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https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | de Constantinople en 717 marque la fin de la progression des troupes arabo-musulmanes dans cette direction. À l'ouest, elles ont déjà soumis toute l'Afrique du Nord et entamé la conquête fulgurante de la péninsule Ibérique où le royaume wisigoth s'effondre à son tour, et franchissent les Pyrénées, où leurs raids sont arrêtés par les Aquitains puis les Francs de Charles Martel et Pépin le Bref. À l'est, après la soumission de l'Iran les musulmans progressent dans l'Indus (conquête du Sind) et en Asie centrale, où ils rencontrent les troupes d'une autre superpuissance, la Chine de la dynastie Tang, qu'ils défont |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | sur la rivière Talas en 751. Les Abbassides ont alors détrôné les Omeyyades depuis un an. Ils recentrent leur empire sur les régions prospères que sont l'Irak, où ils érigent Bagdad leur nouvelle capitale, le Khorassan d'où leur prise de pouvoir est partie, et le golfe Persique, et adoptent des pratiques de gouvernement plus marquées par celles de l'Iran, basculement qui est aussi lié à l'échec de la conquête de Constantinople. L'histoire du début de l'Islam est un sujet sur lequel les connaissances ont beaucoup progressé, qui fait l'objet de nombreux débats, touchant par exemple au déroulement de son expansion, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | à la mise par écrit de son texte fondateur le Coran, et à la culture de l'Arabie pré-islamique où la religion émerge, et aussi à l'interprétation de son essor fulgurant. Selon le modèle traditionnel, l'apparition et l'expansion de l'Islam inaugurent un âge nouveau. La religion apparaît en dehors du monde tardo-antique, faisant table rase du passé, comme l'illustre le fait que la ville des débuts de l'Islam ne ressemble plus du tout au modèle antique. Cela est parfois envisagé de manière plus polémique dans une perspective axée sur le « choc des civilisations », comme l'émergence d'une civilisation de confrontation |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | et de conquêtes. De fait les conquérants musulmans disposent d'une identité religieuse bien définie et distincte des autres monothéismes, qui donne à leur domination beaucoup de traits particuliers. Mais les spécialistes de l'Antiquité tardive rattachent par bien des aspects le premier Islam à cette période et sa culture, certains y voyant en grande partie un mélange d'ingrédients chrétiens, juifs et manichéens, une sorte de « concoction ultime de l'Antiquité tardive » (R. Hoyland). L'Arabie pré-islamique est déjà bien intégrée au monde de l'Antiquité tardive, les marchands des cités caravanières entretenant des liens avec les régions voisines, ce qui facilite aussi |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | la circulation des idées religieuses. On trouvait en Arabie beaucoup de pratiquants des religions monothéistes (les rois de Himyar avaient favorisé successivement le judaïsme puis le christianisme), et certains estiment que le paganisme n'y serait pas forcément aussi fort que ce qui est généralement supposé, voire marginalisé à l'époque de Muhammad. Le Coran contient beaucoup d'éléments faisant partie du « folklore » du Moyen-Orient de l'époque, ainsi que les idées de courants religieux minoritaires qui n'ont pas été préservés dans les écrits de la tradition officielle chrétienne. Un autre aspect théologique, l'accent mis sur la piété et la soumission à |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | Dieu dans l'Islam, relèverait selon certains du contexte tardo-antique, de même que ses inclinations apocalyptiques (eschatologie). Du point de vue politique, les Byzantins et les Sassanides s'étaient déjà bien éloignés de leurs modèles classiques respectifs, et en particulier ils avaient fortement intégré les institutions religieuses dans les jeux du pouvoir, présageant d'une certaine manière l'apparition des « commandeurs des croyants » que sont les Califes. Les manières dont ils avaient organisé leur pouvoir et la gestion des ressources de leur territoire a largement tracé le chemin suivi par le premier Califat, même s'il développe aussi ses propres pratiques. L'important effort |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | de traduction et d'interprétation (sous un jour nouveau) des textes grecs antiques par les savants de l'Islam médiéval jette ensuite un nouveau pont entre cette religion et la culture de l'Antiquité tardive. Toutes ces réflexions, sans éliminer le constat des indéniables aspects originaux de la foi musulmane et de son processus d'expansion, ont donc constitué un terreau fertile pour penser sous un nouveau jour ce phénomène fondamental dans l'histoire qu'est l'émergence de l'Islam. Tendances de l'Antiquité tardive Pensée pour réunir et réconcilier l'Antiquité et le Moyen Âge, périodes qui ont été conçues comme étant l'inverse de l'autre, l'Antiquité tardive s'est |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | imposée comme un champ de recherche pour lui-même, brassant d'importantes problématiques, notamment en matière religieuse mais pas seulement. L'idée-maîtresse des études sur l'Antiquité tardive est de contester l'idée de décadence de l'Empire romain, popularisée en particulier par Edward Gibbon dans son Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain. Après plusieurs évolutions historiographiques, la période a connu d'autres approches, moins pessimistes. C'est comme les précédentes une période de mutations, d'innovation, de créativité. On cherche à y repenser le passé classique, plutôt que le préserver tel quel, ce qui est visible aussi bien dans les accomplissements de Justinien, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | des rois barbares d'Occident que de Saint Augustin. Pour P. Brown c'est « une société où les empereurs règnes, où les évêques gouvernent, et où des hommes et des femmes aux origines étonnamment humbles pour la plupart, artistes, penseurs, organisateurs ou saints, finissent par couvrir la Méditerranée pour les siècles suivants, d'une créativité étrange, post-classique, la créativité d'agents humains, agissant par la grâce de Dieu. » Parmi les innovations se comptent la compilation juridique (en particulier le « Code de Justinien » qui est fondamental pour la transmission du droit romain, mais aussi les recueils juridiques des royaumes germaniques), la |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | constitution des institutions ecclésiastiques, du monachisme. Du point de vue culturel ces siècles reposent sur la révision de l'héritage gréco-romain, dans un moule chrétien, au sortir de la période les principaux savants des pays chrétiens étant issus du milieu clérical. La christianisation est une sorte de pendant des phénomènes d'hellénisation et de romanisation de la période classique. Les textes antiques sont vus par les penseurs des périodes postérieures avec un mélange d'attraction pour la qualité de leur contenu intellectuel, et de répulsion parce qu'ils sont le produit de païens. Si les siècles de cette période ont longtemps été présentés comme |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | une décadence du point de vue intellectuel et moral, c'est notamment parce que le savoir classique se serait perdu. S'il y a une part de vérité dans cela, il apparaît que la préservation des textes classiques a été une préoccupation de nombreux savants, même après la christianisation : une fois que les cultes païens avaient été abandonnés, le savoir antique était généralement jugé digne d'être préservé. Néanmoins l'idée de déclin a des défenseurs, sur des bases bien différentes de celles de Gibbon, en l'envisageant plus sous l'angle des études sur l'« effondrement » en vogue au , avec l'apport des |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | études archéologiques, la prise en compte des données climatiques et du rôle des épidémies. Elles concluent que cette période voit un déclin démographique et économique, et que les conditions de vie de la majeure partie de la population du monde méditerranéen diminuent. La faillite de l'empire romain d'Occident est aussi à l'origine de questionnements sur la trajectoire de cette région du monde par la suite : le fait qu'à la différence d'autres parties du globe ayant connu des disparitions d'empires (Moyen-Orient, Chine) il ne s'y soit pas reconstitué malgré diverses tentatives postérieures, et que la division politique et nationale se |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | soit progressivement imposée à partir de l'Antiquité tardive, pourrait avoir préparé la singulière modernité de l'Europe occidentale. La christianisation est par