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https://fr.wikipedia.org/wiki/Amp%C3%A8re | Ampère | qui règne dans l'entrefer est nul. Il s'ensuit une excellente linéarité, indépendamment du courant à mesurer. On dit que le capteur à effet Hall est compensé, cette topologie étant désignée par l'expression « » en anglais (littéralement « boucle fermée », le champ de compensation étant asservi sur la tension de Hall). Sonde à effet Néel Les sondes à effet Néel sont des capteurs de courant qui peuvent se présenter sous forme de boucle ouvrante et flexible ou de capteur busbar et qui mesurent le champ magnétique créé par le courant primaire circulant dans le conducteur. Elles peuvent mesurer du |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Amp%C3%A8re | Ampère | courant alternatif et du courant continu, avec un niveau de précision élevé, comparable à celui des mesures qui imposent une insertion dans le circuit. Multiples et sous-multiples Notes et références Notes Références Annexes Articles connexes Liens externes BIPM : Unité de courant électrique (ampère) La longue histoire des unités électriques Unité SI de base Unité de mesure électromagnétique Unité de mesure nommée d'après une personne André-Marie Ampère |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aker | Aker | Aker, est un dieu de la mythologie égyptienne, symbole de la terre avec Geb et Taténen et plus particulièrement de la vie du sous-sol. Gardien de l'au-delà, il peut se montrer complaisant mais aussi sans pitié. Primitivement représenté par un morceau de terre avec une tête humaine à chacune des extrémités, il sera représenté par la suite par deux sphinx accolés à têtes d'hommes ou de lions. Aker, divinité double, personnifie la terre et ses profondeurs, la terre et le monde souterrain des morts. Veillant aussi bien sur les horizons de l’ouest que de l’est (la mort et la renaissance, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aker | Aker | le sommeil et le réveil), il est donc le gardien redoutable du passage, ouvrant aux défunts les portes d’entrée ou de sortie du monde invisible. Comme les Égyptiens croyaient que les portes du matin et du soir étaient gardées par Aker, ils plaçaient des statues de lions jumeaux à la porte des palais et des tombeaux contre les mauvais esprits et autres êtres malfaisants. Cette pratique a été adoptée par les Grecs et les Romains car contrairement à beaucoup d'autres divinités égyptiennes, le culte de Aker est restée populaire jusqu'à l'époque romaine. Aker est aussi représenté comme un vieillard courbé |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aker | Aker | en deux tenant entre ses mains le disque solaire. Dans le tombeau de , le soleil poursuit sa course sur le dos d'Aker. Il est parfois accompagné de serpents qui sont les habitants du domaine de Sokaris. Il joue un rôle important, il veille aux portes du monde des morts à l’Ouest et à l’Est, puisqu’il avale le Soleil le soir, et le matin permet sa renaissance. Ce n’est donc pas un simple gardien, mais un symbole de régénération du mort dans l’autre monde qui peut renaître après le cycle nocturne. Aker et Sokaris sont deux dieux analogues puisqu’ils ont |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aker | Aker | des fonctions similaires. C'est un dieu chthonien, représentant l'autre monde d'où s'accomplit le mystère de la résurrection. C'est depuis l'intérieur de la Terre que va renaître le soleil. Notes et références Index égyptologique Divinité égyptienne Divinité chthonienne Divinité de la mort |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Amemet | Amemet | Amemet (ou Amonet, Amonèt, Amenty, Amon-het), est une déesse du panthéon égyptien portant la couronne rouge. Elle est associée à Amon avec qui elle forme un des couples de l'ogdoade d'Hermopolis. Elle fait partie des qui président au jugement de l'âme après la mort. Elle est appelée également « la dévoreuse des injustifiés » ou « l'avaleuse », celle qui engloutit les âmes corrompues durant leurs vies terrestres. Elle est représentée avec l'arrière d'un hippopotame, l'avant d'un lion et la tête d'un crocodile. Histoire À partir de la , Amemet est remplacée par Mout en tant que compagne d'Amon à |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Amemet | Amemet | la suite de la réunification de l'Égypte entreprise par et à l'évolution du culte. Son importance reste néanmoins grande à Thèbes où Amon est vénéré. Là-bas, elle est considérée comme la protectrice du pharaon, jouant un rôle important dans les rituels du sacre (khaj-nisut) et la fête-Sed (heb-sed). Dans le sanctuaire de , à Thèbes, Amemet est représentée en compagnie de Min, dieu de la fertilité et de la reproduction en train de guider un nombre de divinités invitées à la célébration de l'anniversaire du pharaon. Malgré une position stable de déesse locale d'une des principales villes d'Égypte, le culte |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Amemet | Amemet | d'Amemet s'est très peu étendu en dehors de la région de Thèbes. À Karnak, où le culte à Amon est le centre de tout, des prêtres sont dédiés au service d'Amemet. Elle y est représentée sous les traits d'une femme portant la Decheret, couronne rouge portée par les pharaons de Basse-Égypte comme on peut le voir sur la statue monumentale érigée à Karnak sous le règne de Toutânkhamon. Dans certains documents tardifs provenant de Karnak, Amemet est fusionnée avec Neith, bien qu'elle demeure une divinité à part entière jusqu'au royaume ptolémaïque (323 - 30 av. J.-C.). Son image est gravée |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Amemet | Amemet | sur le mur extérieur d'Akh-menu, le sanctuaire de Thoutmôsis III à Karnak alors qu'elle est en train d'allaiter Philippe de Macédoine (323 - 317 av. J.-C.) qui apparaît, immédiatement après son intronisation, comme un enfant divin . Notes et références Bibliographie George Hart, A Dictionary of Egyptian Gods and Goddesses, Routledge, 1986, . Richard H. Wilkinson, The Complete Gods and Goddesses of Ancient Egypt, Thames & Hudson, 2003, . Index égyptologique Divinité égyptienne |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anoukis | Anoukis | Anoukis est le nom grec d'une déesse de la mythologie égyptienne. Son nom égyptien est Anqet (ou Anket, Anouket), « Celle qui enlace/embrasse ». Fonctions À l'Ancien Empire, elle était vénérée comme une divinité associée à l'eau. Fille du dieu Rê, elle veillait sur le roi et au bon déroulement de la crue du Nil. Au Nouvel Empire, elle devint la parèdre du dieu Khnoum aux côtés de Satis (dont elle est généralement la fille) avec qui elle forme la triade d'Éléphantine. Elle est alors chargée de canaliser la crue engendrée par Satis pour éviter les trop peu et les |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anoukis | Anoukis | trop plein. Parmi ses épithètes on trouve ainsi, « Celle qui nourrit les champs », « Celle qui donne la vie » ou encore « Celle qui tire en avant » (en référence à l'inondation). Elle symbolise également la Nubie, pays des sources du Nil. Elle est alors la « dame du Sud » et est associée aux produits précieux que les Égyptiens allaient y chercher. Son animal sacré était la gazelle dorcas, nombreuses sur les bords du Nil dans la région de la première cataracte, dont une nécropole a été découverte à Kômir, au sud d'Esna. À l'époque ptolémaïque, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anoukis | Anoukis | elle fut également associée à la luxure et de la sexualité par extension de son rôle fertilisant et peut-être du fait de son nom ambigu. Elle est alors associée au coquillage cauri dont la forme rappel celui d'un vagin. Diffusion du culte Surtout adorée dans la région de la première cataracte, des temples lui étaient exclusivement consacrés (comme sur l'île de Sehel) ou bien elle les partageait avec les autres membres de la triade (comme sur l'île Éléphantine). Elle est également adorée en Nubie et à Kômir, où elle est associée à la déesse Nephtys. Les Grecs l'assimilèrent à la |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anoukis | Anoukis | déesse Hestia. Représentation Elle est représentée sous les traits d'une femme à la robe moulante et tient souvent dans sa main le grand sceptre de papyrus. Elle est coiffée d'une haute couronne de plumes (que les égyptologues semblent penser