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https://fr.wikipedia.org/wiki/Billy%20Wilder | Billy Wilder | Dieu ». Lorsque la Paramount fait appel à Gary Cooper pour donner la réplique à Ingrid Bergman dans Pour qui sonne le glas, Wilder et Brackett servent de monnaie d'échange et se retrouvent au service du producteur Samuel Goldwyn. Ils écrivent alors le scénario de Boule de feu (1941) et son remake Si bémol et Fa dièse de Howard Hawks. Wilder retourne ensuite travailler au sein de la Paramount. Il rêve de passer à la mise en scène mais la répartition du travail dans l'industrie du cinéma américain et le poids des syndicats professionnels empêchent les scénaristes de réaliser leurs |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Billy%20Wilder | Billy Wilder | propres scripts. Wilder se retrouve alors dans une situation similaire à celle de Preston Sturges et Joseph L. Mankiewicz. Après une âpre négociation avec la Paramount et le producteur Arthur Hornblow Jr., il est autorisé à mettre en scène Uniformes et jupons courts (1942), suivi des Cinq Secrets du désert (1943). Avec la double casquette de réalisateur et de scénariste qu'il garde désormais de manière définitive, il signe un troisième long métrage coécrit avec Raymond Chandler : Assurance sur la mort (1944), adapté de James M. Cain, qui est sa première grande réussite et un modèle de film noir. À |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Billy%20Wilder | Billy Wilder | partir de 1942, Charles Brackett produit plusieurs de ses films : Les Cinq Secrets du désert, Le Poison (1945), récompensé par quatre Oscars dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario adapté, qui traite de l'alcoolisme et Boulevard du crépuscule (1950) Oscar du meilleur scénario original avec Gloria Swanson star du cinéma muet. Ce film scelle la fin de la collaboration de Wilder avec Brackett. Dès lors, Wilder devient producteur de la plupart de ses œuvres. Le cinéma de Billy Wilder devient plus caustique et cynique : il tourne notamment Le Gouffre aux chimères (1951), son |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Billy%20Wilder | Billy Wilder | film préféré. En 1957, il entame une collaboration prolifique avec le scénariste I.A.L. Diamond et leur entente est telle que les deux hommes travaillent ensemble sur une dizaine de films et livrent au passage quelques classiques parmi lesquels Certains l'aiment chaud (1959) et La Garçonnière (1960), couronné par cinq Oscars dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur et meilleur scénario original. Il dirige également Marilyn Monroe dans Sept Ans de réflexion (1955) et dans Certains l'aiment chaud où elle a pour partenaires Jack Lemmon et Tony Curtis. Billy Wilder tourne ses derniers films en Europe, comme Alfred Hitchcock, et |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Billy%20Wilder | Billy Wilder | prend sa retraite en 1981. Acteur fétiche De 1959 à 1981 Billy Wilder réalisa 7 films avec son acteur fétiche Jack Lemmon : Certains l'aiment chaud, La Garçonnière, Irma la Douce, La Grande Combine, Avanti!, Spéciale Première, Victor la gaffe. Mort Billy Wilder est mort d'une pneumonie le à Beverly Hills en Californie aux États-Unis. Style Maître incontesté de la comédie américaine dans les années 1950 et 1960, le cinéaste a su imposer son style de moraliste et de caricaturiste corrosif, grâce à des scénarios d'une efficacité redoutable marqués par l'empreinte d'Ernst Lubitsch et illustrés par des mises en scène |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Billy%20Wilder | Billy Wilder | soignées et fluides, qui opèrent une véritable « radiographie de la société » de son temps. Wilder a évoqué, dans ses films comiques, des sujets polémiques et cherchait à aller à l'encontre des discours dominants et du puritanisme anglo-saxons : l'adultère et ses tentations (Sept ans de réflexion, Avanti!), le travestissement (Uniformes et jupons courts, Certains l'aiment chaud, Un, deux, trois), l'amour à trois et la prédation masculine (Sabrina, Ariane), la prostitution et la fidélité (Embrasse-moi, idiot) dans lequel il pourfend le Code Hays, l'humiliation en entreprise (La Garçonnière) ou encore le marché noir et la corruption des militaires américains |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Billy%20Wilder | Billy Wilder | dans l'Allemagne d'après 1945 (La Scandaleuse de Berlin). Derrière une tonalité légère, ses personnages sont souvent sombres, manipulateurs et cyniques. Il soigne particulièrement la chute de ses films, et certaines sont devenues célèbres : , , dans le film du même nom. Son talent ne se limite pas à la comédie, il excelle également dans le film noir ou encore dans le film à costume. Même si une partie de la critique le jugeait meilleur scénariste que metteur en scène et voyait en ses réalisations l'antithèse des audaces visuelles ou narratives et des prouesses techniques d'un Alfred Hitchcock et d'un |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Billy%20Wilder | Billy Wilder | Orson Welles, il semble que certains de ses films comme Assurance sur la mort et Boulevard du crépuscule () le réhabilitent aujourd'hui comme un créateur d'images hors pair. Le succès de ses films auprès d’un large public lui a permis de rester l’un des rares cinéastes véritablement indépendants à Hollywood où il se plaisait à apporter sa touche européenne, affirmant : Enfin, parmi ses acteurs fétiches, outre Jack Lemmon, on peut citer William Holden (4 films), Walter Matthau (3 films) ou encore Marilyn Monroe, Audrey Hepburn et Shirley MacLaine (2 films). Filmographie Réalisateur Scénariste Producteur assistant-réalisateur 1929 : Les Hommes |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Billy%20Wilder | Billy Wilder | le dimanche (Menschen am Sonntag) de Robert Siodmak (+ co-scénariste) Récompenses et nominations Notes et références Voir aussi Bibliographie En anglais Charlotte Chandler, Nobody's Perfect. Billy Wilder. A Personal Biography (New York: Schuster & Schuster, 2002) Daniel Hermsdorf, Billy Wilder. Filme - Motive - Kontroverses (Bochum: Paragon-Verlag, 2006) Glenn Hopp & Paul Duncan, Billy Wilder (Köln / New York: Taschen, 2003) Ed Sikov, On Sunset Boulevard. The Life and Times of Billy Wilder (New York: Hyperion, 1999) Maurice Zolotow, Billy Wilder in Hollywood (Pompton Plains: Limelight Editions, 2004) En français Gilles Colpart, Billy Wilder (Paris, Edilig, 1983) Jérôme Jacobs, Billy |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Billy%20Wilder | Billy Wilder | Wilder (Paris, Rivages Cinéma, 2006) Fiction Jonathan Coe, Billy Wilder et moi, traduit par Marguerite Capelle, Paris, Gallimard, , 2021 Liens externes Billy Wilder sur CinéMémorial.com Réalisateur américain Producteur américain Scénariste américain de cinéma Oscar de la meilleure réalisation Oscar du meilleur scénario original Oscar du meilleur scénario adapté Golden Globe de la meilleure réalisation Golden Globe du meilleur scénario Ours d'or d'honneur Réalisateur lauréat de la Palme d'or Hollywood Walk of Fame Naissance en juin 1906 Naissance en Autriche-Hongrie Naissance dans la voïvodie de Petite-Pologne Décès en mars 2002 Décès à 95 ans Décès à Beverly Hills Mort d'une |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Billy%20Wilder | Billy Wilder | pneumonie Personnalité inhumée au Westwood Village Memorial Park |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bille%20August | Bille August | Bille August \bɪl ɔɡyst\ est un réalisateur et scénariste danois, né le à Brede (Danemark). Il fait partie des rares à avoir été récompensé à deux reprises par la Palme d'or au Festival de Cannes, en 1988 pour Pelle le Conquérant et en 1992 pour Les Meilleures Intentions. Biographie Le Danois Bille August fait ses études en Suède et fréquente l'École du Film Documentaire de Stockholm. À partir de 1971, il se lance dans la réalisation de nombreux courts métrages, films publicitaires et téléfilms. Il réalise son premier long métrage In My Life (Honning måne) en 1978. Il adapte au |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bille%20August | Bille August | cinéma plusieurs romans danois, dont Smilla et l'amour de la neige de Peter Høeg et Pelle le Conquérant, inspiré du livre de l'écrivain Martin Andersen Nexø. Avec le second long métrage, il obtient la Palme d'or au Festival de Cannes en 1988 puis le Golden Globe et l'Oscar du meilleur film étranger l'année suivante. Les