bien des aspects le phénomène majeur de la période, les évolutions dans les mentalités sont très marquées, avec le passage d'un monde où la référence principale est politique (la cité et le statut de citoyen ayant progressivement perdu l'essentiel de leurs pouvoirs et prérogatives) à un monde où la référence principale est religieuse. À la différence des périodes précédentes, l'Antiquité tardive ne voit pas d'élargissement géographique marqué du monde connu vers de nouveaux horizons, mais elle connaît des profonds |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | changements politiques (chute de l'empire romain d'Occident, création des royaumes germaniques, émergence de l'empire Sassanide), elle connaît aussi une redéfinition du rôle des élites dans les domaines politique et militaire, et de profonds changements économiques (un déclin de la complexité économique, précoce à l'Ouest). Cette période voit aussi la fin progressive de la cité en tant qu'institution politique de base, caractéristique de l'Antiquité gréco-romaine, quoi qu'elle survive sur tout la période et connaisse encore des adaptations notables. Elle est progressivement touchée par le déclin de l'urbanisation et des élites municipales, remplacée par une plus grande place au niveau local de |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | l'administration centrale et/ou des institutions chrétiennes (avant tout les évêques). Ce processus s'achève dans le monde byzantin au . Pour aller plus loin dans la postérité, la christianisation du monde antique est (H. Inglebert). Plus spécifiquement le Christianisme est couramment considéré comme un des grands fondements de la civilisation occidentale (ses « racines »), parfois désignée comme une « civilisation chrétienne ». Le christianisme est une des composantes de la civilisation occidentale, cependant une parmi d'autres, sans qu'il ne soit possible de déterminer suivant une réflexion historique laquelle est la plus « originelle ». À tout le moins se constate |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | à partir de l'Antiquité tardive le fait que le christianisme devient un des éléments de l'identité des monarchies qui l'ont adopté comme religion officielle, ce qui se décèle dès l'époque des royaumes barbares occidentaux. Au sortir de l'époque de l'expansion musulmane, à la fin du , le monde antique tardif a été divisé en trois blocs distincts définis notamment par leur religion : les royaumes d'Occident, mêlant héritage romain et germanique, de chrétienté latine (« Catholique » par la suite), où s'affirme bientôt un nouvel empire de dynastie franque (Carolingien) ; l'empire byzantin, un ensemble cohérent de langue grecque et |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | chrétien (la future Chrétienté « orthodoxe ») ; les territoires musulmans allant de l'Espagne jusqu'à l'Inde, pour la plupart dominés par les Abbassides. Impact et usages de l'Antiquité Réceptions de l'Antiquité La présence de l'Antiquité gréco-romaine (« classique ») concerne au premier chef la civilisation occidentale, pour des questions d'héritage et de continuités. Pour ce qui est du domaine du visible, il est possible d'y visiter des ruines grecques et romaines, et encore plus de nombreux bâtiments dont l'architecture est marquée par l'inspiration gréco-romaine (y compris en Amérique et dans d'autres anciennes colonies européennes), l'alphabet qui y est majoritairement employé |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | est « latin », c'est-à-dire dérivé du romain, tandis que de nombreux musées ont des objets de ces époques ; les motifs et références repris de l'histoire ou de la mythologie antique sont courants dans les créations littéraires, musicales, visuelles, etc. Pour ce qui est moins tangible, l'organisation et les principes politiques font souvent référence à l'héritage antique (notions de démocratie, république, sénat, citoyenneté, etc. qui ont certes beaucoup évolué), également dans le domaine juridique et bien d'autres, le latin est longtemps resté la langue liturgique (chez les Catholiques) et aussi savante de l'Europe occidentale, etc.. Certaines grandes figures de |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | l'Antiquité ont fait l'objet de nombreuses perceptions différentes au cours des périodes postérieures, en premier lieu Alexandre le Grand, qui a présenté de nombreux visages bien différents selon les lieux et les époques. Plus largement, il en va de même pour l'Antiquité, regardée de manières bien différentes selon les époques. Les deux civilisations de l'Antiquité « classique » ont constitué durant toute l'histoire postérieure de l'Occident une référence incontournable, une source inépuisable de modèles, idéalisés ou critiqués, sans cesse réinterprétés et discutés. Ce qui est souvent présenté comme un « héritage », une « transmission », s'analyse en effet plutôt |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | comme une « réception », voire une « appropriation » du point de vue de la société qui se tourne vers son modèle « classique ». De ce fait, il peut être considéré que (S. Schein). Après la fin de l'Antiquité, l'hellénisme est essentiellement préservé dans l'empire byzantin, qui est de langue grecque, certes plus proche du grec moderne que du dialecte attique des auteurs classiques, qui n'est connu que dans les milieux savants. Le travail de copie des , est crucial pour la préservation des œuvres antiques, les choix opérés à cette période dictant en grande partie le corpus |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | de textes de langue grecque antique qui sont connus de nos jours ; au-delà des textes littéraires les plus prestigieux (Homère, Hésiode, tragiques), le choix s'est plus porté vers la philosophie et la science, aussi les historiens hellénistiques et romains. Les textes apparaissant dans les catalogues des savants des ont quasiment tous été préservés jusqu'à nos jours. Le platonisme est en vogue, mais par ses origines païennes il pouvait éveiller des suspicions. Avec la reprise des échanges culturels avec l'Occident à partir du , les textes grecs préservés à Byzance vont y être transmis. Dans le monde musulman médiéval, l'hellénisme |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | sert de modèle architectural et artistique (les « arabesques »), mais à travers le modèle de l'Empire romain oriental, Alexandre le Grand et son professeur Aristote sont des sujets littéraires, et les textes de savants grecs sont traduits en arabe et étudiés (en particulier à Bagdad sous les premiers Abbassides), par exemple Aristote chez Avicenne et Averroès, la philosophie islamique, falsafa, dérivant de celle des Grecs, de même que d'autres disciplines (médecine, astronomie). Dans l'Occident médiéval, la préservation des textes latins antiques est largement issue des travaux de copie de l'époque carolingienne, au , période durant laquelle on porte un |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | intérêt à l'histoire romaine, notamment dans le but de tracer une continuité entre l'Empire romain et le nouvel empire fondé par la dynastie franque. Durant les phases médiévales européennes des légendes reposant sur des traditions antiques circulent, tels le Roman d'Alexandre, ou divers mythes en lien avec la guerre de Troie. Les savants médiévaux occidentaux sont de langue latine et rares ceux qui s'aventurent dans l'apprentissage du grec, les œuvres grecques, telles que celles de Homère et d'Aristote, y étant connues par des traductions latines. Pour ce qui concerne les auteurs latins, les goûts changent : Virgile est apprécié durant |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | le Haut Moyen Âge, puis Horace, et Ovide durant le Bas Moyen Âge. Des trois « renaissances » médiévales, carolingienne, ottonienne et du , la dernière donne lieu à la copie de nombreux manuscrits de textes antiques, aussi à la rédaction de romans adaptés de textes antiques (Le Roman de Thèbes) et d'autres œuvres ayant des modèles antiques, ce qui indique que la culture gréco-romaine y a bien un statut de « classique ». Au des érudits italiens (en premier lieu Pétrarque) se lancent dans un processus de redécouverte de l'Antiquité, vu comme une nécessité pour l'épanouissement culturel. Il s'agit |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | donc dans leur esprit de la faire renaître, d'où le nom de Renaissance donné à la période de l'histoire occidentale qu'ils ouvrent (qui est la première à avoir été désignée ainsi, les renaissances médiévales étant conceptualisées plus tard sur son modèle). C'est donc un processus conscient visant à étudier le passé antique, à redécouvrir ses œuvres, et en cela l'apport des Byzantins (Jean Bessarion, Jean