d'origine nubienne ; probablement des plumes d'autruche), parfois de la couronne blanche agrémentée de deux cornes de gazelle ou encore sous forme anthropomorphe avec une tête de gazelle. Notes et références Source . Index égyptologique Divinité égyptienne |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | Anubis (prononcé ) est un dieu funéraire de l'Égypte antique, maître des nécropoles et protecteur des embaumeurs, représenté comme un grand canidé noir couché sur le ventre, sans doute un chacal ou un chien sauvage, ou comme un homme à tête de canidé. La signification du mot Anubis, inpou en égyptien ancien, Anoub en copte, / Anoubis en grec ancien, demeure obscure : de nombreuses explications ont été avancées, mais il peut s'agir simplement d'une onomatopée traduisant le hurlement du chacal. La forme canine du dieu a peut-être été inspirée aux Anciens Égyptiens par le comportement des canidés, souvent charognards |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | opportunistes errant la nuit dans les nécropoles à la recherche de cadavres. Les principales épithètes du dieu Anubis mettent en avant ses liens avec les grandes nécropoles du pays et son rôle de divinité funéraire qu'il y exerce. Son culte est attesté à travers tout le territoire égyptien depuis le et a été intense durant plus de trois millénaires, pour ne s'éteindre qu'entre les de notre ère, à la suite de l'essor du christianisme. Si Anubis est une divinité nationale, il est toutefois régionalement très lié aux et de Haute-Égypte et plus particulièrement à la ville de Hardaï, plus connue |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | sous le nom grec de Cynopolis, la « ville du chien ». Les prêtres égyptiens sont à l'origine de multiples traditions relatives aux liens familiaux d'Anubis, en faisant de lui le fils de la vache primordiale Hésat ou le fils de Rê avec Nephtys. Une version, transmise par le grec Plutarque au de notre ère, fait de lui le fils adultérin de Nephtys avec Osiris. Quand ce dernier est assassiné et démembré par Seth, Anubis participe avec Isis et Nephtys à la reconstitution du corps d'Osiris, inaugurant par ce geste la pratique de la momification. Assigné à la surveillance du |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | « Bel Occident » — un euphémisme pour le pays des morts — Anubis accueille les défunts auprès de lui. Il momifie les corps afin de les rendre imputrescibles et éternels, il purifie les cœurs et les entrailles souillés par les turpitudes terrestres, il évalue les âmes lors de la pesée du cœur, puis accorde de nombreuses offrandes alimentaires aux défunts ayant accédé au rang de dignes ancêtres. Dénomination Le dieu Anubis est l'une des plus anciennes divinités égyptiennes. La manière d'écrire son nom en caractères hiéroglyphiques a évolué au cours des époques, passant du symbole unique du chien couché |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | à un groupe de signes phonétiques augmenté ou non du symbole canin. Malgré de nombreuses hypothèses, la signification du nom reste floue et non élucidée. La dernière en date propose d'y voir une onomatopée. Les différentes fonctions funéraires d'Anubis transparaissent dans ses cinq principales épithètes et font de lui le maître du domaine des morts. Nom Hiéroglyphes |+ |- ! scope="col" | Transcription ! scope="col" | Hiéroglyphe ! scope="col" | Traduction |- |align=center| inpou ||align=center|E15||align=center | Anubis |- |align=center| inpou ||align=center|E16||align=center | Anubis |- |align=center|inpou ||align=center|M17-N35:Q3||align=center | Anubis |- |align=center| inpou ||align=center|M17-N35:Q3-G43-E15-G7||align=center | Anubis |- |align=center|inpou ||align=center|M17-N35:Q3-C6 ||align=center | Anubis |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | |- |align=center| sab ||align=center|S29-D58-E17||align=center | chacal |- |align=center| inp ||align=center|M17-N35:Q3*Aa2||align=center | décomposition |- |align=center| inpou ||align=center|M17-N35:Q3-G43-A42||align=center | enfant royal |- |align=center| inpou ||align=center|M17-N35:Q3-A18||align=center | enfant royal |} Le théonyme Anubis provient de l'égyptien ancien inpou (Inpou, Anpou, Anoup, Anoupou) par l'intermédiaire de sa forme hellénisée (Anoubis). Le dieu Anubis, ou un dieu canidé du type d'Anubis, figure parmi les plus anciennes divinités de l'Égypte antique. Le hiéroglyphe du canidé couché (sur le sol ou sur une chapelle), est connu depuis la période prédynastique. Des fouilles archéologiques à Oumm el-Qa'ab, la nécropole royale de la cité d'Abydos, ont permis de découvrir |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | des tessons de poterie et des plaquettes en ivoire où figure l'idéogramme du canidé couché, datés du roi Scorpion de la dynastie Zéro et du roi Den de la (entre 3200 et 3000 avant notre ère). Durant l'Ancien Empire, ce hiéroglyphe se rencontre fréquemment dans les textes des formules d'offrandes funéraires. Il est généralement interprété par les égyptologues comme étant Anubis. Il est cependant très difficile de l'attribuer à cette seule divinité, car le nom d'Anubis n'est pas écrit avec des hiéroglyphes phonétiques avant la , vers 2200 avant notre ère. Sur les monuments, l'idéogramme est le seul mode d'écriture |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | durant les et s. La graphie phonétique, avec ou sans le déterminatif du canidé, apparaît occasionnellement à la fin de la , sous le règne de , et ne devient fréquente qu'à partir de la Première Période intermédiaire (entre 2180 et 2040 avant notre ère). Pour les temps les plus reculés, la lecture du hiéroglyphe du canidé couché en Inpou (Anubis) n'est donc pas garantie. Les autres possibilités de lecture sont relativement nombreuses : Khenty Imentyou « Celui qui est à la tête des occidentaux », Inpou Khenty Imentyou « Anubis, celui qui est à la tête des occidentaux », |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | Sedi « celui à la queue », Oupiou « celui qui ouvre (l'aîné) », Meniou « le gardien du troupeau », Sheta « le mystérieux » et Sab, un terme générique servant à désigner les chacals et les chiens du déserts. Étymologie La signification du nom inpou (Anubis) reste le sujet de nombreuses discussions entre spécialistes et aucun consensus ne s'est encore dégagé. La même situation s'applique à d'autres divinités importantes. Malgré maintes hypothèses, les théonymes Rê, Min, Ptah, Osiris, Seth et Anubis ne disposent pas d'étymologies scientifiquement satisfaisantes. ! hiéro. !! trans. !! symbole !! signification !! divinité |- |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | | i || i || roseau || vent || Shou |- | n || n || vaguelette || eau || Osiris |- | p || p || natte, tabouret || désert || Anubis |} La plus ancienne explication du nom d'Anubis remonte à la fin de l'époque ptolémaïque et apparaît dans le Papyrus Jumilhac (, 6-7). Cette monographie religieuse, traduite en 1961 par Jacques Vandier, expose les principaux mythes et rituels du nome cynopolite en Moyenne-Égypte. Il y est indiqué qu'Anubis a reçu son nom de sa mère Isis et qu'il . Ces trois mots sont les représentations symboliques des |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | trois hiéroglyphes phonétiques qui composent la racine inp du nom d'Anubis. Le roseau i représente le vent, la vaguelette n évoque l'eau du Nil et, plus curieusement, le meuble en roseau p est interprété comme le symbole du désert. Selon Georges Posener, cette étymologie sacrée viserait à cimenter une association entre les dieux Shou (vent), Osiris (eau) et Anubis (désert). À l'instar des auteurs antiques du Papyrus Jumilhac, nombre de savants modernes ont enfreint les règles de l'étymologie pour trouver une signification au nom d'Anubis. Avant le déchiffrement des hiéroglyphes en 1752, le théologien et orientaliste Paul Ernest Jablonski relie |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | le nom d'Anubis au mot copte noub (or) en affirmant que les chacals sont associés à ce métal. En 1872, le britannique Charles Wycliffe Goodwin avance l'idée assez improbable que le mot égyptien inpou est une corruption de la racine sémitique alp, dont les nombreuses variantes serviraient à désigner des animaux. Les égyptologues allemands Kurt Sethe et Hermann Kees considèrent que la signification