Meilleures Intentions, portrait de jeunesse des parents d'Ingmar Bergman (écrit par le cinéaste lui-même) lui vaut une seconde Palme d'or cannoise en 1992. En 1993, il réalise son premier film hollywoodien La Maison aux esprits (The House of the Spirits). Absent des écrans de 1998 |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bille%20August | Bille August | à 2007, il revient avec Goodbye Bafana, drame sur la relation entre Nelson Mandela et son geôlier. En 2002, il est membre du jury de David Lynch lors du Festival de Cannes. En 2016 il préside le jury des longs métrages du Festival de Saint-Sébastien. En décembre de la même année il fait partie du jury de Béla Tarr lors du Festival de Marrakech. En il préside le jury du Festival international du film du Caire. Vie privée Il a été marié à la comédienne Pernilla August entre 1991 et 1997 avec qui il a eu une fille, Alba, née |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bille%20August | Bille August | le , également actrice. Filmographie 1978 : Honning måne 1983 : Zappa 1984 : Buster's World (Busters verden) 1984 : Twist and Shout (Tro, håb og kærlighed) 1987 : Pelle le Conquérant (Pelle erobreren) 1992 : Les Meilleures Intentions (Den goda viljan) 1994 : La Maison aux esprits (The House of the Spirits) 1996 : Jerusalem 1997 : Smilla (Smilla's Sense of Snow) 1998 : Les Misérables 2001 : A Song for Martin (En Sång för Martin) 2004 : Return to Sender 2007 : Goodbye Bafana 2012 : Marie Krøyer 2013 : Un train de nuit pour Lisbonne (Night Train |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bille%20August | Bille August | to Lisbon) 2014 : Stille hjerte 2017 : The Lost Soldier (The Chinese Widow) 2017 : 55 Steps 2018 : Un homme chanceux (Lykke-Per) Distinctions Bodil du meilleur film danois 1979 pour Honning måne Robert du meilleur scénario 1985 pour Twist and Shout (Tro, håb og kærlighed) Robert du meilleur film danois 1987, Palme d'or au festival de Cannes 1988, Golden Globe 1989 et Oscar du meilleur film étranger 1989 pour Pelle le Conquérant (Pelle erobreren) Palme d'or au festival de Cannes 1992 pour Les Meilleures Intentions (Den goda viljan) Robert du meilleur film et du meilleur scénario 1994 pour |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bille%20August | Bille August | La Maison aux esprits (The House of the Spirits) Prix Tiantan du meilleur film 2019 au Festival international du film de Beijing pour Un homme chanceux (Lykke-Per) Notes et références Liens externes Réalisateur danois Scénariste danois de cinéma Réalisateur lauréat de la Palme d'or Naissance en novembre 1948 Naissance au Danemark |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | Le blues (de l'anglais :) est un genre musical, vocal et instrumental dérivé des chants de travail des populations afro-américaines subissant la ségrégation raciale aux États-Unis. Le blues est apparu dans le sud des États-Unis au cours du . C'est un style où le chanteur exprime sa tristesse et ses déboires. Étymologie Le terme « blues » vient de l'abréviation de l'expression anglaise « blue devils » ( « diables bleus »), qui signifie « idées noires ». Le terme « blue », d'où le blues, dérive de l'ancien français et signifie « histoire personnelle » (il reste dans la |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | langue française actuelle le terme « bluette », qui est, pour tous les bluesmen , la signification du blues, à savoir une chanson à la première personne du singulier). Technique Les « blue notes » (notes bleues), caractéristiques du style et accentuant l'effet de lamentation, apportent une confusion entre les modes majeur et mineur. Voici les trois « blue notes » que l'on rencontre dans le blues : la tierce, qui est souvent mineure dans un blues majeur. Un procédé courant est de passer de la tierce mineure à la tierce à majeure par glissement d'un demi-ton vers l'aigu (bend |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | à la guitare, glissando aux cuivres, etc.) ; la quarte augmentée / quinte diminuée, qui crée une tension et avec laquelle on retrouve le même procédé que pour la tierce (+1/2 ton vers l'aigu de la quarte augmentée à la quinte) ; la septième mineure qui, employée en mode majeur, contribue également à l’ambiguïté des modes et au son dissonant du blues. L'utilisation de la gamme pentatonique mineure (voire mineure mélodique, qui augmente la tension) est très courante et on retrouve des plans et phrases typiques construits autour d'elle. Origines Le blues provient de nombreuses influences folkloriques (africaines, asiatiques via |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | les Amérindiens, irlandaises). L'utilisation de l'expression dans la musique noire américaine remonte au début du dans le Music Hall Américain (vaudeville) et était couramment employée dès le dans les pièces de théâtre qui mettaient en scène des Noirs du Sud des États-Unis (cf dans Americana, chez Fayard). W.C. Handy l'a en quelque sorte officialisée dans son Memphis Blues en 1912. Histoire Trente ans après l'abolition de l'esclavage, les negro-spirituals et les chants de travail se fondent dans ses douze mesures. Dans le Mississippi, en Géorgie, au Texas, la musique bat au rythme des récoltes, dans l'ombre des nuits de danse. |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | La célébrité des as de l'harmonica ou de la guitare se cantonne encore à la plantation. Au même moment, à la Nouvelle-Orléans ou à Memphis apparaissent les minstrel shows, spectacle itinérants qui regroupent des chanteurs, des chanteuses, des musiciens et des acteurs noirs. Les plus anciennes formes de blues proviennent du Sud des États-Unis, à la fin du et au début du . Ces formes étaient le plus souvent orales, accompagnées parfois par un rythme donné par des instruments rudimentaires. C'est principalement dans les champs de coton de la région dite du Delta, qui n'est pas le delta du Mississippi |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | mais la région entre le fleuve et son affluent la rivière Yazoo qui va de Vicksburg au sud à Senatobia et Clarksdale au nord que ces formes prennent des tours plus complexes. L'une des formes antérieures au blues est le Fife and drums joué dans la région des collines du Mississippi, dite "Hill country". Il s'agit d'un ensemble de percussions guidé par un fifre en bambou, instrument que jouait le maître en la matière, Othar Turner). Il y eut d'autres formes de blues avec des instruments rudimentaires, tels le diddley bow (une corde fixée sur une planche), le jug (un |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | cruchon en terre dans lequel on soufflait), le washboard (une planche à laver sur laquelle on jouait des percussions), etc. Puis le blues a évolué avec des instruments simples, tels que la guitare acoustique, le piano et l'harmonica. La légende raconte que l'un des guitaristes bluesmen, Robert Johnson, aurait signé un pacte avec le diable qui lui aurait permis de devenir un virtuose du blues. Le blues était alors dit gouverné par des blue devils et devoir être fuit et rejeté car maléfique. Robert Johnson ne serait pas le premier à propos de qui cette histoire a été racontée. Un |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | autre bluesman,Tommy Johnson, la chante également dans Canned heat, titre repris comme nom de baptême par un célèbre groupe de Los Angeles à la fin des années 1960. W. C. Handy fut l'un des premiers musiciens à reprendre des airs de blues, à les arranger et les faire interpréter par des chanteurs avec orchestres. Il fut également l'auteur de morceaux parmi les plus célèbres, tel le fameux Saint Louis Blues. Du point de vue des textes, les premiers blues consistaient souvent à répéter un même vers quatre fois ou plus. Au début du , la structure s'est standardisée sous sa |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | forme la plus commune : "E/A/B" (Mi/La/Si). Dans cette structure, un vers est chanté sur les quatre premières mesures "E"(Mi), puis répété sur les quatre suivantes "A"(La), enfin, un second vers est chanté sur les quatre dernières mesures "B"(Si), comme dans l'exemple suivant : . Les premiers enregistrements Les années 1920 et 1930 virent l'apparition de l'industrie du disque, et donc l'accroissement de la popularité de chanteurs et guitaristes tels que Blind Lemon Jefferson et Blind Blake qui enregistrèrent chez Paramount Records, ou Lonnie Johnson chez Okeh