Lascaris) sera essentiel puisqu'il implante à nouveau l'étude du grec classique en Occident. Cela donne notamment un essor au platonisme (très peu connu par des textes en latin), alors que l'aristotélisme primait durant l'époque médiévale. |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | En plus de la différence de degré dans l'étude des textes antiques par rapport à l'époque médiévale, il y a clairement une différence de diversité puisque les modèles antiques sont aussi recherchés dans l'art et l'architecture (Michel-Ange, Raphaël, Brunelleschi, Bramante, etc.). Les acteurs de ce phénomène sont les « Humanistes », certes loin d'être cantonnés à l'étude de l'Antiquité, mais tous versés dans une certaine mesure dans l'étude des langues antiques et des classiques. Le degré de révérence qu'il fallait avoir à l'égard des textes antiques ne faisait pas consensus, un premier avatar la querelle des Anciens et des Modernes, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | autour de savoir s'il est possible de dépasser les modèles classiques. Quoi qu'il en soit, en pratique il ne s'agit pas d'une simple imitation mais d'une appropriation et de la mise au point d'une nouvelle culture. Le christianisme reste en effet d'un poids primordial dans la vie intellectuelle du temps (a fortiori à partir du début de la Réforme), et l'imprimerie permet une diffusion du savoir bien plus large que par le passé, plus largement le monde de la première « modernité » qui se met en place détermine largement les conditions de cette « renaissance » de l'Antiquité. L'époque |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | baroque, après le concile de Trente (achevé en 1563) et au , qui est avant tout définie par ses aspects artistiques, propose une nouvelle manière d'explorer le passé antique, en simplifiant les approche des artistes de la Renaissance, tout en préservant une esthétique de modèle classique mais en la faisant évoluer. Cela est visible dans des manières différentes chez des grandes figures de la période telles que Caravage, Le Bernin et Borromini. L'inspiration antique intègre en plus des modèles égyptiens (Fontaine des Quatre-Fleuves du Bernin), qui font l'objet de recherches par Athanasius Kircher (qui a plus largement un tropisme « |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | orientaliste » ou « exotique »), aussi des modèles étrusques, et les recherches antiquaires s'étendent à ces civilisations. En France, l'imagerie entourant le « Roi Soleil » est d'inspiration antique, Louis XIV est également présenté comme un nouvel Auguste, et ce pays revendique son statut de nouveau foyer de l'architecture « classique » (classicisme). Les modèles antiques sont courants aux côtés des thèmes religieux chez les grands peintres européens de la période (Poussin, Velazquez, Rubens, etc.). Du point de vue littéraire, le classicisme ou néo-classicisme qui émerge en France au invoque des modèles antiques, partant notamment du principe que l'imitation |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | est le fondement de la création artistique, et s'inspirant des auteurs antiques dans ses réflexions sur les règles de l'art, le génie artistique, la bienséance. Ainsi Boileau s'inspire pour ses satyres de Horace et Juvénal, et Alexander Pope fait de même. C'est à cette période que la querelle des Anciens et des Modernes bat son plein, initiée par Charles Perrault qui dénigre la qualité des grands auteurs antiques, suscitant des répliques de Boileau, Racine et La Fontaine, et le débat se retrouve en Angleterre. Au , les grandes figures des Lumières ont toutes des connaissances dans les savoirs antiques, même |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | s'ils paraissent éloignés de leurs prises de positions les plus importantes (anticléricalisme, esprit scientifique, esprit critique) qui en font des personnalités résolument « modernes ». Cela ressort par exemple dans la poésie de Voltaire, très reconnue de son temps, même si elle est par la suite passée en arrière-plan face à son œuvre de Lumière. Le voit se produire une réévaluation des textes homériques, dont on loue le style poétique « primitif », le fait que ce seraient plus des ballades que des épopées, ce qui participe plus largement à un mouvement de redécouverte et de valorisation des récits « |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | folkloriques » oraux, de la poésie médiévale des ménestrels et troubadours dont Homère serait le prédécesseur. Se développe aussi à son propos une approche critique qui finit par considérer que plusieurs personnes se cachent derrière la figure de Homère . Dans l'Italie de la seconde moitié du et du tournant du , l'exploration archéologique de Rome et des sites d'époque romaine (Pompéi, Herculanum) connaît un essor, attirant des visiteurs depuis toute l'Europe, tandis que l'inspiration antique éveille la créativité des artistes (le sculpteur Antonio Canova, l'auteur de théâtre Vittorio Alfieri, l'écrivain et philosophe Giacomo Leopardi). Puis le Risorgimento invoque à |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | son tour des références romaines, qui sont encore plus affirmées durant le régime de Mussolini qui percevait son régime comme une rénovation de la grandeur de la Rome antique (voir plus bas). Le cinéma italien d'après 1945 est marqué par l'essor des péplums, d'autant plus que les films hollywoodiens relevant de ce genre pouvaient être tournés dans le pays. Les inspirations classiques marquent aussi la filmographie et l’œuvre littéraire de Pier Paolo Pasolini. Durant la Révolution française et l'Empire français, les références antiques sont constantes, la République romaine et la démocratie athénienne faisant partie des modèles politiques alternatifs invoqués pour |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | tourner le dos à la royauté. L'art également s'inspire beaucoup de l'Antiquité, à laquelle sont empruntés des symboles (le bonnet phrygien par exemple). Par la suite l'intérêt pour les œuvres classiques antiques ne se tarit pas en France, et connaît même un regain au . L'importance de l'enseignement du grec et du latin, au moins jusqu'au milieu du , fait que le passé classique reste une source d'inspirations pour de nombreux artistes (Jean Giraudoux, Jean Anouilh, Jean Cocteau, etc.). Dans les pays de langue allemande, Johann Joachim Winckelmann a introduit divers éléments de poétiques grecques, et en grande partie forgé |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | la vision de l'Antiquité classique des générations qui le suivent, par exemple chez Herder et Goethe qui ont également réfléchi sur ces époques et leurs arts. Par la suite se met en place l'école historique allemande, aux côtés d'autres universitaires et « archéologues » qui jouent un rôle fondateur dans la mise en place de l'étude de l'histoire ancienne (Mommsen, Schliemann, etc.), alors que d'autres procèdent à une réflexion relativisant le prestige de l'Antiquité grecque (Bachofen, Burckhardt). Chacun à leur manière, Marx et Nietzsche puisent aussi dans l'Antiquité pour développer leurs réflexions, eux aussi avec une approche moins glorifiante pour |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | cette période, et leurs réflexions joueront un rôle très important dans l'étude de l'histoire et de la philosophie antiques après eux. Les inspirations classiques se retrouvent dans la peinture et également l'opéra de l'époque. Au début du les études classiques connaissent un déclin, qui atteint son maximum durant l'époque nazie, malgré les modèles antiques revendiqués par ce régime (Sparte, République romaine, architecture monumentale). Dans le milieu savant, les références antiques perdurent, chez les philosophes, poètes et auteurs de pièces de théâtre, et aussi en psychologie avec Freud et son fameux « complexe d'Oedipe ». Dans l'Angleterre victorienne, les références antiques |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | se retrouvent dans l'art (ruines antiques peintes par Turner, scènes antiques chez Alma-Tadema), en littérature où Homère est préféré à Virgile, et jusqu'au sommet de l'État, William Gladstone faisant des études sur la littérature antique. A contrario dans l'architecture les inspirations classiques sont moins prégnantes, peut-être parce qu'elles rappellent les tendances présentes chez les rivaux de la Rome papale et de la France napoléonienne. Avec l'exploration des sites antiques, des objets sont retrouvés et accueillis dans des musées, ouverts au public, et c'est par ce biais que beaucoup ont un contact avec les civilisations antiques. En Europe, ils mêlent des |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | trouvailles locales ou nationales, surtout