du mot inpou est « chien » et plus spécialement « chiot », après avoir remarqué qu'en égyptien ancien le mot s'appliquait aussi pour désigner un « jeune prince ». En 1929, l'italien Giulio Farina suppose que |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | le mot égyptien inpou est similaire au mot sémitique ṷlp, ṷulūp qui désigne le chacal. Dans un article publié à titre posthume en 1972, Pierre Lacau estime que plusieurs divinités thériomorphes tirent leur nom de leur animal sacré. Concernant Anubis, inp est un terme archaïque qui sert à désigner un canidé et Inpou est le nom de la divinité canine. Le terme inp ayant été divinisé, le mot sab aurait pris le relais pour désigner les canidés sauvages. En 1976, Dimitri Meeks traduit le nom inp par « celui qui est couché sur son ventre », cette attitude étant la |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | pose traditionnelle de la forme animale du dieu. Il remarque aussi qu'un passage des Textes des sarcophages rapproche le nom d'Anubis du mot inp « putréfaction », un hapax issu d'un calembour élaboré à partir des mots irpou (« vin ») et repou (« fermentation »). Plus récemment, en 2005, le britannique Terence DuQuesne, notamment auteur d'une considérable monographie sur les dieux-chacals égyptiens, propose de ne voir, dans le terme inpou (vocalisé sous *yanoup), qu'une simple onomatopée visant à imiter le hurlement du chacal, en conformité avec la pratique égyptienne de former les noms d'animaux à partir de leur cri |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | : miou pour le chat, reret pour le cochon, aâ pour l'âne. Épithètes Les principales épithètes appliquées à Anubis mettent en exergue son rôle de divinité funéraire et le décrivent volontiers comme étant le chef du domaine funéraire en son entier ou comme le chef d'une des subdivisions de ce domaine. Dès les débuts de la civilisation égyptienne, Anubis est doté de ses cinq principales épithètes ; Khenty imentyou (« Celui qui est à la tête des Occidentaux — les morts »), khenty ta djeser (« Celui qui est à la tête du pays sacré »), tepy djouef (« Celui |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | qui est sur sa montagne »), Khenty seh netjer (« Celui qui préside au pavillon divin ») et imy-out (« Celui qui préside à la salle d'embaumement »), les quatre dernières persistant jusqu'à l'époque gréco-romaine (entre le avant notre ère et le après). Celui qui est à la tête des Occidentaux |+ |- ! scope="col" |Translittération ! scope="col" | Hiéroglyphe ! scope="col" | Traduction |- |align=center|khenty imentyou ||align=center|xnt-n:t*y-imnt-tyw-Z3||align=center | Celui qui est à la tête des Occidentaux |} L'épithète khenty imentyou « Celui qui est à la tête des Occidentaux » (variantes : khenty imentet « Celui qui est à |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | la tête de l'Occident », neb imentet « Seigneur de l'Occident ») est surtout attribuée à Osiris à partir de la toute fin de l'Ancien Empire, quand il devient la divinité majeure du domaine funéraire, mais Anubis n'en sera jamais totalement dépourvu. Cette épithète pose de nombreux problèmes car Khentyimentyou est aussi le nom du dieu-canidé de la ville d'Abydos attesté dès la par des documents archéologiques. Il s'agit donc de bien distinguer le nom d'une divinité indépendante et la fonction homonyme attribuée à Anubis à partir de la et à Osiris à partir de la . Seigneur du pays |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | sacré |+ |- ! scope="col" |Translittération ! scope="col" | Hiéroglyphe ! scope="col" | Traduction |- |align=center| neb ta djeser ||align=center|V30:N16-D44||align=center | Seigneur du pays sacré, Seigneur de la terre consacrée |} Les aspects d'Anubis, en tant que divinité du monde souterrain, se reflètent dans les épithètes Khenty ta djeser — « Celui qui est à la tête du Pays sacré » — et Neb ta djeser — « Seigneur du pays sacré ». La première expression est sans doute la plus ancienne, la seconde n'apparaissant que sous la (aux alentours de 2500 avant notre ère), seule ou en association avec |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | l'épithète khenty seh netjer. Le « pays sacré » est une désignation de la nécropole et, par extension, de tout le royaume de l'au-delà. D'après une stèle du Nouvel Empire conservée au Musée Royal des Antiquités de Leyde, le ta djeser est aussi un toponyme qui sert à désigner la nécropole du nome thinite (la région de la ville d'Abydos) dont les liens avec les divinités canines sont attestés depuis les époques historiques les plus reculées. L'épithète neb ta djeser est surtout attribuée à Anubis, mais très communément aussi au dieu Osiris, essentiellement durant le Moyen Empire, à Abydos et |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | dans le reste du pays. Celui qui est sur sa montagne |+ |- ! scope="col" |Translittération ! scope="col" | Hiéroglyphe ! scope="col" | Traduction |- |align=center| tepy djouef ||align=center|D1-N26:I9-A40||align=center | Celui qui est sur sa montagne, Celui qui se tient sur sa montagne |} L'épithète tepy djouef « Celui qui est sur sa montagne » est l'une des plus fréquentes depuis les débuts de l'histoire égyptienne et jusqu'à la période romaine. Elle se retrouve très souvent sur les murs des mastabas de l'Ancien Empire et sur des stèles élevées à Abydos durant le Moyen Empire. Cette expression apporte une précision |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | géographique quant aux lieux où les Égyptiens ont installé leurs nécropoles. L'épithète montre que la puissance d'Anubis s'exerce sur les collines rocailleuses (gebel en arabe) situées entre la fin des terres cultivables bordant le Nil et le début des vastes déserts Libyque et Arabique. Dans cette zone montagneuse, le terrain est fort accidenté mais très riche en pierres de taille ainsi qu'en minerais et métaux précieux, utilisés lors des funérailles les plus somptueuses. En outre, errent dans cette zone les canidés prédateurs et charognards en quête de pitance. L'égyptologue Georg Möller a proposé une explication géographique en rapprochant cette épithète |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | du toponyme djouefet — « la montagne de la vipère » —, le nom du de Haute-Égypte, une région située en face du nome lycopolitain dédié au canidé Oupouaout. Le mot égyptien djou survit dans la langue copte sous le terme toou, qui sert à forger des toponymes en lien avec les montagnes désertiques et les monastères reculés. Celui qui préside au pavillon divin |+ |- ! scope="col" |Translittération ! scope="col" | Hiéroglyphe ! scope="col" | Traduction |- |align=center|khenty seh netjer ||align=center|xnt-n:t*y-R8-O21||align=center | Celui qui est à la tête du pavillon divin, Préposé au pavillon divin |} L'épithète khenty seh |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | netjer, « Celui qui préside au pavillon divin », apparaît régulièrement dans les plus anciennes formules d'offrandes inscrites, durant l'Ancien Empire, sur les murs des mastabas des particuliers ainsi que sur ceux des pyramides à textes des souverains de la . Le seh netjer est une structure temporaire (tente) ou une structure durable (bâtiment), un endroit liminal situé entre le monde des vivants et le monde des morts, une sorte de sas d'entrée de la nécropole. Il s'agit d'un lieu où Anubis exerce sa protection sur les corps morts, en cours de transformation lors de la momification. Le coffre qui |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | représente un temple ou un naos et sur lequel Anubis est souvent figuré couché est peut-être une représentation du seh netjer. Celui qui préside à la salle d'embaumement |+ |- ! scope="col" |Translittération ! scope="col" | Hiéroglyphe ! scope="col" | Traduction |- |align=center|imy-out ||align=center| Z11-G43-X1:O49 ||align=center | Celui qui préside à la salle d'embaumement |} La fonction la plus connue du dieu Anubis s'exprime dans l'épithète imy-out (« Celui qui préside à la salle d'embaumement », « Celui de la bandelette »), qui lui est spécifiquement attribuée. Le sens précis de cette expression n'est pas clairement établi. Le mot out |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | est en rapport avec la momification et plus particulièrement avec les bandelettes, tandis que les