Records. Le premier disque blues afro-américain à être commercialisé fut celui d'une femme, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | Mamie Smith, en 1920. Mais les années 1920 connurent également d'autres chanteuses de classic blues extrêmement populaires, telles que Gertrude « Ma » Rainey, Bessie Smith, Ida Cox et Victoria Spivey. La plupart des enregistrements de l'époque furent connus sous le terme de race records (musique raciale), car ils étaient destinés exclusivement au public afro-américain. Blues urbain d'après-guerre Après la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), l'urbanisation croissante et l'utilisation des amplificateurs pour la guitare et l'harmonica menèrent à un blues plus électrique tel que le Chicago blues, avec des artistes comme Howlin' Wolf et Muddy Waters qui influencèrent le célèbre Jack |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | Mawell quand il écrivit Black days. C'est ce blues électrique qui influencera, plus tard, une partie du rock 'n' roll. Le blues urbain se développera dans le cabaret et les cafés bruyants, où l'on rencontrera une clientèle de plus en plus nombreuse. Vers la fin des années 1940 et pendant les années 1950, les Noirs américains ont migré du Sud vers les villes industrialisées du Nord comme Chicago et Détroit, pour y trouver du travail. Dans les villes comme Chicago, Détroit et Kansas City, un nouveau style de blues « électrique » apparut. Il utilisait la voix, la guitare électrique, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | la basse électrique, la batterie et l'harmonica amplifié avec un micro et une amplification. J.T. Brown, qui jouait avec les groupes d'Elmore James et J.B. Lenoir a également utilisé le saxophone, mais plutôt comme instrument d'accompagnement qu'instrument soliste. Le style de blues urbain de Chicago, ou Chicago blues, fut ainsi influencé par le blues du Mississippi d'où étaient venus des musiciens comme Howlin' Wolf, Muddy Waters, Willie Dixon, et Jimmy Reed. Les harmonicistes comme Little Walter et Sonny Boy Williamson II (Rice Miller), originaires du Sud, étaient les plus connus dans les clubs de blues de Chicago et exerçaient leur |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | influence. D'autres joueurs d'harmonica, comme Big Walter Horton, Snooky Pryor et John Lee Sonny Boy Williamson I, avaient aussi beaucoup d'influence. Muddy Waters, Elmore James et Homesick James jouaient de la guitare électrique avec un « slide » ou « bottle neck » ; l'exercice consiste à jouer les notes sur le manche en posant un bout de métal ou un goulot de bouteille sur les cordes. B. B. King et Freddie King de leur côté n'utilisaient pas le « slide » mais inaugurèrent l'usage de la guitare comme instrument solo. Les chanteurs Howlin' Wolf et Muddy Waters marquèrent le |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | Chicago blues de leurs voix rauques et fortes. Enfin, le contrebassiste, compositeur prolifique, et découvreur de talents Willie Dixon eut un grand impact sur le Chicago blues. Des chansons comme Hoochie Coochie Man, I Just Want to Make Love to You (écrites toutes deux pour Muddy Waters), Wang Dang Doodle (écrite pour Koko Taylor), ou Back Door Man (écrite pour Howlin' Wolf) sont devenus des « standards » de blues. Nombres d'artistes de Blues enregistrèrent leurs disques sur les labels de Chicago Chess Records, Checker Records, ou d'autres labels locaux tels Vee Jay et Cobra Records. Ce style de blues |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | urbain du Chicago des années 1950 eut finalement un grand impact sur la musique plus populaire de musiciens comme Bo Diddley ou Chuck Berry, - dont le style s'éloigna de la mélancolie du blues du Sud et s'apparenta au Rock'n'roll -, aussi bien que sur d'autres styles comme celui de la Louisiane nommé zydeco, représenté entre autres par Clifton Chenier. Du côté des musiciens noirs américains, le style West Side Blues naît à Chicago au milieu des années 1960 par des artistes comme Buddy Guy, Junior Wells, Magic Sam, Magic Slim, Earl Hooker, Otis Rush, Freddie King, Luther Allison, etc., |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | caractérisé par des guitares électriques suramplifiées et des soli particulièrement expressifs. Sa naissance est contemporaine de celle du South Side Blues. Sur la côte Ouest, des musiciens comme T-Bone Walker (originaire de Dallas) créent le West coast blues en Californie, style qui dérive du Texas Blues (dont un éminent representant est Lightnin' Hopkins), plus policé et plus sophistiqué que le Chicago blues, dont Charles Brown et les Johnny Moore's Three Blazers sont le combo qui illustre le mieux cette tendance au milieu des années 1940. Les styles d'artistes comme John Lee Hooker, interprétés seuls ou avec de plus petites formations |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | que le style de Chicago blues, donnent naissance, à la fin des années 1950, au style Guitar boogie. Le jump blues est un autre développement du blues de cette période qui a influencé la musique populaire. Le jump blues était un hybride populaire du swing et du blues, mettant en vedette des chansons up-tempo orchestrées pour des big bands. Le musicien de ce genre qui a le plus influencé la musique populaire est Big Joe Turner, qui a enregistré la version originale de Shake, Rattle, and Roll. Il y eut aussi à Tiny Grimes, Ruth Brown, et LaVern Baker (Tweedle |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | Dee). Autre style, le swamp blues se développe en Louisiane, dans les années 1950, autour de Bâton-Rouge avec des artistes comme Lightnin' Slim, Slim Harpo, Lazy Lester, Sam Myers et Jerry McCain. Influencé par le style de Jimmy Reed, le swamp blues est plus lent, avec un style d'harmonica moins complexe que dans le Chicago Blues. Les chansons du style les plus connues sont Scratch my Back, She's Tough et King Bee. Le Texas Blues. Années 1960 et 1970 Pendant les années 1960, de nouveaux genres de musique créés par des musiciens noirs américains, comme le rhythm and blues et |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | la musique soul, ou par des musiciens blancs comme le rock'n'roll deviennent populaires auprès du public blanc américain après que des musiciens blancs, américains et européens, aient popularisé les styles plus anciens des noirs américains aux États-Unis, - John Hammond est le plus éminent de ceux-ci -, et au Royaume-Uni, - Chris Barber et Cyril Davies en étant deux des plus influents. Le Rock'n'roll des années 1950 mélange de musiques noires et blanches, - bien que ce mélange remonte aux années 1930 pendant lesquelles il a donné naissance à la musique country, au western swing, au country boogie, etc -, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | a également grandement aidé à cette diffusion. Une génération d'enthousiastes du blues apparaît donc en Europe, en particulier en Angleterre à la fin des années 1960. Les principaux acteurs de ce que l'on appelle alors le British blues boom sont Alexis Korner, les Bluesbreakers, menés par John Mayall, Fleetwood Mac ( avec Peter Green), Chicken Shack, Savoy Brown, The Animals, The Yardbirds, The Rolling Stones, The Pretty Things, Taste, etc et incluent de nombreuses stars anglaises de la pop et du rock à venir, dont Jimmy Page, Eric Clapton ou Jeff Beck (tous trois membres successivement des Yardbirds), Rory Gallagher, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | etc qui intègrent à leur musique des influences psychédéliques et pop. Enfin, l'ère des combats pour les droits civiques des noirs du Sud des années 1950 et 1960 rend un auditoire, noir puis blanc, au blues acoustique traditionnel, et des festivals tels que le Newport Folk Festival programment des prestations de « grands » du blues des débuts comme Son House, Mississippi John Hurt, Skip James, Big Joe Williams ou le Reverend Gary Davis, pendant que d'autres, plus jeunes, comme J.B. Lenoir enregistrent des chansons qui touchent aux thèmes du racisme et de la guerre du Viêt Nam. De nombreux |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | artistes et groupes américains blancs comme Michael Bloomfield, le Paul Butterfield Blues Band, Elvin Bishop, Janis Joplin, Canned Heat, Hot Tuna, Roy Buchanan, et aussi des monstres sacrés comme Bob Dylan (reference nécessaire) ou Jimi Hendrix, tous influencés à la fois par le blues traditionnel et le blues