir (1841) Le Voyage où il vous plaira (1842) Sur la paresse (1842) Histoire d'un merle blanc (1842) Après une lecture (1842) Pierre et Camille (1844) Le Secret de Javotte (1844) Les Frères Van Buck (1844) Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée (1845) Mimi Pinson 1845) Louison (1849) L'Habit vert (1849) On ne saurait penser à tout (1849) Carmosine (1850) Bettine (1851) Faustine (1851) La Mouche (1853)
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L'Âne et le Ruisseau (1855) Retour ou Le Havre (1855) }} Classement par genres Pièces de théâtre La Quittance du diable (1830) La Nuit vénitienne (1830) La Coupe et les lèvres (1831) À quoi rêvent les jeunes filles (1832) André del Sarto (1833) Les Caprices de Marianne (1833) Lorenzaccio (1834) Fantasio (1834) On ne badine pas avec l'amour (1834) La Quenouille de Barberine (1835) Le Chandelier (1835) Il ne faut jurer de rien (1836) Faire sans dire (1836) Un caprice (1837) Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée (1845) L'Habit vert (1849) Louison (1849) On ne saurait penser à
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tout (1849) Carmosine (1850) Bettine (1851) L'Âne et le Ruisseau (1855) Romans L'Anglais mangeur d'opium (1828) Gamiani ou deux nuits d'excès (1833) La Confession d'un enfant du siècle (1836) Contes et nouvelles Emmeline (1837) Le Fils du Titien (1838) Frédéric et Bernerette (1838) Margot (1838) Croisilles (1839) Les Deux Maîtresses (1840) Histoire d'un merle blanc (1842) Pierre et Camille (1844) Le Secret de Javotte (1844) Les Frères Van Buck (1844) Mimi Pinson (1845) La Mouche (1853) Poésies À Mademoiselle Zoé le Douairin (1826) Un rêve (1828) Venise (1828) Contes d'Espagne et d'Italie (1830) La Coupe et les Lèvres (1831) Namouna
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(1831) Rolla (1833) Perdican (1834) Camille et Rosette (1834) L'Espoir en Dieu (1838) La Nuit de mai (1835) La Nuit de décembre (1835) La Nuit d'août (1836) La Nuit d'octobre (1837) La Nuit d'avril (1838) Chanson de Barberine (1836) À la Malibran (1837) Tristesse (1840) Une soirée perdue (1840) Souvenir (1841) Le Voyage où il vous plaira (1842) Sur la paresse (1842) Après une lecture (1842) Poésies nouvelles (1850) Faustine (1851) Chanson de Fortunio (1852) Poésies posthumes (1888) A pépa (1829) A.M.A.TPar un mauvais temps Autres Lettre à M. de Lamartine (1836) Lettres de Dupuis et Cotonet (1837) Lettres à
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George Sand (recueil, 1837) Dupont et Durand (1838) Jugements de quelques contemporains Charles Baudelaire « Faculté poétique ; mais peu joyeux. [...] Mauvais poëte d’ailleurs. [...] Croquemitaine langoureux.De l’école mélancolico-farceuse. » Gustave Flaubert « Personne n’a fait de plus beaux fragments que Musset, mais rien que des fragments ; pas une œuvre ! Son inspiration est toujours trop personnelle, elle sent le terroir, le Parisien, le gentilhomme ; [...] charmant poète, d’accord ; mais grand, non. » Edmond et Jules de Goncourt « Musset ? Le jockey de lord Byron. » « Musset : Byron traduit par Murger. » Victor
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Hugo « Musset est un poète charmant, léger, délicat. [...] Grand ? non pas. [...] Si Musset a atteint la grandeur, c’est exceptionnellement, comme Béranger a atteint la poésie, par un coup d’aile qui ne s’est pas soutenu. Il a beaucoup imité Byron. [...] Il est très inférieur à Lamartine. » Postérité Redécouvert au , Alfred de Musset est désormais considéré comme un des grands écrivains romantiques français, dont le théâtre et la poésie lyrique montrent une sensibilité extrême, une interrogation sur la pureté et la débauche, une exaltation de l'amour et une expression sincère de la douleur. Sincérité qui