prêtres qui participent à l'emballement des corps sont désignés sous le terme générique de outy. En tant que substantif, le mot out se réfère aussi au lieu où se déroule le rituel de la momification. Il est également possible que ce mot soit en rapport avec le terme ouhat « oasis », lieu d'où sont originaires de nombreux produits, comme les résines nécessaires à la conservation des corps. Sous la dynastie des Ptolémées, le toponyme Out désigne la nécropole du de Haute-Égypte, un lieu sacré |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | fortement lié à Anubis. Iconographie L'Égypte antique est une civilisation qui a accordé une grande importance aux images. Avec ses quelque , son écriture le démontre aisément. Cet art du dessin (ou iconographie) se remarque aussi dans la mise en image du monde divin. L'apparence du dieu Anubis, symbolisé par un canidé, est sûrement dicté par ses fonctions funéraires ; les chacals et les chiens hantant et gardant les cimetières situés en bordure des déserts. Canidé divin Animal emblématique Comme d'autres divinités funéraires égyptiennes, tels Oupouaout, Khentyimentiou et Sed, Anubis appartient au groupe des divinités canines. La morphologie générale d'Anubis |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | sous sa forme entièrement animale, avec son museau pointu, ses deux oreilles dressées, son torse mince, ses quatre longues pattes et sa queue allongée, indique clairement qu'il s'agit d'un membre de la famille des Canidae qui regroupe en Afrique de l'Est les loups, les chacals, les renards, les chiens sauvages et les chiens domestiques. Cependant, la combinaison des éléments morphologiques d'Anubis ne correspond à aucune espèce connue de canidé encore existante. L'emblème animal du dieu semble bien plus être un mélange de plusieurs types. Si la tête et le museau correspondent à un large éventail de canidés, les oreilles pointues |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | sont surtout semblables à celles du renard, tandis que le corps efflanqué rappelle celui du lévrier. La queue d'Anubis ressemble à celle du chacal, mais est bien plus longue et plus étroite ; la queue du renard, si elle tombe à terre comme celle d'Anubis, est bien plus touffue et plus épaisse. De plus, Anubis est dans la plupart des cas représenté avec un pelage noir, une couleur assez peu commune chez les diverses espèces de canidés. Tout au long du , nombre de spécialistes ont estimé que l'animal d'Anubis est un être hybride, chien-loup, loup-chacal, chacal-chien Selon George Hart, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | écrivain et conférencier au British Museum, . L'assimilation d'Anubis au chacal se base sur un critère comportemental : ce canidé nocturne est connu pour hanter les cimetières durant la nuit, et plus particulièrement autour des tombes fraîchement creusées, afin de déterrer et dévorer les cadavres. Ce comportement aurait été associé par les Anciens Égyptiens à la mort et par extension à la momification et aux cérémonies funéraires. La couleur noire d'Anubis est un symbole principalement expliqué de deux manières : d'abord par la coloration en noir du corps du défunt sous l'effet des résines utilisées durant l'embaumement, ensuite par l'association |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | de la couleur noire au concept de la régénération, la crue du Nil apportant, chaque année, du limon noir et fertile sur les terres agricoles. Canidés fouisseurs Le chacal n'est toutefois pas le seul canidé à errer dans les cimetières, car les renards et les hyènes font de même. Les canidés, s'ils diffèrent physiquement, ont cependant certains comportements communs. L'un des plus saisissants est de s'éloigner puis de cacher de la nourriture en enterrant le surplus lorsqu'il est impossible de tout consommer sur place. Ce comportement inné suit invariablement un même schéma stéréotypé. L'animal s'éloigne d'abord avec un reste de |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | viande dans la gueule, afin de trouver un endroit propice à l'enfouissement. Pour trouver l'emplacement adéquat, il renifle périodiquement le sol et gratte la terre avec une de ses pattes avant. Une fois un lieu convenable trouvé, il creuse un trou de plus en plus rapidement, en utilisant alternativement les deux pattes avant. La viande est alors déposée dans l'excavation, parfois en étant poussée à plusieurs reprises avec le bout du museau. L'animal comble ensuite le trou en poussant la terre excavée et en la tapotant avec le museau. À l'issue de l'opération, seule reste visible une légère perturbation du |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | sol, et l'animal s'éloigne pour ne revenir qu'un jour ou deux plus tard afin de retrouver et consommer la viande enterrée. Les Anciens Égyptiens n'ont sûrement pas manqué de remarquer ce comportement chez leurs chiens de chasse ou chez les canidés qu'ils connaissaient, tels le Chacal doré (Canis aureus), le Renard roux (Vulpes vulpes), le Fennec (Vulpes zerda) ou le Lycaon (Lycaon pictus). Le dieu Anubis a peut-être été représenté sous la forme canine à cause de ce comportement fouisseur, le principal rôle d'une divinité funéraire étant de soustraire les dépouilles mortelles à la vue des vivants. Représentations Forme animale |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | Le dieu Anubis est représenté sous forme de hiéroglyphes, peintures murales, bas-reliefs, amulettes ou statues tout au long de l'histoire de l'Égypte antique, de la période prédynastique jusqu'à l'occupation romaine. La plus ancienne et la plus commune des représentations est la forme animale, tel un canidé noir efflanqué en alerte, couché sur son ventre à même le sol ou sur un coffre reliquaire. Dès les époques les plus reculées, un rare signe hiéroglyphique montre le canidé couché, avec une grande plume lui sortant du dos. Il s'agit sans doute d'une manière d'associer Anubis au dieu Shou (souffle vital) ou à |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | la Maât (vérité-justice), le canidé exerçant la fonction de juge dans le tribunal des âmes. La plume apparaissant aussi sur la coiffure d'Anupet, la déesse de Cynopolis, il se peut que l'on soit en présence d'une manière de différencier le mâle Anubis (sans plume) de la femelle Anupet (avec plume) ou bien d'un procédé scriptural permettant de lier Anubis au nome cynopolitain. On trouve aussi des représentations montrant le canidé couché tenant dans ses pattes avant le flagellum et le sceptre-sekhem, ou avec le flagellum lui sortant du dos. Il est généralement admis que les représentations du canidé debout et |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | marchant sur ses quatre pattes sont à mettre en rapport avec le dieu Oupouaout. Cette assertion se vérifie de manière générale, mais tout systématisme est à éviter car, en de rares occurrences — à partir de la — ce signe peut désigner Anubis, l'inverse étant vrai également. Le hiéroglyphe du canidé debout sert aussi de déterminatif au nom de la divinité Oupiou, à l'herminette-noua et au mot sab (chacal). Forme hybride Vers la fin de la , apparaissent les premières représentations de divinités hybrides combinant des éléments animaux et humains. La plus ancienne attestation d'un dieu à tête de chacal |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | remonte à cette période et figure sous la forme d'un graffiti sur un fragment d'un bol en porphyre, de provenance inconnue et conservé, depuis 1977, au British Museum à Londres. Le dieu, dont le nom est inconnu, est figuré debout, tenant dans sa main droite un sceptre-ouas et dans sa main gauche un symbole ânkh (vie). L'apparence de la tête avec son museau caractéristique laisse suggérer qu'il s'agit d'Anubis mais il a aussi été proposé d'y voir Seth ou Ach. La plus ancienne attestation certaine de l'image d'Anubis, en dieu anthropomorphe à tête de chacal, remonte à la et figure |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | sur un fragment d'un relief du temple haut de la pyramide de Niouserrê. Ce bloc de pierre découvert au début du est depuis lors exposé au Neues Museum de Berlin. On y voit le roi assis sur son trône tenir de sa main gauche trois signes-ânkh et en recevant trois autres dans sa main droite, d'Anubis. Le dieu, debout dans l'attitude de la marche, vivifie