électrique, font découvrir cette musique au jeune public blanc de l'époque. L'interprétation que les artistes de cette génération donnent du blues a une influence très forte sur le développement de la musique rock proprement dite. Depuis les années 1980 Pendant les années 1980 et jusqu'à nos jours le blues a continué d'évoluer |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | aux États-Unis à travers le travail et les succès, dans d'anciens styles aussi bien d'« anciens » artistes que de « nouveaux » artistes qui révolutionna le style dans les années 1980 -, son frère Jimmie Vaughan, - cofondateur avec l'harmoniciste Kim Wilson de The Fabulous Thunderbirds -, Duke Robillard, Robben Ford, Kid Ramos, etc, les harmonicistes James Harman et Hollywood Fats, etc - et dans de nouveaux styles, dont le Soul Blues, rendu populaire par les succès de Little Milton, Z.Z. Hil, etc Le style Texas blues rock blanc, fortement influencé par les Blues-Rockers anglais (comme John Mayall) apparu |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | dans les années 1970, qui utilise guitares solo et d'accompagnement en même temps, continue à évoluer depuis cette époque. Parmi les artistes et groupes importants de ce style: Johnny Winter, The Allman Brothers Band, ZZ Top, Point Blank, Derek Trucks, etc. Pendant les années 1990, de nombreux anciens retrouvent une popularité ; noirs comme par exemple John Lee Hooker grâce à son album The Healer dans lequel il collabore avec Carlos Santana, et blancs comme par exemple Eric Clapton, ancien des Bluesbreakers et du groupe Cream, qui redevient populaire avec son album pour MTV Unplugged, dans lequel il joue quelques |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | chansons traditionnelles sur une guitare acoustique. C'est le début pour lui d'un retour au blues tant acoustique qu'électrique, ce en quoi il est suivi par des artistes et groupes comme Gary Moore, Leslie West, The Blues Band (composé d'anciens de Manfred Mann) et jusqu'à Peter Frampton Le blues connaît ainsi un regain de popularité et, pendant ces années 1990, des revues de blues sont créées partout aux États-Unis, au Canada, et en Europe. Le succès de ces publications s'accompagne de la création de sociétés de blues, de festivals de blues, et de salles où est joué du blues. Depuis le |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | début des années 2000, ce sont, à nouveau, à la fois des anciens et une nouvelle génération de musiciens qui continuent de faire vivre et évoluer le blues. Entre autres, les succès de grands anciens méconnus comme, R. L. Burnside, Junior Kimbrough, etc ravivent le style "North Mississippi Hill Country Blues". De nouveaux artistes émergent dont les plus connus en France sont Ben Harper, Popa Chubby, Joe Bonamassa, John Mayer, Tab Benoit, Samantha Fish, Joanna Connor, Larkin Poe, etc Caractéristiques D'un point de vue technique, le blues repose sur trois éléments : un rythme souvent ternaire syncopé, l'harmonie en I-IV-V |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | (c'est-à-dire les degrés principaux dans l'harmonie tonale), et la mélodie qui utilise la gamme blues et les notes bleues. Le blues a eu une influence sur une très large variété de styles musicaux, qui intégrèrent dans des proportions variables l'un ou plusieurs de ces éléments. Si l'on ne peut alors plus parler de blues on utilise fréquemment le qualificatif bluesy (en anglais : rythmique) pour indiquer cette coloration particulière. Au-delà de stricts canons techniques, le blues se caractérise souvent - mais pas toujours - par une humeur teintée d'une certaine langueur ou mélancolie. Rythme Le rythme le plus employé du |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | blues repose sur une division ternaire de chaque temps appelée Shuffle où chaque temps est divisé en trois croches dont on ne marque que la première et la troisième. Pour des raisons pratiques, la métrique est donc le 12/8 la plupart du temps. (8 étant le symbole de la mesure à la croche, et le 12 le nombre de croches par mesure). C'est une mesure ternaire, chaque temps ayant une valeur de noire pointée, donc de trois croches. On crée ainsi une impression de décalage quant à l'emplacement "naturel" des notes. Les temps forts, comme dans la majorité des musiques |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | issues du blues, sont le "2" et le "4", contrairement à la musique traditionnelle européenne. Le terme de shuffle est souvent employé pour désigner ce rythme quand il est joué à un tempo rapide. Le blues est plutôt synonyme de tempo medium voire lent. Harmonie Initialement assez libre, la structure harmonique du blues se fixe progressivement pour aboutir à une forme de base articulée autour de trois accords, généralement sur 8, 12 ou 16 mesures. La forme en douze mesures est la plus commune ; on parle de « twelve bar Blues » (Blues de douze mesures). Ces trois accords, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | désignés par les chiffres romains I-IV-V, représentant les premier, quatrième et cinquième degrés (c.-à-d. tonique, sous-dominante et dominante) de la gamme majeure correspondant à la tonalité du morceau. Do/Fa/Sol ("Blues en Do"), Fa/Si bémol/Do ("Blues en Fa"), Mi bémol/La bémol/Si bémol ("Blues en Mi bémol"), etc. Les accords de base comportent le plus souvent la septième (mineure). Dans les formes plus élaborées, les musiciens recourent fréquemment à des accords de neuvième, ainsi qu'à différentes altérations. Dans le jazz, à partir des années 1940 (bebop), des musiciens comme Charlie Parker ont poussé la sophistication harmonique et mélodique de la forme blues |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | à un degré élevé, qui contraste avec les enchaînements rudimentaires du blues originel ("early blues"). Dans Blues for Alice, Charlie Parker multiplie les accords de passage et altérations au point que, malgré les 12 mesures caractéristiques, il est parfois difficile pour des oreilles novices de détecter la forme harmonique du blues. Mélodie Les mélodies blues classiques sont fréquemment basées sur la gamme pentatonique mineure à laquelle on a ajouté une note. C'est cette dernière (la quarte augmentée), ajoutée à la superposition d'une gamme mineure sur la grille d'accords majeurs, qui donne partie la couleur blues au morceau, d'où son nom |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | de blue note (note bleue). Elle n'est pas systématiquement utilisée, et parfois seulement comme note de passage, ou bien, à la guitare par un tiré de corde d'un demi-ton au lieu d'un ton au-dessus de la quarte, ce qui produit une tension. Certains auteurs, notamment LeRoi Jones dans son livre Le Peuple Blues, avancent la théorie que ce serait là une tentative d'adaptation d'une gamme propre à la musique traditionnelle africaine. D'autres relient cela aux musiques amérindiennes, notamment Cherokees, qui proviennent très largement des musiques de l'Asie du Sud Est. Ainsi, la plupart des Blues sont basés sur une grille |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | d'accords majeurs (accords septième de dominante) pour l'accompagnement alors que la mélodie est chantée sur la gamme pentatonique mineure avec -souvent, mais pas toujours- la note bleue. L'autre gamme fréquemment utilisée en Blues est la diatonique majeure (très utilisée par exemple par BB King), qui produit des mélodies plus enjouées. Il existe également de fameux Blues "mineurs" par exemple : As the Years Go Passing By par Albert King, dont la grille est similaire à celle du blues "classique", mais utilisant des accords mineurs (le I IV V devenant un i iv v ; par exemple, en La : Lam7, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | Rém7, Mim7, le turnaround devant parfois Fa7/Mi79+). Cette variété a donné lieu à moins de créations, en particulier car elle ouvre à moins de possibilités mélodiques. Il faut enfin noter que toutes ces caractéristiques techniques sont essentiellement une base de composition, mais pas nécessairement applicables à l'ensemble des blues joués dans l'histoire. Et il faut encore souligner qu'aucun des grands créateurs du blues, lorsqu'on a pu les interviewer, n'a jamais défini le blues comme un ensemble de notations musicologiques (il est vrai le plus souvent simpliste et donc réducteur). À la question "Qu'est le blues ?", la réponse était le |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | plus