là où l'Empire romain s'est étendu par le passé, ou alors des objets mis au jour dans d'autres pays, lors de fouilles archéologiques, ou encore à la suite d'achats. Ainsi le musée d'Histoire de l'art de Vienne, ouvert en 1891, comprend des objets réunis par la dynastie Habsbourg, provenant notamment du site voisin de Carnuntum, et d'autres des anciennes provinces de Pannonie et de Norique, mais aussi un sarcophage en marbre d'époque grecque classique, originaire de Chypre et acheté au par les Fugger, riche dynastie de banquiers, des objets d'arts et momies égyptiens achetés par |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | les Habsbourg, etc. Des exemples similaires se retrouvent dans les grands musées européens. Ce processus passe aussi par des déprédations et pillages, à la suite de conquêtes militaires (notamment la prise de Rome par les armées napoléoniennes). Au , les élites anglaises, imitées par celles d'autres pays, développent également leur goût pour l'Antiquité classique lors du Grand Tour, qui les amène sur les ruines romaines en Italie, ce qui donne progressivement lieu au développement du tourisme. L'accumulation d’œuvres antiques est un signe de prestige aussi bien chez les familles royales que les élites. Les musées deviennent une forme d'appropriation de |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | l'Antiquité, en tant que passé national ou plus largement témoin de civilisations dont on se proclame héritier. En effet en Europe l'Antiquité gréco-romaine est partout vue à des degrés divers comme un élément de l'histoire et de l'identité, ce qui sert de justification pour la possession d'objets de ces civilisations venus d'autres pays, mais vue comme un héritage culturel propre, voire universel. Cela engendre des tensions avec les pays d'où ces objets ont été emportés, où sont invoqués le privilège de l'histoire nationale, comme l'illustre, entre beaucoup d'autres, le cas de la frise du Parthénon d'Athènes, exposée à Londres et |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | réclamée par la Grèce. Aux États-Unis, les études classiques restent importantes dans le cursus scolaire et universitaire au moins jusqu'au milieu du . Les modèles classiques sont invoqués dans les débats politiques dès avant la période révolutionnaire et l'indépendance, et cela se prolonge par la suite. Plus largement les Pères fondateurs s'inspirent en partie des modèles politiques antiques pour forger le nouveau système politique, par exemple le fédéralisme. George Washington a été la figure américaine la plus classicisée, comparé à Cicéron et surtout à Cincinnatus, ayant répondu à l'appel de la nation malgré ses aspirations à une vie rurale calme. |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | L'inspiration de l'architecture classique est très forte après l'indépendance, servant de modèle pour les capitoles (celui de Richmond dérivant de la Maison Carrée de Nîmes), et plus largement le programme architectural de Washington, la nouvelle capitale, également dans des universités. Durant le débat sur l'abolition de l'esclavage, alors que les abolitionnistes invoquent l'égalité entre hommes proclamée dans la Bible, les esclavagistes trouvent dans la hiérarchie sociale grecque, et dans les écrits d'Aristote en particulier, des arguments pour défendre leur position. Dans la fin du , les universités se dotent de départements d'études classiques de qualité, alors qu'elles en manquaient jusqu'alors, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | et des musées constituent des collections d'art antique. Dans la littérature, les poètes américains écrivent beaucoup sur des thèmes classiques, et l'Antiquité sert d'inspiration à des romans à succès, en particulier Ben-Hur de Lew Wallace (1880). L'époque moderne, avec la redécouverte de la complexité de l'Antiquité, au-delà des modèles classiques, renouvelle les perceptions de la période et les inspirations qu'elle suscite. Ainsi l'art archaïque grec fournit à son tour des modèles (le kouros), de même que l'art cycladique de l'époque préhistorique, et plus largement les soi-disant arts « primitifs » (ce qui suppose là encore de les juger par rapport |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | aux modèles « classiques »). La redécouverte des autres civilisations antiques suscite aussi l'intérêt de certains écrivains, par exemple l’Épopée de Gilgamesh et le Livre des morts égyptien chez Rainer Maria Rilke. Homère reste une référence, par exemple chez Nikos Kazantzakis et son Odyssée (1924-1932). Il ne faut cependant pas surestimer l'impact de ces inspirations antiques. Ainsi le fait que la tragédie grecque ait suscité beaucoup d'émules à l'époque moderne ne doit pas masquer le fait que ces œuvres ont généralement eu un succès critique et populaire limité. Du reste les auteurs modernes sont d'une manière générale bien moins versés |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | dans les études classiques que leurs prédécesseurs, ce qui explique la moindre importance de ces influences, mais aussi le fait qu'ils traitent ces modèles de façon plus originale et distanciée (par exemple Ulysse de James Joyce). De plus, avec l'influence qu'a eu la civilisation occidentale à l'époque moderne, cet héritage et ses continuités peuvent se retrouver dans d'autres civilisations. Dans les pays arabes, une partie de la production savante grecque avait été traduite dès l'ère médiévale, et certains textes d'auteurs grecs ne sont connus que par leur traduction arabe, la version originale ayant été perdue. Néanmoins cela n'a pas concerné |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | les textes relevant plus des « belles-lettres » (épopées, théâtre, poésie), les épopées homériques, seuls des extraits et résumés des épopées homériques ayant été traduits. Les études classiques en arabe sont initiées au Caire au début du et se diffusent dans les grandes universités égyptiennes, et donnent lieu à une systématisation des traductions de textes. En Afrique subsaharienne moderne, la mythologie et la tragédie grecques ont pu servir d'inspiration à différentes œuvres littéraires, notamment chez des auteurs de théâtre réinterprétant les histoires d'Antigone et d'autres sous un angle politique. La culture de la Grèce antique a également été intégrée dans |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | le milieu intellectuel du Japon à compter de l'ère Meiji (1868-1912). Antiquité et identités nationales Les civilisations antiques font partie des éléments couramment mobilisés dans les identités nationales modernes, donnant lieur à diverses appropriations et parfois des disputes. La Grèce et l'Italie ont chacune constitué leur État-nation au en se reposant en bonne partie sur leur passé antique. Cela est assez clair dans le choix de leurs capitales, Athènes et Rome, les deux pôles du monde classique. Dans le cadre de la « Grande Idée », la Grèce devait en fait être construite autour d'Athènes, vue comme le centre du |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | monde grec classique (et à cette époque une ville modeste), et de Constantinople, centre du monde grec chrétien (et à ce moment capitale de l'empire ottoman), qui devait être la capitale d'un État réunissant tous les Grecs, mais l'échec de conquête de la ville a coupé court à cette ambition. En Italie, Rome était au moment de l'unification la capitale de la Papauté, qu'il a fallu dominer pour unifier le pays, mais son prestige était tel qu'elle fut choisie comme capitale. Et aussitôt après leur établissement les États grecs comme italien ont mis en place des lois et institutions visant |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | à contrôler les fouilles archéologiques et à conserver dans le pays un maximum d'objets antiques trouvés sur leur sol. En Grèce la volonté de connecter le passé au présent est nettement plus prononcée, et se retrouve jusque dans le choix des noms des provinces, souvent repris des régions antiques. En Italie, la référence à la Rome antique est surtout prononcée dans la première moitié du , d'abord avec la conquête de la Libye, présentée comme une nouvelle guerre punique, et surtout durant le régime fasciste de Mussolini. Ce régime doit son nom aux faisceaux (fasci) symbolisant l'autorité d'un magistrat romain |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | antique, et il met en place un nouveau système de datation partant de la restauration des faisceaux (Fascibus Restitutis), à compter de 1922, année de sa prise de pouvoir. Il s'agit alors de reproduire et dépasser la gloire de la Rome impériale. Cela passe par une mise en valeur des sites archéologiques de Rome, à commencer par le Forum antique et le mausolée d'Auguste, travaux