le souverain en lui touchant les lèvres et le nez avec un septième ânkh. La déesse Ouadjet, symbole de la Basse-Égypte, se tient immobile derrière le roi et lui touche une épaule. Il est probable |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | que, dans ce contexte, Anubis symbolise la Haute-Égypte. Le registre inférieur de cette scène montre treize hommes courbés en train d'exécuter le rituel khebes-ta ou « piochage de la terre », un geste rituel en lien avec le renouveau printanier, mais aussi connu pour être effectué lors de l'inauguration des temples. Formes exceptionnelles Outre les représentations du dieu Anubis en canidé ou en homme à tête de canidé, il existe des modes de figuration moins courants. La seule image connue d'Anubis en une divinité entièrement anthropomorphe se rencontre à Abydos, sur un relief peint du temple funéraire de édifié durant |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | les premières années du règne de ce pharaon, vers -1280. Une autre image d'Anubis, peu courante, est celle d'un oiseau à tête de canidé. Les occurrences de l'âme-Ba d'Anubis ont été trouvées dans la nécropole d'El-Deir (oasis d'Al-Kharga) sur un fragment d'un cartonnage peint, à Dendérah, dans un relief du kiosque hathorique sur le toit du temple, sur un linceul d'un homme enterré à Deir el-Médineh (répétée quatre fois), dans la tombe de Qetinous (oasis de Dakhla) et dans une tombe de l'époque romaine. L'Anubis à corps de serpent est un autre type de représentation rare. Deux exemples ont été |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | trouvés à Douch et à Labakha (oasis d'Al-Kharga), respectivement sur un élément d'un lit funéraire et sur un cartonnage d'une momie (époque romaine). La figuration la plus ancienne de l'Anubis serpentiforme est attestée à Deir el-Médineh, dans la tombe de Sennedjem, sur une peinture représentant un lit funéraire (). Durant l'époque gréco-romaine, se développe la thématique de l'Anubis « à la clé » où le dieu est, dans les papyrus magiques, « celui qui détient les clés de l'Hadès » (Enfers) ou « le porteur de clés ». Dans l'iconographie, Anubis tient la clé à la main (homme à tête |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | de canidé) ou à son cou (canidé) et se rencontre sur des sarcophages, des linceuls, des bandelettes de momie. L'égyptologue allemand Siegfried Morenz y voyait un rapprochement avec la divinité grecque Éaque, l'un des trois juges des Enfers. Jean-Claude Grenier réfute cette idée et privilégie l'hypothèse d'une adaptation de l'iconographie religieuse causée par la diffusion de la clé dans la vie quotidienne des individus. Éléments mythologiques Mythe osirien Anubis est l'une des plus anciennes divinités de l'Égypte antique, antérieure même au célèbre Osiris, considéré pourtant, dans le mythe, comme son père. L'intégration d'Anubis au sein de la famille osirienne (Osiris, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | Isis, Horus, Nephtys) s'est montrée complexe, difficile, et a probablement été dictée par le besoin de donner à Osiris, le dieu assassiné, le plus efficace des dieux en lien avec le monde des morts. Origines Le processus d'élaboration des croyances égyptiennes est complexe. Concernant Anubis, quelques faits dominent dans la thématique funéraire. Pour le souverain, l'au-delà est un domaine situé dans le ciel et la personne royale est considérée comme un fils de Rê, le dieu soleil —conception qui se met progressivement en place à partir de la , mais ne culmine que sous les et s. Le reste de |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | la population égyptienne n'a pas les contrées célestes pour destination post-mortem : pour elle, l'au-delà est situé à l'Occident, considéré comme une extension des nécropoles terrestres. Durant les trois premières dynasties (de 3000 à 2600 avant notre ère), Anubis est la seule divinité funéraire qui soit aussi bien au service du roi qu'à celui des particuliers. À partir de la fin de la , l'Occident est surtout connu pour être le royaume d'Osiris, le dieu-roi assassiné puis ressuscité. Mais cette vision de l'Occident n'est qu'une seconde étape ; antérieurement, il était surtout dominé par Anubis. Une fois la royauté pharaonique |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | bien installée, les familiers et les fonctionnaires royaux se font édifier des tombeaux et des mastabas autour du domaine funéraire royal, constitué par des pyramides plus ou moins monumentales. Pour le groupe des serviteurs royaux, la religion funéraire consiste en une vie post-mortem qui se déroule à l'intérieur de ces sépultures. Le défunt bénéficie d'offrandes funéraires distribuées par faveur royale et sous le regard d'une divinité funéraire. L'Occident est d'abord le cimetière réel, puis cette notion s'élargit et se charge d'un caractère plus spirituel, devenant une contrée lointaine gouvernée par une divinité. Entre les et s, la religion funéraire patronnée |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | par Anubis parvient à attirer à elle de nombreux fidèles non royaux. Mais cette prédominance d'Anubis sur l'Occident ne s'est pas faite sans la concurrence d'autres divinités funéraires. La divinité qui garantit des aliments au défunt est en effet très variable. Durant la , la grande rivale d'Anubis dans cette fonction est la déesse Neith, issue de la ville de Saïs. Durant la première moitié de la , les grands personnages de l'État pharaonique se placent presque tous sous la protection d'Anubis. Le recours à ce dieu apparaît dans des formules gravées sur les murs des chapelles qui surmontent les |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | tombeaux. À l'extrême fin de la ou durant les débuts de la , Osiris prend place à côté d'Anubis. Au cours de la , Osiris supplante Anubis comme souverain incontesté des mondes de l'au-delà. Toutefois, Anubis conserve une place non négligeable dans les croyances funéraires en tant que divinité protectrice: Osiris ou la momie idéale Anubis dans le mythe osirien Les relations entre Anubis et Osiris sont étroites mais relativement tardives. Cela provient du fait qu'historiquement Anubis est un dieu bien plus ancien qu'Osiris. Le premier est déjà bien attesté sous la , tandis que le second n'apparaît que plus |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | tard, durant la . L'apparition d'Osiris, un dieu roi assassiné par un meurtrier, son frère Seth au caractère bien trempé, fait probablement suite à une décision politique d'affermissement du pouvoir royal, décision qualifiée par l'égyptologue Bernard Mathieu de « Réforme osirienne ». Terence DuQuesne avance l'idée qu'il se pourrait qu'Osiris résulte de l'anthropomorphisation d'une divinité chacal. Le but recherché par le pouvoir pharaonique aurait été de faciliter l'identification du roi défunt avec une divinité bien définie. Avant l'introduction du mythe osirien, les monarques pouvaient prétendre posséder les caractéristiques des chacals Anubis et Oupouaout, mais la légitimation d'un pouvoir politico-religieux puissant, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | d'origine divine, ne pouvait facilement se faire accepter qu'à travers l'assimilation du roi à un dieu entièrement anthropomorphe, à savoir Osiris dont le nom signifierait « le Puissant », « Celui du trône » ou « Celui qui est devenu un dieu par les rites ». À la fin de l'Ancien Empire, dans les Textes des pyramides, Anubis est bien plus lié au pharaon défunt qu'à Osiris et il ne semble pas qu'Anubis soit déjà lié aux divinités du mythe osirien. Par la suite, sous le Moyen Empire, Anubis devient un intermédiaire entre les morts et le dieu Osiris, érigé |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | en tant que parangon de la survie post-mortem. Visiblement, Anubis n'a pas acquis son caractère de divinité funéraire par son intégration au mythe d'Osiris. Tout au contraire, Anubis a été rapproché d'Osiris de par ses anciennes fonctions de ritualiste funèbre auprès des rois défunts. La première mention d'une action d'Anubis sur la dépouille mortelle d'Osiris figure dans les Textes des sarcophages, un corpus funéraire destiné aux nomarques de la Moyenne-Égypte durant le Moyen Empire. Rê, affligé de la mort d'Osiris, envoie son fils Anubis prendre soin du corps de l'assassiné afin de lui