souvent du genre : "The blues ain't nothing but a good man feelin' bad". Timbre Au sens large, le timbre est la « couleur » du son : même s'ils jouent les mêmes notes, une guitare ou un saxophone se distinguent par leur timbre. Cela est également vrai d'un être humain à l'autre. On a coutume de dire que les chanteurs classiques essaient d'imiter les instruments, alors que les instruments de blues essaient d'imiter la voix humaine (ou parfois celle de Donald Duck, d'un bombardier ou d'une mitraillette). Les bluesmen ont beaucoup exploré le timbre : ils ont notamment |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | été les premiers, pendant les 1950, à employer des amplificateurs pour la guitare et l'harmonica. Les voix fortes et graves de chanteurs comme Howlin' Wolf et Muddy Waters jouent également beaucoup sur le timbre. La technologie et les effets de mode ont plus tard ajouté d'autres éléments au son blues, comme les guitares dirty et saturées des Rolling Stones ou d'Eric Clapton ou les effets psychédéliques employés, entre autres, par Jimi Hendrix : le feedback (effet Larsen contrôlé), la distorsion style « Fuzz », la pédale Wha-Wha et des effets plus étranges encore comme « l'effet Leslie ou UniVibe », |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | constitué d'un haut-parleur en rotation. Vibrato Le vibrato est un effet appliqué à une note de musique. Très employé notamment par les musiciens de blues, cet effet consiste à provoquer une variation rapide de la hauteur de la note. Comme tous les effets de nuance, le vibrato apporte une expressivité particulière selon la façon dont il est effectué : vite ou lentement, de façon fluide ou saccadée. Le vibrato est un élément essentiel du son blues, que cela soit pour les voix ou sur des instruments tels que la guitare ou l'harmonica. Pour cette dernière, divers moyens ont été utilisés |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | depuis B. B. King, surtout les moyens mécaniques qui modifient légèrement la longueur de la corde vibrante. Plusieurs techniques existent donc, qui donnent chacune des effets sonores légèrement différents : faire vibrer les doigts de la main gauche, ou le manche de la guitare lui-même, ou encore grâce aux différents systèmes de cordier vibrato. Plus récemment, les musiciens de blues ont commencé à utiliser des techniques numériques pour créer du vibrato, comme les boîtiers programmables équipés de processeurs de traitement du signal, qui permettent de paramétrer aussi bien le timbre que l'attaque ou le vibrato. Les instruments principaux sont les |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | instruments à cordes (la basse, la guitare, steel guitare, la contrebasse, le violoncelle, l'alto, le violon) mais également le saxophone, l'harmonica, la batterie, lap steel, le bottleneck et le piano. Instruments Bien que le blues puisse être interprété sur tout type d'instrument, certains sont traditionnellement plus utilisés que d'autres : la guitare : guitare acoustique pour le blues traditionnel ou, à partir des années 1930 guitare à résonateur et guitare électrique, branchée à un amplificateur qui ajoute des caractéristiques tonales comme la distorsion (à partir des années 1950). Pour la guitare électrique, l'utilisation d'un amplificateur à lampes est de loin |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | la plus répandue, depuis les premiers amplificateurs, car les lampes apportent une chaleur supplémentaire et un grain au son de la guitare, caractéristique que le transistor n'a point. l'harmonica - diatonique principalement - joué acoustique ou utilisé avec un microphone et un amplificateur. le piano et autres instruments à clavier comme l'orgue Hammond (dès les années 1960 et 1970) ou le piano électrique (à partir des années 1970). la batterie, dont le rythme doit être lent et précis. la (planche à laver), utilisée comme instrument de percussion, frappée par les doigts coiffés de dés à coudre. Utilisée telle quelle ou |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | agrémentée d'une cymbale, d'un , d'une cloche, etc. ; parfois remplacée par une tôle finement ondulée portée en plastron. Aspects culturel et social À l'origine les bluesmen étaient des métayers noirs perdus au fin fond du « delta du Mississippi », plaine cotonnière qui n'est pas le vrai delta mais se situe plus au nord. Ils chantaient souvent pendant des événements locaux tels que la crue du Mississippi (High Waters Blues), la construction des digues (Levee), l'incendie d'une ferme de coton. À la rigueur on parle d'une grande ville pas trop éloignée comme La Nouvelle-Orléans, Memphis, Saint Louis. Mais il |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | y a fatalement des incursions ou des espoirs de voyages dans d'autres villes des États-Unis, que ce soit pour trouver du travail, faire le service militaire ou participer aux luttes d'émancipation. Un bluesman peut donc être amené à parler de l'actualité nationale. Une anecdote montre le second degré des bluesmen et l'utilisation d'un langage propre. Dans Sweet home, Chicago, Robert Johnson rêvait d'aller ; en 1980, les Blues Brothers corrigeront cette erreur croyant que Johnson avait fait une erreur géographique. En fait la Californie dans l'imaginaire blues signifie pays de richesse, de la ruée vers l'or, ce que représentait Chicago |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | à l'époque pour les bluesmen pauvres du Mississippi. Enfin l'horizon ne manquera pas de s'élargir au globe avec la participation de certains appelés à la Seconde Guerre mondiale, au mur de Berlin, à la guerre du Viêt Nam. On retrouve tout ceci dans des blues comme ceux de J.B. Lenoir. Mais avant tout, le blues est le moyen d'expression musical le plus direct concernant la détresse de l'âme, ainsi, le thème de la dépression (Hard Time Killing Floor Blues, de Skip James), ou bien encore ce thème qui revient souvent dans les standards, celui de la femme quittant son homme |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | (How long, How long Blues, de Leroy Carr & Scrappy Blackwell). Un aspect à ne pas négliger est la dimension politique, revendicative, anti-ségrégationniste (dans les années 1960), de certains textes. De nombreux titres sont à double sens: un sens littéral, fréquemment connoté sexuellement, et un deuxième niveau, clairement politique. Ainsi un titre aussi célèbre que I'm a man a deux niveaux : je suis un homme, classique chanson plus ou moins d'amour, et je suis un homme, non pas un demi homme, je veux ma place dans la société Le thème de la dépression dans les années 1930 ou de |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | la crise depuis des années est naturellement politique. Cet aspect est bien entendu amoindri lorsque les titres sont chantés par des Britanniques ou des Américains blancs. Notons toutefois que le thème de l'amour, amour bien entendu perdu, est nettement plus fréquent, même si on pourrait se hasarder à faire une métaphore de la femme perdue : femme = dignité, honneur… Enfin les allusions sexuelles, voire salaces, les calembours, sont fréquents : un des exemples typiques pourrait être Dust my broom dont le début est : je me lève le matin et je nettoie (j'épousette) mon balai… la métaphore est claire. |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | Influence Musique classique On peut voir l'influence des blues dans la musique de Maurice Ravel (en particulier dans sa Sonate pour violon et piano), George Gershwin (son Rhapsody in Blue, le Concerto en fa majeur, et Porgy and Bess) dans la musique d'Arthur Honegger (Pacific 231). ainsi que dans certaines pièces d'Erwin Schulhoff (Cinq pièces de jazz). Country Plus qu'une influence du blues sur la musique country, réelle, il faut parler plutôt d'interinfluence tant ces deux genres qui représentent les deux facettes (pauvres blancs, pauvres noirs) du sous-prolétariat sudiste sont à la fois issus des mêmes racines (musique des plantations, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | des migrants en Amérique) et se sont fécondées l'une l'autre tout au long de leur histoire. Une forme de Hillbilly blues (comme l'a finement baptisé l'auteur anglais Tony Russell) a existé dès les années 1920, véritable premier blues blanc (Jimmie Rodgers, Cliff Carlisle, Gene Autry, Jimmie Davis…). Le blues en tant que tel est resté alors un élément important de toute la Country