qui se font au prix de la destruction de constructions postérieures, lors de la construction de la Via dei Fori Imperiali. Le Foro Italico est édifié sur le modèle des forums impériaux antiques. En France, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | le Second Empire de Napoléon III s'est tourné vers les Gaulois, choix qui se situe dans la continuité de la période révolutionnaire, durant laquelle on avait trouvé dans les Gaulois des ancêtres alternatifs aux Francs, qui avaient contre eux le fait qu'ils étaient invoqués par la noblesse française comme ses ancêtres. Napoléon III patronne les fouilles du site d'Alésia, et l'érection de statues de Vercingétorix, présenté comme un héros national. Cela n'empêchait du reste pas l'empereur de considérer l'invasion romaine comme un événement fondateur, qui avait apporté à la France sa civilisation. En Allemagne au début de l'unification, cette même |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | ambivalence se retrouve : l'empereur est (César), référence explicite à Rome, et on fouille et met en valeur le fort romain de la Saalburg, occupé par les armées frontalières de l'époque impériale ; mais on honore là aussi un héros germain de la résistance à l'invasion romaine, Arminius, vu comme une figure de la grandeur allemande. Les tensions que peuvent engendrer ces questions d'appropriation du passé antique se sont vues dans le litige ayant opposé la Grèce à l'État de l'ex-Yougoslavie appelé Macédoine, après l'indépendance de ce dernier, qui s'est accompagné de l'incorporation de symboles issus de la Macédoine antique |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | (le soleil de Vergina figurant sur son drapeau, aéroport international Alexandre le Grand à Skopje). Ce pays étant lui-même divisé entre plusieurs entités ethniques, notamment une majorité de langue slave et chrétienne orthodoxe, et une importante minorité de langue albanaise et de religion musulmane, cette référence au passé lointain était perçue comme un moyen de transcender les divisions récentes et actuelles. De son côté la Grèce revendiquant être la seule à pouvoir prétendre à un héritage macédonien, elle s'est opposé à ce qu'un État indépendant prenne son nom, d'autant plus que ses provinces septentrionales sont également désignées comme Macédoine. Elle |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | s'est à son tour mise à utiliser des symboles liés à la Macédoine antique (pièces de monnaie à l'effigie d'Alexandre et du soleil de Vergina). Après avoir été connue sous le nom d'« ancienne république yougoslave de Macédoine », cet État a adopté en 2019 avec l'accord de la Grèce le nom de Macédoine du Nord. En Israël, l'identité nationale s'est construite sur le fondement du texte biblique, dans le but de revenir dans la Terre promise par Dieu à Abraham, avec aussi la référence de la conquête du pays après le retour de l'Exode, et dans bien des cas |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | de reconstituer un État reprenant les limites de celui de Salomon, tel qu'il est décrit dans la Bible. Cela suscite des débats autour de l'interprétation des découvertes archéologiques, entre positions « maximalistes » plus proches du texte biblique, qui ont longtemps occupé le devant de la scène et dont les découvertes ont pu servir à consolider le récit national, et « minimalistes », qui prennent plus d'importance depuis les années 1980, qui déconstruisent les mythes fondateurs présents dans le texte biblique. Ces débats ont une résonance politique, mais l'approche critique n'a pas vraiment d'incidence dans l'imaginaire et l'identité israélienne, l'archéologie |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | étant moins invoquée que par le passé pour légitimer le lien entre les Juifs et le pays d'Israël. Dans les pays musulmans du Moyen-Orient, l'identité est très marquée par la religion et les civilisations antiques ne sont évoquées que secondairement. Cela n'empêche pas des récupérations du passé antique à des fins d'affirmation nationale. Ainsi en Iran l'empire achéménide et son illustre fondateur Cyrus II ont souvent été mobilisés par les chefs de gouvernements comme modèles pour la grandeur du pays. Chez les Kurdes, le discours sur l'identité ethnique s'est construit au en incluant à plusieurs reprises la revendication d'un passé |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | antique remontant jusqu'aux Mèdes. En Irak, pays comprenant plusieurs communautés au passé souvent conflictuel, l'Antiquité mésopotamienne pré-islamique a fait l'objet des attentions du régime baasiste qui y voyait une référence fédératrice, en particulier sous Saddam Hussein qui fait reconstruire plusieurs monuments de Babylone, se présentant comme un continuateur de Nabuchodonosor II. Les communautés chrétiennes de ce pays ont pris pour nom à l'époque moderne (et sous l'influence européenne) celui de peuples antiques de la Mésopotamie, Assyriens et Chaldéens. En Afrique, la réaction au discours traditionnel des études classiques comme fondement de la civilisation occidentale a soulevé des critiques contre leurs |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | aspects impérialistes et racistes, ou du moins jugés comme tels. Une tendance chez certains universitaires d'Afrique subsaharienne a été l'afrocentrisme, développé à la suite du sénégalais Cheikh Anta Diop, qui a présenté l'Afrique, et plus spécifiquement l’Égypte antique, comme l'origine de la pensée rationnelle grecque et plus largement de nombreux aspects généralement attribués à la civilisation occidentale. Cela dans un discours considérant la civilisation égyptienne antique comme originaire d'Afrique noire (« négro-africaine »). Des idées similaires ont été développées à sa suite par le Congolais Théophile Obenga et l'Éthiopien Yosef Ben-Jochannan, ce dernier faisant plus largement de l'Afrique le lieu |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | d'origine du Judaïsme, du Christianisme et de l'Islam. Dans son aspect plus politique, ce courant considère que le discours sur l'Antiquité produit dans les pays blancs a consisté à un vol des accomplissements de l'Afrique noire à l'origine des civilisations. Dans les milieux académiques occidentaux, les thèses très controversées de Martin Bernal sur la « Black Athena » ont également eu pour but de contester le discours occidental traditionnel. Dans la culture contemporaine Les autres périodes « antiques » La notion d'Antiquité a été élaborée à partir des civilisations anciennes de la Grèce et de Rome. Ce concept a ensuite |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | été adapté pour d'autres civilisations anciennes extra-européennes, sous l'influence européenne et souvent à l'instigation d'historiens européens, accompagné des concepts liés de Moyen Âge et d'époque moderne. Comme vu plus haut l'extension la plus évidente s'est faite en direction des civilisations de l'Égypte antique et de la Mésopotamie (ou plus largement Proche-Orient ancien), qui ont pu aisément être intégrées dans une même période antique avec les civilisations grecques et romaines, puisque ces dernières s'inscrivent dans leur continuité chronologique et culturelle. Mais pour les civilisations historiques ne rentrant pas dans cette continuité, la situation est plus floue et l'adaptation de la notion |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | d'Antiquité pas forcément évidente et pertinente. Asie du Sud Pour le monde indien et plus largement l'Asie du sud la situation est peu évidente, car il y est difficile de dater le début de l'Histoire. L'écriture apparaît certes dans la vallée de l'Indus vers 2600 av. J.-C. et même sans doute avant, mais elle n'est pas comprise. Après sa disparition vers 1900 av. J.-C., il n'y a plus de trace d'écriture dans le sous-continent indien avant le , avec l'apparition du brahmi (adapté de l'alphabet araméen « impérial »), qui est compris. Donc le début des temps historiques indiens serait |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | à situer à ce moment-là, et la période entre les deux (en grande partie couverte par la période védique) est désignée par les archéologues comme une « protohistoire ». L'Inde « historique » débute donc vers la fin de l'ère des « grands royaumes », Mahajanapadas (v. 600-321 av. J.-C.), et sous l'empire Maurya (v. 321-185 av. J.