redonner une belle apparence, un statut d'ancêtre |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | et la possession éternelle d'une tombe bien approvisionnée en offrandes funéraires : Les liens filiaux entre Osiris et Anubis se mettent en place à partir du Nouvel Empire comme lorsqu'Anubis est qualifié de fils d'Osiris (sa Ousir) sur une stèle memphite de la (tombe de Hor-Min à Saqqarah). Cette affirmation ne devient cependant courante qu'à partir de la Basse époque. Cette relation tire probablement son origine dans le fait que l'organisation des funérailles du père incombait à son fils aîné. Or pour un dieu aussi prestigieux qu'Osiris, ce privilège ne pouvait revenir qu'à Anubis, le plus ancien et le plus |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | efficace des dieux funéraires. Mères, multiples traditions Bien qu'Anubis joue un rôle essentiel dans le mythe d'Osiris à partir de la Première Période intermédiaire, les théologiens égyptiens n'ont pu l'intégrer dans la famille osirienne qu'avec de grandes difficultés. Cet embarras se révèle dans son ascendance maternelle, plusieurs déesses coexistant dans le rôle de la mère d'Anubis. Au Nouvel Empire, le Conte des deux frères, consigné sur le Papyrus d'Obiney et daté du règne de (le petit-fils de ), fait d'Anubis le frère aîné du vigoureux Bata, le dieu taureau de la ville de Saka. D'après cette source, les deux divinités |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | sont nées de la même mère et du même père. L'identité des parents n'est toutefois pas révélée. D'après un relief gravé sur une paroi du temple funéraire de à Abydos, la déesse chatte Bastet est la mère d'Anubis. Le papyrus N3776 (S), daté de l'époque ptolémaïque et conservé au Musée du Louvre, suit cette même filiation. Les liens théologiques entre Bastet et Anubis sont obscurs. Les deux divinités ont peut-être été liées du fait de leur proximité cultuelle à Memphis, le temple du Bubasteion voisinant avec l'Anoubieion dans la nécropole Ânkh-Taouy « La Vie des Deux-Terres ». Selon l'Allemand Hermann |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | Kees, le nom de Bastet inclut la notion d'onguent et évoque l'activité du momificateur. D'autres déesses, telles Hésat, Isis ou Nephtys, apparaissent comme étant la mère d'Anubis. La mention de la vache primordiale Hésat, quoique implicite, est la plus ancienne et remonte au règne de lorsqu'il est dit du roi qu'il monte au ciel sur une échelle consolidée par le cuir de l'imy-out enfanté par Hésat, ce fétiche étant une des formes du dieu Anubis (T.P., ). La vache Hésat a ensuite été assimilée à la vache Hathor, très souvent représentée en train d'allaiter le prince héritier, inpou en langue |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | égyptienne. La mention de la déesse Isis en tant que mère d'Anubis est très tardive, seuls deux documents faisant état de cette filiation : le papyrus Jumilhac et le papyrus démotique magique de Londres et de Leyde. Ces deux sources professent une similitude entre Horus et Anubis. D'après le dernier document, une compilation de formules magico-médicales datée du de notre ère, Anubis se trouve en Syrie le jour où les mauvais dieux complotent contre la vie de son père Osiris. Isis appelle son fils Anubis à son secours mais, en cours de route, il est piqué par un scorpion. Isis |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | guérit Anubis en lui appliquant de l'huile curative et après lui avoir ordonné de lécher la plaie, tel un chien blessé. Une mésaventure presque similaire est arrivée au jeune Horus, d'après le texte magique de la stèle de Metternich. Isis réussit à guérir son fils après avoir poussé le vieux Rê à révéler son nom secret, ce nom étant la plus puissante des formules magiques. Fils adultérin d'Osiris La relation filiale d'Anubis avec le dieu solaire Rê est attestée dès le Moyen Empire (chap. 908 des Textes des sarcophages). Dans le cadre d'une conjuration magique sur l'eau, le Papyrus magique |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | Harris, daté de la fin de la période ramesside (), poursuit ce dire tout en affirmant d'abord la maternité de la déesse Nephtys, sœur d'Osiris, Isis et Seth : Cette citation est la seule affirmation égyptienne de la maternité de Nephtys sur Anubis avant la rédaction du traité Isis et Osiris, le premier récit continu du mythe osirien, par le philosophe et historien grec Plutarque (vers 110-120 de notre ère), qui fait d'Anubis le fils issu de la relation adultérine entre Nephtys et Osiris, cette relation (pudiquement présentée sous la forme d'une méprise) causant la fureur de Seth et le |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | meurtre par celui-ci de son frère Osiris : Anubis, le rassembleur des membres d'Osiris Le mythe d'Osiris a donné lieu à de nombreuses variantes locales, parfois contradictoires, les prêtres ayant pour habitude de placer les épisodes centraux de ce mythe national dans leur périmètre régional. Ainsi, le Papyrus Jumilhac, rédigé à l'époque gréco-romaine, même s'il se concentre sur les légendes anubiennes ayant cours dans les et nomes de Haute-Égypte, n'est pas exempt de contradictions, l'auteur de cette compilation religieuse plaçant successivement la découverte de la tête d'Osiris par Anubis dans les montagnes proches d'Abydos dans le de Haute-Égypte (.19 - |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | .4), puis dans les marais de Nedjit dans le de Basse-Égypte (.20 à .14). Ce dernier passage fournit, avec quatre autres mentions, l'origine légendaire du rituel de l'ouverture de la bouche et de la pratique annuelle de façonner des statues d'Osiris en argile lors du mois de Khoiak. Le dieu Seth, après avoir assassiné son frère Osiris, maquille son crime en dépeçant le corps de la victime et en en dispersant les membres. Anubis part à la recherche des lambeaux et trouve la tête à Nedjit, un banc de sable situé près de la ville d'Andjéty (Bousiris). La tête est |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | ensuite transportée à la nécropole de Cynopolis (Hardaï), soit par Anubis lui-même transformé en Horus sous la forme d'un faucon, soit par les quatre enfants d'Horus. Pour retrouver les autres membres d'Osiris, Anubis et Thot se mettent à réfléchir. Le dernier finit par trouver une solution en ensorcelant la tête, le but étant de faire parler l'esprit d'Osiris. Mais, pour ce faire, la tête doit disposer d'un corps de substitution en glaise. Après de nombreuses paroles magiques, la tête du dieu mort révèle finalement l'emplacement des autres membres et Anubis se rend aussitôt vers les lieux indiqués. Pour transporter plus |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | facilement les membres, Anubis fabrique un récipient imy-out, probablement sous la forme d'une corbeille en papyrus. De retour à Hardaï, Anubis momifie le corps d'Osiris et dépose la dépouille dans un caveau funéraire, afin de le soustraire à la furie de Seth: Divinité pastorale et bouchère Si Anubis est surtout connu pour ses fonctions funéraires, dès ses origines, il est aussi assigné à la protection des troupeaux de bovidés. L'élevage étant la principale richesse des Anciens Égyptiens, le sacrifice d'une bête à corne constitue alors le point d'orgue des rituels funéraires. La protection d'Anubis s'exerce naturellement lors des abattages et |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | des répartitions des offrandes. Les fonctions pastorales et funéraires du dieu canin sont inextricablement liées dans le récit mythologique du Conte des deux frères (Anubis et Bata). Maître du bétail Anubis et les bovidés Si les aspects funéraires du dieu Anubis sont bien documentés durant toute l'histoire de l'Égypte antique, la personnalité du dieu est riche d'autres caractéristiques. Une des traditions secondaires fait d'Anubis le maître des bêtes à cornes. Ce trait, connu dès l'Ancien Empire, est surtout documenté par des inscriptions de temples tardifs. À Kôm Ombo, Dendérah et Edfou, trois importants sanctuaires réédifiés durant la période gréco-romaine, Anubis |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | apparaît comme le « maître des vaches laitières » (inpou neb oupout) et comme le « souverain des taureaux de combats » (inpou ity en ousheb), un trait agraire résumé par l'épithète « le