Music, particulièrement avec le Western Swing puis le Honky Tonk, personnalisé par Hank Williams. Rock Le blues est d'abord l'élément principal du avec la musique country qui a donné naissance au rock 'n' roll, aux États-Unis, au |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | milieu des années 1950. Ensuite, on retrouve facilement des racines blues dans nombre de groupe britanniques de rock et de hard rock : les débuts des Rolling Stones, des Beatles de Uriah Heep, ou même la chanson Smoke On The Water de Deep Purple, doivent beaucoup au blues. Même un groupe progressif comme Pink Floyd (dont le nom lui-même vient de l'association des prénoms des bluesmen Pink Anderson et Floyd Council), a fait appel à plusieurs reprises à la forme blues, non seulement à ses débuts avec Syd Barrett, grand admirateur de Bo Diddley, mais également par la suite, au |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | milieu de morceaux plus psychédéliques (Biding My Time, Seamus, Money, Dogs Of War sont des blues plus ou moins camouflés). Des artistes comme Chris Rea, Snowy White et Gary Moore ou un groupe comme The Doors revendiquent l'influence que le blues a sur leur création. En fait, il n'est guère de groupes ou d'artistes pop rock qui, un jour ou l'autre, ne se soit pas inspiré du blues, allant jusqu'à générer une prise de conscience musicale en Angleterre pendant la deuxième partie des années 1960, avec le British blues boom, représenté notamment par Alexis Korner puis par John Mayall, Eric |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | Clapton, Cream, Fleetwood Mac, Chicken Shack, Savoy Brown et Rory Gallagher (Irlande). Aux États-Unis, plusieurs artistes blancs ont également bâti l'essentiel de leur œuvre sur le blues, tels The Allman Brothers Band, Mike Bloomfield, le Blues Project, Paul Butterfield, Roy Buchanan, Canned Heat, The Doors, Jeff Healey (Canada), John Hammond, Janis Joplin, Charlie Musselwhite ou encore Johnny Winter. En France En France, des artistes comme Alain Giroux, Benoit Blue Boy, Patrick Verbeke, Bill Deraime, ou Paul Personne incarnent une vision francophone du blues, mais très influencée par la musique américaine. Côté instrumental, l'harmoniciste Jean-Jacques Milteau est un musicien de session |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | et un performer internationalement apprécié depuis les années 1970, ayant enregistré plusieurs albums qui font référence. Plus récemment, d'autres harmonicistes, Nico Wayne Toussaint, Vincent Bucher et Greg Zlap ne sont pas en reste et tournent inlassablement dans les meilleurs festivals. Depuis les années 1980 de nombreuses individualités ou formations continuent de faire vivre le blues hexagonal, comme en témoigne régulièrement les revues Soul Bag, Blues Magazine, Blues & Co et BCR La Revue (toutes trimestrielles). En parallèle, l'augmentation très significative des émissions de radios spécialisées a contribué à offrir une nouvelle vitrine au blues hexagonal. Le Collectif des radios blues |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | (CRB), créé en 2003, réunit de nombreux animateurs en France, Belgique, Québec. Il réalise chaque mois le PowerBlues, classement des meilleurs sorties CD blues et l'Airplay, regroupement des albums les plus diffusés par les radios. Enfin le Collectif délivre chaque année son label « Sélection du CRBl » à quelques-unes des meilleures sorties CD. Le Tremplin Blues sur Seine, créé en 2000, a révélé la plupart des nouveaux artistes français de ce style musical (Roland Tchakounté, Charles Pasi, Nina Attal, Stringers in the night, Shake Your Hips!, Olivier Gotti, etc) En , plusieurs membres de la communauté blues française ont |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | créé l'association France Blues. Elle vise à promouvoir le blues français et leurs acteurs, notamment à l'échelle internationale. La chanteuse Nina Van Horn, qui raconte depuis quelques années les histoires des femmes du Blues sur W3 Blues Radio, a été à l'origine d'une trilogie sur ces femmes qui contribuèrent si fort au blues tout en traitant de sujets d'actualité (drogue, sexe, prohibition, ségrégation et droits des femmes). Elle leur a d'abord rendu hommage sur CD, puis a écrit un livre Hell of a Woman (Société des écrivains) décrivant leurs incroyables vies ; elle vient de sortir un double album (CD/DVD) |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | d'une de ses tournées en Inde. Elle voyage inlassablement depuis 2011 pour contribuer à faire connaître « ses » pionnières du blues dans plus de dix-huit pays. Dans le cinéma Le blues a également influencé le cinéma, surtout aux États-Unis. Le film Crossroads (Walter Hill) (1986) montre le mythe sulfureux du pacte avec le diable. Bande son de Ry Cooder et duel mythique entre le héros du film Ralph Macchio et Steve Vai en personne. Le pacte de Tommy Johnson (plus tard repris et rendu célèbre par Robert Johnson) est évoqué dans le film O'Brother, de Joel Coen. Les deux |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | films de John Landis, The Blues Brothers (1980) et Blues Brothers 2000 (1998), qui dressent un panorama de différents styles et mettant en scène une pléthore de vedettes, ont eu une importante influence sur l'image du blues. En 2003, déclarée « année du blues » aux États-Unis, Martin Scorsese produit une série de sept films documentaires sur le blues intitulée The Blues, a Musical Journey : The Soul of a Man, de Wim Wenders, à propos de Skip James, Blind Willie Johnson et J.B. Lenoir, La Route de Memphis (The Road to Memphis), de Richard Pearce, qui traite plus particulièrement |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | de B. B. King (titre français La Route de Memphis), Du Mali au Mississippi (Feel Like Going Home), de Martin Scorsese, sur les origines africaines du blues (titre français Du Mali au Mississippi), Devil's Fire (Warming by the Devil's Fire), de Charles Burnett, une fiction sur le conflit du blues et du gospel, Red, White and Blues, de Mike Figgis, sur le blues britannique (Tom Jones, Van Morrison), Godfathers and Sons, de Marc Levin, sur le Chicago Blues et le hip hop, Piano Blues, de Clint Eastwood, sur les pianistes de blues (Ray Charles, Dr. John). Le film 24 mesures, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | de Jalil Lespert, avec Archie Shepp, est librement inspiré des mélodies du blues et du free jazz. En littérature Le blues a influencé des écrivains, parmi lesquels Langston Hughes (The Weary Blues). Principaux artistes Musiciens : Voir la catégorie musicien de blues et la Liste de musiciens de blues par style. Chanteuses : Voir la catégorie chanteuse de blues. Chanteurs : Voir la catégorie chanteur de blues. Notes et références Annexes Bibliographie Stéphane Kœchlin, Le Blues, fleur africaine? éd. Hachette, coll. Qui, quand, quoi?, 1996 Films You See Me Laughin, documentaire sur les bluesmen Junior Kimbrough, RL Burnside, etc. Celebration |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | of Blues, réalisé par Antoine Fuqua et produit par Martin Scorsese. Filmé au Radio City Music Hall à New York le . Black Snake Moan (2006) réalisé par Craig Brewer. Avec Samuel L. Jackson, Christina Ricci et Justin Timberlake Cadillac Records réalisé par Darnell Martin, sorti en 2008, avec Beyoncé Knowles, Mos Def, Cedric the Entertainer et Adrien Brody. Crossroads, Crossroads, la route du Blues (gratuit (domaine public)) ; en anglais, sous-titré en français sur https://archive.org). Stoned raconte la vie de Brian Jones le membre fondateur des Rolling Stones mais aussi bluesman. (sous titré en francais sur youtube.) (1992), de |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues | Blues | Robert Mugge et Robert Palmer The Blues (films) (2003), série de films sur le blues, produite par Martin Scorsese Articles connexes Blues traditionnel Delta blues British blues boom Blues français Forme blues Chronologie du blues Liste de festivals de blues Liste de musiciens de blues par style Liste de standards de blues Genres dérivés Boogie-woogie Rock'n'Roll Liens externes Musique afro-américaine |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | La bioéthique ou éthique médicale est l'étude des problèmes éthiques posés par les avancées en matière de biologie et de médecine. C'est une partie de l'éthique qui est apparue en tant que « discipline » nouvelle dans le courant des années 1960, et lors d'interrogations