-C.). L'époque médiévale débuterait quant à elle vers le de notre ère, après la chute de l'empire Gupta. Certains préfèrent qualifier cette période d'Inde « classique », dénomination qui en Inde peut prendre une tournure nationaliste. En effet l'historiographie indienne traditionnelle est religieuse, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | privilégie les temps de dynasties vues rétrospectivement comme « hindoues », donc les Gupta, ayant une préférence marquée pour les dévotions brahmanistes, alors que les Maurya ont des sympathies bouddhistes et jaïnes. Dans ce contexte c'est la conquête musulmane (à partir de la fin du ) qui est traditionnellement retenue comme rupture majeure. La notion d'« Inde ancienne » est donc floue, et peut chez certains remonter jusqu'au Néolithique et se prolonger durant l'époque médiévale (dont les bornes sont tout aussi floues). Chine Pour la Chine les synthèses sur l'histoire ancienne prennent également pour point de départ le Néolithique. L'invention |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | de l'écriture chinoise aux alentours de 1200 av. J.-C. (sous la dynastie Shang ou Yin) n'est pas considérée comme un point de rupture. Celui-ci est placé plus haut dans le temps, soit, suivant la chronologie traditionnelle chinoise, avec l'ère des trois augustes et cinq empereurs et l'avènement de la première dynastie, celle des Xia, ou alors, suivant l'approche archéologique, avec la formation des premiers États chinois, durant la période d'Erlitou (v. 1900/1800-1500 av. J.-C.). On tente du reste souvent de concilier les deux approches (avec là encore un débat aux aspects nationalistes), mais comme cette période n'a pas produit d'écriture |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | il est impossible d'avoir de certitude sur ce point. L'existence de la dynastie Xia reste incertaine, alors que celle de la suivante, les Shang, est assurée puisque c'est avec eux qu'apparaissent les premiers corpus de textes chinois, au Mais ceux-ci ne documentent que les derniers règnes attribués à cette dynastie par la tradition. Les historiens anglophones spécialistes de la Chine ont récemment formé la notion « Early China » qui va des temps préhistoriques jusqu'à la chute de la dynastie Han en 220 de notre ère. De fait le début de l'ère médiévale chinoise est placé à cette période. Une |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | autre rupture qui a pu être choisie comme point final de la Chine ancienne est l'unification de ce pays par la dynastie Qin en 221 av. J.-C., qui marque le début de l'ère impériale chinoise (qui va jusqu'en 1911). Il en résulte que l'Antiquité chinoise comprend : des cultures préhistoriques voyant la formation de l'État : la culture de Longshan tardive (v. 2500-2000 av. J.-C. ; site de Taosi) ; la culture d'Erlitou (v. 1900-1500 av. J.-C.), la culture d'Erligang (v. 1600-1400 av. J.-C.) ; la dynastie Shang, qui va au plus large de 1600 à 1046 av. J.-C. (et |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | recouvre alors certaines phases préhistoriques évoquées ci-dessus), et qui est « historique » à partir de 1200 av. J.-C. (période d'Anyang) ; la dynastie Zhou, de 1046 à 256 av. J.-C., elle-même subdivisée en trois sous-périodes : la période des Zhou de l'Ouest, de 1046 à 771 av. J.-C. ; la période des printemps et des automnes, de 771 à 481 av. J.-C. ; la période des Royaumes combattants, de 481 à 221 av. J.-C. ; la dynastie Qin, de 221 à 209 av. J.-C. ; la dynastie Han, de 209 av. J.-C. à 220 ap. J.-C., elle-même subdivisée entre |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | une dynastie des Han antérieurs (ou occidentaux) de 209 av. J.-C. à 9 ap. J.-C. et une dynastie des Han postérieurs (ou orientaux) de 23 à 220 ap. J.-C., séparées par une dynastie Xin fondée par l'usurpateur Wang Mang (9-23 ap. J.-C.). Japon Au Japon les historiens ont adopté directement un découpage en quatre périodes sous l'influence occidentale. Ils ont donc défini une période « antique », kodai (on peut aussi traduire ce terme par « classique »), qui couvre les époques d'Asuka (592-710), de Nara (710-794) et de Heian (794-1185). Les études récentes ont apporté des nuances à ce |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | découpage, notamment en mettant en évidence d'un côté le fait que le processus de formation étatique commence avant (à compter du milieu du ), et de l'autre que la transition vers l'ère médiévale, qui démarre en principe avec l'époque de Kamakura en 1185 ou 1192, commencerait plus tôt dans le si ce n'est avant. Amérique précolombienne Pour l'Amérique précolombienne, le concept d'Antiquité n'est pas employé. L'écriture y est inventée et pratiquée uniquement dans l'aire mésoaméricaine, d'abord dans les cultures olmèque et zapotèque, quelque part dans les premiers siècles de la période dite « formative », v. 1200-600 av. J.-C. Puis |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | l'écriture maya qui est de loin la plus attestée de ces régions (et la seule à être à peu près comprise) se développe au début de la phase formative finale, v. 400-200 av. J.-C.. Il en résulte que la civilisation maya de la période « classique » (v. 250-900), qui a livré de nombreux textes, est la seule de l'Amérique précolombienne qui puisse être étudiée de la même manière que les plus anciennes civilisations antiques « historiques » de l'Ancien monde. Notes et références Bibliographie Voir aussi Articles connexes Liens externes Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines de Daremberg et |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antiquit%C3%A9 | Antiquité | Saglio Art, Archéologie et Antiquité, site de ressources avec articles, photos, vidéos et liens sur l'histoire de l'Antiquité et l'actualité de la recherche historique (comptes rendus de conférences) Présentation des divers dictionnaires d'antiquités, avec leurs sigles, site de l'Université catholique de Louvain Bases de données et notices Historiographie |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Assistant%20personnel | Assistant personnel | Un assistant personnel est un outil constitué, dans sa version simple, d'un carnet ou de quelques fiches ; dans sa version évoluée, d'un appareil numérique portable (dans sa version évoluée, il est aussi appelé assistant personnel numérique, assistant personnel intelligent, assistant électronique de poche, pocket PC, ou personal digital assistant (PDA)). L'objectif d'un assistant personnel est d'aider un individu dans l'exécution de certaines tâches comme la gestion d'un agenda ou la gestion d'un carnet d'adresses. Le terme assistant personnel intelligent est aussi utilisé pour désigner le logiciel qui anime les assistants personnels les plus évolués, les ordinateurs, les tablettes, les |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Assistant%20personnel | Assistant personnel | téléphones cellulaires et les autres appareils électroniques dans leur fonction d'assistance à des individus pour l'exécution de diverses tâches. Évolution Créés à l'origine sur le principe d'une calculatrice évoluée, les assistants personnels servent d'agenda, de carnet d'adresses et de bloc-notes. Ils ont d'abord été dotés d'un clavier de petites touches, puis d'un écran tactile, associé alors à un stylet et intégré dans les logiciels de téléphones, tablettes et ordinateurs. Selon la définition qu'on leur donne, le premier PDA est le Psion Organiser II de Psion, sorti en 1986). Puis la même année apparaît le premier assistant personnel à écran tactile, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Assistant%20personnel | Assistant personnel | le IF-8000 de Casio, suivi par le de Sharp (1988), le Portfolio d'Atari (1989), le Refalo de Kyocera (1990), et le Series 3 de Psion (1991). La première utilisation publique du terme « PDA » remonte à l'été 1992, lors du Consumer Electronics Show à Chicago où John Sculley, alors CEO d'Apple, présenta le Newton. Progressivement, les avancées techniques permettent aux PDA de combiner, dans un volume réduit, les principales fonctions de la bureautique, du multimédia, de l'Internet, de la géolocalisation et de la téléphonie. Assez vite, les utilisateurs ont pu synchroniser leurs données avec des ordinateurs personnels via des |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Assistant%20personnel | Assistant personnel | câbles. Puis les capacités sans fil, au début limitées à l'infrarouge, ont été étendues pour accéder à différents types de réseaux via les techniques sans fil ou la téléphonie mobile numérique. La quasi-totalité des PDA modernes disposent d'une connexion Wi-Fi. Comme pour les autres ordinateurs, toutes ces applications s'appuient sur un système d'exploitation qui permet la standardisation de leur fonctionnement et de leur développement. Les téléphones portables ont intégré des fonctions d'assistant personnel de plus en plus sophistiquées (avec les smartphones ou phablettes) via plusieurs systèmes d'exploitation proposant des usages, performances et compatibilités assez comparables. Les PDA bénéficièrent ainsi rapidement |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Assistant%20personnel | Assistant personnel | de la reconnaissance vocale simplifiée alors que le détecteur de mouvements ou la télévision y apparaissaient aussi. D'abord en concurrence les deux familles de produits ont convergé dans un marché attirant les grandes industries et sociétés de services des techniques de l'information et de la communication. Caractéristiques matérielles L'ordinateur de poche est un boîtier qui a l'architecture informatique d'un ordinateur, qui tient dans la main, de la taille approximative d'une grosse calculatrice. Comme dispositif de pointage, un stylet permet de sélectionner et d'extraire des informations sur l'écran du PDA. Il permet également d'écrire sur un clavier émulé ou bien directement |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Assistant%20personnel | Assistant personnel | par reconnaissance d'écriture. Il s'agit alors d'écrits simplifiés où chaque caractère correspond à un mouvement particulier du stylet. Pour saisir du texte sur clavier, plusieurs procédés ont été conçus : émulé ou mécanique, intégré ou détachable, restreint aux chiffres ou étendu à l'alphabet. Le stylet tend à être remplacé par l'usage des doigts sur un écran tactile (sauf sur les grandes tablettes : Lenovo ThinkPad, Microsoft Surface Pro, iPad Pro) et l'utilisation de l'accéléromètre 3D (pour, par exemple, faire défiler l'information ou des images à l'écran). La commande vocale est une alternative. La mémoire interne de certains PDA peut être |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Assistant%20personnel | Assistant personnel | augmentée en lui adjoignant une mémoire externe sous la forme d'une carte mémoire que l'on enfiche dans l'appareil ou par des stockages en ligne dans le cloud. Communicant et mobile, l'ordinateur de poche peut intégrer divers types de récepteurs et d'antenne. En Europe, les normes suivantes sont employées en fonction des réseaux employés : Pair à pair : infrarouge ou Bluetooth Réseau local : Wi-Fi Radiotéléphonie : GSM, Edge, GPRS, UMTS/3G ou HSDPA/3G+, désormais la 4G et la 5G Positionnement par satellites : GPS, GLONASS, Beidou et Galileo Télévision numérique terrestre : DVB-H Évolutions, tendances Les fonctions de dialogue homme-machine |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Assistant%20personnel | Assistant personnel | se complexifient avec des interfaces dites intelligentes reconnaissant en quasi-temps réel de grandes quantités de contenu écrit, parlé ou photographié plutôt que de simples indexations de contenu. Des chaînes de caractères sont associées au contexte et reconnues comme des entités (noms d'auteurs, de société, de rues, de produits, etc.) et comparées aux recherches antérieures ou d'autres "clients" du service, permettant des associations de plus en plus précises entre les entités et un raisonnement plus élaboré sur ces relations. Le développement du Web sémantique a été lent car très complexe et nécessitant d'énormes ressources informatiques, mais des logiciels spécialisés cherchent à |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Assistant%20personnel | Assistant personnel | devancer les intentions de l'utilisateur (et à les manipuler dans l'intérêt du commerce souvent). Les éditeurs d'agents personnels peuvent aussi mieux utiliser des API de connaissances académiques pour interpréter plus finement les requêtes des utilisateurs académiques (scientifiques, étudiants...) en utilisant notamment des logiques collaboratives et/ou des services prêts à l'emploi . La prospective rejoint la science-fiction, avec l'apparition des google Glass et de premières interfaces neuronales (encore expérimentales). Avec Google Now, Cortana et Siri l'assistanat a largement pénétré la et le monde réel. Il est permis par de premières formes d'intelligence artificielle. Certains auteurs alertent sur les limites des assistants |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Assistant%20personnel | Assistant personnel | personnels dits intelligents, mais aussi sur les risques et dangers potentiels qui peuvent ou pourraient dans un futur plus ou moins proche leur être associés. D'autres ou les mêmes posent des questions éthiques concernant par exemple les assistants conçus pour deviner nos intentions, qui accèdent à de nombreuses données personnelles qu'ils manipulent et éventuellement partagent, et qui pourraient assez facilement influencer nos choix)... pour le meilleur et potentiellement le pire si l'on n'apprend pas à en maitriser les risques selon Stephen Hawking et d'autres dans un billet publié en 2014 par le journal The Independent. Selon eux, à court terme |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Assistant%20personnel | Assistant personnel | un enjeu est de savoir qui contrôle l'IA (intelligence artificielle) et à long terme il s'agira de savoir s'il peut encore être contrôlé dans tous les domaines où on l'utilisera ; insistaient Hawkins et d'autres scientifiques, intellectuels et philosophes en 2014. Logiciels Les systèmes d'exploitation les plus répandus sont : Sur les anciennes machines Palm OS édité par la société PalmSource ; Symbian OS édité par la société Nokia Corporation ; Linux et Qt Extended, en particulier le Zaurus Linux de Sharp, présenté en 2002 ; Windows Mobile et Windows Phone de Microsoft ; Sur les machines actuelles (tablettes, smartphones |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Assistant%20personnel | Assistant personnel | etc.) Android, système open source conçu par Google et annoncé officiellement le ; Fire OS d'Amazon (dérivé d'Android). iPadOS, système conçu par Apple pour leurs iPad (et pour leurs iPhone, iPod touch) Des milliers de logiciels (applications) gratuits ou payants sont disponibles, le plus souvent téléchargeables sur Internet. Notes et références Annexes Articles connexes Appareil mobile Tablette tactile Simputer Hipster PDA, la version papier du PDA Liens externes Introduction aux PDA - Paul Guyot, ECE, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Apple%20I | Apple I | L'Apple I de la marque Apple, fut l'un des tout premiers micro-ordinateurs individuels. Historique Conçu par Steve Wozniak, Steve Jobs et Ronald Wayne et testé en série dans le garage des Jobs, il fut le premier produit d'Apple mis en vente en avril 1976. Son prix était alors de , ce qui correspondrait aujourd'hui à environ () en prenant en compte l'inflation. Wozniak expliqua que le coût de fabrication de l'ordinateur étant de , il suggéra qu'un nombre avec le même chiffre est plus attractif, en plus d'en avoir la passion, il répercuta les coûts de commercialisations. C'est Jobs qui |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Apple%20I | Apple I | prolongea l'idée avec les centimes pour être plus visible dans les publicités. Wozniak expliqua que le choix n'a rien à voir avec la réputation du nombre 666, nommé le nombre de la bête. Environ 200 unités furent produites. Une cinquantaine d'entre elles ont été vendues par un magasin d'électronique de Mountain View. À la différence d'autres ordinateurs amateurs de cette époque, qui étaient vendus en kit, l'Apple I était constitué uniquement d'une carte assemblée comprenant des composants électroniques dont environ 21 circuits intégrés. Cependant, pour en faire un ordinateur fonctionnel, les utilisateurs devaient encore l'intégrer dans un boîtier avec une |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Apple%20I | Apple I | alimentation, un clavier, et un écran de télévision. Une carte facultative, fournissant une interface pour un lecteur de cassette, fut proposée plus tard pour un prix de . L'utilisation d'un clavier et d'un moniteur distinguait l'Apple I des machines concurrentes, telle que l'Altair 8800, qui étaient généralement programmées avec des interrupteurs et utilisaient des voyants lumineux pour l'affichage. Cela faisait de l'Apple I une machine innovante pour son époque, malgré son manque de graphismes ou de fonctions sonores. La production fut arrêtée en mars 1977, avec l'apparition de son successeur, l'Apple II. Il existe encore six exemplaires de l'Apple I |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Apple%20I | Apple I | en état de marche, faisant de ceux-ci des objets de collection. Un clone, compatible logiciel de l'Apple I, produit en utilisant des composants de nouvelle génération, a été mis sur le marché en 2003 en quantité limitée pour un prix d'environ . Spécifications techniques Processeur : MOS Technology 6502 8 bits cadencé à Bus système : Mémoire vive : , extensible à ROM : Affichage : 40 × 24 caractères Apple I à l'écran 1999 : Les Pirates de la Silicon Valley, téléfilm qui retrace de façon romancée les parcours, dans les années 1970 et 1980, de Steve Jobs et |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Apple%20I | Apple I | de Steve Wozniak (fondateurs d'Apple), ainsi que de Bill Gates et de Paul Allen (fondateurs de Microsoft). 