bon bouvier » (pa-mer-âh nefer) dans le Papyrus magique démotique de Londres et de Leyde. À l'époque ramesside, le Conte des deux frères rappelle cette maîtrise en faisant d'Anubis le riche propriétaire d'un opulent domaine agricole où, grâce aux bons soins de Bata, « les vaches dont il avait la charge devenaient extrêmement belles, elles vêlaient deux fois plus et excellemment ». Ces liens mythologiques entre |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | les canidés et le bétail est toujours d'actualité dans la vallée du Nil, mais plus au sud, dans des récits Shilluk et Anyuak (lire plus bas). D'après ces deux ethnies, des esprits canins habitent des pâturages qui ne connaissent pas la sécheresse estivale et veillent sur le troupeau de Jwok, le dieu créateur. En Égypte antique, la possession d'un large bétail est une bénédiction divine et un marqueur d'importance sociale, la puissance économique permettant de larges sacrifices animaliers à des fins d'offrandes funéraires. Dans ce contexte, Anubis endosse les traits du sacrificateur sous le titre de « chef des bouchers |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | » (hery-tep menhouy). Pourvoyeur d'offrandes Dès les époques les plus reculées, la fonction d'Anubis est d'approvisionner les défunts dans le cadre de ses activités de divinité funéraire. Le dieu est le neb qereset, c'est-à-dire le « maître de la sépulture » ou le « maître de l'enterrement ». Les formules d'offrandes funéraires, les épithètes et les actions d'Anubis qui apparaissent dans les textes funéraires attestent clairement ce rôle. Sous l'Ancien Empire, les défunts lui demandent très fréquemment d'assurer de bons enterrements dans le désert occidental (semyt imentet) afin qu'ils puissent devenir des imâkhou (esprits glorifiés, morts bienheureux), c'est-à-dire des ancêtres |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | aptes à bénéficier d'un culte funéraire régulier et pérenne, financé par des dotations royales ou privées. Dans tous les corpus de textes funéraires, des Textes des pyramides au Livre des Morts, en passant par les Textes des sarcophages, apparaissent des souhaits où il est demandé à Anubis de garantir des offrandes alimentaires en abondance : Conte des Deux Frères Anubis et le taureau Bata Le Conte des Deux Frères, découvert en 1852, est rédigé à l'occasion de l'accession au trône du jeune roi , à la fin du ; c'est l'un des textes de l'Égypte ancienne les plus traduits et |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | commentés. Sa nature exacte n'est cependant pas encore bien déterminée. Ses premiers traducteurs, Emmanuel de Rougé et Auguste Mariette ont pensé qu'il s'agissait d'un conte. Depuis, l'opinion générale parmi les égyptologues est qu'il s'agit d'une œuvre littéraire chargée de données mythologiques. En 2003, Wolfgang Wettengel y voit un mythe politique destiné à expliquer, dans une période de crise successorale et de migration sémitique, l'origine divine et séthienne de la lignée de , les dieux Seth et Baal se cachant sous les traits de Bata, un berger devenu roi avec l'aide d'Anubis. En 2011, sur la base d'une comparaison avec les |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | données consignées dans le Papyrus Jumilhac, Frédéric Servajean estime que cette histoire est une sorte de mythe qui camoufle les relations conflictuelles entre les clergés des et de Haute-Égypte, la frontière entre ces deux régions étant très fluctuante. Les deux principaux personnages sont en effet Anubis et Bata, chaque frère étant la divinité majeure de l'un des deux nomes rivaux. Bata et ses multiples vies Anubis, le frère aîné, est l'heureux propriétaire d'un domaine agricole et d'un large cheptel bovin, tandis que Bata, le cadet, s'occupe de tous les travaux de la ferme. Les deux frères mènent une existence paisible |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | mais entrent en conflit le jour où la femme d'Anubis tente de séduire Bata. Ce dernier refuse les avances de la séductrice. Affolée par l'idée d'être dénoncée, l'épouse invente un mensonge et dit à Anubis qu'elle a été violentée par Bata. Anubis, furieux, tente d'assassiner son cadet, mais Bata réussit à fuir aidé par Rê. Le lendemain, les deux frères s'expliquent et Anubis reconnaît s'être emporté à tort. Pourtant, les frères se séparent. Anubis rentre chez lui et tue son épouse infidèle. Bata, bouleversé par cette mésaventure incestueuse, se châtre et décide de quitter l'Égypte pour la « Vallée du |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | Pin parasol », située probablement dans l'actuel Liban. Il mène quelque temps une vie solitaire, se construit une demeure sous le plus grand des pins parasols et survit grâce aux produits de ses chasses quotidiennes. Pris de pitié, l'Ennéade lui fabrique une magnifique compagne. Lorsque Pharaon apprend l'existence de cette déesse, il monte une armée, enlève la femme et trouve le moyen de tuer Bata en suivant les consignes de la déesse, cette dernière ayant choisi de trahir Bata. Chez lui, Anubis apprend la mort de Bata par l'entremise d'intersignes (vin aigre et bière rance). Il accourt aussitôt auprès de |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | la dépouille de son frère et s'active à le faire revivre en lui faisant boire son cœur placé dans un bol d'eau fraîche. Ayant recouvré la vie, Bata se transforme en taureau et retourne en Égypte, guidé par Anubis. Offert en cadeau à Pharaon, le taureau Bata se présente devant sa compagne qui, entre-temps, était devenue la concubine préférée de Pharaon. Prise de terreur, la déesse supplie Pharaon de sacrifier le taureau aux dieux. Pharaon cède à cette demande, mais deux gouttes du sang de Bata éclaboussent les montants d'un portail et donnent naissance à deux magnifiques perseas. La déesse, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | sachant qu'il s'agit de Bata, demande à Pharaon de les faire abattre afin d'en faire des meubles. Lors de la coupe, un copeau s'envole et finit dans la bouche de la déesse. Ayant avalé l'esprit de Bata, la déesse se trouve ainsi enceinte de lui et lui redonne naissance en tant que prince héritier. À la mort de Pharaon, Bata lui succède et fait traduire en justice la déesse traîtresse. Il règne sur le pays durant trente ans, et, au bout de ce temps de vie humaine, il meurt et rejoint le ciel, non sans avoir fait d'Anubis son successeur |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | légitime. Bata ou Seth capturé À sept reprises, le Conte des deux frères met en relation le personnage de Bata avec une étable. D'après Frédéric Servajean, il est probable que ces mentions sont des allusions à une étable à fonction rituelle qui devait exister dans l'enceinte du temple de la ville de Saka, le « Dos du Taureau » (l'actuelle bourgade d'El-Qîs). Plusieurs passages du Papyrus Jumilhac parlent de cette localité et deux d'entre eux citent nommément l'enclos-medjet de Saka consacré au dieu taureau Bata. D'après une inscription du temple de Dendérah, la ville de Saka est, durant la période |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | gréco-romaine, la capitale du de Haute-Égypte, et Anubis est son dieu principal. Une source postérieure, le Papyrus de Tebtynis , daté de l'époque romaine, rapporte que les dieux Bata, Horus, Isis et Nephtys sont vénérés à Saka, tandis qu'en face, sur l'autre rive, les dieux Anubis, Osiris et Hor-hery-ouadjef (Horus sur son papyrus) sont vénérés à Houtredjou dans le sanctuaire Seh-Netjer, le « Pavillon du Dieu ». Selon le Papyrus Jumilhac, Bata est en réalité Seth, l'ennemi et le meurtrier d'Osiris, mais sous une forme inoffensive, le fougueux Seth ayant été vaincu, ligoté et castré par Anubis après avoir tenté |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | de dérober la momie d'Osiris. Depuis cette capture et pour l'éternité des temps, Seth est enfermé dans l'étable sacrée du temple de Saka sous l'apparence du pacifique bœuf Bata. Cet épisode mythologique est illustré dans le papyrus par une vignette qui représente un taureau courant au galop mais dont la fuite est stoppée par Anubis qui l'a attrapé au lasso. La corde maintient liées les deux pattes postérieures du taureau et Anubis tient fermement de ses deux mains l'autre extrémité afin que Seth ne puisse s'échapper. Sur le dos du bovidé