au sujet du développement de la biomédecine et des technosciences. Historique et développement Depuis 2015 sont précisément répertoriés les programmes universitaires spécialisés en bioéthique partout dans le monde, principalement aux États-Unis et dans les pays anglophones (voir programmes de maîtrise et de doctorat), mais aussi dans la francophonie et les pays latins. Si les interrogations |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | éthiques concernant la médecine ne sont pas nouvelles, la bioéthique se distingue de la déontologie médicale classique, car cette dernière constitue surtout un code éthique fondé par les médecins pour les médecins. Alors que la bioéthique, au contraire, fait intervenir une pluralité d'acteurs et de disciplines (outre les médecins, biologistes et généticiens, les philosophes, juristes, sociologues, théologiens). On peut distinguer deux orientations principales de la bioéthique : l'une, davantage descriptive, s'appuie sur la philosophie morale, vise à éclaircir les choix éthiques et les valeurs présupposées par ceux-ci, en écartant les arguments contradictoires ; l'autre est davantage prescriptive : elle recherche |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | les normes morales qui sont applicables aux sciences du vivant, y compris la médecine ; elle propose certaines règles et certaines postures face à d'éventuels dilemmes. Éthique et déontologie médicales L'éthique médicale, qui remonte au serment d'Hippocrate, fait partie intégrante de l'exercice de la médecine. Toutefois, elle est formulée par les corporations, s'incarnant parfois dans des codes déontologiques quasi juridiques ; dès lors, elle relaie nécessairement les valeurs inhérentes à la recherche médicale elle-même. Au , la déontologie médicale a pris en compte l'importance croissante des droits de l'homme, les organisations internationales comme l'Association médicale mondiale (AMM) ou l'Organisation mondiale |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | de la santé (OMS) se situant ainsi au confluent de ces deux traditions. Cette convergence s'est concrétisée dans le Code de Nuremberg de 1947, rédigé à la suite des expérimentations perpétrées par les nazis sur des cobayes humains. Elle conduit à légitimer l'opposition et la résistance des médecins envers des pratiques autoritaires ou des États non démocratiques, par exemple dans la Déclaration de Hawaii de 1977 de l'Association mondiale de psychiatrie en matière d'internement psychiatrique pour des motifs politiques. Émergence de la bioéthique vers les années 1960 Mais la bioéthique, en tant que domaine non réservé aux médecins, s'est développée |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | davantage dans les années 1960–70, en conjonction avec les avancées du progrès scientifique et les questions que celui-ci posait. Le néologisme de « bioéthique » lui-même a été forgé par Van Rensselaer Potter dans Bioethics: Bridge to the Future (1971). Les années 1960 ont vu émerger dans les pays industrialisés un certain nombre de revendications tenant aux droits et à l'autonomie de la personne, conduisant à des changements sociaux importants comme : la dépénalisation du suicide, de l'avortement, de l'homosexualité ; plus généralement la libération sexuelle ; la légalisation du divorce, de la contraception. Certains penseurs, dont les théologiens Joseph |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | Fletcher et Paul Ramsey par exemple, ont critiqué le paternalisme des médecins ; d'autres, tel le scientifique Henry K. Beecher, les manquements éthiques à l'égard des sujets d'expériences médicales. Ces critiques ont été progressivement développées dans les années 1970 par les philosophes D. Callahan et D. Clouzer, la sociologue Renee Fox, ou encore le mouvement anti-psychiatrie. En 1969, le psychiatre Willard Gaylin et le philosophe catholique Daniel Callahan fondent l' Institute of Society, Ethics and the Life Sciences, qui deviendra The Hastings Center (Article en anglais). Dès 1973, Callahan présente, dans The Hastings Center Report, la bioéthique en tant que |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | discipline. Un deuxième centre, le Joseph and Rose Kennedy Institute for the Study of Human Reproduction and Bioethics, qui compte un Center for Bioethics, est créé en 1971. Celui-ci publie à partir de 1977 l’Encyclopedia of Bioethics, puis à partir de 1991 le Kennedy Institute of Ethics Journal. Pour ce journal, la bioéthique concerne non seulement l'ensemble des problèmes liés ou non aux thérapies, mais aussi les dimensions sociopolitiques des progrès biomédicaux comme la possibilité d'utiliser les techniques à des fins autres que strictement thérapeutiques. Par exemple : la sélection du sexe par diagnostic prénatal ; la PMA chez la |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | femme ménopausée Cela englobe l'ensemble du règne animal et végétal. En 1979 est publié le rapport Belmont. 3 approches de la discipline Marie-Hélène Parizeau, professeur de philosophie à l'Université Laval, distingue trois approches principales en bioéthique : le « principisme » de Tom Beauchamp et James Childress, exposé dans Principles of Biomedical Ethics (1979), qui formalise quatre principes formels (principe d'autonomie, de bienfaisance, de non-malfaisance et de justice, ou fair opportunity), l'arbitrage entre ceux-ci étant laissé aux acteurs eux-mêmes ; l'approche de Tristram Engelhardt, qui penche pour une « éthique pluraliste et séculière », refuse de donner priorité à quelque |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | approche morale que ce soit (qu'elle soit fondée sur la raison, l'intuition ou la religion) pour laisser place à une négociation entre la pluralité des acteurs (il convient de noter que cette pensée s'exprime avant tout dans la première édition de ses Fondations of Bioethics -1986- ; la seconde, publiée après sa conversion à l'orthodoxie en 1996 prend ses distances vis-à-vis de la première édition) ; enfin le modèle casuistique et « contextualiste » développé par Albert R. Jonsen et Stephen Toulmin. Outre ces modèles principaux, M.-H. Parizeau note aussi les approches de David Thomasma, celle des narrative ethics et |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | enfin celle, féministe, de l'éthique de la sollicitude. La présence plus faible de la bioéthique en tant que philosophie conduit, en France, à laisser le champ libre à d'autres discours normatifs, tels que le discours médical et scientifique, le discours religieux et le discours juridique. Domaines Biotechnologies appliquées à l'homme La bioéthique est devenue un sujet d'actualité, à la suite des manipulations génétiques effectuées sur les plantes alimentaires, au clonage et à l'utilisation d'embryons humains. Historiquement, elle est apparue au moment où le pouvoir fourni par la médecine est devenu plus important (maîtrise de la fécondité par les femmes grâce |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | à la pilule contraceptive, apparition des premiers services de soins intensifs avec la possibilité, inconnue jusqu'alors, de l'acharnement thérapeutique et la difficulté inédite qu'il y avait à prendre la décision d'arrêter un traitement devenu futile). De même, l'évolution de l'attitude à l'égard de la science faisait qu'elle ne bénéficiait plus d'une aura systématiquement positive (Bombe atomique, expériences des médecins nazis). Enfin, Harry Beecher, dans un article qui fait date dans l'histoire de la bioéthique, avait dénoncé des expériences médicales moralement inacceptables. Bioethics International publie un indicateur sur le niveau d’éthique des essais cliniques des compagnies pharmaceutiques. Procréation humaine Parmi les |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | questions préoccupant les éthiciens pour leurs enjeux nouveaux dans ce domaine, de manière non exhaustive, on peut citer : l'assistance médicale à la procréation a été l'un des premiers objets de réflexion de la bioéthique, pour son potentiel eugéniste. Ainsi, en France, le Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) a été créé en 1983 après la première naissance par Fivete en 1982 ; la contraception ; l'avortement ; le don et l'usage d'éléments et produits ou sous-produits du corps humain (don de gamètes ou d’embryons ; don de sperme, don d'ovules |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | dans le champ de la