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renvoie à sa vie tumultueuse qu'illustre emblématiquement sa relation avec George Sand. Son frère aîné Paul de Musset jouera un grand rôle dans la redécouverte de l'œuvre d'Alfred de Musset, par la rédaction de biographies et la réédition d'un grand nombre de ses œuvres, comme La Mouche ou les Caprices de Marianne. L'un des textes de son recueil Poésies posthumes, intitulé Nous venions de voir le taureau, a été mis en musique par Léo Delibes en 1874 sous le nom Les Filles de Cadix. Édouard Lalo compose trois mélodies sur des poèmes d'Alfred de Musset, À une fleur, Chanson de
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Barberine et la Zuecca, Ballade à la lune. Son drame La Coupe et les Lèvres a été à la base de l'opéra Edgar de Giacomo Puccini (1889). En 1902, Charles Maurras consacre Les Amants de Venise à la relation que Musset entretint avec George Sand. Analysant avec bienveillance les affres de leur passion, il décèle dans son issue tragique la preuve des dérèglements du romantisme qui ne recherche l'amour que pour ses transports ; pour Maurras, les âmes éduquées par la société et élevées par la religion ne doivent s'adonner à l'amour qu'à des fins supérieures. Un monument intitulé Le
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Rêve du poète, œuvre d'Alphonse de Moncel (1910), lui rend hommage dans le jardin de la Nouvelle-France (Paris). De nos jours, l’œuvre du poète est revisitée par d'autres poètes sur les réseaux sociaux tels que Yvon Jean et Tina Noiret. Poèmes mis en musique Hector Berlioz : Aubade pour 4 voix et ensemble de cuivres, sur le poème Le Lever (1839) Édouard Lalo : Trois mélodies, À une fleur, Chanson de Barberine, La Zuecca (1870) Pauline Viardot : Deux mélodies, Madrid et Les Filles de Cadix (1887) Alfred Bruneau : La Nuit de Mai, mélodrame pour récitant, harpe et quatuor
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à cordes (1886) Laurent de Kiev : L'espoir en Dieu, chanson française contemporaine (2021) Filmographie En 1999, la liaison entre Alfred de Musset et George Sand a fait l'objet d'une adaptation cinématographique de Diane Kurys, Les Enfants du Siècle. Les œuvres de Musset ont fait l'objet de plusieurs adaptations cinématographiques : Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée, un court métrage de Louis Cuny, sorti en 1950 On ne badine pas avec l'amour, réalisé par Jean Desailly, sorti en 1955 Il ne faut jurer de rien !, réalisé par Éric Civanyan, sorti en 2005 Confession d'un enfant du siècle,
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réalisé par Sylvie Verheyde, sorti en 2012 Le film Les Deux Amis, réalisé par Louis Garrel, sorti en 2015, propose une variation sur le thème des Caprices de Marianne. La Confession d'un enfant du siècle a également été adapté en un télé-film réalisé par Claude Santelli et présenté en 1974. Voir aussi Bibliographie Éditions des œuvres de Musset Œuvres complètes, texte établi et annoté par Maurice Allem, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 3 tomes (poésies complètes, théâtre complet, œuvres complètes en prose), 1933, 1934 et 1938, 976, 1712 et 1344. Le tome sur le théâtre a été remplacé par le
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suivant. Théâtre complet, texte établi et annoté par Simon Jeune, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1990, 1368. Poésies complètes, édition présentée et annotée par Frank Lestringant, Paris, Le Livre de poche classique, 2006, , 896. Cette édition rompt avec la tradition. Elle retient le texte de 1840, et non plus celui de 1854. Études, livres et articles Maurice Allem, Alfred de Musset, Grenoble, Arthaud, 1948. Jean Louis Backès, José-Luis Diaz (dir.), Alfred de Musset : poésies, « faire une perle d'une larme » : actes du colloque d'agrégation du , Paris, SEDES, 1995. Laurent Bourdelas, L'Ivresse des rimes, Paris, Stock,