est déposée la momie d'Osiris, Anubis ayant condamné Seth |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | à porter la dépouille sur son dos afin de la ramener dans la crypte mortuaire: Nécropoles et sanctuaires Croyance égyptienne nationale Les nombreuses découvertes archéologiques réalisées sur l'ensemble du territoire égyptien, au cours des , ont démontré qu'Anubis a été une divinité funéraire très populaire auprès de l'ensemble de la population antique, des plus humbles paysans jusqu'aux plus prestigieux pharaons. Sa présence se manifeste dans les nécropoles grâce aux textes, reliefs et statuettes que chaque défunt a laissé dans sa sépulture. Son culte est bien attesté dans les grands centres religieux qu'ont été les villes de Memphis et Thèbes. Maître |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | des nécropoles La plupart des dieux funéraires égyptiens ne sont vénérés qu'au niveau local. La zone d'influence de ces divinités mineures ne dépasse pas les frontières de la ville ou de la province d'origine. Seuls quelques rares dieux et déesses, très vénérés localement, ont été hissés au niveau national, comme c'est le cas d'Oupouaout d'Assiout et d'Anubis du nome cynopolitain, lequel acquiert très tôt une large influence nationale. Dès les débuts de l'Ancien Empire, Anubis est invoqué dans les formules d'offrandes funéraires des nécropoles situées entre Memphis et Éléphantine. Certaines de ses épithètes le relient plus particulièrement aux grandes nécropoles |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | du pays. Elles font de lui le seigneur de Ro-Sétaou, un cimetière situé près de Gizeh, et le seigneur de Ro-Qereret, la nécropole de la ville d'Assiout. Anubis est aussi lié à Sepa, une ville non localisée avec certitude, mais située dans les environs de Memphis. Anubis exerce aussi sa puissance sur la carrière de Tourah, d'où ont été extraits les blocs de calcaire ayant servi à l'édification des pyramides de Gizeh et de Saqqarah. Par comparaison, sa parèdre Anupet reste, à toutes les époques, exclusivement cantonnée à son rôle de déesse tutélaire du de Haute-Égypte. Avant le Moyen Empire, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | les preuves de l'existence de temples consacrés à Anubis sont indirectes. Une inscription de la tombe de Tefib révèle ainsi la présence d'un lieu de culte à Assiout, et plusieurs stèles démontrent l'existence d'un culte florissant à El-Lahoun, dans le Fayoum. Vers le début de la , dans une variante de la traditionnelle énumération des bonnes actions accomplies durant la vie terrestre, le gouverneur Henqou du de Haute-Égypte déclare vénérer le dieu chacal, d'après une inscription de sa tombe de Deir el-Gebraoui : Cette affirmation funéraire, sans mentionner un temple, suggère néanmoins la présence d'une activité rituelle en lien avec |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | les chacals dans cette région. Pharaon en tant qu'Anubis Dans les Textes des pyramides — écrits religieux gravés sur les parois des complexes funéraires royaux entre 2320 et 2150 avant notre ère — le roi défunt est transfiguré en un être éternel et se voit attribuer les sceptres, les couronnes, les trônes, mais aussi les fonctions judiciaires et régaliennes d'un nombre considérable de divinités, les plus prestigieuses étant Rê et Osiris. Quelque cent trente chapitres, sur le millier que compte ce corpus, font référence à des divinités chacal, à Anubis et Oupouaout en premier lieu, mais aussi à Khentamentiou, Oupiou, |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | Igay et Douamoutef ainsi qu'aux Âmes de Nekhen. Lorsque le roi s'identifie à Anubis, le texte mentionne souvent l'aspect animal du dieu, à savoir le chacal couché, manifestation d'Anubis en tant que gardien vigilant et protecteur du corps momifié: Comme la momification est une étape cruciale dans le processus de revitalisation, le roi, qui a bénéficié des compétences d'Anubis, affirme maîtriser cette même compétence en déclarant être « Anubis qui préside au pavillon divin » ou en apparaissant dans la « mystérieuse forme d'Anubis dans le pavillon divin ». Ailleurs, le roi devient « Anubis le magistrat du tribunal divin |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | » ou un terrible chacal carnivore qui détruit les ennemis d'Osiris: Mastabas de l'Ancien Empire À Gizeh, vers 2530 avant notre ère, dans le cadre d'une série très restreinte de formules d'offrandes, des reliefs datés de la font voir des hiéroglyphes de chacals couchés, considérablement agrandis par rapport au texte où ils figurent. Il semble que toutes ces représentations trouvent leur origine dans l'entourage familial du roi Khéops, le bâtisseur de la Grande Pyramide. Pour chaque formule d'offrandes, l'image du chacal est à la fois un immense hiéroglyphe intégré au texte et une figuration du dieu, telle une icône. Le |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | plus ancien relief figure dans le mastaba du prince Kaouab, fils de Khéops, et montre un chacal bien plus grand que les hiéroglyphes qui l'accompagnent. Le texte, dégradé lors de sa découverte, a été restauré en 1946-1947 par l'égyptologue américain William Stevenson Smith. Dans les autres reliefs, la dimension du chacal est légèrement atténuée, mais les détails de la gravure sont plus affirmés. Dans le mastaba du prince Koufoukhâef, un autre fils de Khéops, figurent deux chacals gravés en bas-relief sur les jambages de la porte de la chapelle méridionale. La tête des canidés est pourvue d'un œil humain et |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | coiffée d'une perruque à mèches tressées. L'une de ces perruques dispose d'un ménat en guise de contrepoids (relief sud). Des représentations assez similaires figurent sur le seuil de la chapelle funéraire du mastaba de la reine , fille de Kaouab, épouse et nièce du roi Khéphren. Le même type de grand chacal peut aussi se retrouver sur des sarcophages, tel celui de la princesse , une fille de Khéops. Le sarcophage de Hotep (un dignitaire de la fin de la ), découvert à Saqqarah en 1937 par Selim Hassan, est cependant le plus spectaculaire, avec un chacal figuré dix fois |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | plus grand que les autres hiéroglyphes. Toujours à Saqqarah, dans le mastaba de Ti, le chacal est présenté avec de nombreux détails, sa longue queue étant plus particulièrement mise en évidence. L'importance accordée à l'appendice caudal du chacal est d'ordre symbolique. Le nom du dieu chacal Sed signifie « queue » et la queue-sed de taureau est l'un des accessoires du costume cérémoniel des dieux mâles et des pharaons. La taille démesurée d'Anubis est peut-être une manière de manifester l'importance du dieu dans son rôle de protecteur des tombes de la famille royale et de souligner l'importance vitale du culte |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | funéraire royal, le dieu chacal étant l'une des apparences divines que revêtent les souverains et les courtisans égyptiens dans l'au-delà. Chapelle d'Anubis à Deir el-Bahari Anubis n'a bénéficié d'un grand temple indépendant que dans la cité de Cynopolis. Il pouvait cependant posséder une chapelle dans les grands temples funéraires royaux, les « Châteaux des Millions d'Années » consacrés au Ka des souverains égyptiens. La plus fameuse d'entre elles est la chapelle inférieure d'Anubis, à Deir el-Bahari, consacrée par la pharaonne Hatchepsout durant la . La cour supérieure du temple funéraire d'Hatchepsout est délimitée à l'ouest par des portiques, le portique |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anubis | Anubis | intermédiaire étant prolongé au sud par la chapelle d'Hathor et au nord par la chapelle inférieure d'Anubis. Cette dernière est accessible depuis une salle hypostyle rectangulaire à douze colonnes cannelées et au plafond parsemé d'étoiles. Le mur septentrional est percé d'une niche consacrée à Anubis tandis que son vis-à-vis méridional est percé d'une niche consacrée à Osiris. La salle est ornée de nombreux bas-reliefs montrant Hatchepsout, son époux et son beau-fils faisant des offrandes à différents dieux dont Anubis, Osiris, Rê, Amon et Sokaris. Le mur occidental est percé en son milieu par une ouverture conduisant au Saint des Saints, |
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