2013 : jOBS, film qui retrace la carrière de Steve Jobs de 1971 à 2001. Ventes aux enchères Une version originale de l’Apple I, avec son emballage d’origine et une lettre signée par Steve Jobs, a été vendue aux enchères chez Christie's à Londres le . L'ordinateur était estimé () et l'enchère s'est finalement élevée à (). Le , un Apple I a été vendu aux enchères chez Sotheby's à New York. L’estimation haute des analystes était alors de . Le , en |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Apple%20I | Apple I | Allemagne, le commissaire-priseur Uwe Breker a vendu aux enchères un exemplaire de l'Apple I à un entrepreneur d'Extrême-Orient au prix de , soit environ . Le aux États-Unis, la maison Bonhams a vendu aux enchères un exemplaire de l'Apple I au musée The Henry Ford de Dearborn, Michigan, au prix de . Le , à Köln, en Allemagne, la maison Breker a vendu aux enchères un exemplaire de l'Apple I pour . Il s'agit d'un modèle complet, en état de marche et accompagné de sa facture, son manuel d'origine et divers documents du propriétaire d'origine, un ingénieur californien (John J. |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Apple%20I | Apple I | Dryden). Notes et références Annexes Articles connexes Histoire d'Apple Steve Jobs Steve Wozniak Liens externes Manuel original de l'Apple I Ordinateur : L'Apple I - MO5.com Historique, manuels et photos de l'Apple I Matériel Apple Ordinateur 8 bits Microprocesseur 6502 Produit lancé en 1976 Produit arrêté en 1977 Ordinateur personnel des années 1970 |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Amp%C3%A8re | Ampère | L’ampère (symbole A) est l'unité de mesure du Système international d'unités de l'intensité du courant électrique. Un courant d’un ampère correspond au transport d'une charge électrique d'un coulomb par seconde à travers une surface (section de fil, électrolyte, tube à vide). Cette unité doit son nom à André-Marie Ampère,dont la théorie de l'électrodynamique a fortement contribué à la naissance de la théorie de l'électromagnétisme de Maxwell. Le mot ampère est donc un onomastisme. Définition Définition de 1948 La définition de l'ampère a été donnée par le Comité international des poids et mesures en 1948 comme suit : Redéfinitions envisagées en |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Amp%C3%A8re | Ampère | 2012 En 2012, la redéfinition de l'ampère était envisagée de deux façons : du volt à partir de la constante de Josephson K ≡ ; de l'ohm à partir de la constante de von Klitzing R ≡ , par mesure du courant électron par électron (la charge d'un électron est notée q = . Néanmoins, la cohérence de ces deux approches (triangle métrologique « volt - ohm - ampère ») n'était pas encore démontrée avec le niveau de précision souhaité. Redéfinition retenue en 2019 Le , la définition suivante entre en vigueur : L’ampère, symbole A, est l’unité de courant |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Amp%C3%A8re | Ampère | électrique du SI. Il est défini en prenant la valeur numérique fixée de la charge élémentaire, e, égale à , unité égale à , la seconde étant définie en fonction de ΔνCs. Exemples : ordre de grandeur du courant minimal mesurable par un électromètre de laboratoire ; : ordre de grandeur du courant minimal mesurable par un multimètre commercial ; : montre à cristaux liquides ; : prothèse auditive intra-auriculaire ; : bouilloire électrique de alimentée en ; : courant maximal délivré par une prise standard NEMA-15 en Amérique du Nord ; : courant maximal dans une prise électrique standard |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Amp%C3%A8re | Ampère | d'Europe continentale ; : courant maximal typique d'une batterie automobile au plomb ; : courant maximal d'un câble haute tension A enterré (section de conducteur ). Procédés de mesure Mesure imposant une insertion dans le circuit Ampèremètre Pour un courant continu, la mesure du courant par un ampèremètre (ou la fonction ampèremètre d'un multimètre) est obtenue par insertion d'une résistance électrique calibrée R dans le circuit ce qui permet de transformer le courant en tension électrique V à ses bornes. Le courant est obtenu par la loi d'Ohm . Galvanomètre Le galvanomètre à cadre mobile est un système qui met |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Amp%C3%A8re | Ampère | en jeu une bobine parcourue par le courant à mesurer, un aimant permanent et un ressort de rappel dont la déformation traduit la force exercée par l'aimant sur le courant. Électromètre Les électromètres modernes sont basés sur un amplificateur électronique de courant. Contrairement aux multimètres, ils imposent une chute de tension quasi constante et non pas proportionnelle au courant.Les électromètres anciens mesuraient la charge accumulée, le courant étant déduit comme variation de la charge par unité de temps. Mesure du champ magnétique engendré Pince ampèremétrique Une pince ampèremétrique est fondée sur un circuit magnétique (fer doux, ferrite) que l'on referme |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Amp%C3%A8re | Ampère | autour du fil parcouru par le courant alternatif que l'on souhaite mesurer. On obtient un transformateur de courant dont le primaire est constitué d'une unique spire (le conducteur sur lequel la mesure est effectuée) et dont le secondaire, bobiné à l'intérieur de la pince, contient un nombre de important, par exemple . Il circule donc au secondaire un courant plus faible qu'au primaire, et c'est ce courant qui est mesuré avec un ampèremètre interne (pince ampèremétrique autonome) ou externe (sonde de courant). Le secondaire est généralement refermé sur un shunt (résistance calibrée) ; on déduit de la tension à ses |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Amp%C3%A8re | Ampère | bornes le courant secondaire, et donc le courant primaire ( supérieur). On obtient ainsi en sortie une tension instantanée proportionnelle au courant instantané traversant les mors de la pince. Le dispositif étant basé sur l'induction électromagnétique, il ne peut mesurer que les courants alternatifs, qui induisent des variations de flux dans l'entrefer (loi de Lenz-Faraday) ; entraînant à leur tour la circulation d'un courant au secondaire. Pour des sondes de mesure dont la sortie se fait en courant il faut respecter les mêmes précautions d'usage qu'avec les transformateurs de courant traditionnels : le secondaire ne doit jamais être ouvert sous |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Amp%C3%A8re | Ampère | peine de claquage de l'isolant du bobinage et de destruction du transformateur. Le fabricant peut intégrer, à cet effet, un écrêteur de tension (par exemple une diode Transil). Sonde à effet Hall Les sondes à effet Hall sont en général des pinces ampèremétriques qui mesurent directement le champ magnétique créé par le courant. Elles sont utilisables aussi bien pour mesurer un courant continu qu'un courant alternatif. Le principe même de l'effet Hall produit une tension proportionnelle à l'intensité du champ magnétique traversant l'entrefer, ce qui est très pratique à mettre en forme et à afficher. Mais il y a un |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Amp%C3%A8re | Ampère | problème : le circuit magnétique est sujet à la saturation, et la mesure ne peut pas être linéaire sur une grande amplitude de mesure. Les mors enserrant le barreau semi-conducteur sont munis d'un bobinage (qui possède ) alimenté par un générateur de courant interne d'intensité I. Le principe est le suivant : le générateur de courant, asservi sur la tension de Hall, va induire dans l'entrefer un champ magnétique égal en module et opposé en argument au champ principal, issu du courant à mesurer I. Lorsque la tension de Hall s'annule, les deux champs ont des amplitudes égales. En effet, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Amp%C3%A8re | Ampère | comme dans un transformateur, on a . Il suffit alors de mesurer l'intensité du courant I nécessaire à l'annulation de la tension de Hall pour connaître I : on a , c'est-à-dire puisque l'affichage de la pince ampèremétrique correspond à un seul passage du conducteur à mesurer dans les mors. Ce principe nécessite davantage d'électronique, premièrement à cause de la présence supplémentaire du générateur de courant asservi, et deuxièmement parce qu'il est nécessaire de mesurer un courant (I) et non une tension. Mais cette topologie possède un avantage incontestable : quelle que soit la valeur de I, le champ magnétique |
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