reproduction) ; la privatisation de banques d'organes ou de greffons (de sang de cordon par exemple) ; l'hypothèse d'une gestation de l’embryon humain par des espèces non humaines ; les questions de clonage humain (thérapeutique ou non) ; le diagnostic prénatal ou préimplantatoire ; la connaissance de caractères génétiques et la thérapies géniques ; l'eugénisme (stérilisation de handicapés mentaux et de personnes à risque génétique…) ; le statut juridique de l'embryon et du fœtus (lié en droit français à la « dignité de la personne humaine ») ; la recherche sur l'embryon et l'utilisation d'embryons |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | surnuméraires ; les cellules-souches. La recherche sur les cellules-souches humaines est autorisée, en France, à titre exceptionnel, et uniquement à partir des embryons surnuméraires. les neurosciences, dont les progrès permettent peu à peu de lire, voire de modifier l'activité du cerveau ; les nanobiotechnologies. Génie génétique Si la transgénèse pose le problème de la bioéthique, les réactions les plus fréquentes face au génie génétique sont largement fonction de l'objectif final, plus que de l'organisme concerné, tout du moins lorsque cet organisme n'est pas d'origine humaine. En 1975, la conférence d'Asilomar avait déclaré un moratoire sur ces recherches, le temps de |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | la réflexion, qui a été levé par la suite. Ainsi, le génie génétique ayant des buts médicaux et pharmaceutiques (fabrication de vaccins, thérapie génique, diagnostic prénatal) est-il mieux perçu que les manipulations ayant des buts alimentaires ou ludiques (OGM, clonage d'animaux familiers) qui soulèvent beaucoup plus de problèmes. Les manipulations humaines (profil génétique, clonage reproductif, amélioration) sont de plus en plus débattues par la communauté scientifique. Brevetage du vivant Le problème du brevetage du vivant consiste à savoir si une séquence de gènes est brevetable et si les applications de sa découverte, médicaments, tests le sont également. C'est un enjeu |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | de première importance pour les entreprises qui ont investi des sommes d'argent considérables dans le décodage du génome humain, mais également pour les éventuels progrès de la connaissance induits par la découverte de ces gènes. En outre, la question des brevets de médicaments pose le problème de l'accès au soin pour les plus pauvres. Une législation mal adaptée pourrait conduire à la biopiraterie. Selon une déclaration de l'Unesco du 11 novembre 1997, le génome humain est un patrimoine de l'humanité et il ne peut faire l'objet de commercialisation. Le décodage du génome ne peut être breveté ; mais à partir |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | de ce décodage, les applications thérapeutiques peuvent l'être. Outre les problèmes relatifs au brevetage des gènes, de nombreuses autres affaires ont été soulevées devant les juges ( en 1990, la Cour suprême de Californie ayant admis la possibilité pour les médecins de breveter une lignée cellulaire, similaire à la lignée cellulaire HeLa, créée à partir des cellules d'un patient, sans son consentement. En France, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) a examiné ce problème dans son avis (2006) sur la « commercialisation des cellules souches humaines et autres lignées cellulaires ». Interventions sur le corps humain Le premier code d’éthique |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | sur l’expérimentation humaine est attribué au chirurgien américain William Beaumont en 1833 et la première réglementation de l’histoire encadrant l’expérimentation sur des êtres humains émane de la Prusse en 1900 à la suite du scandale de l'affaire Albert Neisser. prélèvements d'organes et de tissus : la vente d'organe étant interdite dans la plupart des pays (seul l'Iran a légalisé la pratique en 1988), les législateurs ont dû définir comment la pénurie d'organes devait être gérée. En France, a été créé en 1992 un registre des refus, qui consigne tous les refus au don d'organe. Le don de cellules souches et |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | le clonage thérapeutique sont également sujets à controverses. prothèses ; gestion des banques d'organes ; neurochirurgie : en Russie, par exemple, il était légal d'opérer (même sur des mineurs) le cerveau de personnes, afin de limiter leurs comportements violents jusqu'en 1950; utilisation des psychotropes… Vieillir et mourir acharnement thérapeutique (à partir de quel moment faut-il considérer que le traitement devient trop lourd ?) ; euthanasie ; aide médicale au suicide ; Limitations ou arrêt des thérapeutiques actives (LATA) en réanimation soins palliatifs ; contrôle de la sénescence (personnes atteintes de la maladie de Parkinson…). tri des malades en situation de |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | catastrophe sanitaire. Expérimentation expérimentation à visée thérapeutique ou de recherche quelles sont les personnes admises (volontaires, prisonniers, personnes saines, malades, handicapés mentaux…) ; en France, elle est interdite sur les personnes en état végétatif chronique, ainsi que sur les personnes en état de mort cérébrale, sauf, dans ce dernier cas, si la personne a fait don de son corps à la science ; embryons surnuméraires utilisés pour la recherche (voir en France la décision du Conseil constitutionnel du concernant la loi relative au respect du corps humain et la loi relative au don et à l'utilisation des éléments et produits |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | du corps humain, à l'assistance médicale à la procréation et au diagnostic prénatal) ; l'utilisation des données de santé à caractère personnel dans la recherche… Interventions sur les êtres et les milieux non humains Le concept de bioéthique est, dans la pratique, souvent limité à la bioéthique humaine, alors qu'étymologiquement le terme s'applique bien à toutes formes du vivant, animaux et plantes compris. Selon ce sens plus général, on est amené à s'intéresser notamment aux domaines suivants : expérimentation sur les animaux ; droits des animaux et utilisations diverses des animaux par l'homme ; préservation des espèces (animales ou végétales), |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | question de la biodiversité : des études récentes démontrent que la biodiversité des milieux aquatiques aide à la reconstitution plus rapide des stocks de poissons ; incidences de la société industrielle sur la biosphère (nouveaux produits mutagènes, organismes génétiquement modifiés…) ; armes biologiques ; clonage sur les plantes (depuis plus d'un millénaire en Chine) ou les animaux ; transgénèse… Nourriture issue d'animaux clonés En 2020, la viande issue d'animaux ayant été clonés est de plus en plus fréquente, elle est légale dans certains pays comme les États-Unis, où la Food and Drug Administration (l'Agence américaine du médicament et de l'alimentation) |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | a déclaré que la consommation de lait et viande produites par des animaux clonés était sans risque. Le Brésil et le Canada autorisent également la consommation de ce genre de produits. En Europe, certes aucune demande d'autorisation de vente de viande ou lait de clones n'a été faite mais il n'est pas impossible que nous ayons déjà mangé quelques-uns de leur descendants car jusqu'en 2015 les clones ne faisaient pas l'objet d'une législation, et la viande a pu aussi être importée d'Amérique. L'Agence européenne de sécurité des aliments n'a cependant pas d'inquiétudes, en 2017, pour la santé humaine. Rien n’interdit |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique | Bioéthique | non plus l’importation directe de viande ou de lait issus des enfants de ces clones, nés à l’étranger. Plusieurs rapports provenant d’agences de sécurité et en particulier de l’AFSSA, de l’AESA (Agence Européenne de Sécurité Alimentaire) et la FDA tentent d’établir des règles permettant de déterminer si les produits issus des clones sont sains ou non pour les consommateurs. Selon ces rapports, après six mois, un clone ne se distingue presque en rien qui soit mesurable des animaux contrôlés. Un vétérinaire appliquant les règles classiques permettant de déterminer si la carcasse d’un animal peut être introduite dans les circuits de |
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